Le terme "poltergeist" est un terme d'origine allemande, apparu pour la première fois au 16e siècle, qui décrit un phénomène paranormal se manifestant par de nombreux bruits et événements défiant la raison et la logique.
Poltergeist, écrit et produit par Steven Spielberg (il s'agit d'ailleurs de sa toute première production pour le grand écran), porte fortement en lui la marque de l'Américain. A la base, Steven Spielberg avait la volonté de réaliser Poltergeist, mais une clause de son contrat sur E.T. stipulait qu'il ne pouvait en aucun cas réaliser un autre film en même temps. Si le film est réalisé par Tobe Hooper, dont Spielberg avait apprécié le travail sur Massacre à la tronçonneuse, Spielberg a été un superviseur très influent de sa production, du casting aux effets spéciaux, en passant par le montage et le choix des musiques.
Le rapprochement entre Poltergeist et E.T. est frappante : tournés quasiment simultanément, à quelques kilomètres l'un de l'autre, ils sont sortis en salles à seulement une semaine d'intervalle, au mois de juin 1982. Mieux, la présence de Drew Barrymore au casting d'E.T. est en grande partie due au projet Poltergeist, pour lequel elle passa d'abord des auditions mais ne fut pas retenue. Spielberg, qui avait le regard sur les deux castings, n'oublia pas ce visage et la "casta" pour E.T..
Le film Poltergeist, et au-delà la trilogie complète, sont marqués du sceau d'une supposée malédiction due au décès de deux des jeunes actrices du film. Notamment son interprète principale, la toute jeune Heather O'Rourke, révélée par le premier film et qui est victime de phénomènes paranormaux dans la saga. La petite fille tombe malade après le tournage de Poltergeist II. Atteinte de la maladie de Crohn, elle décède peu de temps après le tournage de Poltergeist III des suites d'un choc septique, âgée de seulement douze ans. Quant à Dominique Dunne, à l'affiche de Poltergeist, elle connaît également une fin tragique, assassinée par son petit ami à l'âge de 22 ans.
Sorti en salles en juin 1982 aux Etats-Unis, le film fantastique Poltergeist a été suivi de deux suites : Poltergeist II, en 1986, et Poltergeist III, en 1988.
Le célèbre romancier américain Stephen King, maître de la littérature fantastique, a été contacté durant la pré-production de Poltergeist afin d'officier comme scénariste sur le film. Aucun accord ne fut trouvé et ce furent finalement Steven Spielberg, Michael Grais et Mark Victor qui s'attachèrent à l'écriture du scénario.
Au début des années 80, le projet Poltergeist n'était pas une priorité pour Steven Spielberg, qui était alors très motivé pour donner naissance à une suite de ses Rencontres du troisième type, réalisées en 1977. Mais cette suite se se fit pas, et Spielberg, pas découragé, décida alors de partir à la "rencontre" d'autres projets fantastiques. Ce furent Poltergeist, qu'il écrit et produisit, et E.T., qu'il mit en scène et produisit.
Poltergeist a été nommé à trois reprises aux Oscars de l'année 1983, dans les catégories Meilleure musique, Meilleur montage son et Meilleurs effets visuels. Coïncidence amusante : il fut à chaque fois battu par E.T., un concurrent qui n'en était pas vraiment un puisque Steven Spielberg était "derrière" ces deux longs métrages aux calendriers de production quasi-identiques. A noter que, la même année, Poltergeist a remporté le Bafta des Meilleurs effets visuels.
Le long métrage Poltergeist est considéré comme un classique du cinéma fantastique américain. Avec un budget de près de 11 millions de dollars et avec 76,6 millions de dollars de recettes engrangés rien qu'aux Etats-Unis, sa rentabilité fut excellente. A l'époque, le New York Times plaça Poltergeist parmi les 1000 meilleurs films jamais réalisés. Quant à l'American Film Institute (AFI), il classa la célèbre réplique de la jeune Heather O'ROurke "They're Here !!" ("Ils sont là !!") au 59e rang de son classement 100 Years…100 Movie Quotes.
Pour la scène de la piscine, qui met en scène des squelettes, la production a décidé d'utiliser... de vrais squelettes humains. La raison : en acheter de véritables était beaucoup moins onéreux qu'en acheter de faux en plastique ou autre matière. Pour certains, ce choix un peu glauque pourrait être à l'origine de la fameuse malédiction planant au-dessus de la saga Poltergeist.