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    Carnet de notes pour une Orestie africaine
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    gimliamideselfes
    gimliamideselfes

    3 096 abonnés 3 969 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 12 mars 2011
    Pasolini livre un exercice étrange entre la fiction et le documentaire, il livre son propre carnet de notes pour un film revisitant Orestie d'Eschyle en Afrique. Film qui ne sera pas tourné (ou alors il faut absolument que je le vois).
    C'est le second film du genre que je vois de la part de Pasolini (après Repérage en Palestine pour l'évangile selon saint matthieu), et cette Orestie lui est infiniment supérieure, mais que l'autre soit mauvais loin de là.
    Pasolini fait quelque chose de génial avec sa caméra il prend des notes, c'est con à dire, mais qui fait ça aujourd'hui ? Alain Cavalier ? et c'est tout je pense. Du coup on accède à la pensée, à la genèse de ce film. C'est quelque chose de fabuleux, on voit les tenants et aboutissants et la rigueur avec laquelle Pasolini va essayer de faire ce film, quelque chose de politique mais de cohérent.
    Il va même jusqu'à montrer ses notes visuelles à des étudiants africains, qui lui disent tous que l'afrique n'existe pas en tant que telle, ça serait une généralisation un peu fausse. Là pour le spectateur la confiance en Pasolini s'ébranle un peu, on se dit, ah mais ça n'était peut-être pas tant pensé que ça, mais il vient et donne une réponse à laquelle même les africains n'avaient pas pensé, ces pays, ces réalités dont ils parlent ne sont que le fruit des lignées tracées par des patrons européens lors de la colonisation.
    On a donc un occidental qui comprend mieux les enjeux politiques d'un continent que des universitaires issus de ce continent.
    Ce film en préparation va parler la naissance de cette démocratie formelle en Afrique qu'il faudra remplacer par une vraie démocratie, tout en faisant le parallèle avec la tragédie grecque.
    je regrette vraiment que ce film n'ait pas été tourné, ça aurait sans nul doute été une pièce maîtresse du cinéma.
    fasskinder
    fasskinder

    30 abonnés 304 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 28 avril 2009
    Un film "mythique"... tout simplement ! à voir absolument, comme tous les films de Pasolini d'ailleurs.
    scorsesejunior54
    scorsesejunior54

    154 abonnés 694 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 10 décembre 2008
    Extrêmement riche, l'oeuvre cinématographique de Pier Paolo Pasolini est à analyser et interpréter de la même manière que l'homme, c'est-à-dire dans sa totalité et non pas en se basant sur des faits isolés. Peu de temps avant de se mettre à l'ouvrage pour sa formidable "Trilogie de la vie", le poète reconverti réalisateur (avec de forts accents philosophiques, pamphlétaires, politiques mais également journalistiques) avait choisi d'utiliser la pellicule comme support de notes traitant d'un projet de long-métrage (lequel ne verra d'ailleurs jamais le jour) ambitieux, adaptation d'"Oreste" (Eschyle) dans l'Afrique contemporaine. A première vue déconcertant de par l'anarchie quasi-totale caractérisant le développement de ses idées, cet essai se révèle être en fait une passionnante compilation d'éléments germant petit à petit dans l'esprit de P.P.P. Choisissant de faire s'affronter des images dépaysantes avec des archives de guerre, de pseudos-futures scènes du film à des instants isolés de création musicale, le tout sans oublier quelques débats (probablement les meilleurs moments) entre lui-même et quelques universitaires romains d'origine Africaine, Pasolini réussit un tour de force comparable à celui de sa précédente "Enquête sur la sexualité", c'est-à-dire d'ouvrir le dialogue (parfois enflammé) sur divers sujets de société à partir de répliques instantanées et de bouts de pellicule courts et puissants. Les parallèles qu'il entreprend, les métaphores qu'il tente d'expliciter peuvent parfois sembler tirées par les cheveux : reconnaissons tout de même qu'elles se tiennent d'un point de vue global. Une seule chose me gêne : la tentative d'appropriation du continent Africain par les Occidentaux à la fin des années 60, à un moment où le colonialisme s'est petit à petit mué en néo-colonialisme et où la balance a certes penché dans un sens mais où l'embrigadement idéologique aurait très bien pu s'opérer de par l'action du camp Marxiste. Ou comment cultiver ses paradoxes.
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