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    Les Aiguilles rouges
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Les Aiguilles rouges" et de son tournage !

    Le temps de l'écriture

    Les Aiguilles Rouges est un projet de dix ans, pour lequel Jean-Francois Davy s'est battu sans relâche afin de le concrétiser : "J'ai décidé de réaliser et de produire contre vents et marées cette aventure vécue à l'âge de 15 ans qui m'avait profondément marqué.(...) Personne ne semblait passionné par cette aventure de gamins perdus dans la montagne". En plus d'un travail d'écriture et de collaboration scénaristique conséquent aux côtés de Gaïa Guasti et Elisabeth Diot, le réalisateur a aussi tenu à financer lui-même son projet : "Avant les Aiguilles rouges, je n'avais pas réalisé de film depuis 23 ans ! (...) Je redémarrais dans le métier de réalisateur et il était difficile de faire adhérer les partenaires habituels du cinéma français à l'aventure".

    Retrouvailles

    Pour nourrir l'écriture des rôles et se remémorer cet été passé à la montagne, Jean-Francois Davy a décidé de reprendre contact avec ses anciens camarades. "J'ai revu Eric et Jean-Pierre. On a dîné ensemble et ça m'a fait un drôle d'effet. (...) Ca m'a troublé par rapport à l'image que j'avais gardé d'eux. je n'ai donc pas voulu renouveler l'expérience".

    De la réalité à la fiction

    Le scénario des Aiguilles Rouges se nourrit de l'enfance du réalisateur-scénariste, Jean-Francois Davy. "Les évènements racontés dans ce film ont vraiment eu lieu. Cela m'est arrivé en juillet 1960 et tout s'est précisément passé comme nous le montre le film". Il a ainsi relaté de façon la plus fidèle possible son été à la montagne : "A l'époque, l'itinéraire que nous avions suivi est exactement celui retracé à l'écran et la plupart des anecdotes évoquées dans le film sont arrivées. Comme par exemple, la scène où les garçons forcent la porte d'une boutique et "empruntent" quelques marchandises. C'est la première fois que je la raconte car, à l'époque, c'était resté secret !".

    Souvenirs d'enfance

    Le tournage de ce film a permis au réalisateur de se replonger dans ses souvenirs et d'apprendre de nouvelles choses : "Si je me suis souvenu - heure par heure - de ces quatres journées passées en montagne sans pouvoir fermer l'oeil, j'ai aussi appris des choses en tournant le film. J'ai ainsi retrouvé l'un des guides qui avait sauvé Eric et qui m'a raconté ce à quoi je n'avais pas assisté."

    Les deux Patrick

    Le jeune scout de 16 ans qu'était alors Jean-Francois Davy se prénomme Patrick dans le scénario. Durant le tournage, le réalisateur s'est beaucoup rapproché de Jonathan Demurger qui interprète le jeune homme. "Il s'est créé entre nous un rapport filial, je suis devenu une sorte de père bis. (...) On s'amusait pendant le tournage à ne se parler qu'à la première personne (...) Nous avions une complicité formidable, comme avec tous les autres comédiens d'ailleurs.".

    Un casting de jeunes talents

    Les huit jeunes héros de ce film n'ont pas tous la carrière déjà florissante de Jules Sitruk (Monsieur Batignole ) ou Damien Jouillerot , qui retrouve ici son partenaire de Malabar Princess, Jules-Angelo Bigarnet. Pour Clément Chebli ou encore César Domboy, Les Aiguilles Rouges marquent leur première expérience cinématographique. "J'ai fait "coacher" les comédiens qui avaient besoin de travailler plus que d'autres, pendant plusieurs mois en amont du tournage". Le réalisateur souhaitait ainsi créer "une réelle homogénéité" au sein du groupe.

    Un tournage éprouvant

    Après l'euphorie des premiers jours, les aléas de la météo ainsi que le danger permanent de tourner en montagne ont rendu le tournage plus difficile que Jean-Francois Davy ne pouvaient se l'imaginer : "Le premier jour, il a plu toute la journée... Impossible de tourner alors que ça faisait vingt-trois ans que j'attendais ce moment ! (...) En octobre, on est rentré dans l'automne et dans le froid. Le matin il faisait quatre, cinq degrés et il fallait malgré tout que les gamins donnent l'impression d'être en plein été. (...) Pour tourner certaines scènes, on a dormi en altitude dans un refuge pendant huit jours".

    Au rythme des années 60

    L'action du film se déroulant au cours de l'année 1960, l'atmosphère est rythmée par la guerre d'Algérie, qui prend une place importante dans le récit. Elle marque ainsi l'éveil de la conscience politique chez ces jeunes. "C'est en 1962 que j'ai commencé à avoir un point de vue politique ; l'un de mes camarades était parti en Algérie, comme enseignant et non pas comme militaire. Il nous écrivait, et c'est à partir de cela que j'ai imaginé le frère de Jean-Pierre qui combattait en Algérie. Ce camarade nous racontait que les Algériens se battaient pour une cause légitime, qu'il fallait les comprendre..."

    La place de la montagne

    La montagne n'est pas qu'un simple élément de décor, mais un personnage à part entière dans le film et a une valeur symbolique : "A travers cette ascension, je voulais aussi montrer le passage de l'enfance à l'âge adulte : cela consiste, par exemple à apprendre à savoir dire non quand on vous donne un ordre absurde".

    Retour dans le passé

    La troupe à laquelle appartenait Jean-Francois Davy était composé de neuf jeunes, mais pour le besoins du scénario, ce nombre a été ramené à huit. Par contre, si les noms des garçons ont été modifiés, les surnoms ou expressions de l'époque sont les mêmes : "Je tenais beaucoup à ce que les jeunes d'aujourd'hui puissent s'identifier avec les préoccupations de ces personnages et que leurs parents se reconnaissent et se replongent dans cette époque avec plaisir".

    Scout toujours !

    Alors que le sujet du film met en évidence un été parmi les scouts, le réalisateur n'a pas voulu en faire son thème principal. "J'ai voulu effacer le côté "scout toujours"". Cependant, il reste très attaché à son passé et aux expériences vécues parmi eux : "Même si le scoutisme n'est pas le sujet principal du film, ce mouvement a beaucoup compté dans ma vie. J'ai commencé à l'âge de 8 ans, puis j'ai été scout pendant une dizaine d'années. J'ai d'ailleurs continué après les mésaventures des Aiguilles Rouges".

    Un été de tous les dangers

    La patrouille à laquelle appartenait Jean-Francois Davy a vraiment pris beaucoup de risques lors de cet été 1960. Le réalisateur en a réellement pris conscience en revenant sur les lieux de la randonnée : "Il a été alors impossible d'aller là où l'on était passé à l'époque, même encadré par des guides. J'ai alors pris conscience des risques considérables qu'on avait encourus. On aurait pu tous y passer !"

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