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weihnachtsmann
1 146 abonnés
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3,0
Publiée le 21 novembre 2024
Une sorte de huis-clos érotique qui démarre comme une amitié particulière et qui se développe comme un poison dans le couple. Deux visons différentes de la femme et de l’homme qui ne partagent pas cette passion déviante. Beau portrait quelque peu malsain mais qui comporte pourtant une part d’amour caché.
"Nettoyage à sec" (dans tous les sens du terme) m'a sulfureusement pris en otage toute une après midi. Un jeune éphèbe "chaser", Stanislas Merhard, s'"invite" dans une famille bobo bourgeoise, et là où ça fait "bobo", il "cautérise", le Stanislas, à grands coups de témoignages affectueux et "pourfendeurs" d'idées reçues et préjugés en conserves. A regarder pour le plaisir du "conventionnel" dézingué, d'une conformité monotone et maquillée, ne demandant qu'à exploser. Stanislas, c'est l'"icare" qui s'"étouffe à trop s'approcher de la "lune"..
C'est vraiment très bon, traiter de cette façon le thème du travestisme et de la bisexualité sans tomber dans la facilité, il fallait le faire. La direction d'acteur est impeccable avec une Miou Miou qui joue avec un naturel désarmant et le jeune Stanislas Merhar excellent et troublant. Bien sûr Anne Fontaine a choisi d'être pessimiste, elle n'y était pas obligé, mais paradoxalement cela renforce le film en renvoyant la société pour ce qu'elle est : se voulant tolérante mais ne l'étant pas tant que ça, les conventions sociales et morales dont on a beau se moquer finissant par étouffer le désir. Très fort
Excellent film que j'avais vu à sa sortie au ciné et que je viens de revoir. Les acteurs sont excellents, en particulier Miou-Miou, Mathilde Seigner et le jeune Stanislas Mehrar qui joue un personnage troublant, avec bcp de charime et un coté ambigu qui bouscule la vie rangée d'un couple bien tranquille. Les scènes dans le cabaret sont surprenantes et le film se laisse voir avec une certaine émotion. On y découvre aussi le difficile métier du pressing qui situe le cadre du film, . J'ai revu ce film avec plaisir, sans lassitude en redécouvrant certaines scènes oubliées mais marquantes. Je lui donne 4.5 car peu de films sont de ce cru, surtout tournés en province et non en ville, ce qui donne du cachet au film.
C'est indigeste et malsain. Les acteurs sont vraiment tête à claques, et c'est difficile de trouver un film plus lourd dans le propos que celui là. La trame est intéressante mais elle est malheureusement traitée de façon dépressive. C'est pas le film à regarder si vous êtes pas au top de la forme, et si vous y tenez, et bien armez vous d'un bon Candy pour après, vous verrez ça vous fera du bien ....
Le film fait penser au fameux "Tenue de soirée" film de Blier (déjà avec Miou-Miou) provocateur à l'époque sur fond de misérabilisme, de trio sexuel et d'argent sale sous un humour noir et des dialogues aux petis oignons. Ici chez Anne Fontaine place à une photographie froide (tournage à Belfort), des personnages paumés et une ambiance glauque et quasi malsaine. Pourtant on suit l'évolution de ce couple comme pris dans un cercle vicieux jusqu'à leur propre déchéance. C'est un sacré coup de maître pour un premier film, provocateur et cru.
Un couple marié depuis 15 ans se prend d'affection pour un jeune homme paumé rencontré dans une soirée cabaret-boîte de nuit... Nicole Fontaine filme avec talent les sentiments ambivalents qui se nouent entre les trois protagonistes. Stanislas Merhar, qui joue le rôle du jeune homme, possède un charisme dont il se sert, volontairement ou pas, et qui déstabilise le couple bien encré dans ses habitudes. On peut voir un parallèle avec "Théorème" de Pasolini, où un même jeune homme étrange perturbait la vie bien rangée d'une famille bourgeoise. Anne Fontaine donne une ambiance étrange à son film: toutes les certitudes des personnages semblent voler en éclat face au charme vénéneux de son héros. Et c'est bien là tout l'intérêt du film: montrer que rien n'est jamais acquis, que la vie réserve toujours des surprises, que la routine peut s'évaporer simplement au contact de nouvelles rencontres. Miou Miou et Charles Berling, petit couple insignifiant mais en apparence heureux, parviennent eux aussi à montrer l’ambiguïté des sentiments. Rien ne sera jamais comme avant...
Inégal veut par définition faire parfois des films pas terribles, et des fois des très réussis. Dans la filmographie d'Anne Fontaine, « Nettoyage à sec » fait manifestement partie de la deuxième catégorie, la réalisatrice réussissant rapidement à créer une ambiance à la fois envoutante et inquiétante, mais surtout en nous offrant une intrigue et des personnages nettement plus subtils qu'au premier abord, tout manichéisme étant ainsi d'emblée évité. Si bien que cette intrusion d'un jeune travesti dans la vie d'un couple ordinaire fait son effet très rapidement, tandis que le trio formé par Miou-Miou, Charles Berling et Stanislas Merhar, entre séduction et affrontement, offre au spectateur un malaise et une densité dramatique étonnante. Bref, une vraie réussite, sans aucun doute l'un des tous meilleurs films de son auteur. A découvrir.
On ne peut rien reprocher aux acteurs, c'est l'histoire qui n'emballe pas plus que ça en fait..bon allez au final ça tient quand même la route. (mention spéciale à Mathilde Seigner, impeccable à ses débuts.)
Un film troublant qui reprend le thème du triangle amoureux à géométrie variable. Sombre et glacé, Nettoyage à sec nous permet avant tout d'admirer trois splendides performances d'acteurs, chacun campant un personnage complexe que le spectateur peut lire à sa manière : Charles Berling, tout en retenue et en ambiguité, Miou-Miou rayonnante et touchante et enfin Stanislas Mehrar dans un rôle qui n'est pas évoquer celui de Terrence Stamp dans Théorème. On ressort lessivé de cette drôle d'histoire au final finement à contre-courant de ce que l'on aurait pu imaginer.
Le jeu des acteurs, la mise en scène m'ont paru vraiment mauvais. Seule Miou-Miou s'en sort bien et Ch. Berling, quand il ne parle pas. Etrange que personne n'ait l'accent du pays (à part l'enfant). Le film est pour beaucoup raté en raison du jeu désastreux à mes yeux du jeune mec. La plupart des situations sonnent grotesque. Le tout manque de fraîcheur; le rythme du film me semble plutôt indigeste, l'évolution trop démonstrative. Le fait que l'on devine gros comme une maison l'évolution de l'histoire (à part la fin) empêche toute émotion de parvenir. Et puis une homophobie intégrée offerte ainsi de la manière la plus cliché et ennuyeuse, ça fait pas l'intérêt d'un film. Par dessus tout, c'est moche, avec des couleurs, des dialogues, des décors déprimants. Enfin, ces comédiens hétéros qui jouent des homos ou des bis ne sont pas du tout crédibles à mes yeux. Le final m'inspire un froid dégoût mais je trouve tout ça très laid.