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    Harakiri
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    Patjob
    Patjob

    34 abonnés 600 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 23 février 2021
    Avec ce film extrêmement marquant, Kobayashi transcende le film de genre (le film historique et théâtralisé de sabre japonais) pour livrer une tragédie terrible et une dénonciation sociale. La première demi-heure est époustouflante et confine par sa cruauté morale et physique à la limite du soutenable, puis le rythme de la narration s’étiole un peu avec de trop longs flash-backs. Car c’est dans la maison du clan Iyi, et plus encore dans la cour où le Harakiri doit se dérouler, que se concentre toute l’intensité du film. Au service d’un scénario de haut vol, Kobayashi déploie une mise en scène sobre et, dans l’esprit des évènements racontés, presque rituelle (voire tous ces retours dans la cour par un lent zoom avant sur le personnage principal montré de dos). Il affirme, par la voix de son personnage, et à titre personnel, que le code d’honneur tant mis en avant par les clans au pouvoir n’est qu’une façade hypocrite, dépourvue d’humanité. Que plus généralement les conventions sociales rigides sont un instrument de contrôle et de domination. Et que les versions « officielles » de l’histoire peuvent l’être aussi.
    FlecheDeFer ..
    FlecheDeFer ..

    47 abonnés 375 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 19 mai 2020
    Je suis rarement d'accord avec les critiques "qui savent" mais ce film, vu complètement par hasard à la BNF, est une oeuvre superbe dont je pensais au départ regarder 2 minutes et que j'ai fini par regarder en intégralité, happé par l'histoire et la puissance du thème. Certaines scènes sont vraiment marquantes, et les acteurs sont vraiment épatants. Le message est fort, le scénario prend des risques, le tout est d'une grande beauté plastique, franchement c'est un classique qui le mérite.
    PERMIS de CRITIQUER
    PERMIS de CRITIQUER

    4 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 21 mars 2020
    Ma première expérience avec un film de Kobayashi fut "Rebellion", un chef-d'œuvre incontestable du septième art seulement égalable par les grandes épopées dramatiques de Kurosawa: "Kagemusha", "Ran". C'est alors que vint le visionnage d'un film dont j'avais entendu parler à mainte reprises comme étant un incontournable du chambara: "Harakiri", du même Kobayashi. Difficile il est vrai , pour les adeptes du chambara de résister à un film au nom si explicite, révélateur et à la fois si mystérieux et énigmatique. En effet ce titre "Harakiri" renvoie à ce code du bushido, cet honneur du samouraï qui cultive l'imaginaire du public occidentale. Mais à travers ce mot et plus largement ce film, Kobayashi dans sa traditionnelle ligne contestataire met en accusation un système, celui du régime autoritaire des Shoguns Tokugawa du XVIIe siècle, un système dépourvu de toute humanité reposant sur le code du samouraï (bushido), sous couvert duquel il porte un regard avisé et un brin pessimiste sur la société japonaise du XXe siècle, un mode opératoire qui se retrouvera cinq ans plus tard dans son second film de sabre: "Rebellion". Le film est d'une incroyable modernité, le noir et blanc est sublime, le moindre mouvement d'un personnage ou de la caméra est un bijou de perfection réglé au millimètre, les décors rigides, clos, et la symétrie maladive du réalisateur créés, en plus de l'angoissante musique de l'inimitable Toru Takemitsu, une désagréable sensation d'enfermement qui présage de la cruauté constante du film. Car oui, "Harakiri" comme un grand nombre d'œuvres de Kobayashi est un film cruel, jugez-en par vous même… le harakiri que le jeune Chijiwa Motome pratique à contre cœur avec une simple lame de bambou, littéralement rongé par la peur, sous le regard presque amusé de ses "assassins" est sans nul doute la scène la plus cruelle qu'il m'ait été donné de voir au cinéma, mais cette scène, si horrible soit-elle, demeure d'un réalisme et d'une modernité incroyable: la souffrance peut littéralement se lire sur le visage de Motome, dont le corps crispé se recroqueville de douleur sur sa lame de bambou, le sang est lui aussi d'un réalisme saisissant, ajouté à l’inimitable et angoissante bande originale du compositeur Toru Takemitsu la scène devient effrayante, cruelle et incontestablement marquante. Ce qui rend ce film incontournable, c'est aussi le rôle principal, celui de Hanshiro Tsugumo interprété par l'illustre Tatsuya Nakadai. En effet, ce personnage bien que plutôt froid au premier abord devient de plus en plus proche de nous à mesure que le film avance et que sa dure histoire est révélée. Dans ce film, Nakadai joue un rôle très différent des personnages névrosés des films de Kurosawa que sont "Yojimbo" et "Sanjuro", il interprète cette fois les rôles d'un père et d'un grand-père aimant dont le seul plaisir est de profiter de sa famille, un rôle dont il s'accommode parfaitement et qu'il interprète comme à son habitude fiévreusement et avec une perfection phénoménale. Si dans la première partie de cette critique j'ai déjà vanté les mérites de la mise en scène de Kobayashi, le grand duel entre Tatsuya Nakadai et Tetsuro Tamba est une œuvre d'art à elle seule. En effet, les prises de vue sont superbes, le combat une fois lancé est une chorégraphie réglée au millimètre, une gracieuse danse entre les deux samouraïs, ce qui fait de ce duel, qui a pour seul défaut un très léger manque de naturel, un véritable modèle du genre. Ainsi, "Harakiri" est un chef-d'œuvre du cinéma, pas seulement japonais mais aussi mondial, qui propulse incontestablement Masaki Kobayashi au rang de grand maître du septième art.
    tyrionFL
    tyrionFL

    22 abonnés 384 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 30 janvier 2020
    Seppuku est un monument du cinéma japonais qui selon moi rivalise sans peine avec les films de Kurosawa.
    La durée et la lenteur du film peuvent rebuter mais l'histoire dense qui se dévoile petit à petit parsemé de pleins de révélations surprenantes m'a tenu en haleine.
    Les acteurs sont tous impeccables et incarnent parfaitement leur rôle dans ce drame qui ne tombe pas dans le pathos facile.
    Un grand film impeccablement réalisé par Masaki Kobayashi qui vaut encore le coup presque 60 ans plus tard.
    anonyme
    Un visiteur
    1,5
    Publiée le 26 octobre 2019
    Je ne fais sans doute pas me faire que des amis en allant à contre-courant de la majorité des critiques, qu'elles soient de la presse ou des spectateurs, ce film a le statut de chef d'oeuvre.
    Sans vouloir dénaturer un film avec un telle renommée, j'estime que s'il a bouleversé tant de gens c'est qu'il a des qualités indéniables et il en a, en effet.
    Le film est doté d'une belle photographie, avec des prises de vues d'ensemble assez lointaine et des gros plans sur les acteurs afin d'intensifier l'aspect suffoquant liée à la trame dramatique du scénario.
    Les acteurs principaux sont très bons (Tatsuya Nakadai : Le ronin, et Kageyu Saito : L'intendant ) bien que caricaturaux mais c'est fidèles aux réalisations théâtrales asiatiques du genre.
    Bien que je ne connaisse pas spécialement cette partie de l'histoire du Japon, mais qui vaut le coup de s'y intéresser, le film mets en évidence les conditions de vies difficile de l'époque, et notamment des Rodins, enclins à la misère malgré une période de trêve.
    Si cet aspect la est intéressant, que le scénario se tient, le film m'est très rapidement paru comme d'un ennui mortel.
    [spoiler] Jusqu'au Harakiri de Chijiwa, j'arrivais encore à être tenu en haleine, malgré la lenteur du film, pensant que c'était la, une mise en route en douceur subtilement souhaitait. [spoiler]
    Mais non ... le film traînera en longueur jusqu'à la fin avec des scènes redondantes.
    Disons le clairement, je n'ai pas aimé ce film, aussi culte soit-il.

    En guise de bouquet final, un combat Kill Billien dans le giron du château du Clan Li. Pour certains c'est du grand art pour moi c'est à la limite du risible désormais. Le film a près de 60 ans, et les scènes de combats de l'époque sont moins professionnels que ce que l'ont fait désormais, et attention, je ne parle pas la d'effets spéciaux, mais bien de l'argent qui sert à utiliser des doublures, des plan de cadrage plus dynamiques, également à permettre aux acteurs de réaliser des heures et des heures de combats chorégraphiés avec les plus grands cascadeur et épéistes du monde .
    Alors oui, on me dirait de remettre les choses dans le contexte, que "pour l'époque c'est pas mal", et que de toute façon, cette scène n'est que subsidiaire voire futile par rapport à l'oeuvre dans sa globalité.

    En effet, mais c'est quand même censé être (avec le Harakiri de Chijiwa), la scène phare du film et j'y n'y ait pas cru un instant. Couplé au fait que le film en lui même ne m'a pas absorbé, je lui attribue cette note qui peut paraître sévère mais qui rentre en adéquation avec mes critères de vote, le plaisir du spectateur que je suis, avant tout le reste
    weihnachtsmann
    weihnachtsmann

    1 185 abonnés 5 188 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 22 août 2018
    Un récit douloureux et d’une épure formelle magnifique.
    L’histoire est bouleversante, entre honneur et vengeance, et montre une dure réalité du Japon de l’époque.
    C’est vraiment magnifique de voir une aussi belle symbiose de la forme et du fond.
    Superbe avec ce final tel une danse de la mort.
    idagnidif
    idagnidif

    4 abonnés 74 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 20 janvier 2018
    Un vrai chef d'oeuvre, il mérite la renommée qu'il le précéde.
    C'est l'histoire d'un ronin (samourai sans maitre) qui se présente au château du clan Li afin de se faire harakiri du fait de la situation misérable qu'il vit.
    En fait, il est venu se venger suite à un harakiri fait auparavant par son gendre dans le même château et supervisé par le même clan mais dans des conditions inhumaines et indignes.
    C'est film captivant, finement réalisé et plein de rebondissements.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 23 décembre 2017
    Ce film est super pour sa photographie, sa mise en scène, ses acteurs et sa musique. De plus c'est un sorte de huit clos qui donne une tension particulière. pour tout dire c'est magnifique
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 1 décembre 2017
    Un des rares chanbara que je qualifierai de chef d'oeuvre. Malgré une certaine lenteur dans sa narration, on ne peut que apprécier le jeu d'acteur de Tatsuya Nakadai. Voix morte et rauque, posture solennelle, il semble être l'allégorie même du samouraï.
    C'est en samouraï sans maître (ronin) qu'il se présente aux portes du chateau du clan Li. Désireux de mettre fin à sa vie plutôt que de vivre dans le déshonneur, il implore le clan de l'aider à se "seppuku". Ayant droit à un second pour l'assister dans sa mise à mort, il nomme un samouraî absent de la cérémonie. Ayant prit des congés pour fatigue, le maître du clan envoit un messager chez lui pour lui faire part de la demande du ronin.
    C'est en attendant que son second arrive que le ronin se met à conter sa vie et les choix qui le poussent à se donner la mort à l'assemblée. Son histoire donne une dimension nouvelle au récit et au clan qui l'écoute. Les rares scènes d'action sont pleines de sens et l'on comprend parfaitement à travers elles à quel point le personnage joué par Nakadai est d'une prouesse sans égale en matière d'armes. Les dernières scènes sont très symboliques et j'invite ceux qui ont vu le film à chercher une deuxième lecture quant aux gestes de Hanshiro Tsugomo (le ronin). Ce film est absolument à voir pour tout ceux aimant le genre, l'acteur et l'histoire du Japon.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 14 février 2018
    Seppuku est une merveille sur la philosophie de vie des samouraïs, sur leur état d'esprit, leur mode de vie, leur discipline et leur mental d'acier à accepter la mort en se faisant Harakiri. Harakiri pour leur honneur ou justement pour se laver d'une humiliation. Tout est l'enjeu d'ailleurs de cette réalisation, le coeur même du problème. Tout est magistral, les dialogues, le jeu d'acteur, la musique, le bruit du vent même, tout ! Un pur chef d'oeuvre qui retourne les boyaux, c'est le cas de le dire ! Incroyable !
    Newstrum
    Newstrum

    49 abonnés 261 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 19 avril 2017
    Cinglante dénonciation par Kobayashi du Bushido japonais. C'est remarquablement filmé (la mise en scène de Kobayashi enferme les personnages dans un espace géométrique clos) et construit (le noeud de l'intrigue n'est dévoilé que très progressivement). Grand film avec Tatsuya Nakadai dans un de ses rôles emblématiques. Voir ma critique complète sur mon blog :
    this is my movies
    this is my movies

    714 abonnés 3 087 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 5 janvier 2017
    Un chambara un peu particulier, parlant avec virulence de l'obsolescence du bushido au sien de la société japonaise, un propose on ne peut plus virulent pour l'époque. Prenant le parti de raconter son histoire à travers différents flashbacks, le film étire son récit qui brosse peu à peu un portrait contrasté et complexe de différents personnages. S'intéressant au sort d'anciens samouraïs qui se retrouvent rônins du jour au lendemain, et donc sans le sou, on découvre donc le triste quotidien de ces hommes et de leurs familles. Les images sont somptueuses, les éclairs de violence sont très bien gérés et le récit est bien conduit quoique je l'ai trouvé incroyablement long et alambiqué pour raconter des choses au final assez simples. Manipulant son spectateur, le film avance donc caché et ménage quelques rebondissements plutôt bien trouvé spoiler: (même si j'ai eu du mal à croire qu'un seigneur ne sache pas ce que 2 de ses plus éminentes lames soient "malades" depuis plus de 6 jours)
    mais ça reste un bon film qui plaira sans aucun doute aux amateurs du genre. D'autres critiques sur
    Kloden
    Kloden

    128 abonnés 997 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 15 novembre 2016
    Ce chanbara plutôt méconnu a de quoi surprendre, tant il se distancie froidement d'un sujet généralement regardé avec une vénération fascinée plus qu'avec une réelle interrogation. Ce film de Kobayashi, réalisateur dont j'ignore tout mais dont il est à déplorer que la carrière fut si courte, au vu de son talent pour découper l'espace et contenir la puissance du temps, regarde avec recul et méfiance le code d'honneur des samouraï. Tant parce qu'il est si compliqué à suivre qu'il en devient une façade que parce qu'il peut devenir l'outil d'une tyrannie de maîtres incapables de l'appliquer réellement, et seulement soucieux d'en préserver l'apparence (l'armure ancienne remise à sa place après avoir été jetée à terre par Tsugumo dans un dernier baroud d'honneur) pour maintenir leur propre statut en place. Harakiri s'intéresse petit à petit à l'humain, ébranlant son austérité formelle par une contamination des lieux collectifs (et donc voués au cérémonial) par des flash-backs sur la famille de son héros. Ce faisant, il met en contradiction des principes exigeants à l'extrême avec la nature d'être humains pourtant souvent courageux et soucieux de leur devoir. Mais à l'honneur sauvé dans la mort, se heurte un désir de se battre pour la vie, pas nécessairement la sienne, qui rend incertain et chancelant un code moral réputé inflexible, preuve de l'ultime hésitation des hommes devant la manière idoine d'embrasser leur destin, et la forme du geste à adopter pour tracer leur propre existence. S'il y a une dernière petite chose à signaler à propos de Harakiri, c'est l'intensité démentielle avec lequel il est joué par tous ses acteurs, savamment étudiés par une caméra à laquelle ils rendent bien l'attention qu'elle leur porte par un engagement et une présence totales. Film investi, picturalement superbe et profond.
    Acidus
    Acidus

    735 abonnés 3 720 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 3 mai 2016
    Classique du chambara, "Harakiri" de Kobayashi est une oeuvre saisissante et poignante tournant autour de plusieurs drames humains et ayant la mort comme aboutissement incontournable. L'intrigue est relativement prévisible puisque l'on devine aisément les motivations du rônin Tsugumo et ce ne sont pas les rebondissements qui nous tiennent en haleine. La force de ce long métrage japonais vient du reste... de tout le reste. La réalisation est de haute volée: magnifique photographie mise en valeur par de somptueux cadrages et une mise en scène soignée. La musique est rare mais vient appuyer quand il le faut, de manière subtile et puissante, certains passages. Les acteurs eux-mêmes livrent une prestation sublime, alternant réserve "toute japonaise" et explosion d'émotions. Et de l'émotion, il y en a puisqu'il en ressort un bon cocktail de tensions, de tristesse et de rage. Quant au fond de l'histoire, le cinéaste brise les codes du genre en peignant un portrait plus nuancé et sombre du code d'honneur des samouraïs et de son respect. La rareté de l'action va également à contre-courant de la majorité des autres chambaras de l'époque. Un bijou cinématographique incontournable.
    anonyme
    Un visiteur
    1,0
    Publiée le 18 avril 2016
    Du japonais pur style, avec le bruit du vent à chacun de leur mouvement, et dans tout leur discours, l'honneur, le courage, et patati et patata, moralisateur à souhait, avec des valeurs complètement galvaudés, peut-être dans les années 60 ce film fut novateur, aussi bien aujourd'hui un "Jet li" ou "jackie chan" en apporte autant. C..... comme la pluie.
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