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Un visiteur
5,0
Publiée le 1 mai 2013
Voilà un film formidable, bien que légèrement biscornu dans sa structure, ce qui est habituel dans les films de Mocky. Le génie et le côté critique de Mocky occupent tout le film, à la fois à travers des dialogues surprenants et captivants (qui sont pour moi les meilleurs du cinéma français et peut-être plus encore) ; ainsi qu'à travers la vision et la description des mondes politique et journalistique mêlés. En plus de ça, "Un Linceul n'a pas de Poches" rassemble une pléiade d'acteurs aussi connus que bons (mention spéciale pour Jean-Pierre Marielle), et une musique douce et triste tout simplement magnifique. Le sujet de la liberté d'une presse censurée et achetée par des politiciens influents et corrompus est, certes, intemporel et intéressant, mais Mocky le rend passionnant, et je dois dire que j'ai du mal à comprendre comment il fait et pourquoi j'adore ce qu'il fait ici ! Phénomène étrange mais film génial !
Sacré Mocky ! Ses films sont bancals et parfois si farfelus ou graveleux qu’ils n’ont ni queue ni tête. C’est sûr on aime ou on n'aime pas, pas de demi-mesure avec Mocky. Moi j’aime et je ne sais pas toujours pourquoi c’est bien ça qui est le pire. Ces films sont faits de bric et de broc, souvent mal joués principalement quand Mocky lui-même est de la partie et malgré tout ça Mocky retombe souvent sur ses pattes arrivant à garder une cohérence à l’ensemble qui lui est propre. Comment diable fait-il ? Lui seul peut le dire et encore je n’en suis pas sûr. Les sujets sont souvent très forts et se prêtent à la grosse caricature. Ici les médias corrompus à la solde du pouvoir et surtout de l’argent. Ensuite le bougre sait s’y prendre pour attirer à lui les meilleurs acteurs comiques (ou pas) de son temps. Chacun vient y faire son numéro en roue libre et dans la bonne humeur. Son cinéma ressemble un peu au théâtre de guignol : les méchants sont méchants, les cons sont des cons et les gentils le sont souvent jusqu’à la bêtise. Au début d’un Mocky je suis souvent inquiet car ça part souvent très fort dans le grand guignol et je me dis que je vais vite décrocher mais l’artiste grâce à ses décors, sa musique et son amour des comédiens me maintient scotché devant l’écran porté par une douce mélopée : « Le petit monde bizarroïde de M le Mocky ». « Le linceul n’a pas de poches » est sans conteste une de ses plus grandes réussites dans le genre satirique même si on se dit souvent que pour jouer à ce point comme un pied Mocky le fait sans doute exprés
Mocky devient cette fois un journaliste constamment censuré et qui décider de créer un journal clamant haut et fort toutes les vérités. Oui pourquoi pas, l'idée n'est pas mauvaise. Dans ce film, on retrouve très bien toutes les manières des acteurs jouant dans des polars français des années 70, à savoir les cravates, les blazers fermés au milieu avec un seul bouton, les gitanes ou gauloises et quelques répliques bien pensées et bien trouvées. Un linceul n'a pas de poches (1974) est un film correct, qui tient la route mais qui ne révolutionne pas le monde du polar.
Jean-Pierre Mocky réunissait encore une fois autour de lui ses "gueules habituelles" pour cette fois s'attaquer à la Liberté de la Presse. Le propos est parfois vraiment trop appuyé (même pour un Mocky!) pour vraiment convaincre et être totalement puissant, et il n'évite pas quelques longueurs inutiles. Mais le film sait faire un certaine effet, c'est toujours jouissif de voir le cinéaste s'en prendre aux élites bien-pensantes, et puis cela permet encore une fois à ses acteurs de faire des numéros pour la plupart formidables. Un Mocky qui juste au-dessus de la moyenne disons-le.
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3,0
Publiée le 24 juillet 2010
Au rythme d'au moins un film par an, Jean-Pierre Mocky n'a jamais cessè de tourner! Avec "Un linceul n'a pas de poches", il rèunit une impressionnante plèiade d'acteurs à contre-emploi sortant des sentiers battus comme Michel Serrault, Michel Constantin, Michael Lonsdale, Jean-Pierre Marielle, Jean Carmet, Francis Blanche (qui succombera à une crise cardiaque peu de temps après) et même la très dènudèe Sylvia Kristel! Une charge contre les compromissions de toutes sortes ou Mocky porte bien le chapeau et Michel Serrault bien mal la barbe! Quelques dialogues sont aux petits oignons: "Ma femme, c'est un vampire dans une bouteille de gnole" ou "Toutes les femmes sont dèsirables pour les maris fidèles". La verve et le sens de l'absurde cher à Mocky font mouche avec une superbe musique de Paul de Senneville et Olivier Toussaint, qui donne au film un côtè romantisme noir...
Le premier polar (vraiment !) noir que j'ai vu. Une telle violence psychologique, une vision si cru de l'humanité !... Ne soyez pas triste le soir où vous verrez ce film, car l'issue est d'une noirceur terrible. Un film policier sur le métier journaliste confronté à la vérité imposée par les puissants. Extraordinairement d'actualité !!
C'est un réel plaisir de suivre des monstres sacrés comme Francis Blanche, Michel Serrault, Galabru, Longsdale, etc. Les seventies en France sont bien retranscrites avec cette sexualité présentée du seul côté mâle dans la manière de ressentir, le donjuanisme qui fait pour le héros tomber ces dames comme des mouches (à grands renforts de Sylvia Kristel, stéréotype du "phallocrate" patenté), d'un bout à l'autre de l'échelle sociale, avec la dame de coeur, celle "qui n'a pas que ses fesses" à offrir. Balbutiements de l'IVG aussi en ce temps-là... Reconnaissons que ça b... dans tous les coins ! Du côté de la presse, un décorticage en règle par ce grand ado qu'était encore Mocky, le mythe de LA vérité, pleins feux sur l'idéalisme estudiantin gavé d'égalité des classes ! Abstraction totale de la presse échappant au pouvoir par son indépendance : quid d'une exception comme "Le Canard Enchaîné" datant de 1915 dans sa forme déjà acerbe et encore plus pimentée dès le début des années soixante-dix ?... A l'actif de ce tumultueux Mocky de plus de deux heures, hormis les acteurs tous à leur affaire : des fulgurances, de bons mots, une photo soignée et le tube international à la trompette et à la flûte de pan (résultat d'une cassette glissée par des amateurs dans la boîte aux lettres du cinéaste et qui lui permit de financer d'autres films). S'il faut comparer cette sombre mésaventure avec le sort des journalistes toujours plus phagocytés par le pouvoir en 2009, disons qu'il reste de farouches indépendants, sans oublier cette incroyable brèche qu'est Internet dans l'expression générale !
Comme le dit victor lanoux''Mocky et le seul génie sans talent''et malheureusement c'est certainement vrai.Car Mocky arrive a faire un film avec n'importe quel sujet de conversation.Cette fois si il s'attaque comme bien souvent a un problème de société,la liberté de la presse.Alors même si les films de Mocky ressemble a un grand n'importe quoi(une coccinelle est transformé en Rolls roys),interprété par des acteurs choisi dans la rue pour leurs gueules et non pour leurs qualités de jeu d'acteurs(Mocky tiens le rôle principal du film et c'est quelque chose).Ces films ont le mérites de poser des questions sur des relations humaines souvent douteuse.Mocky reste un ovni du cinéma français actuel,il se pose toujours des questions et nous en fait partager les inquiétudes.Un Mocky est identifiable a des kilomètres car il est unique en son genre.
Mocky réunit ici un sacré casting pour un film traitant d'un bon sujet (la presse écrite prise en étau dans sa liberté d'expression) mais malheureusement Un Linceul n'a pas de poches est assez inégal. Le meilleur reste la dernière demi-heure mais Mocky a du mal à démarrer son histoire de plus il perd parfois son temps avec des personnages ridicules (comme celui de Jess Hahn), le film manque de noirceur. Cependant il se regarde tout de même avec plaisir. A signaler une très belle musique.
Un film comme on en fait plus, entre amateurisme et professionnalisme. Un nombre incalculable de stars de l'époque nous réjouit, tout le système français est pourri et ajoutez à cela la musique mondialement connue. De quoi adorer Mocky pour la vie !
Un film fabuleux au casting légendaire. Vraiment çà change des conneries qu'on voit aujourd'hui. Merci M.Mocky et surtout ne changez pas, le cinéma français à besoin de personnalités comme vous!