When a stranger calls est le remake de Terreur sur la ligne, réalisé en 1979 par Fred Walton et qui mettait en vedette Carol Kane et Charles Durning.
When a stranger calls marque la première incursion du cinéaste britannique Simon West dans le cinéma d'épouvante. Il s'était essayé auparavant au film d'action (Les Ailes de l'enfer, 1997), au thriller (Le Deshonneur d'Elisabeth Campbell, 1999) et à l'adaptation de jeu vidéo (Lara Croft : Tomb raider, 2001).
La jeune Camilla Belle, héroïne de When a stranger calls, est déjà, à seulement 19 ans, l'un des plus sérieux espoirs du cinéma américain. Après avoir débuté comme petite princesse du cinéaste Alfonso Cuaron en 1995, elle s'illustre sous la direction de Steven Spielberg dans Le Monde perdu (1997), incarne le jeune personnage de Nicole Kidman dans Les Ensorceleuses (1998) puis accède à la consécration critique avec le drame The Ballad of Jack and Rose, où elle est la fille en quête d'indépendance de Daniel Day-Lewis.
Le film original est considéré comme une véritable concentré de terreur, notamment ses vingt premières minutes. Le scénariste du remake, Jake Wade Wall se remémore l'expérience éprouvante qu'a été de visionner le film : "" Du film original, je ne me souvenais que d'une ambiance géniale, cette pauvre baby-sitter et ces coups de fil oppressants. L'idée de travailler sur ce projet me plaisait d'autant plus qu'elle a été nourrie d'une expérience personnelle. Je devais me rendre chez ma soeur au Nevada pour garder sa maison pendant son absence, et j'ai loué le film. Je l'ai regardé seul, le premier soir, dans cette grande maison que je ne connaissais pas bien, et j'ai à nouveau été impressionné. Je n'ai pas beaucoup dormi. Chaque bruit, chaque craquement m'effrayait. Même le frigo qui se remettait régulièrement en marche ou le vent qui secouait les volets me donnait des sueurs froides. Ma chambre était à l'étage et je n'ai même pas osé descendre prendre un verre d'eau, tellement j'étais effrayé ! "
Terreur sur la ligne mise avant tout sur les situations connues et le réalisme pour effrayer le spectateur, comme l'explique le réalisateur Simon West : " L'un des grands avantages de cette histoire est qu'elle est totalement crédible. Tout le monde s'est déjà retrouvé seul dans une grande maison vide, tout le monde a déjà eu peur pour des enfants. L'identification au personnage est immédiate et cela réveille vos propres peurs les plus sourdes. On ne vous effraie pas avec quelque chose d'improbable, on vous terrifie avec ce que vous ressentez de plus intime. Mon travail est de faire en sorte que l'imagination et le cerveau des spectateurs s'emballent le plus possible par rapport à des situations qu'ils comprennent viscéralement."
L'action de Terreur sur la Ligne se passe principalement dans la maison où le personnage de Jill subit les assauts d'un psychopathe. Le réalisateur Simon West évoque tout le challenge qu'a été de travailler le film dans un lieu unique : la maison. "C'est un film bien plus sophistiqué que la plupart de ceux que j'ai faits. Paradoxalement, l'unicité du lieu ne provoque aucune frustration, bien au contraire. Ce genre de challenge vous oblige à repenser votre façon de filmer, à manipuler chaque image, chaque cadre, pour lui donner un sens précis dont le spectateur ne sera d'ailleurs pas toujours conscient, mais qu'il percevra quand même. "
Le choix de l'actrice pour Terreur sur la ligne n'était pas à prendre à la légère. En effet, la comédienne devait être capable d'être très expressive (puisque le film ne comporte que très peu de dialogues) tout en assurant la forme physique resquise pour bien incarner le personnage. Le choix s'est donc posé sur l'actrice Camilla Belle. Le réalisateur se justifie : "J'ai choisi Camilla Belle pour plusieurs raisons. Je l'avais vue dans ses films précédents et je l'ai toujours trouvée juste, intelligente dans son jeu. Elle possède en plus une qualité rare : elle véhicule un sentiment d'innocence, de fraîcheur assez peu commun même chez les jeunes actrices. La jeunesse et la maturité sont très équilibrées chez elle. Elle n'est pas seulement belle, elle est aussi incroyablement expressive. Dès qu'elle est à l'image, vous ne la lâchez plus, vous voulez savoir ce qui va lui arriver. "
Pour effrayer le spectateur, les scénaristes de Terreur sur la ligne préfèrent utiliser la force de la suggestion et de laisser marcher l'imagination du spectateur que de trop en montrer. Le scénariste Jake Wade Wall revient sur ce partis pris : " Cela m'a fait vivre l'idée forte du scénario. Nous n'avions pas besoin d'un géant avec une tronçonneuse pour terrifier le public. Nous allions lui suggérer, laisser planer, le laisser imaginer et le cueillir au moment où il s'y attend le moins. Tout ce que l'on ne voit pas déclenche et emballe notre imagination. C'est beaucoup plus effrayant que n'importe quel monstre gluant. "
L'autre élément clé du film est la maison dans laquelle Jill est piégée. L'équipe du film voulait à tout prix éviter le cliché de la maison vieille et inquiétante. Elle devait être vaste, surprenante, avec des espaces intérieurs assez variés pour que le décor ne soit jamais répétitif. Le scénariste Jake Wade Wall : "" Nous voulions un lieu qui, comme l'héroïne, se révèle au fur et à mesure de l'intrigue. Il ne fallait pas que de l'extérieur, on puisse deviner le plan de la résidence. Nous avons imaginé une maison atypique, luxueuse, fascinante par bien des aspects. Nous nous sommes mis à la place de Jill devant la porte d'entrée et nous avons avancé comme si nous la visitions."