Pulp Fiction est le premier Tarantino que je visionne.
Je ne m’attendais à rien ; je n’avais pas vu de bande annonce, pas trop écouté ce qu’on disait dessus, je savais seulement que c’était une œuvre qui avait fait beaucoup parler.
Première chose que j’ai extrêmement apprécié ; l’art des dialogues. Les échanges sont vifs, coupants, riches. C’est l’art de la langue, du tac au tac, des tournures de phrases, des conversations banales sans queue ni tête. On déguste et on écoute les oreilles grandes ouvertes. Tarantino est un maestro des échanges.
Ensuite, les personnages ; personnages de charisme, épiques, personnages de film. Ils sont tous extrêmement imposants, avec leurs particularités physiques et caractérielles. C’est comme lire une bande-dessinée avec des super-héros et des super-vilains ; chacun a son pouvoir et son costume. A contempler, c’est très jouissif.
Enfin, l’originalité & le découpage du script. Faire des bons en avant en arrière, rentre pertinente la scène d’ouverture au moment de la conclusion… C’est extrêmement novateur pour l’époque ! Personnellement, après avoir vu Memento de Christopher Nolan ou même le Prestige, je n’ai pas été si impressionnée, au contraire. Mais ce n’est pas un point qu’on peut véritablement comptabilisé comme négatif ; je suppose que si je l’avais vu à la bonne époque, ça m’aurait marqué (ou si je l’avais découvert avant les précédentes œuvres citées).
Toutefois, un autre élément m’a perturbé : l’absence d’un réel fil rouge. J’ai l’impression que Pulp Fiction est comme un film qui suit la vie d’un gangster pendant un ou deux jours. Ni plus, ni moins. Il n’y a pas de but, on sent qu’on est juste de passage et donc les scènes n’ont pas forcément de pertinence. De nouveau, je souligne l’originalité. Cependant, moi, je n’aime pas. J’ai eu du mal à comprendre l’intérêt de l’histoire, j’y ai plus vu un prétexte pour exposer de jolis plans et de superbes acteurs.
Mais bon, ça reste un classique brillant, comme j’ai pu le souligner plus tôt !
A voir.