Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Un visiteur
5,0
Publiée le 4 novembre 2006
Un film comme on en fait plus, entre amateurisme et professionnalisme. Un nombre incalculable de stars de l'époque nous réjouit, tout le système français est pourri et ajoutez à cela la musique mondialement connue. De quoi adorer Mocky pour la vie !
Défendre le journalisme et la liberté d'expression est une bonne chose. Mais elle est trop vite plombé par le jeu d'acteur de Mocky ainsi que par les trop nombreuses facilités scénaristiques. En conclusion, un film confus et guère convaincant.
Un polar sur fond de scandale politico- financier. Le héros est un journaliste qui a quitté son poste dans un grand magazine, pour créer son propre journal d’investigation. Il veut « sortir » des scandales sur les hommes politiques ou les notables. Les ficelles sont très grosses, et il ne faut pas attendre une analyse politique objective, fine ou pragmatique des cas traités, la charge est manichéenne, mais il faut plutôt y voir une allégorie .Mocky est touchant en « chevalier blanc » ,un peu naïf, qui veut punir les profiteurs. On devine que cela va mal finir pour lui . Il se fait plaisir avec ses deux interprètes féminines, qu’il dénude souvent (années 70’s ) : Sylvia Krystel révélée dans Emmanuelle, et la très piquante Myriam Mézières que l’on reverra peu ( excepté chez Alain Tanner) , qui nous gratifient toutes deux d’une belle scène érotico-lesbienne , sous les yeux ébahis et plein de désir de Mocky. Plus tard il sera amené à faire le gigolo, pour financer son journal avec la très belle Martine Sarcey , troublante et vénéneuse. Tous les seconds rôles sont encore une fois exceptionnels , comme toujours chez Mocky : Jean Carmet tout en mesure et en finesse dans le rôle d’un flic intègre ,et Galabru, Marielle, Lonsdale ,ou Francis Blanche tous au Top.
Polar réalisé par Jean-Pierre Mocky dans lequel il joue également le premier rôle de Dolanes, un journaliste qui, pour retrouver sa liberté d'expression, crée son propre journal. Dolanes le "fouille merde" va dire la vérité, toute la vérité. Dénonçant toutes les casseroles, magouilles et forfaits, Il va devenir l'ennemi public N°1 d'une faune sauvage peuplée de personnages influents, hauts en couleurs et en vilenies. Exceptées quelque longueurs et un musique lancinante, la réalisation nous propose un bon film d'action, une adaptation engagée où Mocky écorche a qui mieux mieux le monde politique et les nantis. Un film au casting de luxe avec une foule de personnages hautement interprétés par Daniel Gélin le patron d'un journal, Jean Carmet en Commissaire, Jean-Pierre Marielle en docteur véreux, Michael Lonsdale en banquier, Michel Constantin en typographe gauchiste, Michel Serrault très sérieux en député (de droite évidemment) , Galabru excellent en patron de presse ... et avec la belle participation de Francis Blanche.
Il y a dans la mise en scène de Mocky autant de spontanéité que de désinvolture. De sorte que sa dénonciation de la corruption, à travers l'action de l'intègre et déterminé journaliste Dolannes qu'interprète Mocky lui-même, reste constamment du domaine de la caricature. Ah, quand Mocky veut jouer les chevaliers blancs! Pour tout dire, le cinéaste enfonce des portes ouvertes et son approche -peut-on s'en étonner- n'est pas des plus subtiles. Politiciens (de droite et de gauche), directeurs de quotidiens, notables divers participent d'une corruption généralisée, instituée, contre laquelle Dolannes prétend lutter en créant son propre journal où il révèlera les méfaits et turpitudes des uns et des autres. Du coup, sa vie est en danger.
Adapatant une série noire, Mocky la dépouille de sa noirceur et de son probable suspense policier pour exposer son univers à lui. Ainsi, si le fond du sujet est assez maltraité, faute de rigueur, on retrouve avec un certain plaisir les figures typées chères à Mocky et leur mode d'expression propre à contourner les appoximations de l'interprétation. On trouvera néanmoins peu de personnages dignes d'intérêt et, concernant le sien, Mocky s'étend peu ou mal sur les contradictions qui composent pour une part la personnalité de ce justicier de la presse. "Un linceul n'a pas de poches" fait partie des oeuvres "sérieuses" de Mocky. En tout état de cause, au regard des évidences dont, trop platement ou trop emphatiquement, le cinéaste nourrit son propos, on peut lui préférer ses comédies satiriques débridées.
Ce film m’a intrigué par sa critique incisive du journalisme et de la corruption, portée par une mise en scène austère et dépouillée. Jean-Pierre Mocky propose un récit amplifié par la superbe musique de François de Roubaix, bien que trop insistante. Le jeu des acteurs, souvent surjoué, paraît daté, conférant un charme involontaire qui frôle parfois le ridicule. Amusant également d’observer cette sexualité post-68, libérée mais naïve, typique de l’époque pré-SIDA. Cependant, le rythme inégal et une certaine lourdeur narrative limitent son impact. Une œuvre curieuse, mais figée dans son époque et destinée à sombrer dans l’oubli.
Un linceul n'a pas de poche premier film de Jean Pierre Mocky que je découvre est l'adaptation d’un roman noir d’Horace McCoyest; un très bon polar sombre et comique que réalise Mocky ici dans un film ambitieux et qui pose la question de la liberté de la presse, un problème de société.
L'histoire amène le spectateur vers le personnage Michel récemment licencié qui décide de monter son propre journal Le Cosmopolite pour dénoncer les faits et scandales cachés par les autres journaux. Il dévoileras notamment les scandales d'un club de football ou encore un médecin pratiquant des avortements clandestins, toute ces infos dévoilées dans son journal ne sont pas sans risque pour lui et ses collègues dans un contexte politique.
En dehors d'une histoire hors-norme on à ici un casting de taille avec biensure Jean-Pierre Mocky mais aussi Michel Serrault, Michel Galabru, Sylvia Kristel, Jean Carmet et Michel Constantin bref du beau monde dans une œuvre riche en dialogue et dont cette petite mélodie que l'on retrouve tout au long du film et qui trotte dans la tête reste très envoutante.
Provocante parfois caricaturale et grotesque (notamment en première partie de film) ce film dénonce les magouilles politico-journalistiques avant tout et dresse un portait d'une France censurée et d'une révolte grandissante. Film quelque peu inexpliqué de Mocky mais très intéressant même si il à bien vieillis malgré tout
ça m'a fait plaisir de voir ce film des années 70 de Mocky adapté d'une nouvelle américaine avec sa pléiade d'acteurs et son sujet traitant de la corruption. Un bon film irrévérencieux comme son réalisateur.
Sacré Mocky! En 1974 portant beau , élégamment vêtu(ah le beau borsalino porté!) toutes les femmes se jettent dans ses bras.Il fait parfois le dédaigneux mais ça ne dure pas.Surtout journaliste intègre, il veut pourfendre toutes les bassesses de la société moderne au nom de la justice et de la vérité.Tout n'est pas irréprochable dans cette dénonciation : les belles actrices sont dénudées mais monsieur n'enlève pas son caleçon,certaines situations et scènes frisent le ridicule,le jeu de certains acteurs est approximatif. Toutefois la qualité des dialogues,la belle brochette de comédiens (trop longue à citer),la plastique des comédiennes (ah Sylvia Kristel!),la férocité de l'attaque contre la société,emportent finalement le morceau.
Le premier polar (vraiment !) noir que j'ai vu. Une telle violence psychologique, une vision si cru de l'humanité !... Ne soyez pas triste le soir où vous verrez ce film, car l'issue est d'une noirceur terrible. Un film policier sur le métier journaliste confronté à la vérité imposée par les puissants. Extraordinairement d'actualité !!