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L'homme le plus classe du monde
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4,5
Publiée le 16 janvier 2014
"Les tueurs de la lune de miel", c'est un peu les bonnie & clyde des agences matrimoniales. Ray est une sorte de gigolo pour ménagère et Martha, sa maîtresse est aussi grosse que jalouse. Ensemble ils vont exploiter la misère affective de vieilles filles, de veuves ou de divorcés pour leur soutirer leurs maigres économies. A travers les victimes, Leonard Kastle dépeint une Amérique assez peu reluisante. Stupide, naïve, inculte, pauvre et raciste ("Hitler avait raison à propos de votre peuple"). A aucun moment les femmes se faisant arnaquer, voir tuer, ne sont plaintes. Elles sont toutes absolument antipathique et victime de leur bêtise. Si le début du film peine un peu à démarrer, la fin est absolument grandiose. Les deux personnages sont entraînés dans une spirale de violence qui transparaît à travers l'écran. Notemment via une scène de meurtre particulièrement longue et éprouvante. A noter également la prestation des deux tueurs, en particulier Martha, qui est une sorte de Annie Wilkes (Misery) en plus cinglé.
Un bon divertissement qui démarre très fort, d'un style relativement commun. Les deux héros sont charismatiques et attachants mais ils manquent d'épaisseur. A mon sens, Leonard Kastle aurait dû étoffer un peu plus leur psychologie car ici les personnages en sont réduits à jouer de leur apparence, de leur physique : Martha et Ray sont principalement des stéréotypes. Je pense que Scorsese aurait été capable de rendre les personnages bien plus complexes et nuancés ( en effet, Marty était censé réaliser The Honeymoon Killers mais se ravisa en raison d'un différend avec le producteur ). Sur le plan formel c'est plutôt joli, mais le réalisme obsessionnel de l'ensemble rend finalement le film trivial. La musique est on ne peut plus démonstrative et vampirise l'image. Cela dit, la narration elliptique et le montage sont brillants, ils représentent l'intérêt principal du film de Leonard Kastle avec son sujet d'origine, tiré d'une histoire vraie. Finalement, The Honeymoon Killers est une ballade inégale, inaboutie dans l'exploration psychologique de ses personnages mais nullement déplaisante. Culte, certainement. Chef d'oeuvre, non.
Quel film, bien que j'ai raté les premières minutes (je m'en veux) j'ai pour une fois accroché à un film que je prend en cours de route, et quel film, rien de moins que le seul et unique film d'un réalisateur de génie. Il fait froid dans le dos, son absence de morale le rend totalement lugubre. J'adore, le pire est de savoir que cette histoire est inspirée d'un fait divers ! enfin un véritable chef d'oeuvre.
Un film trés intéressant. L'ambiance est progressivement de plus en plus pesante, on se sent mal à l'aise. Avec si peu de moyen, on en prend plein la figure. Une fois dans ce film on attend la fin avec impatience.
A la fin des années 40, Martha Beck et Ray Fernandez, couple infernal, a assassiné plusieurs femmes à qui ils volaient de l'argent. Ray usait de son charme pour épouser des vieilles filles en mal d'amour tandis que Martha se faisait passer pour sa sœur. L'histoire, vue plus récemment dans "Cœurs perdus" ou "Alleluia", est toujours aussi glaçante et ici d'autant plus surprenante que "Les tueurs de la lune de miel" est la seule réalisation de Leonard Kastle, un musicien qui signe ici également le scénario. Martin Scorsese fut un temps aux rênes du projet mais fut viré à la suite de désaccords avec le producteur, Kastle prit alors le film en main et livre ici un film parfaitement glaçant, description sans fioritures mais non dénué d'humour noire d'une trajectoire absolument terrifiante. Dans une lumière crue et une mise en scène caméra à l'épaule, Kastle suit ses personnages dans ses méfaits et nous les montre agir sans scrupules. Ce couple terrible, étonnamment interprété par Shirley Stoler et Tony Lo Bianco, est absolument affreux, montré dans toute sa violence, sa solitude et ses aspects sordides. Avec un sens de la mise en scène épatant (ironiquement, l'énergie d'un Scorsese n'est pas loin) et sans jamais imposer de fards au récit, "Les tueurs de la lune de miel" s'impose comme un modèle du genre parfaitement terrifiant.
Les Tueurs de la Lune de Miel est un film assez étrange, qui m'a moyennement séduit. Le film retrace le parcours assez glauque de deux esprits assez tordus ayant commis des méfaits assez macabres, entre l'escroquerie et l'assassinat. Malgré le fait de suivre leurs parcours, de leur rencontre à leur emprisonnement, c'est bien difficile d'éprouver une quelconque empathie pour ces deux meurtriers. Sinon, le film est plutôt bien fait. Les acteurs sont plutôt bons et l'intrigue tient debout tout en semblant respecter les faits divers. Mais bon, ce n'est pas le film qui m'aura le plus marqué.
Les Tueurs de la lune de miel (1970) est directement inspiré d'un fait divers ayant défrayé la chronique. C’est la seconde fois qu’il est adapté au cinéma, avant qu’il ne le soit une troisième fois avec Carmin Profond (1997) de Arturo Ripstein. Cette version est l’unique œuvre de Leonard Kastle, seul film qui réalisera dans sa courte carrière de cinéaste. Un temps pressentit, il abandonna finalement le projet, Martin Scorsese devait initialement réaliser ce film. Ce fait divers retrace l’effroyable aventure de Martha Beck & Raymond Fernandez (leurs noms d’origines ont été conservés). Rencontré par le biais des petites annonces d’une agence matrimoniale, entre eux, ce sera le coup de foudre. Mais Raymond a un passe temps bien étrange, en effet, il promet le mariage à chacune de ses conquêtes avant de leur soutirer de l’argent et de disparaître. Mais maintenant qu’ils ont chacun rencontrer l’âme sœur, ils vont tout d’eux s’allier, se faisant passer pour frère & sœur, ils continuent de piller ces pauvres femmes, laissant par moment les cadavres de leur victimes. Une œuvre glaciale, sombre et violente, le tout porté par d’excellents acteurs.
Un film très réaliste (en même temps basé sur un fait divers). Ca fait froid dans le dos, l'ambiance du film est glaciale mais je m'attendais quand même a plus choquant que ça.
C'est la quintessence du film noir américain psychanalysant : la jalousie morbide, la fusion incestueuse sont parfaitement suggérées. C'est aussi une comédie cynique formidable sur le mariage. Le couple central est fait de caricatures malfaisantes et subversives des figures de latin-lover et de nurse maternante... et les scènes de meurtres ont quelque chose du meilleur cinéma d'épouvante. Et ça n'exclut pas une histoire d'amour fou. Un grand film, à voir et à revoir, on n'en finit pas de trouver des profondeurs, des pistes d'interprétation. C'est du grand art, une réalisation avec une économie de moyens formidable.
Un très bon film. Pour sa seule réalisation, Leonard Kastle réussit un coup de maitre. Un noir et blanc splendide, un scénario sombre et profond, sur un couple serail killer ayant vraiment existé. Mais il les rend attachants et fascinants, et nous nous sentons nous aussi responsables de ces meurtres. Remarquable donc, comme les deux interprètes principaux, brillants. Etonnant.
Seul film de son réalisateur apparemment , il n'en demeure pas moins un coup de maître. Le film monster ( lui aussi réussi par ailleurs) de patty jenkins , donne l'impression de s'en être directement inspiré.
Un bon film très crédible et de plus dans le ton ( du fait bien sûr de la multiplication de ces organismes de " rencontres " exploitant cette misère sociale et culturelle )...
Ce film bénéficie d'une grande maturité formelle pour une première œuvre et de l'excellente interprétation de Shirley Stoler et Tony Lo Bianco le couple de tueur. Mais voila, Leonard Kastle ne fait pas preuve de la même inspiration pour ce qui est de l'écriture de son film, en effet on s'ennuie assez vite et régulièrement, les scènes s'enchainent sans nous passionner, de plus elle sont répétitives et le film tourne en rond, les dialogues ne sont gères intéressants. En définitive, un film chiant.
Unique film du réalisateur qui nous offre une vision intéressante d'un couple de tueur. Mais si le début est captivant, l'histoire au fur et à mesure qu'elle avance à tendance à se répéter d'où une certaine lassitude. Bon mais pas si fameux que ce que je m'imaginais ; la mise en scène privilège l'aspect réaliste au détriment du suspense, d'où un manque de frisson malgré une ambiance sombre. Le parcours meurtrier de Martha Beck et de son amant Raymond Fernandez avait de quoi alimenter un film plus glauque et dérangeant. Cependant Les Tueurs de la lune de miel reste un film à voir.