Derniers Avis : Porco Rosso - Page 8

Un de mes deux Miyazaki préférés. J'ai personnellement certaines réserves par rapport à la surenchère de fantaisie qu'on peut trouver chez le cinéaste. Et ici justement, j'ai eu la sensation d'un meilleur équilibre. A aucun moment le film ne cherche à en faire de trop. On a la tête de cochon du personnage principal, cette très jolie évocation des aviateurs de guerre disparus au combat, ces quelques tics du manga. Mais pas plus, en ce qui concerne la fantaisie pure. Et de façon assez surprenante, on se retrouve avec un film assez captivant, très réussi dans l'écriture et porté par une superbe VF de Jean Reno. Donc, un très chouette contre-emploi de la part de Miyazaki.

Porco Rosso est depuis longtemps un Miyazaki que je voulais découvrir mais finalement je le vois après vu quasiment toute sa filmographie et c'est une belle déception. Cette histoire d'aviateur maudit avait tout pour faire un passionnant film d'aventure mais voilà que Porco Rosso n'est pas pourvu d'une véritable intrigue, l'ensemble est assez poussif et bien que les dessins soient beaux ça paraît pas moment niais et sans véritable but. On est loin de la magie et du côté enchanteur d'autres oeuvres des studios Ghibli.

Avant de se faire connaître à l’international avec son magnifique Princesse Mononoké, ce cher Hayao Miyazaki était d’abord passé par bon nombre de réalisations (dont Nausicaä et Mon voisin Totoro). Et parmi celles-ci se trouve Porco Rosso, son dernier dessin animé dans l’ignorance mondial (sorti en 1992 au Japon, en 1995 chez nous, c’est pour dire !). En même temps, il ne rien se cacher : qui aurait pu s’intéresser aux mésaventures d’un pilote d’hydravion tête de cochon ? Surtout que niveau script, Miyazaki nous a habitué à plus subtil et moins enfantin.

Pourtant, sur le papier, Porco Rosso se présente comme un film d’animation pour grandes personnes. Notamment avec les thèmes qui y sont traîtés (la guerre, l’Italie de l’entre-deux guerres, la politique, l’aviation…). Sans oublier l’ambiance qui règne dans Porco Rosso, qui fait aussitôt penser aux films mettant en scène Humphrey Bogart ou encore Clark Gable. Surtout avec le personnage principal, héros solitaire et séducteur qui se montre assez bougon par moment. Rajoutez à cela des décors qui reflètent à fond les années 20 (époque durant laquelle se déroule l’histoire) et une bande son assez réussie de la part de Joe Hisaishi (compositeur attitré de Miyazaki) qui sent bon l’ambiance italienne, et Porco Rosso gagne en maturité !

Et pourquoi un pilote à tête de cochon ? S’inspirant sur ses propres bandes-dessinées, Miyazaki raconte l’histoire d’un homme qui, pour rester en vie alors qu’il était entre la vie et la mort (scène représentée de manière métaphorique dans le film et qui, à elle seule, reflète le cinéma de son auteur, possédant une poésie hors normes), opte pour cette tête-là. Une manière de symboliser le côté solitaire de son héros. Un pilote qui préfère s’isoler et ne venir qu’au secours des personnes dans le besoin, mais qui a perdu toute foi en l’humanité. Et quand certains protagonistes commencent à le voir tel un véritable humain, c’est pour dire que sa foi resurgit petit à petit.

Cependant, Porco Rosso est loin de figurer parmi les meilleurs titres de Miyazaki. La faute au traitement du film, vraiment trop enfantin ! Étonnant de sa part d’ailleurs, quand on voit ce que le réalisateur nous a livré d’autres dans toute sa carrière. Primant toujours la poésie, l’ambiance et la morale. Ici, on ne fait que suivre le parcours de ce cochon héroïque qui affronte des pirates de l’air. Et il a beau user des flingues et de son hydravion, à aucun moment on ne ressent la moindre violence caractérisant la guerre. Porco Rosso est bien trop sage à ce niveau, et n’arrive jamais à faire décoller les ambitions de Miyazaki citées plus haut.

La faute notamment à une animation splendide au niveau du dessin, mais qui ne se montre que trop rarement mature. Surtout avec des personnages secondaires qui s’agitent dans tous les sens, comme dans les séries animés du style Pokémon and co. Sans oublier le fait que Porco Rosso ne propose à aucun moment d’instants spectaculaires ou qui en jettent. Au lieu de ça, il décide de terminer son film par un duel qui tourne au ridicule (l’effet comique prenant le pas sur l’ensemble), retirant le message de ce passage (faire la guerre est absurde quand on voit l’état déplorable des deux combattants). Avec une ambiance qui flirte bien trop souvent à l’humour et la légèreté, comment voulez-vous que les idées de Miyazaki passent pleinement ? Surtout pour des enfants ? Ils ne verront qu’un cochon pilotant un hydravion et prenant sous son aile une jeune fille qui va l’aimer au fil de l’aventure. Ni plus ni moins. Adieu les symboles et métaphores du script. Bonjour à un hommage divertissant sur l’aviation qui amusera les plus jeunes !

Porco Rosso n’est vraiment pas un mauvais dessin animé en soit. Il est même très bon comparé à d’autres qui se fichent royalement de la tête du spectateur. Mais il est vrai que de la part de Miyazaki, on en attendait autre chose. Un film animation de réelle envergure aussi bien dans le fond que sur la forme. À la place, c’est une aventure distrayante qui s’offre à nous, arborant l’ambiance des films des années 20. Et offrant de temps à autres quelques trouvailles visuelles délectables (des marins se réunissant pour former une flèche et ainsi indiquer la direction à suivre). Normal alors que l’on parle bien plus des autres dessins animés, véritables chefs-d’œuvre (Le château dans le ciel, Princesse Mononoké, Le Voyage de Chihiro, Nausicaä, Le château ambulant…) que ce Porco Rosso.

Porco Rosso est un très bon Miyazaki et un condensé de ce que le maître sait faire de mieux.n C'est un film d'un réalisme et d'un sens du détail époustouflants, qui donne à l'anime un côté incroyablement réaliste. Les paysages et les décors superbes, d’une minutie et d’une délicatesse rares montrent tout le savoir-faire et le talent du studio Ghibli.

Comme pour le château ambulant, Miyazaki ancre Porco Rosso dans la vieille Europe industrielle qu'il affectionne. Il rend hommage aux pionniers de l'aviation et à leur métier qui est avant tout un art de vivre. Sur un fond historique trouble : contexte de la guerre, échec du socialisme (le temps des cerises résonne sur la petite île) et montée du fascisme italien. Miyazaki ne choisit pas comme héros de l'aviation le baron rouge mais un antihéros. Porco Rosso est un cochon grassouillet pacifiste. C'est je pense le héros le plus personnel de Miyazaki. Marco de son vrai nom est un aviateur certes sympathique mais désabusé, nostalgique d'un monde révolu et solitaire. Il est différent des autres non seulement physiquement mais surtout par son histoire.

Miyazaki mélange les genres, certains passages sont poétiques spoiler: (en particulier le cimetière des avions qui forme une voie lactée)
et d'autres très drôles comme la scène introductive. Les pirates, comme d'habitude sont plus drôles que méchants.

Porco Rosso est un très beau film mais je trouve qu'il lui manque une fin digne de ce nom. Le final est trop convenu alors qu'il y avait moyen de créer davantage d'émotion ou d'explorer un peu plus les personnages. C'est dommage, même si Porco Rosso est un Miyazaki de haut vol il ne franchi pas le mur du son comme Princesse Mononoké ou Chihiro.

PS : Il faut souligner la qualité de la VF où le timbre de Jean Reno est très proche de l'original japonais.

Porco Rosso est certainement l'un des moins bons Miyazaki, notamment pour le scenario cousu de fil blanc. (Je ne comprends pas pourquoi il est surrestime, ce n'est pas parceque c'est Miyazaki qu'il ne peut pas faire des navets de temps a autre car un bon scenario est indispensable pour faire un bon film, ce qui n'est pas le cas ici).
Au debut nous ne savons rien au sujet de notre anti-heros a tete de cochon, juste qu'il vit sur une ile et qu'autrefois il etait connu sous le nom de Marco et etait membre de l'armee de l'air italienne durant la 1ere guerre mondiale puis devenu chasseur de primes par la suite. En chemin il rencontre les autres protagonistes dont Gina, la femme dont il est amoureux depuis l'enfance ainsi qu'un reparateur d'avion appele Piccolo et sa fille Fiona. La suite a un rythme bien trop lent. Si vous ne vous interessez pas specialement a l'aviation (tout comme dans le chateau dans le ciel) passez votre chemin, vous allez certainement vous ennuyez. Quant aux personnages ils manquent cruellement d'interet, a commencer par Porco lui-meme qui est tellement antipathique qu'il en devient vite agacant. Le mechant est ridicule au possible et la fillette n'est pas non plus memorable. Autre gros point noir : la relation entre Porco et Gina. On aurait pu s'attendre a une histoire a la belle et la bete avec la morale qui va avec mais non, limite ce ne sont que des connaissances (le scenario aurait certainement ete un cran au dessus avec cette reference). Par ailleurs je n'ai a aucun moment ressenti la poesie a laquelle nous avait habitue le realisateur, ceci peut-etre en raison du fait qu'entre autre a aucun moment on voit la transformation de Marco en homme-porc.
S'ajoute a ca une fin en queue de poisson et une question essentielle qui trotte dans la tete a la fin du visionnage : spoiler: ''Comment et dans quel but Marco / Porco a t-il ete change en homme-porc ? a t-il finalement rompu le malefice ou est-il condamne a vivre ainsi pour toujours ?''.

Sinon en ce qui concerne l'aspect visuel le film est moyen par rapport aux autres productions du studio. Le design de certains personnages pique les yeux (Piccolo, les pirates de l'air) du surtout a la largeur exageree de leur bouche ainsi qu'a leur dentition bizarre (rappelant etrangement Alfred / Toshiro dans Albator).
Le doublage n'en parlons pas : Jean Reno double la voix de Porco, ce qui ne colle absolument pas a un personnage porcin, d'autant plus qu'on croirait entendre Mufasa (il s'agit du meme doubleur). Dans ce cas prenez le doubleur de Pumbaa, ca aurait ete tellement plus credible.
Seul point positif : les plans sur les rues de la ville sont beaux tant dans l'eclairage que dans le detail (comme toujours chez Ghibli) mais helas sont bien trop rares pour pouvoir les savourer entierement des yeux car eclipses par des plans interminables sur la mer (c'est d'ailleurs la premiere fois que je vois autant de vues sur la mer dans un dessin anime).
Malheureusement la musique ne vole pas haut (contrairement aux avions) alors que Joe Hisaishi a fait largement mieux (princesse mononoke, le voyage de Chihiro). Tout le monde connait le theme principal de mononoke mais qui se souvient de celui de Porco Rosso ?
Au final, il s'agit d'un film mineur d'Hayao Miyazaki facilement oubliable du a ses nombreux aspects qui ont ete bacles en commencant par son scenario sans queue ni tete et son cruel manque de poesie.

bon ok hayao a quand-meme fait mieux ,mai sinon le film se laisse regardé avec plaisir malgré une fin légérement baclé ,l'ambiance de l'italie des annés 30 ' et très bien faite ,les voix française colle bien avec les perso ,sans parlé des musiques qui comme toujours avec les film de hayao colle bien avec l'ambiance ,a voire .

Très beau... Que du plaisir !!.
On navigue entre réalité (Italie des année 30 avec la montée du fascisme) et monde imaginaire.
C'est magique, plein d'humanité et de vérité, tout en étant accompagné d'un humour que je trouve décapant.
La voix de Jean Reno est parfaite pour ce héro solitaire au physique pourtant ingrat.
Et comment résister devant la fraîcheur et l'espièglerie de cette petite "Fio" qui est vraiment trop craquante.

Très beau conte pour tout âge, à consommer sans modération.

Magnifique film qui nous emmène en Italie dans les années 20 avec un pilote chevronné en la personne de Marco. Les paysages sont magnifiques et que dire de ces créatures ailées imahestueuses et mposantes ? Le film est un hymne à l'amour, à l'amitié et aux relations qui évoluent.

Bon, Porco Rosso s'inscrit donc dans la lignée des films des studios Ghibli dont je ne suis pas forcément un grand fan. Porco Rosso est "amusant" parce qu'il adopte un point de vue assez différent de tous les autres que j'ai pu voir des studios : il base son sujet dans le monde réel avec des évènements historiques. On est vraiment loin de tout côté ode à la nature, monde onirique, rêve éveillé, monde magique & co de ce qu'on peut voir généralement. Enfin, y a quand même un côté magique, le héros est un cochon qui parle, y a un vieux sortilège là dessous blablabla. Bref. Le film se suit sans déplaisir mais manque, à mon avis, d'ampleur. C'est pas désagréable à voir, c'est plutôt bien fait visuellement, c'est agréable, c'est pas bête... mais je trouve que ça manque de force et de poignant...

Calme. C'est vraiment la première impression qui ressort quand j'essaie d'analyser ce film. Il est calme, que ce soit dans les scènes de discussion ou dans les scènes d'action. Il prends son temps, et ça ne le rends pas du tout ennuyeux. C'est captivant, et très beau. Du début à la fin. Et cette fin... Rien que pour la revoir, je pourrais le regarder une nouvelle fois, alors que je viens de le finir. Et heureusement il n'y a pas de suite, j'aime vraiment les studios Ghibli pour ça, même si elle semblait d'actualité en 2010. Bref un film vraiment magnifique, qui reste pendant pas mal de temps dans la tête tellement il est beau, et qui réussi même la prouesse de nous donner l'envie d'être un cochon (ce qui n'était pas le cas dans Le Voyage de Chihiro bizarrement...) !

Pour moi clairement un des meilleurs Miyazaki et aussi peut-être son film qui s'adresse le plus aux adultes. La flamboyance de l'animation s'accorde à merveille avec une histoire drôle, à travers une galerie de personnages, où les hommes sont certes virils mais ont leurs quelques faiblesses et où les femmes ont un très fort caractère (la mécanicienne est franchement craquante !!!), qui fait penser à du Howard Hawks, mais profonde, par le protagoniste dont le visage de cochon ne sert qu'à mieux montrer son âme tourmentée et aussi par le contexte où se déroule le film c'est-à-dire l'Italie fasciste des années 20, et bien évidemment on n'oublie pas non plus, Miyazaki oblige, la poésie en route avec des flashbacks aériens étranges et de toute beauté. Bref on en sort réjoui mais aussi émotionné et un brin mélancolique, ce qui veut dire que le cinéaste a atteint pleinement son objectif.

Mon dessin animé préféré. Beau, simple, superbement réalisé, il est accompagné d'une très belle histoire avec des personnages attachants.

Mieux que le voyage de Chihiro ( qui est très bon ) pour moi mais pas mon miyasaki préféré

Miyazaki met ici en images une histoire à caractère un peu plus mature que toutes celles qu'il a déjà réalisé. En effet, Porco Rosso, son héros est un aviateur transformé en cochon suite à un coup du sort et qui se la coule douce sur une île de l'adriatique en jouant les mercenaires depuis son hydravion sorti, comme lui, d'une autre époque. Relevant le défi d'un pilote américain, Porco Rosso doit remettre son avion sur pied et fait la rencontre d'une jeune femme qui l'aide à réparer le tout. Comme d'habitude chez le réalisateur, les images sont magnifiques et la nature a sa place dominante. Mais ici il y a moins de poésie, celle-ci laissant place à la nostalgie, celle d'une époque révolue, incarnée par son héros, désabusé mais courageux, solitaire mais sympathique. Quand il s'agit de faire revivre des temps anciens, Miyazaki se révèle très fort, même quand il s'agit de mettre en scène un duel d'hydravion pensé comme un superbe ballet.

Qui n'a jamais voulu après avoir vu ce film devenir pilote d'hydravion et partir sur une île perdue dans l'adriatique...comme tous les autres films d'animation de Miazaki ce film-ci est un petit bijoux que l'on regarde plusieurs fois sans jamais s'en lasser. La musique est magnifique (c'est obligé, car composée par le maître Joe Hisaishi). On se laisse transporter et on se retrouve à la fin du voyage avec une petite touche nostalgique dans le cœur.