Comédie, réalisée par François Descraques, Mortelle Raclette est un film de boules de noël correct. L'histoire nous fait suivre l'héritier d'une boîte de films X qui décide de faire évoluer le genre en engageant pour son nouveau film une coordinatrice d'intimité également formée aux tournages éco-responsables. Une première pour elle et pour l'équipe qu'elle va accompagner dans un chalet savoyard isolé où a lieu le tournage. Mais la petite équipe du film va vite se retrouver coupée du monde par une tempête de neige et une panne de Wi-Fi. C'est là que le cauchemar va commencer. Ce scénario se laisse visionner sans déplaisir tout du long de sa courte durée d'à peine une heure. On assiste pendant tout ce temps à une intrigue sympathique sous forme de slasher érotico-comique donnant lieu à des scènes de mises à mort burlesques. Le tout est bien rythmé ce qui fait qu'on n'a pas le temps de s'ennuyer. Ce récit décalé aborde des thématiques très actuelles à savoir l'écologie, le consentement, mais aussi les dessous de l'industrie pornographique, le tout de façon humoristique. Ce savoureux mélange fonctionne bien et est en plus agrémenté de pas mal de références cinématographiques citées à l'écran. Le ton se voulant drôle parvient à décrocher quelques sourires, même s'il est loin d'être hilarant. L'ensemble est porté par des personnages volontairement caricaturaux, interprétés par une distribution appréciable comprenant Faustine Koziel, Jessé Rémond Lacroix, Bérangère McNeese, Antoine Gouy, Esteban Vial, Leon David Salazar, Irina Muluile, Dorcas Coppin, Thibault Farnoux, Fred Testot et Bertrand Usclat. Tout ce beau petit monde entretient des rapports amusants, soutenus par des dialogues faisant de nombreuses allusions à tout ce qui a trait en dessous de la ceinture. Sur la forme, la réalisation du cinéaste français s'avère de bonne facture. Sa mise en scène est assez minimaliste mais parvient tout de même à bien faire vivre ce quasi huis clos et à nous gratifier de séquences d'exécutions plutôt réjouissantes. Celle-ci évolue dans un endroit coupé du monde en pleine montagne. Cependant, on a du mal à croire à ce décors tant il semble artificiel. D'autant plus que la photographie comporte une lumière factice trop présente. Ce visuel en carton-pâte est accompagné par une b.o. aux notes agréables qui collent assez bien à l'atmosphère aussi charnelle que gentiment sanglante. Reste une révélation pas vraiment satisfaisante venant mettre fin à Mortelle Raclette, qui, en conclusion, est un long-métrage valant le coup d'œil car il fait passer un moment divertissant.