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    Deux mains, la nuit
    Note moyenne
    3,4
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    5 critiques spectateurs

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    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 29 mars 2015
    Comme souvent, Robert Siodmak nous plonge dans le mystère dès le début et les personnages successifs qui se dévoilent à l'écran apportent un peu plus d'interrogation à chaque apparition. Chaque interlocuteur a un rôle bien déterminé dans cet imbroglio : d'abord Mme Warren, la maîtresse de maison malade et acariâtre cependant très intuitive et visionnaire (Ethel Barrymore), le professeur Warren, son fils (George Brent) qui gère la maisonnée, son demi-frère Steve Warren de retour de voyage, homme volage et frivole amoureux de Blanche (Rhonda Fleming), la secrétaire de son frère, le couple de serviteurs, M. et Mme Oates dont une ou deux séquences concernant le mari peuvent intriguer, le docteur Parry (Kent Smith) qui cherche à se faire une clientèle dans ce petit patelin où exerce le vieux docteur Harvey, et enfin, le personnage central, la jeune Helen Capel, muette suite à un traumatisme durant sa jeunesse et interprétée par la talentueuse Dorothy McGuire, la véritable héroïne du film dans un rôle muet durant tout le film, mais quelle actrice remarquable, capable d'exprimer gestuellement ses sentiments. Robert Siodmak réussit à passionner par ce récit ensorcelant où il démontre à nouveau sa maîtrise de la caméra (notamment sur les zooms), l'art du montage que l'on pourrait presque qualifier d'irréprochable, le choix des acteurs, l'approche psychologique des protagonistes et la qualité des dialogues. "The Spiral Staircase", dont le titre français est inapproprié voire ridicule, oscille entre plusieurs genres : thriller, épouvante, drame, film noir mais quel spectacle, le suspense est garanti, une véritable pépite à découvrir dont la fin épatera le spectateur cinéphile, contrairement à certaines critiques journalistiques émises à sa sortie dans les salles d'après-guerre.
    zinjero
    zinjero

    20 abonnés 192 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 28 mars 2012
    Titré ridiculement en français "Deux mains, la nuit", "The Spiral Staircase" est un petit film qui se laisse regarder mais qui n'est franchement pas inoubliable.
    Les acteurs sont pâlots dans l'ensemble (le gracieuse Dorothy McGuire mise à part) . Le suspense sur l'identité du meurtrier ne tient pas longtemps et la fin cousue de fil blanc n'apporte pas l'émotion escomptée. Mais les décors et l'ambiance de certaines scènes maintiennent un certain intérêt.
    vince113
    vince113

    39 abonnés 208 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 8 juin 2010
    Diamant noir dans l'oeuvre de Siodmak, "The Spiral staircase" marque à la fois son plus grand coup d'éclat formel et s'impose comme une oeuvre séminale puisqu'il s'agit tout simplement de la matrice du thriller moderne. Au niveau esthétique, d'abord, nous sommes ici à la quintenscence de l'expressionisme baroque, que le cinéaste va ensuite décliner sur plusieurs films (dont les magnifiques Phantom Lady et Criss Cross). Siodmak fait preuve ici d'une inventivité visuelle qui restera inégalée dans sa carrière : on n'y compte plus les trouvailles de mise en scène (les scènes de meurtres, à la limite de l'expérimental, la vision de l'héroïne sans bouche, etc.) et le travail sur l'espace, à l'intérieur de la maison, débouchant sur la création d'un véritable espace mentale (la demeure comme métaphore du cerveau malade du tueur). D'une incroyable modernité, ce travail sur le genre annonce autant l'abstraction visuelle d'un Argento (la première séquence de meurtre est reprise quasiment plan par plan dans Tenebrae) que l'approche conceptuelle d'un kubrick (l'hôtel-cerveau de Shining). A ce coup de force visuel, s'ajoute un traitement novateur de la figure du psycho-killer qui n'est plus un déviant en marge du monde (M le Maudit), mais au contraire qui en est son épicentre (le très respectable "Professeur"), le produit d'une société sclérosée, le retour de son refoulé (la violence ontologique d'un pays qui élève la force comme valeur suprême). Le film marque aussi l'assimilation d'un discours freudien qui fera long feu, en commençant par Psychose. Un film somptueux et une oeuvre clé, qui se permet en plus l'audace de placer au centre de son dispositif une héroïne muette. Ce qui est pour le moins gonflé dans le cadre d'un drame romanesque, et encore plus pour celui d'un thriller horrifique ! A découvrir absolument.
    Caine78
    Caine78

    6 677 abonnés 7 398 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 18 mars 2009
    Même si je dois avouer ne pas être aussi enthousiaste que d'autres en ce qui concerne les fims de Robert Siodmak, il n'en demeure pas moins que se dégage presque toujours de ces derniers une élégance, une touche que porte la plupart des grands réalisateurs. Ainsi, si le film n'est pas sans quelques petites lourdeurs et que le scénario peut paraître légèrement déjà vu, c'est la manière dont filme Siodmak qui fascine. Exploitant remarquablement un décor parfois quasi-expressioniste, y faisant déplacer ces personnages de manière presque envoutante, on ne peut être qu'impressionné devant certaines scènes littéralement saisissantes. Pas de blabla inutile ou d'hystérie agacante, nous sommes ainsi toujours dans la retenue, la dissimulation... De plus, le film sait se faire parfois très cruel, les personnages les plus positifs brillant surtout par leur faiblesse (physique) tandis que les plus antipathiques apparaissent eux comme de fins orateurs. Et même si l'oeuvre n'enthousiasme pas autant que l'on aurait pu le souhaiter, ces "Deux mains, la nuit", aussi bien techniquement qu'au niveau du fond, n'en demeure pas moins remarquable à bien des égards. Une belle réussite.
    Vladimir.Potsch
    Vladimir.Potsch

    20 abonnés 389 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 29 septembre 2006
    Un des prorototypes du film de serial killer américain, tourné au cours des années 40 par Robert Siodmak, un petit maître du film noir et une des figures du cinéma expressioniste. Il s'agit ici d'un déséquilibré qui s'en prends uniquement aux femmes infirmes, car il entends ainsi éliminer du monde la faiblesse, la même que lui reprochait son père quand il était enfant. On a d'ailleurs droit à plusieurs scènes psychanalitiques, très en vogue à l'époque, on se souvient plus particulièrement de celles de La maison du dr Edwards, tourné par Hitchcock la même année. Au delà de la capacité qu'à Siodmak à créer un climat inquiétant et opressant, notamment sa façon de filmer les "escaliers en spirale" (spirale staicase)qui mênent au meurtrier, ou encore l'oeil menaçant du tueur en très gros plan, le film vaut pour l'interprétation pleine de sensibilité de Dorothy Mc Guire, en jeune femme muette traumatisée, et d'Ethel Barrymore, à la fois terrifiante et rassurante dans le rôle de la vieille matriarche mourante à la fois désabusée, caustique, et protectrice.
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