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soniadidierkmurgia
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3,0
Publiée le 30 janvier 2024
« Les frontières de la vie » fait partie des cinq films dans lesquels a tourné Vittorio Gassman durant sa courte période d’activité à Hollywood de 1952 à 1954 alors qu’il n’est pas encore devenu l’énorme vedette du grand écran qu’il sera à partir du « Pigeon » de Mario Monicelli qui révèle en 1958 son énorme potentiel comique, faisant de lui avec Marcello Mastrioanni, Alberto Sordi, Ugo Tognazzi et Nino Manfredi l’un des membres du quinquet de rêve qui animera la comédie à l’italienne durant une dizaine d’années sous la direction des Monicelli, Risi, Germi, Scola et autres Camerini. Dans ce film de Maxwell Shane, scénariste/réalisateur plutôt obscur, d’allure encore juvénile Gassman incarne un migrant hongrois rescapé du camp d’Auschwitz débarquant de Trieste à la fin de la Seconde Guerre Mondiale pour se trouver un avenir plus radieux à New York. Mais n’ayant pas spoiler: les preuves de ses dires, il est refoulé par les autorités qui décident de le renvoyer en Europe. S’échappant du bateau destiné à son retour, le jeune homme erre dans Time Square à la recherche du soldat américain auquel il a sauvé la vie et qui seul pourra apporter la preuve de sa bonne foi. Traqué par la police tout en étant à la recherche de son ami, Peter Kuban (Vittorio Gassman) va multiplier les rencontres plutôt bienveillantes, témoins de la solidarité d’un peuple essentiellement constitué de migrants. Parmi celles-ci, une jeune femme elle aussi en difficulté interprétée par la sublime Gloria Grahame qui est alors l’actrice qui monte, déjà nominée quatre ans plus tôt à l’Oscar de la meilleure actrice dans un second rôle pour « Feux croisés » d’Edward Dmytryk. Film essentiellement militant et de ce fait sans aucun doute un peu manichéen, « Les frontières de la vie » s’avère plutôt haletant car tout à fait rythmé par la mise en scène nerveuse de Maxwell Shane. Vittorio Gassman plutôt convaincant exprime avec conviction l’angoisse qui taraude celui qui n’a plus rien. À ses côtés on remarquera la prestation saisissante de Robin Raymond, actrice un peu méconnue, en émigrée hongroise tout à fait décidée à venir en aide à un compatriote mais qui devra renoncer quand elle comprendra que son action peut lui être néfaste. La fin symbolique au siège des Nation Unies conclut de manière positive ce film tourné assez peu de temps après la fin du conflit mondial où l’on voulait croire que tous les hommes pouvaient devenir frères par-delà les frontières qu’ils ont eux-mêmes tracées. Une idéologie utopiste encore bien présente mais dont les effets ne seront peut-être pas exactement ceux escomptés. On notera que le film obtiendra un Léopard d’or au festival de Locarno conjointement avec le « Jules César » de David Bradley et « Le Compositeur Glinka » de Grigori Alexandrov
Pas très passionnant, en plus du scénario faiblard on n'a pas vraiment d' empathie avec le personnage principal joué par Gassman qui décidément n'a pas fait une carrière us extraordinaire, un film facilement oubliable.
Une intensité qui s'égraine au fil de la projection, même si les acteurs font de leur mieux pour être sur la corde raide, dès le départ on est persuadé que le héros arrivera à ces fins sans trop de mal. La tirade dans le batiment désertique de l'ONU n'apporte pas grand chose, et son écho résonne encore aujourd'hui de sa faible possibilité à changer les choses. On découvre tout de même un jeune Vittorio Gassman et une Gloria Grahame vouée à jouer dans ce genre de film. Le rythme du film noir est omniprésent, et les décors d'un New York déjà survolté, renforce l'effet seul contre tous et que de cette ville, pour réussir, il faut en payer le prix.