Il s'écoulera huit ans avant que Nicolas Winding Refn ne propose une suite à son premier film "Pusher" sorti en 1996 au Danemark. Il faut dire qu'en 2004, le réalisateur sort d'un gros échec : "Inside Job", qui l'a gravement endetté. Pour la première fois de carrière, le cinéaste est dans un obligation de résultats financiers envers des créanciers. Il décide donc de revenir à son plus gros succès du moment, et de lui offrir une suite tourné dans l'urgence et avec très peu d'argent.
Reprenant le principe de la caméra à l'épaule qui avait fait le succès du premier "Pusher", il fait de nouveau appel à Mads Mikkelsen, déjà présent dans le premier opus et qui reprend donc son personnage de Tonny, qui devient, cette fois, le personnage centrale. Dans "Pusher II : Du sang sur les mains", on retrouve donc l'ancien ami de Frank, le dealer du premier opus, alors que celui ci sort de prison. Tonny se dirige immédiatement vers le garage de son père, un mafieux puissant et redouté baptisé "Le Duc" qui tient un garage lui servant de couverture à la contrebande de voitures volées. Autant dire que l’accueil qu'il reçoit n'est guère chaleureux, le père et le fils entretenant des relations pour le moins difficile. Cette fois, Tonny est bien décidé à montrer à son paternel qu'il a changé et qu'il peut lui faire confiance, lui ôtant ainsi cette image de looser qui lui colle à la peau. Malheureusement, les choses s'annoncent mal. lorsque Tonny rapplique au garage avec une bagnole volé dans la rue, il se fait sévèrement engueuler par "Le Duc". pour ne rien arranger, voila qu'une prostituée avec qui il a couché prétend qu'il est le père de son enfant et le force à assumer ses responsabilités. Et ce n'est que le début de ses ennuis.
Ce second opus de la trilogie "Pusher" est dominé par la relation complexe père/fils instauré entre "Le Duc" et son rejeton, à savoir, évidemment, Tonny. L'un voit son fils comme un raté et le méprise, l'autre voulant à tout prix gagner le respect de son paternel, mais, ne parvient qu'à multiplier les conneries. D'ailleurs, le personnage de Tonny nous ait montré comme un looser dés le début du film ou son collègue de cellule lui avoue tout net que, si ce n'était pas le fils du Duc, il lui aurait déjà éclaté la tronche, avant de lui faire une leçon sur la façon de se comporter pour un vrai dur.
Dans la même optique, Nicolas Winding Refn n'hésite pas à insister sur le fait que son personnage soit condamné à n’être rien lors d'un passage ou, honte absolue pour beaucoup d'hommes, celui ci n'arrive même pas à bander face à deux prostituées qui finissent par se lasser de lui.
Un grand film à voir absolument ! Une vérité comme on en croise rarement: autant grâce aux dialogues, qu'aux comédiens (particulièrement Mads Mikkelsen) et à la façon de filmer.