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Caine78
6 797 abonnés
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2,0
Publiée le 4 octobre 2010
Surement le moins bon des films de Tourneur. Scénario sans grand intérêt et interprétation fort moyenne. Toutefois, ce film garde un certain charme, grace a une atmosphère correcte et une ou deux bonnes scènes.
Ce film de Jacques Tourneur rappelle fortement ce qui est peut-être sa plus grande oeuvre, avec "La Griffe du passé", "La Féline". Sauf qu'ici le fantastique est occulté, même si les références habituelles du cinéaste à l'ésotérisme sont présentes, et que le film s'avère plus être au final un thriller. Mais le résultat est très loin d'atteindre la maestria de son film antérieur. Les problèmes résident dans un récit décousu qui donne l'impression d'être une succession de morceaux de films différents avec un mince fil conducteur, dans une conclusion qu'il n'est pas difficile de deviner bien à l'avance, et puis dans une caractérisation catastrophique des personnages. Le couple censé être les héros du film sont trop peu présents et leur comportement n'attire pas du tout la sympathie du spectateur. Mais heureusement qu'il y a du très bon là-dedans tout de même. En particulier la scène où une jeune fille se fait trucider devant une porte, et dont le calvaire est suggéré uniquement par des cris d'horreur et du sang qui s'écoule sur le plancher, et qui fait certainement partie du best-of du réalisateur.
Il y a des réalisateurs comme Tourneur qui ne payent pas de mine au départ, mais qui savent mettre une ambiance dans leurs films, quelque chose qui glace. Si ici l'histoire est assez convenue et prévisible, ça n'est pas tant ça qui est intéressant, que la mise en scène, on assiste à l'un de meurtres les plus glaçant que j'ai pu voir au cinéma, en 1943 Tourneur avait déjà compris l'importance du hors champ, comment terrifier son spectateur, faire monter la tension. Et il le fait très bien. Tourneur est un réalisateur à ambiance, quelque chose de très dur à faire, réussir à intriguer, fasciner et terrifier le spectateur. Le premier meurtre est juste magnifique, le regard de la mère, qui passe du personnage ronchon et autoritaire à la mère apeurée pour sa fille en quelques secondes, et Tourneur qui capte ça avec ça caméra, c'est beau.
Ca ressemble à La Féline, mais ça n'est pas aussi bien. L'art de la suggestion est toujours là, mais il manque cette touche de frisson et de sensualité.
Dernier volet de " la trilogie de la peur " que réalisa dans les années 40 le metteur en scène français Jacques Tourneur pour Val Lewton ( le premier étant le chef-d'oeuvre " La Féline ", le second le très bon " Vaudou " ), " the leopard man " peut être considérer comme le moins bon de cette trilogie, mais cela ne veut pas dire qu'il soit mauvais pour autant, bien au contraire. En effet, bien que l'histoire ressemble beaucoup à celle de " La Féline " ( ce qui est quelque part son gros point faible ), la mise en scène de Tourneur est toujours aussi captivante et certaines séquences - dont celle des meurtres qui sont perpétré sur de bien élégantes jeunes femmes - sont assez terrifiantes à visionner. Par contre au niveau du casting, les comédiens ne s'avèrent pas toujours très inspiré - notamment en ce qui concerne la performance de Dennis O'Keefe que l'on ne sent pas vraiment impliqués dans son personnage. Au final, il s'agit donc pour moi d'une oeuvre intéressante et qui mérite d'être vu au moins une fois, ne serait ce que pour le travail de mise en scène de Tourneur.
Après "La Féline", Jacques Tourneur reste dans le domaine des félins pour livrer avec "L'homme léopard" un sympathique polar dans lequel un léopard échappé cause de violentes morts dans une petite ville. Sauf que Jerry Manning suspecte très vite que le léopard a bon dos et qu'un homme profite du fait qu'il se soit échappé pour tuer en toute impunité. C'est donc sur un registre classique qu'opère Tourneur mais avec un sens de la mise en scène admirable, capable de créer une ambiance oppressante avec rien d'autre qu'un découpage subtil, un éclairage de qualité et finalement peu de budget. Si ça s'essouffle un peu à certains moments et que le film manque d'originalité, force est de constater la force du cinéaste quand il s'agit de transcender un simple sujet par la puissance de sa mise en scène.
Après La Féline et Vaudou, Jacques Tourneur achève son cycle « horreur », encore appelé « trilogie de la peur », avec ce curieux film rapportant une série de meurtres de femmes attribués à un léopard apprivoisé subitement redevenu sauvage après une bien maladroite tentative promotionnelle d’une artiste de music-hall. Ici, point n’est besoin de faire appel au surnaturel comme dans les deux films précédents pour susciter l’angoisse. Une fois de plus, Tourneur se montre extrêmement habile pour restituer l’atmosphère d’une communauté en proie à un danger inattendu. Autre qualité constante, sa direction d’acteurs est remarquable, aucun ne se dégageant ici en particulier si ce n’est peut-être James Bell, déjà présent dans Vaudou sur un rôle au départ similaire mais qui va prendre au cours de l’intrigue une importance accrue. Le scénario ménage habilement le suspense et procède par moments successifs qui viennent ajouter à l’étrangeté et à l’originalité de cette petite perle, à la durée toujours aussi courte (à peine plus d’une heure). La mise en scène - comme à l’accoutumée faite de clairs obscurs superbement maîtrisés - est parfaite pour rendre compte de l’angoisse qui monte progressivement à chaque scène de meurtre. Comme toujours, rien n’est montré et tout est suggéré, ce qui, on le sait, est la meilleure manière de produire réellement de la peur. Tourneur referme en beauté cette parenthèse explicite de son œuvre
Un film d'épouvante qui n'a rien à envier à beaucoup de films du même genre faits aujourd"hui et surement avec beaucoup plus de moyens et de techniques meilleures. Je n'en suis pas non plus à encenser ce film qui m'a déçu par son début, un peu lent, et par son dénouement, auquel on a retiré tout suspense et qui débouche sur une raison plus que bizarre et qui est loin de l'horreur attendue. Ceci dit, ce film est quand même intéressant par bien des détails et la réplique finale, en plus d'être touchante, nous fait poser pas mal de questions existentielles !!
Quelques très bonnes choses au niveau de la mise en scène dans ce film. Le problème étant qu'entre les scènes de meurtre les dialogues sont peut intéressants et l'intrigue avance trop lentement sans pour autant créer une atmosphère inquiétante, et c'est dommage car les séquences annonçant une attaque sont très bien faites. Le problème étant pour moi les personnages principaux pas assez attachants et la résolution de l'affaire plutôt simple (j'avais deviné la fin depuis un moment).
Terrifiant cet homme léopard, le penchant masculin de la féline, la femme panthère, sauvage ! Versant ce synopsis chez un mâle animal visage humain tueur en série, femmes seules ne marchez dans les ruelles sombres. On voit pas clair le jeu griffé quand c’est du noir et blanc au cinéma......! Y’a des guetteurs sentinelles félins.....how dangerous so far to breath the fear !! Quelque bonne mise en scène glaçante hémoglobine griffures.
C’est pour ça que je met cette note 15/20 ou 7/10, très bien pour l’époque motion de censure loi promulguée navette 1942-1943 député sénateur élu, dans le journal officiel de l’assemblée locale bilatérale séminaire, coups de griffes et pattes de velours.
Un film divertissant mais aux effets ratés et au scénario cousu de fil blanc. Ce n'est certainement pas le film fantastique le plus réussi de Jacques Tourneur.
Quelque part, dans un recoin sombre à la sortie de la ville, des yeux brillent dans le noir alors qu’un feulement se devine. Attention, pépite ! Pour les connaisseurs, on retrouve tout le génie de Tourneur quand il s’agit d’éclairer une scène. Alors certes, c’est du cinéma de studio, du cinéma d’intérieur mais l’ambiance qui se dégage de ce petit polar et assez magique. Les scènes d’épouvante sont à tomber et le travail sur le son est une richesse en plus. Ça dure une heure à tout casser mais c’est un concentré de réussite. A voir absolument !
Un film à l'atmosphère assez tendue (voir la première scène de meurtre vraiment superbe, et celles dans le cimetière). On peut lui repprocher quelques longueurs (il y en avait aussi dans la Féline), l'homme léopard est un très bon film de la trilogie de la peur.
Plus épuré que « La féline » ou « Vaudou ». Le scénario n’a plus de références surnaturelles ou fantastiques. « L’homme-léopard » relève plutôt du thriller avec énigme policière, et aussi de l’histoire de tueur en série. La simplicité de l’intrigue met en valeur la mise en scène : Tourneur joue en virtuose de l’ombre et de la lumière pour susciter l’angoisse et se révèle un maître du suspense. C’est efficace, sophistiqué, et suprêmement élégant.
Le gros problème de "L'Homme léopard", c'est son scénario écrit sur un coin de table, qui donne lieu à des scènes ennuyeuses pas toujours très bien jouées. Pourquoi mets-je alors une bonne note à ce film ? Car les trois scènes de meurtre sont exceptionnelles. Trois exemples parfaits du génie de Tourneur pour filmer la nuit, pour mettre en scène des crimes ou des phénomènes angoissants avec trois fois rien. On ne verra jamais le moindre meurtre directement. Le premier est terrible de suggestion. Le deuxième, se déroulant dans un cimetière, est naturellement stressant. Le troisième vaut également le détour. Ces trois meurtres sont d'autant plus extraordinaires que les trois jeunes femmes ont, peu avant leur mort, un moment d'espoir et/ou une occasion de s'en sortir qui ne se concrétisent pas. Il y a quelque chose de cruel et de terrible dans ces meurtres, et Tourneur, au milieu de l'océan de platitude que sont les autres scènes de ce film, les filme particulièrement bien.