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TTNOUGAT
592 abonnés
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1,0
Publiée le 2 novembre 2009
Que ce film soit de 1969 ou de 2009,cela ne change rien.Il est possible qu'il soit culte au japon mais chez nous il ne présente strictement aucun intéret et l'ennui est quasiment permanent tant les personnages n'ont aucune épaisseur.Comparé à Mizoguchi,Gosha n'existe pas et les cinéphiles français ,en dehors bien sur de quelques rares amateurs,ne perdent rien.J'ai tenu à le voir par curiosité et pour Mishima,cet immense écrivain que Yourcenar a su nous faire découvrir.Le film est appliqué,beaucoup trop d'ailleurs,soigné mais sans souffle,sans âme et quasiment sans vie.
Sur 2h15 de film il y a seulement 30 mn de combat (assez sanglant) mais le problème d'Hitokiri : le châtiment c'est surtout son côté calme qui agace car si la mise en scène est belle par contre elle manque de dimension. La musique d'Hitokiri fait songer à celle d'un western italien mais il y a trop de scènes inutiles dans ce film, trop de blabla d'où un côté ennuyeux.
Dans la veine de leurs célèbres films de sabre, Hideo Gosha et Shinobu Hashimoto (le scénariste des deux références incontournables que sont Les sept samouraïs et Harakiri) unissent leur talent pour proposer de suivre le parcours dramatique d’un tueur soumis à un maitre fourbe. Ils préservent parfaitement l’esprit des chambaras avec une mise en scène posée laissant momentanément exploser quelques scènes d’une extrême violence, tout en mêlant une splendide photographie, elle aussi typiquement japonaise, et un esprit antimanichéen qui rappelle les westerns spaghettis réalisés, à la même époque, à l’autre bout du monde. Le scénario, quand à lui, souffre de nombreuses longueurs mais permet une image déshonorante pour le mythe du samouraï en opposant un exécutant idiot et antipathique à un manipulateur politique sans scrupule (c’est peut-être justement le manque de charisme des acteurs qui rend le film si indifférent). Cette histoire s’achève sur un ton tragique qui pouvait presque laisser présager le suicide de son scénariste quelques mois plus tard.
Le personnage principal manque de charisme et est parfois navrant, cependant l'histoire nous tient en haleine tout le long pour savoir ce qu'il va devenir, et la fin est plutôt bien réussi. Un bon film de samouraï, sans plus.
Modèle du film de sabre japonais intelligent, "le Châtiment" nous propose une relecture très 70's (comprenons sous influence leonienne, et non dénué d'ambitions politiques et symboliques) de l'époque de la lutte entre empereur et shogun et de la déchéance des samouraïs, qui a nourri le cinéma classique d'un Kurosawa (référence évidente pour ceux qui, comme moi, ne sont pas des spécialistes absolus du cinéma japonais !). Régulièrement fascinant dans sa peinture sans concession de la chute d'un "chien" criminel qui découvre son humanité à travers l'inhumanité même de son "maître", "le Châtiment" regorge de moments forts, entre des combats d'une réjouissance brutalité et une trivialité permanente "opératisée" à la manière Leone, donc. Il ne manque finalement pour que le film soit véritablement un chef d'oeuvre que cette infime part d'âme que lui apporterait un grand acteur (on rêve d'un Toshiro Mifune ou d'un Kitano dans le rôle principal), à moins qu'il ne s'agisse tout simplement d'une goutte de génie que son réalisateur n'a pas.
Après Goyokin, Hideo Gosha signa un autre chef d'oeuvre la même année avec ce Hitokiri véritable merveille oubliée. Hideo Gosha ébloui vraiment par sa maitrise technique, le film a plus de 30 ans mais il n'a absolument pas vieillit, on reste bluffé par le talent du maitre c'est à la fois pensé et sans faille que ce soit dans les combats où dans les moments plus contemplatifs. Thématiquement on reprend tous les thèmes de Gosha en allant plus loin que ce soit la démystification du samourai dans un monde dirigé par des être déshumanisés voulant uniquement le pouvoir c'est d'ailleurs ce qui va créer le personnage d'Izo véritable arme humaine tueur impitoyable à la force colossale. Autant dire que Shintaro katsu est prodigieux dans ce rôle à la fois bestiale mais naïf une sorte de grand enfant devenu tueur pour faire plaisir à son maitre. Enfin pour finir j'évoquerai une anecdote cruelle puisque l'écrivain Yukio Mishima se suicidera exactement comme dans le film.
Hitokiri est un excellent chambara, il est très très loin d'être un film sans ame et sans vie, d'ailleurs quand on aime pas un film on dit tout simplement qu'on aime pas, mais on dit pas que c'est mauvais ou à chier ou sans ame. Si vous aimez HIDEO GOSHA qui est le maître absolu du chambara, et l'un des meilleurs réalisateur japonais, avec KENJI MISUMI, AKIRA KUROSAWSA, et TAKASHI MIIKE pour ne citer qu'eux, il faut que vous voyez ce film. A ceux qui n'ont pas aimé Hitokiri je vous conseille de regarder SAMOURAÏ SANS HONNEUR, GOYOKIN, QUARTIER VIOLENT, ou 3 SAMOURAÏS HORS-LA-LOI avant de porté un jugement sur HIDEO GOSHA.
On m'a survendu le film alors forcément j'en attendais des masses et j'ai été déçu. Alors c'est vrai il y a de magnifiques moments, de l'intensité et puis ces corps suintants, cette virilité que les japonais affectionnent tant allant jusqu'à une représentation machiste des femmes. Et cette esthétique, cette beauté dans certains plans, dans cette mise en scène qui prend son temps avant d'exploser de toute part, je retiendrais particulièrement le morceau de bravoure du film où le protagoniste court des kilomètres pour se joindre à un massacre dans une taverne. Enfin c'est très bien mais je me suis un peu ennuyé, j'ai pas complètement accroché, je sais pas j'ai même trouvé la fin longuette mais globalement ça reste très bon avec une mise en scène qui atteint des sommets par instants.
Ce film n'est pas dénué d'intérêt sans non plus être transcendant. C'est un peu difficile à suivre lorsqu'on est pas un fin connaisseur de l'histoire impériale japonaise (cela donne cependant envie de s'y intéresser de plus près). En revanche, l'illustration des rapports entre classes et des rapports de pouvoir et diverses intrigues qui en découlent, qui se font toujours sur le dos des humbles et des gens issus du peuple, me semble elle intemporelle et trans-culturelle.