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    La Grande guerre
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    Pascal
    Pascal

    159 abonnés 1 651 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 19 juin 2022
    Lion d'or à Venise, " la grande guerre " est justement considéré comme un des principaux fleurons de la filmographie de Monicelli.


    Au travers du parcours, pendant la première guerre mondiale, de deux personnages ( l'un représentant le nord de l'Italie et l'autre le sud), interprétés par Gassman et Sordi dans une prestation d'anthologie, c'est une critique de le guerre et un portrait en creux de la nature humaine.

    Pour Monicelli, l 'homme, ballotté par le vent de l'Histoire, a peu de place pour maitriser son destin. De surcroît, il est surtout animé par son intérêt.

    Pour le réalisateur, qui se montre très critique face à la nature humaine, les valeurs nobles ( honneur, respect de la parole donnée, dignité, loyauté ...) ne sont pas parmi les plus répandues chez ses congénères et quand on les observe elles relèvent le plus souvent du miracle ou du hasard.

    Pour revenir en quelques mots sur le cinéaste, Monicelli est un auteur qui au travers de ses opus, tente d'adopter un regard distancié et fataliste sur la tragédie de la vie, appuyé en cela par un ton sarcastique, grinçant et amer.

    Considéré comme le plus drôle des cinéastes italiens par Jean Tulard, il souffrit ( c'est palpable dans ses interviews) de voir son œuvre minorée par la critique ( le public ne lui fit pas défaut) en regard de celle de Fellini ou d'Antonioni.

    C'est vrai, qu'il realisa, au milieu d'une filmographie foisonnante, des films absolument exceptionnels ( dont "la grande guerre " et " les camarades " ) et il est évident ( du moins à mes yeux) que ce fût un des plus grands maîtres du cinéma italiens, à l'époque où celui ci était le meilleur du continent ( années 50 et 60).

    Humble malgré ses airs bougons,, il ne se considérait pas lui-même comme un auteur et prétendait n'avoir aucun message à transmettre au spectateur. En effet, il se contentait de tendre un miroir à ses contemporains.

    Le regard qu'il posait sur son travail était selon moi discutable, car il était bien un auteur et parmi les plus grands ( même si la seconde partie de sa carrière est sensiblement moins accomplie).

    Pour la petite histoire, cet homme hors du commun, se donna la mort lors d'une hospitalisation alors qu'il avait 95 ans.
    Benjamin A
    Benjamin A

    711 abonnés 1 922 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 26 janvier 2022
    La Grande Guerre ou comment deux soldats italien, subissant la Guerre, vont tenter par des petites combines de survivre chaque fois au moins un jour de plus.

    Tourné sous forme de tragi-comédie, La Grande Guerre permet à Mario Monicelli de critiquer l'absurdité de la Guerre ainsi que de montrer ceux qui en souffrent vraiment. Il n'hésite pas à mettre les deux protagonistes dans des situations absurdes, des décisions idiotes de commandants qui n'ont aucune idée de ce qu'il se passe sur le terrain. Il répond à cela avec les décisions des protagonistes qui imagineront toutes sortes de plans pour s'en échapper, eux aussi parfois absurdes.

    Ce qui ressort du visionnage de La Grande Guerre, c'est la qualité d'écriture mêlée à celles des comédiens pour la sublimer. Chaque situation est bien imaginée, chaque dialogue fait mouche et Alberto Sordi et le fanfaron Vittorio Gassman (bien entourés par de très bons seconds rôles, dont Bernard Blier qui commence sa carrière italienne) trouvent le ton juste entre exagération, dépit et débrouillardise. Monicelli sublime tout cela en trouvant le bon rythme, un enchaînement fluide entre les séquences et il parvient à faire un film cohérent et non une succession de scènes montrant et/ou rigolant de l’absurdité de la Guerre.

    Il montre bien que l'Homme ne représente pas plus que de la chair à canon, et si parfois, ils acceptent ce sort, il met en scène deux protagonistes qui ne cherchent qu'à s'adapter et survivre. Si la comédie est présente, il la mêle avec le courant du néoréalisme italien, et cela fonctionne à merveille, c'est à la fois drôle et pathétique, et ça ne tombe jamais dans la démagogie ou la caricature. L'émotion est en effet bien présente dans les moments dramatiques et, d'un bout à l'autre, La Grande Guerre ne laisse jamais indifférent.

    L'une des forces de La Grande Guerre, c'est l'existence des seconds rôles, qui parviennent à trouver un véritable intérêt au côté des protagonistes, à l'image de la prostituée, du lieutenant Gallina ou de certains camarades de Guerre. Il y a une forme d'humanité en chacun d'eux et dans l'ensemble du film. Mario Monicelli sublime aussi de remarquables décors, sachant nous emmener dans les villages ou sur les champs de bataille.

    Insufflant de la commedia dell'arte dans sa vision de La Grande Guerre, Mario Monicelli joue avec plusieurs codes cinématographiques pour livrer une œuvre géniale et atypique, dénonçant l'absurdité de la Guerre de manière drôle, tragique et terriblement humaine, bien aidé par deux immenses comédiens.
    Bernard D.
    Bernard D.

    111 abonnés 613 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 26 novembre 2020
    « La grande guerre » de Mario Monicelli est sorti en 1959 à une époque où le cinéma italien « comique » avait la côte et ce même réalisateur nous avait d’ailleurs offert l’année précédente un excellent film : « Le pigeon ».
    On est en Italie lors de la déclaration de la Grande Guerre avec la rencontre fortuite de 2 hommes au caractère différent : le romain Oreste Jacovacci (Alberto Sordi) et le milanais Giovanni Busacca (Vittorio Gassman). Malgré un différend initial de 30 lires et une fausse promesse, ils vont devenir amis car unis par l'absence d'idéal et surtout le souhait d'éviter tout danger via leurs petites combines. Ces « 2 zèbres » nommés agents de liaison, seront déclarés déserteurs mais un acte d’héroïsme face à un officier autrichien - bien que totalement méconnu des autres soldats - les grandira. Dans ce film tragi-comique, l’absurdité de la guerre transparait dans plusieurs scènes : le train de militaire qui dès le début croise un train sanitaire ; le retour du front d’un régiment exténué et anéanti mais « acclamé » par des discours patriotiques emphatiques ; une jeune estafette tuée alors qu’il apporte un message autorisant la distribution de chocolat et de gnole pour Noël.
    A noter dans ce film un vieux soldat très touchant qui remplit toutes les corvées moyennant quelques lires pour pouvoir nourrir sa grande famille et la présence de Bernard Blier comme chef d’Intendance puis lieutenant d’une place avancée qui sera anéantie.
    Un film vu dans sa version française ce qui - peut-être – en fait perdre de son charme mais qui « détonne » par son aspect « comique » par rapport aux films classiques sur la Grande Guerre… mais a quand même un peu vieilli malgré le réalisme des scènes de guerre !
    Estonius
    Estonius

    3 343 abonnés 5 452 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 25 février 2017
    La grande guerre vue à travers les tribulations de deux paumés qui n'ont rien demandé. Une alternance particulièrement réussie de scènes légères et d'autres plus dramatiques font de ce film l'un des meilleurs films de guerre de tous les temps. A ranger en bonne place à côté de "A l'ouest rien de nouveau" de Millestone, "Croix de fer" de Peckinpah ou encore "Au delà de la gloire" de Samuel Fuller. (Mais rien à voir avec les "Sentiers de la gloire", une honnête série B de Kubrick malgré ce qu'on lit ici et là). L'apparition de Sylvana Mangano en prostituée et mère de famille apporte au film son lot de fraîcheur de façon très intelligente.
    Acidus
    Acidus

    720 abonnés 3 709 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 13 mai 2016
    "La Grance Guerre" est une comédie qui, comme son titre l'indique, a pour cadre la Première Guerre mondiale et plus précisément le front Austro-italien. Une partie de sa force provient du bon équilibre entre sa légèreté humoristique et la gravité de son sujet. Si l'humour mené par un excellent tandem est relativement populaire, le cinéaste y incorpore un ton cynique que l'on retrouve également dans "Les sentiers de la gloire" de Kubrick. Certes, on rigole mais les passages dramatiques réussissent à nous tirer les larmes des yeux. Concernant l'aspect visuel, la reconstitution de l'époque et des tranchées est parfaitement rendue avec des scènes d'action remarquables. Une très bonne comédie italienne.
    Eselce
    Eselce

    1 392 abonnés 4 238 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 21 mars 2016
    Tourné dans les grandes lignes de la guerre. Les scènes de combats sont vieillottes mais montrent le principal avec quelques assauts dans le wasteland et des combats de tranchées sous les obus. Les dialogues sont peu intéressants, quelques discutions de soldats loin de chez eux et la lecture des ordres. Je n'irai pas jusqu'à le recommander même si certaines scènes m'ont marqué comme l'ennemi prenant son café avant d'être abattu. "Laisse-le au moins boire son café".
    Prad12
    Prad12

    91 abonnés 1 086 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 25 mai 2014
    Mais qui croit qu'il n'y a que des héros dans les guerres ?....... Ce film nous rappelle avec intelligence, humour et gravité ce que furent la vie et les envies de ces soldats incarnés par les immenses acteurs Vittorio Gassman et Alberto Sordi sans oublier Silvana Mangano. Les dialogues sont truffés de phrases mémorables : "après tout, çà n'aurait rien changé qu'on soit là ou qu'on n'y soit pas"
    "je voudrais faire de grandes choses pour la patrie.....ah oui, qu'est ce que t'es dans le civil ?.....moi ? coiffeur....." La collecte après le discours patriotique est d'un cynisme avéré et assumé pour répondre au cynisme de ceux qui glorifient cette guerre......
    Ce film sur la guerre dans toute son horreur nous fait découvrir des hommes dans toutes leurs forces et faiblesses.....Une fresque pour dénoncer la bêtise de cette boucherie.......la question qui se pose à la fin, comment serais-je comporté ?.................
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 26 décembre 2012
    Le déut du film est déroutant. Alors que l'on s'attend ( malgrè l'affiche ) à un film "sérieux", quasi documentaire, la scène intiale déconnectée de la vraie guerre, entre un Gassman fanfaron et un Sordi malicieux nous fait pénétrer dans un contexte inattendu et un peu décevant. Mais l'on comprend très vite la force de ce comique. Le film monte rapidement en puissance pour vous toucher profondément. Tout le film est basé sur l'alternance de scènes loufoques et graves. Visiblement Monicelli s'est attaché a cassé le mythe de l'Italie triomphante, des glorieux soldats italiens. Cette armée est surtout composée de pauvres diables, souvent analphabêtes, aux dialectes diffèrents et peu unis ( comme l'Italie de l'époque ), qui se demandent ce qu'il font là, commandés par des officiers aux compétences et à l'humanisme très variables. Les deux héros nous deviennent sympathiques, car finalement, devant l'absurdité de la guerre, ce sont eux qui ont raison. Notons d'ailleurs que leur lâcheté n'est pas si grande puisqu'ils accomplissent leurs missions. La présence de la guerre est de plus en plus importante, et les moments d'amitiés, de solidarité, d'amour ( magnifiques scènes entre Gassman et Sylvana Mangano ) ont un sens toujours plus puissants. Les scènes de guerre sont extraordinaires. Toute l'horreur de cette "grande" guerre nous saute aux yeux. La fin est poignante et inoubliable. Dans une réaction sublime nos deux complices montrent que l'héroïsme et la fierté de soi peuvent toucher celui qui semblait voué aux gémonies. Mais héroïsme oublié et méprisé, celui des laissés pour compte symbolisés par l' extraordinaire réplique de Gassman : " Dans la vie je n'ai que moi ".
    On comprend pourquoi les critiques transalpins ont classé La grande guerre 3 é meilleur fim italien de tous les temps après Rome ville ouverte et Le voleur de bicyclette.
    Laurent N.
    landofshit0
    landofshit0

    274 abonnés 1 745 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 5 avril 2012
    Cette tragi-comédie suit le parcourt de soldats italiens enrôlés dans une guerre qu'ils subissent.Ou chaque petite combine peut permettre de rester un jour de plus en vie.Le film reste une très bonne critique de l'absurdité de la guerre et de ceux qui en subissent les conséquences.
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 9 janvier 2012
    La guerre de 1914 vue par des italiens pas très héroiques. Les italiens ne voulaient pas faire la guerre et l'ont subie plutot que faite. Excellents Sordi et Gasmann en planqués ratés!
    Alexcherbourg
    Alexcherbourg

    19 abonnés 103 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 23 février 2011
    J'ai vu ce film par une édition DVD René Chateau absolument affreuse: V.F. obligatoire, résolution de 320*240, balance des blancs façon pellicule périmée... Difficile dans ces conditions d'apprécier l'oeuvre à sa juste valeur. D'autant que Giono qui s'occupe du doublage a pris beaucoup (trop) de libertés par rapport au texte original et le rend parfois sybillin.
    Le sujet principal du film est la démystification des héros de guerre, ici incarnés par Sordi et Gassmann. Ils sont pleutres, couards et manipulateurs, mais acculés à l'héroïsme. Leur situation est absurde, comme la guerre. Cette approche volontiers iconoclaste est une manière originale de militer pour le pacifisme et c'est souligné par une mise en scène confuse dans les plans d'ensemble, sans espace ni moment pour l'individu, un sens élaboré de l'absurde, souvent formulé de manière tragique. Il est probable que Monicelli ait vu les Sentiers de la Gloire de Kubrick sorti l'année précédente, tant la forme et le fond des deux films apparaissent complémentaires.
    Le film aurait pu être une grande réussite mais il n'est pas sans défaut. Le mélange entre tragédie et comique troupier est parfois malheureux. Le personnage joué par Silvana Mangano n'a aucun intérêt dans l'intrigue, si ce n'est probablement d'être un appât pour le spectateur, au mépris du rythme et de l'unité de l'oeuvre.
    Avec un peu de perfectionnisme scénaristique et une bonne paire de ciseaux, ce film aurait pu être un chef d'oeuvre. Il pourra toujours servir de support à une réflexion ontologique sur la guerre ou être regardé comme un divertissement.
    chrischambers86
    chrischambers86

    13 713 abonnés 12 426 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 25 janvier 2011
    Ce classique du cinèma italien suit le parcours d'Oreste et Giovanni, deux soldats perdus sur le front italo-autrichien durant la première guerre mondiale! Chacun des deux protagonistes, habitè par une vision très personnelle de l'autoritè, ajuste les ordres à sa convenances et traverse, miraculeusement indemne, le champ de bataille! Le film de Mario Comencini accumule les situations grotesques renforcèes par le jeu volontairement outrè des acteurs principaux! Alberto Sordi et Vittorio Gassman imposent chacun un profil-type de personnage: le lâche et paresseux pour le premier, le sèducteur, volontiers escroc pour le second! il s'agit ici d'offrir aux spectateurs des (anti)hèros auxquels ils puissent s'identifier! Monicelli rompt ici avec les codes du nèorèalisme alors triomphant en Italie, dont la particularitè ètait de traduire la dètresse sociale ou psychologique par une approche crue et documentaire! Avec "La grande guerre", il verse au contraire dans la farce, s'amuse des conventions cinèmatographiques, prend ses distances avec le cinèma-vèritè, bref, propose une commedia dell'arte particulièrement contemporaine! Une jolie rèussite...
    Plume231
    Plume231

    3 887 abonnés 4 639 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 19 juillet 2010
    Mario Monicelli a su dénoncer l'absurdité de la guerre tout d'abord à travers un rendu très réaliste de la vie des tranchées et puis en utilisant une arme redoutable, la tragi-comédie. Les scènes comiques côtoient les scènes dramatiques avec une certaine efficacité, souvent même on a le droit à des scènes où les deux se confondent. Il est dommage donc que parfois le récit s'égare notamment en s'éloignant un peu trop souvent des deux protagonistes (malgré eux!) du film qui en dépit, ou plutôt grâce à leurs défauts, nous sont très symphatiques. Ces derniers sont interprétés avec énormément de talent par le duo Vittorio Gassman-Alberto Sordi. Sans le fort aspect brouillon qui ressort de l'histoire, "La Grande Guerre" aurait pû être un très grand film.
    AMCHI
    AMCHI

    5 804 abonnés 5 936 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 9 septembre 2009
    On suit les pérégrinations de 2 sympathiques soldats Italiens(pas très courageux) interprétés par les excellents Sordi et Gassman ; en regardant La Grande guerre on ne peut s'empêcher parfois de songer au fameux Les Sentiers de la gloire mais ici malgré une indéniable réussite on est loin de la grandeur du film de Kubrick. La Grande guerre n'en reste pas moins un très beau film qui relate la vie du front avec un ton dramatique mais aussi humour. A découvrir.
    soniadidierkmurgia
    soniadidierkmurgia

    1 180 abonnés 4 173 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 27 janvier 2022
    Il y a deux façons de dénoncer au cinéma la boucherie aveugle que fut la grande guerre. L'anglo-saxonne vue par Stanley Kubrick avec son très amer " Les sentiers de la gloire" et l'italienne troussée par Monicelli. La vision de Kubrick est de prime abord plus dénonciatrice mettant ouvertement à jour le comportement rempli de morgue des officiers en goguette de l'armée française. Monicelli quant à lui choisi les chemins de traverse en prenant comme guides deux pauvres hères cherchant par tous les moyens à éhapper aux vicissitudes de l'armée en mouvement. Au final sa démonstration n'en est pas moins éloquente sur le comportement irresponsable d'une hiérarchie bornée. La mort du jeune fantassin abattu après avoir transmis un message de Noël montre bien la place négligeable de l'homme dans cette horrible absurdité. Monicelli n'a pas besoin de longues démonstrations pour étayer son propos, une seule scène lui suffit. Quand aux deux pauvres bougres joués par les inénarrables Gassman et Sordi ils sont la preuve vivante que même dans les pires moments l'homme reste ce qu'il est, tentant de s'adapter au milieu qui lui est imposé . Le ton du film est à mi-chemin entre le néoréalisme et la nouvelle comédie italienne qui aborde à la fin des années cinquante ses plus belles années. Ce film magnifique jette un pont entre ses deux mouvements majeurs du cinéma transalpin. Quant à Bernard Blier il commence là sa fructueuse escapade italienne. Il retrouvera Monicelli pour le non moins savoureux " Mes chers amis ". Les rapports entre Gassman et la sublime Silvana Mangano sont empreints d'une poésie drolatique du meilleur effet.
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