La Peau douce est l'un des dix longs métrages de Truffaut dont la bande originale est signée Georges Delerue, compositeur fétiche de la Nouvelle Vague. Pour François Truffaut, on lui doit notamment celles, fameuses, de Jules et Jim et La Nuit américaine.
Le film est co-écrit par Jean-Louis Richard, vieux complice du réalisateur et ex-mari de Jeanne Moreau. Egalement coscénariste de Fahrenheit 451 , La Mariée était en noir et La Nuit américaine, il est aussi acteur : il incarne notamment le redoutable critique d'extrême droite Daxiat dans Le Dernier métro. Dans La Peau douce, il campe un dragueur.
Inspirée de faits divers réels, cette histoire d'adultère qui finit mal a été tournée en partie dans l'appartement de François Truffaut.
Le héros du film, incarné par Jean Desailly, s'appelle Lachenay. Ce nom est celui d'un ami d'enfance de Truffaut, prénommé Robert. Pour signer certaines de ses critiques aux Cahiers du Cinéma, le cinéaste choisit d'ailleurs le pseudonyme Robert Lachenay.
Aujourd'hui considéré comme un des plus beaux films de Truffaut, La Peau douce reçut pourtant un accueil peu enthousiaste lors de sa présentation au Festival de Cannes. Cette situation d'autant plus douloureuse pour Françoise Dorléac que, cette même année, sur la Croisette, sa soeur Catherine Deneuve connut la consécration grâce aux Parapluies de Cherbourg de Jacques Demy, lauréat de la Palme d'or.