Votre avis sur Pusher 2 - Du sang sur les mains ?

27 critiques spectateurs

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4,0
Publiée le 30 juillet 2015
Après un premier volet décevant, Nicolas Winding Refn frappe fort avec « Pusher 2 ». Avec le très imposant Mads Mikkelsen (Tonny) dans le rôle principal et surtout une écriture de haute volée (le point faible de « Pusher »), le film gagne en épaisseur et en intensité. Refn a eu la bonne idée de moins «faire scénario » à tout prix pour avant tout créer des situations, d’abord très drôles avant de basculer dans un registre plus sombre, tout en gardant un fort intérêt et en faisant croître l’empathie du spectateur pour son personnage principal, pas très malin en apparence mais qui finit par révéler une sensibilité assez émouvante. « Pusher 2 » impressionne enfin par l’assurance de sa mise en scène, précise et nerveuse, comme en atteste une caméra qui colle à la nuque de Tonny et au très provocateur « RESPECT » tatoué sur son crâne. En bref, un film-choc qui attise ma curiosité en vue du dernier volet de la trilogie.
3,0
Publiée le 1 septembre 2014
Bon, pour moi, ça n'a clairement pas la même force que le flux tendu qu'avait fourni le premier opus. J'avoue d'ailleurs avoir eu du mal à comprendre ce tournant presque "social" que l'ami Refn a cherché à donner dans cette suite. Malgré tout, le film parvient à tenir la route grâce notamment à sa deuxième partie qui sait fournir son lot de péripéties, ce qui fait que je ne me suis pas trop ennuyé. Par contre, je ne vous le cache pas non plus, sitôt vu, sitôt oublié.
3,5
Publiée le 6 janvier 2017
Les situations sont toujours déjantées, on est loin d'être surpris de savoir que de tels personnages atterrissent en prison. Le personnage principal, Tonny, est une vraie loque mais curieusement, on se prend rapidement d'affection pour lui qui essaie de s'en sortir tant bien que mal, ne manque pas de bonne volonté mais plutôt d'un tuteur qui lui montre la bonne voie et l'aide à décrocher de ses deals, ses dépendances et ses coups foireux. Seul, il s'en sort tant bien que mal et à la découverte de son fils, il va se sentir la fibre paternel, à l'inverse de son père dont les confrontations sont nombreuses. Une intrusion dans le milieu des drogués et des caïds danois. Très bon divertissement et une suite évidente !
3,0
Publiée le 10 juin 2017
Pusher II, second épisode de la trilogie de Nicolas Winding Refn qui s’intéresse plus précisément à Tony, rôle secondaire dans le premier opus qui prend ici un peu de gallon. Nouvelle immersion dans la mafia de Copenhague, déconvenue et sordidité sont encore de mise mais avec moins d'impact que lors du premier essai. Mads Mikkelsen s'octroie quelques passages de hauts vols mais tombe aussi dans la caricature du nigaud de service, le scénario est bien huilé, moins foutraque et plus calibré et dans ce cas précis ce n'est pas forcement un compliment. Un film électrique et tendu, mais un poil décevant.
5,0
Publiée le 18 juillet 2020
Plus qu'un véritable malfrat, Tonny est plutôt un paumé qui plus est doté d'un père castrateur. Fraîchement sorti de prison, il n'a de cesse d'essayer de prouver sa valeur à son paternel en accumulant les plans foireux, tout en essayant de devenir lui-même un père. Traité comme le pire des larbins par son père et pris pour un raté par la plupart des gens qu'il côtoie, pas facile pour lui de se faire une place et un nom. Ce film est un portrait à la fois dur et émouvant de ce pauvre type merveilleusement interprété par Mads Mikkelsen.
4,0
Publiée le 20 mai 2018
Une suite Pusher très intéressante, et excellente. Winding Refn réalise peut être son meilleur film. C’est le premier grand rôle de Mikkelsen, c’est surtout pour cette raison, qu’il demeure primordial. Scénario super. Je le déconseille aux moins de 13 ans. 4/5
3,5
Publiée le 7 octobre 2014
Huit ans après le premier volet, Nicolas Winding Refn nous fait replonger dans l'ambiance glauque des bas-fonds danois. Pusher II s'avère très différent de l'opus précédent. L'univers criminel n'est ici qu'un prétexte pour mettre en exergue la détresse existentielle d'un paumé en quête de rédemption (Mad Mikkelsen totalement bluffant). Moins classique dans sa narration que son modèle, ce nouveau long métrage aborde des thèmes forts comme la paternité. Néanmoins, Pusher II s'avère également moins brutal et prenant que son prédécesseur ce qui ne l'empêche pas de rester en mémoire. En deux films si différents dans leurs propos et pourtant si semblables dans leur forme, Nicolas Winding Refn pause les bases d'une saga originale et marquante. Respect!
5,0
Publiée le 28 novembre 2015
Il s'écoulera huit ans avant que Nicolas Winding Refn ne propose une suite à son premier film "Pusher" sorti en 1996 au Danemark. Il faut dire qu'en 2004, le réalisateur sort d'un gros échec : "Inside Job", qui l'a gravement endetté. Pour la première fois de carrière, le cinéaste est dans un obligation de résultats financiers envers des créanciers. Il décide donc de revenir à son plus gros succès du moment, et de lui offrir une suite tourné dans l'urgence et avec très peu d'argent.

Reprenant le principe de la caméra à l'épaule qui avait fait le succès du premier "Pusher", il fait de nouveau appel à Mads Mikkelsen, déjà présent dans le premier opus et qui reprend donc son personnage de Tonny, qui devient, cette fois, le personnage centrale. Dans "Pusher II : Du sang sur les mains", on retrouve donc l'ancien ami de Frank, le dealer du premier opus, alors que celui ci sort de prison. Tonny se dirige immédiatement vers le garage de son père, un mafieux puissant et redouté baptisé "Le Duc" qui tient un garage lui servant de couverture à la contrebande de voitures volées. Autant dire que l’accueil qu'il reçoit n'est guère chaleureux, le père et le fils entretenant des relations pour le moins difficile. Cette fois, Tonny est bien décidé à montrer à son paternel qu'il a changé et qu'il peut lui faire confiance, lui ôtant ainsi cette image de looser qui lui colle à la peau. Malheureusement, les choses s'annoncent mal. lorsque Tonny rapplique au garage avec une bagnole volé dans la rue, il se fait sévèrement engueuler par "Le Duc". pour ne rien arranger, voila qu'une prostituée avec qui il a couché prétend qu'il est le père de son enfant et le force à assumer ses responsabilités. Et ce n'est que le début de ses ennuis.

Ce second opus de la trilogie "Pusher" est dominé par la relation complexe père/fils instauré entre "Le Duc" et son rejeton, à savoir, évidemment, Tonny. L'un voit son fils comme un raté et le méprise, l'autre voulant à tout prix gagner le respect de son paternel, mais, ne parvient qu'à multiplier les conneries. D'ailleurs, le personnage de Tonny nous ait montré comme un looser dés le début du film ou son collègue de cellule lui avoue tout net que, si ce n'était pas le fils du Duc, il lui aurait déjà éclaté la tronche, avant de lui faire une leçon sur la façon de se comporter pour un vrai dur.

Dans la même optique, Nicolas Winding Refn n'hésite pas à insister sur le fait que son personnage soit condamné à n’être rien lors d'un passage ou, honte absolue pour beaucoup d'hommes, celui ci n'arrive même pas à bander face à deux prostituées qui finissent par se lasser de lui.

Un grand film à voir absolument ! Une vérité comme on en croise rarement: autant grâce aux dialogues, qu'aux comédiens (particulièrement Mads Mikkelsen) et à la façon de filmer.
4,5
Publiée le 17 juillet 2023
Nicolas Winding Refn continue sa trilogie avec ce second opus encore meilleur que le précédent, ce qui n’est pas chose facile tellement le premier était déjà très bon. La mise en scène est toujours autant incroyable et singulière avec un travail sur l’éclairage et les néons absolument formidable, la BO est encore une fois extrêmement mémorable et colle parfaitement à l’ambiance presque glauque du long métrage. Mads Mikkelsen tient ici un rôle tellement différent qu’à son habitude et il joue tellement bien, Zlatko Burić et Anne Sørensen sont aussi très bon dans leurs personnages tous autant fou et bête les uns que les autres. Le scénario est toujours excellent et complexe. Bref, un second opus encore mieux que le premier, avec une excellente BO, un Mads Mikkelsen au plus haut et une réalisation et un scénario parfaits.
3,5
Publiée le 5 juin 2022
A l'origine le premier Pusher ne devait pas faire partie d'une trilogie, Nicolas Winding Refn décide de réaliser des suites à son succès car sa maison de production était endettée.
Pour moi Pusher 2 est le meilleur des 3 films, niveau histoire c'est la mieux structurée et surtout la plus prenante. Mads Mikkelsen, déjà aperçu dans le premier film, reprend son rôle de Tonny.
Un voyou de second zone qui a première vue est con comme un balai. Cette suite permet à l'acteur de développer ce personnage qui est le fils d'un caïd assez important dans le milieu or il est méprisé par son père, de plus il apprend qu'il est sans doute le père d'un bébé dont la mère est une prostituée complètement paumée.
C'est un portrait sans concession et surtout sans glamour du milieu du banditisme, il se dégage beaucoup de désespoir. Mads Mikkelsen parvient à ne pas rendre totalement détestable un personnage à priori sans intérêt, un minable finalement victime de son environnement qui toutefois va évoluer face au mépris des autres. Certains acteurs ont été de véritables voyous tel celui interprétant Kurt le con.
5,0
Publiée le 26 juin 2020
Certes, l’unité qui résidait entre fond et forme, citée dans notre précédente critique du 1er volet, n’est pas aussi présente dans ce second volet. Certes la dynamique du scénario et de la mise en scène est moins trépidante également. Mais alors, quelle magnifique interprétation !!! Et quelle descente aux enfers dont nous sommes cette fois témoins !!! Une descente toute la fois sordide et géniale pour un looser à qui aucune humiliation ne semble être épargnée. Sa rédemption, qui se fait en trois actes à la fin, est absolument bouleversante.
anonyme
Un visiteur
3,5
Publiée le 23 février 2020
Noir c’est le cinéma chez Nicolas au Danemark, des combines de skinheads tatoué respect avec le milieu, aussi trash, violent, c’est sexe, drogue et rock´n’roll, une intrigue de camés dans les bas-fonds du Duc de Copenhague, conseillés aux plus de 16 ans.
Ami baroudeur délinquant danois envoyé à l’hosto sérieusement amoché du 1er film datant de 1996, pas plus ni moins suite à la Playa Gravelax suspense, devenu perso principal de ce 2ème épisode, après 8 ans d’économie sur l’écriture du scénario sortie en 2004.

Patience peaufinée style et goûts musicaux, c’est pas mal, drôle de loulou, comique bien révélé acteur, le père et le fils volé avant que n’arrive les missionnaires services sociaux négligés dans un avenir incertain, courir vers ce temps rallongé, l’histoire suspendue à une corde.
3,0
Publiée le 25 février 2015
On s'attarde cette fois sur la vie misérable de Tonny (Mads Mikkelsen). Même ambiance sordide et crasseuse que le précédent, des dialogues toujours aussi percutants, on commence à retrouver des éléments récurrents de la filmographie du réalisateur (drogue, garage, magouilles). Le scénario semble plus approfondi, plus mature. Il y a un thème central défini et le personnage principal connait une vraie transformation. (Pas mal)
4,5
Publiée le 1 septembre 2018
Ce 2ème opus surpasse le 1er. Je le trouve beaucoup plus personnel, plus émotionnel, plus accrocheur. Si le 1er traitait le monde de la délinquance et de la drogue, celui-ci nous entraîne directement dans la vie de misère de Tonny, qui est certes un sale type mais on arrive tout de même à avoir de la sympathie, voire de l'ampathie pour lui et au final on l'apprécie presque. Le film traite des relations père, fils et des responsabilités que l'on doit assumer. Ce pusher 2 est donc plus de tout que son aîné. Une grande oeuvre
3,5
Publiée le 26 décembre 2020
Pourquoi tu pousses ?
Ce ne devait pas être une trilogie mais voilà, c’est fait. Le premier volet était un petit coup de poing cradingue. Pusher 2 nettoie un peu l’image mais garde l’ambiance. Quelques années après les évènements racontés dans Pusher, on retrouve Tonny qui était alors un personnage secondaire lourdaud. Cette fois, il est au centre du récit, il sort de prison et va chercher à se faire une place dans la société, dans le milieu, dans sa famille. Tout un programme pour celui qui passait jusqu’alors pour un fieffé demeuré. C’est son père, trafiquant de véhicules qui va lui donner sa dernière chance et Tonny fera tout pour reconquérir son respect. On garde donc l’ambiance grise, humide et froide de la ville de Brest … pardon, de Copenhague. Là-bas, on cause peu et on fait la gueule entre deux cuites et trois coups foireux. Il faut reconnaître qu’aucun des personnages n’est particulièrement sympathique ou attachant. Si bien que le Tonny le blaireau du premier Pusher devient Tonny le miséreux pour qui on finit par ressentir de la pitié. Car rien de ce qu’il entreprend ne va. Car on sait où tout ça va finir. Et même si ça ne finit pas. Une des forces du film est dans l’interprétation. Mads Mikkelsen y est parfaitement juste comme toujours et le reste du casting est aussi à l’ouest que nécessaire. A la mise en scène, on gagne en sobriété dans le sens où on s’éloigne du parti pris fatigant du dogme. De fait, Pusher 2 se distingue moins que le premier mais ça permet de mettre en avant la tragédie qui se joue. En bref, une réussite qui mérite le coup d’œil pour qui ne sera pas rebuté par le misérabilisme de l’ensemble.
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