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Tietie007
3 abonnés
64 critiques
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4,5
Publiée le 28 mai 2024
Un de mes westerns italiens favoris. Une réflexion sur la nature des révolutions, entre opportunisme et conviction idéologique, qui me rappelle Il était une fois dans l'Ouest de Leone.
Avec Sergio Corbucci et Sergio Sollima (entre autres), Damiano Damiani fait parti des disciples de Sergio Léone et du western spaghetti des années 60/70. Dans "El Chuncho", il met en vedette un Gian Maria Volonté toujours aussi impressionnant qui interprète un personnage aux multiples facettes, tantôt humain, tantôt brutal, parfois comique....mais qui contraste en tout cas nettement avec ses rôles dans la série des "dollars" du maître italien. Il est accompagné par un Lou Castel nettement plus placide qui interprète un jeune américain qui va s'investir dans la révolution mexicaine (spoiler: à moins que les apparences ne soient trompeuses... ). Au niveau de la mise en scène et de la photographie, les habitués du genre ne seront pas déçus, tous les ingrédients étant réunis et maîtrisés par le réalisateur qui offre au spectateur une oeuvre aboutie avec un final deconcertant mais idéaliste.
Ce film mériterait d'être bien plus connu et apprécié à sa juste valeur ! Le spectacle est jouissif, les acteurs excellents, et le sous-texte évite les clichés tout en ouvrant à la réflexion.
Un western spaghetti sur fond de révolution mexicaine avec de la musique d’Ennio Morricone forcément on pense à « il était une fois la révolution ». Si la comparaison n’est pas à l’avantage d’El Chuncho elle ne doit cependant pas dissimuler ses qualités. C’est un western violent, moite, drôle et dans le même temps très fataliste avec des personnages hauts en couleur (comment ne pas parler du personnage de Klaus Kinski qui déblatère des psaumes tout en jouant avec de la dynamite). La scène d’introduction avec l’attaque du train est une des plus réussies, posant parfaitement ses personnages et la trame à venir. Dommage que le montage ne soit un peu abrupte et ne gâche vraiment le film car pour le reste c’est du tout bon.
Quand un western spaghetti se déroule pendant la révolution mexicaine avec pour personnages principaux Gian Maria Volonté et Klaus Kinski, deux des plus « salauds » et psychopathes du genre (plus « mesurés » dans ce film), on imagine facilement que ce « El Chuncho » va être gratiné et ne fera pas dans la dentelle. Et c’est le cas. Le film commence par une prise de train et un massacre de « fédéralès ». Puis les attaques et les massacres s’enchainent à un rythme effréné ; c’est plutôt soft sans être outrancier ni démonstratif néanmoins. Le registre décalé de Gian Maria Volonté et Klaus Kinski donne un petit goût de comédie à ce film qui ne fait pas dans la légèreté et, heureusement, ne se prend pas au sérieux. Lou Castel (l’américain de service) ajoute une touche de cynisme et de détachement. En milieu de film l’histoire faiblie et est relancée par de nouvelles scènes de violence. Un des intérêts de ce western est de comprendre la motivation des agissements del Niño. Un bon western spaghetti supérieur à la production de l’époque avec de bonnes têtes d’affiche. Retrouvez mon amour du Far West dans le roman WHITE FINGERS : LA PISTE SYSKIYOU - Eds VERONE - TOME 1).
Magnifique film. Très belle réalisation, de l action ininterrompue et de subliiiimes dialogues. Des plans et des décors sauvages... Magnifique !! Gian Maria Volonté est tout simplement incroyable comme acteur ( pour une poignée de dollars, Sacco et Vanzetti etc...) et là il est juste parfait. Ce fut un très grand plaisir de le retrouver dans ce western palpitant doté d une certaine violence. À voir absolument. Viva la révolution, viva el Chuncho...
Bon western spaghetti, d'un point de vue assez rare (celui des bandits), avec une narration claire et des scènes de combats stylées. El Chuncho (Gian Maria Volonte, grand jeu) est un personnage attachant par son cynisme et son tiraillement entre bien et mal, ce qui est au final la grande question du film, il est dommage que spoiler: la fin contredise le rest des ses choix cependant.
Western spaghetti remarquable, intelligent , avec un sous texte politique à remettre dans le contexte des années 60 ( et dont certaines prises de position peuvent être aujourd'hui contestées au regard des "années de plomb" qui ont suivi en Italie). Reste que l'ensemble est cohérent, riche en retournement et ménage des surprises jusqu'au final . Volonté et Castel sont remarquables et complémentaires , tandis que Kinski offre une composition remarquée de prêtre fou vengeur des opprimés .
Je ne comprends pas la note de 3.9... Absolument mauvais, le scenario n'a ni queue ni tête, c'est une suite d'actions sans intérêt et souvent loufoques qui menent a un dénouement tout aussi inintéressant A classer dans la catégorie des navets, et dire que je l'ai regardé parce qu'il etait comparé a un classique de Leone...
Distribué en France sous le titre "el chuncho" qui n'a aucune signification en espagnol, le film s'intitule originellement "el chucho", qui peut se traduire par "le cabotin ". El chucho est un faux révolutionnaire et un vrai bandit qui vole des armes à l'armée régulière mexicaine afin de les revendre aux zapatistes. Il croise un nord américain et par un concours de circonstances l'intègre dans sa bande. Mais que vient réellement faire ce nord américain dans un Mexique en pleine guerre civile ? Le western spaghetti a donné bon nombre de films qui sont occultés, à juste titre, par ceux de Sergio Leone incomparablement supérieurs à tout ce que les auteurs secondaires du genre réaliseront. Il n'en reste pas moins vrai que certains westerns italiens ne sont pas inintéressant, notamment par la qualité des scénarios de certains d'entre eux. C'est le cas de films de Sergio Solima, de Sergio Corbucci et ici de Damiano Damiani qui avec "el chuncho" parvient à réaliser un western très honorable qui n'est certes pas exempt de quelques longueurs et de scènes un peu bâclées, mais qui globalement tient la route. Le personnage du nord américain, excellemment interprété par Lou Castel est intéressé par une seule chose : l'argent. De son côté "el chucho" parait être sur la même ligne de conduite. Finalement, doté d'une morale qui le fera se distinguer de son ami" et qui lui permettra de continuer à vivre, "el chucho " est un film plus complexe qu'il en a l'air. Pourquoi n'accepte t il pas l'argent qui s'offre à lui et qui correspond à ce qu'il souhaitait ?. Quien sabe ? Dit le sous titre du film. Autrement dit : "qui sait ?". Pourquoi prend il finalement fait et cause pour les mal lotis qui sont aussi ses "frères" ? L'honneur à parfois ses raisons que la raison ignore. Peut-être que sur sa terre, parmi les siens, le personnage incarné par Lou Castel aurait il suivi le même chemin que celui de Gian Maria Volonté ? Sans doute aussi le cabotin "el chucho " n'a t il pas non plus apprécié d'avoir été manipulé. Changer de philosophie d'existence, c'est aussi tenter d'effacer l'offense qu'on a subie. On n'aime généralement pas être pris pour un idiot.Le film fait parfois penser à "il était une fois la révolution " même si cette dernière référence est largement au dessus du film de Damiani. C'est néanmoins un western italien qui est loin d'être négligeable et mérite d'être vu.
Classique film sur la révolution mexicaine pre curseur du film de Sergio Leone "Il était une fois la révolution"..la direction et cinématographie de Damian Damiani est superbe..Gian Maria Volonté dit le révolutionnaire El Chuncho est parfait dans ce rôle iconique...Jeune Klaus Kinski superbe..et Martine Beswick dit Adelita qu'on verra dans James Bond's Bon Baisers de Russie et Opération Tonnerre est très belle...sans oublier Lou Castel qui joue le blond américain..parfait dans son rôle..un film curieux à re découvrir en version longue 4K...
La révolution mexicaine portée par un western à l’italienne, ça ne peut que faire du bruit et causer beaucoup de morts. Mais la maîtrise du réalisateur est largement suffisante pour donner à ce souffle épique, une vérité certaine et un attrait particulier. Surtout que la distribution ne manque pas de piment : Gian Maria Volonté en bandit branquignole et grand cœur, adoubé par son grand frère El Santo, que Klaus Kinski porte aux nues, c’est grandiose. Avec en prime ce gringo venu des Etats-Unis, que Lou Castel joue à la superbe de l’intrus qui intrigue tout le monde. Mais pour se mêler à la hargne vengeresse des bandits, on devine bien que le bonhomme a son petit commerce à effectuer. Damiano Damiani tient la cadence sans coup férir, et donne à voir peu à peu sous la fable épique et romanesque, une vérité première sur l’homme et ses travers. Il n’y a pas forcément de morale, mais il est question d’honneur et de respect. Ça ne rigole plus ! AVIS BONUS Alex Cox et Lou Castel reprennent le fil de l'histoire du cinéma à travers " El Chuncho" Pour en savoir plus : lheuredelasortie.com
Damiano Damiani était un réalisateur engagé clairement à gauche qui tout au long de sa carrière a parfaitement su se saisir du film de genre pour diffuser ses idées. Gian Maria Volonté qui n’est pas encore une star dans son pays mais seulement une solide vedette qui s’est fait remarquer dans les deux premiers « Dollars » de Sergio Leone était un compagnon de route du Parti Communiste italien. Quant à Lou Castel c’est à l’extrême gauche que le portent ses idées politiques. Avec le recul, on peut se dire qu’il n’est pas très étonnant que les routes de ces trois-là se soient croisées un beau jour de 1965 quand débuta dans la région d’Alméria, le tournage de « El Chuncho » qui se présente comme faisant partie d’un sous-genre du western spaghetti alors en pleine effervescence. Un sous-genre confidentiel que l’on nomme aujourd’hui le « western zapatiste » car prenant pour environnement privilégié la révolution mexicaine de 1910 qui vit Emiliano Zapata en devenir la figure emblématique. Le scénario est écrit par Franco Solinas et Salvatore Laurani qui ne sont pas non plus réputés pour être des conservateurs. El Chuncho, bandit de grands chemins aux méthodes souvent barbares, pille un train de l’armée régulière pour y soustraire une cargaison d’armes qu’il cherchera à revendre au général Elias, frère d’armes de Zapata. Les origines paysannes d’El Chuncho l’amènent à vouloir tenter l’union plus que problématique entre la conscience sociale qui coule dans ses veines et son goût pour l’argent facile. Piller des armes pour les revendre à la cause révolutionnaire est une solution qui ne peut donc effacer complétement sa culpabilité de quelque part trahir les sans-grades. Dans le train, il remarque un jeune américain (Lou Castel) aux allures de dandy qui l‘intrigue par l’assurance de ses propos. Il décide de l’enrôler dans sa bande qui si elle lui est entièrement dévouée voit d’un mauvais œil l’arrivée d’un représentant du grand voisin capitaliste. Le film plutôt répétitif dans sa première partie prend une dimension plus captivante au fur et à mesure que la personnalité de celui qu’El Chuncho nomme affectueusement Niño va se révéler et surtout prendre le dessus sur celle du chef de bande dont le trouble est de plus en plus patent alors qu’il se rapproche du général Elias. Damiano Damiani mise avec une certaine réussite sur l’opposition de style et de jeu entre Gian maria Volonté et son jeune partenaire. Volubile à souhait, Volonté comme il l’avait déjà montré chez Sergio Leone cabotine quelquefois sans retenue aucune face à un Lou Castel quant à lui souvent dans le ton juste même si son jeu dégage parfois une certaine fébrilité. La fin du film assez cynique donne enfin la clef de l’énigme constituée par la présence iconoclaste de Lou Castel en plein désert parmi une bande de bandits révolutionnaires assez improbable. Souffrant de l’approximation d’une intrigue qui certes étonne souvent mais sans vraiment convaincre, « El Chuncho » jouit d’un statut de film culte auprès des aficionados de films spaghettis assez flatteur. On notera la présence de Klaus Kinski à contre-emploi et sous-utilisé et celle de la très accorte Martien Berwick.
Ce film n'est même pas nul, il est mauvais. Gian Maria Volonté surjoue en permanence, Kinski est sous-employé et Castel est insipide et se contente d'aller et venir devant la caméra raide comme un piquet et sans se départir d'un air profondément ennuyé. Deux bons acteurs et un blondinet inexpressif ne peuvent pas faire un bon film. N'est pas le Blondin du BON, la BRUTE et ........de Sergio Leone qui veut ! Il faut du talent, mon bon monsieur et ni Castel ni Damiani n'en ont suffisamment. Les scènes de massacre sont bonnes filmées de loin, nulles de près : les figurants se prennent des balles dans le corps, mais ils s'écroulent sans une seule trace de sang, ni à l'impact, ni après... Notamment dans la scène de l'exécution, au début du film, parfaitement grotesque. Rien que cette scène suffit à passer à un autre film car tout les reste est à l'avenant. Quant à l'histoire, elle existe, certes, mais on a tout compris dès le début du film, quand le gandin en costard apparait.. Pas de suspense. Et une fin parfaitement incompréhensible : il ne suffit pas de dire "quien sabe ?" pour clore une histoire ou un film.