Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
chrischambers86
13 955 abonnés
12 478 critiques
Suivre son activité
3,5
Publiée le 28 novembre 2021
On a trois flics morts, un subclaquant et le plus gros dealer de New York qui s'est barrè dans une voiture de patrouille! Ça commence sur les chapeaux de roue! Le film brouille les cartes, embobine les jurès avec de faux tèmoignages, les flics tombent comme des mouches passant de l'honneur à la corruption! Tout le monde a une dette sans exception et les choses ne se passent jamais aussi simplement que nous le souhaiterions! Tel est le constat de "Night Falls on Manhattan". Cela sent le Sidney Lumet à plein nez, d'autant plus que l'ècriture et la mise en scène sont remarquables! Pour une affaire d'une telle envergure, il fallait donc le rèalisateur du mythique "12 Angry Men". En substitut peu expèrimentè, Andy Garcia est très persuasif, dans ses mots et ses discours! On y loue aussi les qualitès de Richard Dreyfuss, Ian Holm, & James Gandolfini dans les seconds plans! ils sont tous bons sans exception! Seul point noir, Lena Olin, sublimement belle mais totalement inutile...
Dans l’ombre de Manhattan est un des nombreux films de Lumet où il est question de corruption policière. Il est dans son élément donc, et clairement, c’est du Lumet. C'est-à-dire que le film n’est pas forcément une claque, mais qu’il est très bien rodé. Le casting d’abord est parfait. Tous les acteurs sont top. Garcia est parfait en jeune premier honnête qui fait ses armes dans la peau du procureur, Ian Holm trouve un rôle solide qu’il campe à merveille (il est peut-être un peu âgé, c’est vrai que ça fait bizarre au début), James Gandolfini est fidèle à lui-même et rappelle qu’il aurait mérité des rôles beaucoup plus nombreux et marquants dans sa carrière tant il en impose physiquement, mais il y a aussi une galerie mémorable de petits rôles : Ron Leibman, Richard Dreyfuss, et même Shiek Mahmud-Bey, qui est excellent lors de son procès ! Bref, le casting est le point fort du film, d’autant plus qu’encore une fois Lumet s’appuie sur ses personnages pour son film et sur leurs dilemmes pour donner de la consistance à son histoire. Encore une fois, on sent le roman derrière le métrage, car la qualité d’écriture est là. Les personnages sont plein d’épaisseurs, de doutes, de sentiments, de remords… et ils viennent nourrir une intrigue très bien construite. L’approche est assez originale, puisqu’elle passe du niveau policier au niveau judiciaire, ce qui change de l’univers ordinaire du genre comme dans Serpico. Après, il faut le dire, le suspense n’est pas forcément hyper présent (on se doute un peu de ce qui va se passer), et j’ai tilté quand même sur les raisons pour lesquelles le personnage de Jordan Washington faisait ce qu’il fait (c'est-à-dire une stupidité). Ce point de départ m’a quelque peu fait tilter. Cela étant, c’est rythmé, bien écrit, prenant, efficace. Formellement, c’est du Lumet. Il n’y a pas de grandes folies dans la réalisation, mais c’est propre. Il y a une belle ambiance du New York de l’époque, une belle bande son jazz blues, la réalisation sobre s’accommode bien du genre film de procès et du drame des personnages. On va pas se mentir, c’est carré mais pas très original. Pour moi, et comme souvent chez Lumet, c’est l’écriture et le casting qui font surtout la force du métrage, mais c’est déjà très bien ! C’est un film solide, très appréciable, qui sans forcément révolutionner quoi que ce soit, est un divertissement intelligent et rondement mené. 4
Après un départ musclé on assiste à un développement plus sobre mais intéressant. Par contre quand arrive le final, déception c'est fade et un peu baclé à croire le budget était dépassé.
Parfaitement interprété et réalisé avec efficacité, Dans l'ombre de Manhattan dénonce la corruption qui gangrène la société. Un film noir bien mené avec une petite baisse de régime au bout d'une heure mais dans l'ensemble c'est réussi.
Un bon film policier américain mais qui ne varie pas beaucoup des différentes séries TV "NEW-YORK POLICE JUDICIAIRE" ou "NEW YORK POLICE ETC...", la seule différence étant ici la chasse aux policiers ripoux.
Fameux directeur d’acteur, Sidney Lumet, à travers «Night falls on Manhattan» (USA, 1996), met en scène Ian Holm et Andy Garcia, le premier interprétant le père du second, dans un récit policier où l’application de la justice, sur le terrain et dans les cours, se heurtent rapidement à ses limites. Sean Casey aspire à devenir procureur. Fils d’un policier à quelques jours de sa retraite, le jeune juré voit son père gravement blessé par un truand. Par opportunisme et volonté médiatique, les pontes de la justice responsables du jugement du malfrat désignent Sean Casey comme substitut du procureur pour accuser le criminel. Rejetant progressivement la médiocrité de la majorité de ses films des années 80, Lumet retrouve une nouvelle aspérité aux grands récits. A travers les deux membres de la famille Casey, selon le principe de la synecdoque, Lumet déploie chacune des tares du système judiciaire américain. «Night falls on Manhattan» rejoint les réussites de «Serpcio» et «Dog day afternoon» en traitant, à hauteur d’homme comme l’entend l’expression convenue, la nature motrice de la justice new-yorkaise. Le modeste principe de vouloir détailler les rouages d’une institution à partir des seuls individus qui la motivent n’est pas le point de vue exclusif de Lumet. Mais tel que le démontre ce film de 96, le cinéaste fait de ce point de vue narratif une nécessité. La critique de l’institution ne peut s’accomplir que vue à travers les êtres qui en sont membres. En mettant le personnage de Sean Casey tantôt en position de pantin manipulé à des fins médiatiques tantôt en tant que directeur de l’enquête policière, Lumet prouve encore l’ambivalence de chacun et l’irréductible dualité qui nous caractérisent tous. Cinéma de la limite de par sa nature critique, l’œuvre de Lumet se borne à une limite, celle de ne jamais en passer par l’image. Pourtant la justice, tel que la décrit ici Lumet, est une apparence davantage qu’une vérité pure.
Sidney Lumet est toujours en grande forme lorsqu'il s'agit de mettre en scène des intrigues policières et il le confirme avec ce film qui se pose comme un penchant de son "Prince de New York". Ici, un fils de policier qui a l'ambition de devenir procureur se retrouve confronté à une affaire facile qui le mène vers le sommet pour mieux le faire tomber des nues quand il paraît évident que plusieurs policiers sont corrompus, notamment dans l'unité de son père. Si l'intrigue, mettant en jeu les valeurs policières, le sens de la justice et dénonçant la corruption de la police comme celle de tous ceux qui forment le système judiciaire, est classique, elle ne perd jamais de sa force car elle est filmée avec brio par son réalisateur et surtout brillamment portée par les épaules d'Andy Garcia, qui compose un personnage aux attentes qui sont en conflit avec l'amère réalité. Entouré de seconds rôles fabuleux (Ian Holm, James Gandolfini, Richard Dreyfuss), Garcia se révèle excellent et l'évolution de son personnage ainsi que sa psychologie fouillée font partie des qualités certaines du film.
Le prototype du film qui ne peut pas laisser indifférent. Derrière la volonté de justice se cache ici un système corrompu. La démonstration est éclatante. Entre les policiers véreux, les caïds qu'on laisse faire leurs trafics, les juges qui s'arrangent avec la vérité, on est servis ! Le procès est un grand moment avec un beau duel entre Sean Casey (Andy Garcia) et Sam Voga (Richard Dreyfuss). La découverte des dessous de l'affaire qui les oppose, au fil du film, révèle des arrangements peu reluisants, les uns étant redevables aux autres, tandis que les valeurs affichées passent difficilement l'épreuve des faits. Alors tout est affaire de renoncement et d'acceptation de compris qui mènent parfois à la compromission. Mais tout ce ceci n'est que pure fiction, bien entendu… Seul défaut de ce film sorti en 1997, le son de qualité médiocre par rapport aux standards de 2024. Une restauration serait la bienvenue.
On ne compte plus les réussites de Sydney Lumet depuis « Serpico » et « Un après-midi de chien » jusqu’au délicieux « Jugez-moi coupable ». Le réalisateur reste le champion du film judiciaire où tout n’est pas blanc et noir et nous délivre une prestation de haut vol dans ce drame sobre et percutant qui mêle famille, justice et corruption dans la police. On pense à du James Gray qui venait de réaliser son premier film. Andy Garcia est impeccable dans un rôle tourmenté en conflit avec ses valeurs et l'âpre réalité. Et la morale n’est tout à fait celle que l’on croit.
Un bon film judiciaire sur l'univers merveilleux des flics ripoux qui vaut par son solide casting Andy Garcia en tête, mais aussi James Gandolfini (pas encore Soprano mais pas plus reluisant côté morale) ou Richard Dreyfuss. Très plaisant même si c'est plus du niveau bon téléfilm que pur ciné. 3 / 5