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    Fin d'automne
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    brunocinoche
    brunocinoche

    91 abonnés 1 102 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 1 mai 2014
    Ozu, cinéaste japonais vénéré par Wim Wenders entre autres, retrouve avec "Fin d'automne" ses thèmes favoris de la tradition sociale japonaise et du clivage inter générationnel. Si le rythme peut paraître lent pour le spectateur occidental, le cinéma d'Ozu possède une richesse ethnologique absolue et "Fin d'automne", même s'il ne fait pas partie des chefs d'œuvre d'Ozu (tel "Voyage à Tokyo), mérite d'être vu. Ce conflit mère fille à la japonaise n'est pas sans rappeler par moment les mélos de Douglas Sirk, notamment le très beau "Mirage de la vie".
    Julien D
    Julien D

    1 196 abonnés 3 461 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 5 janvier 2013
    Sans doute pas le plus passionnant des films d’Ozu, mais sa recette magique fait toujours effet. Caméra à ras du sol, mise en scène minimaliste en intérieur, thématique intergénérationnel et dénonciation des vieilles traditions nippones, tout est là pour nous faire suivre les péripéties d’une jeune femme devant faire face à la volonté de ses ainés (trois hommes dont les dialogues sont écrits avec une agréable légèreté) de la marier en même temps que sa mère endeuillée. Cette vision tragicomique d’une société en pleine mutation et déchirée par ses mentalités contradictoires est une petite perle cinématographique pleine de surprises.
    ferdinand
    ferdinand

    14 abonnés 452 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 28 juin 2014
    La splendeur visuelle de ce film en copie neuve restaurée est telle qu'on est tout près du chef d'œuvre - à mon goût- d'Ozu, "Voyage à Tokyo", mais l'histoire contée est moins riche en résonances. On retrouve là l'interprète de la belle-fille veuve dans Voyage à Tokyo , Setsuko Hara, avec son sourire bouleversant. Certains cadrages où le décor crée d'autres cadrages imbriqués sont absolument fascinants (des Mondrian habités) et tout est absolument naturel, ne sentant ni l'effort, ni la prétention, jamais. C'est sidérant de beauté.
    Myene
    Myene

    18 abonnés 373 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 30 décembre 2012
    Un Opéra japonais voila comment je ressens l'oeuvre d'Ozu tout y est parfait comme à Garnier avec un souci du détail perfectionniste y compris dans l'épure et le retrait ; Esthétisme formel qui est finement temporisé par les dialogues teintés d'humour.
    weihnachtsmann
    weihnachtsmann

    1 146 abonnés 5 130 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 2 septembre 2020
    Le mariage est vraiment un deuil avant d’être un bonheur. C’est ce qu’on ressent ici encore.
    Le film alterne la comédie avec toute cette partie qui fait un peu agence matrimoniale et les hommes qui se disputent la mère puis la fin plus triste avec la séparation de la vie passée.
    Comme si la vie d’avant allait totalement être effacée. « Nous ne mangerons certainement plus jamais ensemble » ou le voyage testamentaire.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 25 mai 2011
    Chef-d'œuvre absolu, qui peut être vu à la fois comme un remake et comme une suite à "Printemps Tardif", réalisé dix ans plus tôt. Comme souvent chez Ozu, le film est un dialogue constant entre le quotidien le plus évanescent et les mutations profondes d'une vie, et par-delà, le passage d'une génération à une autre.
    SebD31
    SebD31

    89 abonnés 553 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 1 avril 2009
    L'amour mère-fille aura rarement été montré avec une si grande profondeur. Un film d'une beauté surprenante.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 4 février 2012
    Ozu signe ici un beau film, avec toujours de nombreuses qualités et une analyse de la société pertinente.
    ferdinand75
    ferdinand75

    547 abonnés 3 866 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 24 mars 2024
    Un film très fort qui inverse un peu le schéma habituel cher à Ozu, cette fois c’est une belle veuve qui vit seule avec sa fille. Mais son mari défunt faisait partie d’un groupe d’amis, et ceux-ci étaient tous amoureux de la veuve dans leur jeunesse. La jeune fille qui ne se songeait pas à quitter sa mère, si vite, est poussé par le groupe d’amis à se trouver un mari pour permettre à l’un d’entre eux d’épouser la veuve. Mais sa fille le prend très mal. Elle a pourtant un amoureux potentiel. Le rapport entre la mère et la fille se détériore, il est très intéressant, on bascule dans un domaine plus freudien que d’habitude, de rivalité , de manque de confiance, de rejet et de jalousie. La très belle Setsuko Hara est une mère exceptionnelle dévouée à sa fille, et qui vit avec le souvenir de son mari, le « piège » tendu par les amis , à la fois bienveillants mais très intéressés, est cruel , voir violent, une certaine domination machiste émerge, dans une vieille tradition japonaise . Elle se défend, comme elle peut. La meilleure amie de sa fille, elle-même indépendante, représentant le Japon moderne l’aidera à déjouer le complot. Les deux femmes partiront ensemble en weekend à la campagne, pour sceller leur entente, leur retrouvaille et leur destin, : sublime scène d’émotion et d’amour maternel. Un drame puissant, très original, mais tellement intemporel, il y a une vraie modernité dans le désir de libération de ces deux femmes, d’accès à leur autonomie , mais aussi un mouvement contradictoire qui les pousse inéluctablement dans des directions opposées.
    Hotinhere
    Hotinhere

    548 abonnés 4 956 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 29 avril 2024
    Une comédie aigre-douce sympathique mais tirant en longueur dans laquelle (comme souvent chez Ozu) il s'agit de marier une jeune fille, portée par la fidèle troupe du maître japonais.
    Yves G.
    Yves G.

    1 456 abonnés 3 486 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 6 septembre 2018
    Depuis le 1er août, dans plusieurs salles d'art et d'essai de Paris et de province, la rétrospective Ozu est l'occasion de voir ou de revoir quelques uns des meilleurs films du maître japonais. Leur accumulation produit le même effet que la lecture trop rapprochée des livres de Patrick Modiano : ils s'accumulent et se perdent dans nos souvenirs formant une masse aux contours indistincts.

    Il faut dire que Ozu - comme Modiano - ne nous aide guère. Ses films aux titres interchangeables sans lien avec leur contenu ("Printemps tardif", "Eté précoce", "Fin d'automne"...) sont joués avec la même troupe d'acteurs fidèles (Chishū Ryū dans le rôle du père, Setsuko Hara dans celui de la fille, Haruko Sugimura dans celui de la tante...) et explorent indéfiniment les mêmes sujets, comme autant de variations autour d'un même thème.

    Avec "Voyage à Tokyo", "Printemps tardif" est souvent présenté comme le chef d’œuvre d'Ozu. À raison. Car tous les éléments du cinéma du maître y sont poussés à un point de perfection jamais égalé.

    On a beaucoup parlé de son art de la mise en scène. Chaque plan, filmé à ras de tatami - Ozu s'était fait construire des pieds spéciaux pour pouvoir abaisser sa caméra au ras du sol - est soigneusement construit. Les arrières plans ne sont jamais rectilignes, mais offrent toujours de savantes lignes de fuite. Si les dialogues ne sont jamais ennuyeux, c'est parce que la façon de les filmer est originale : les champs-contrechamps les filment face caméra - alors que l'usage est de décaler la caméra de l'axe du regard des personnages. Assis sur un tatami, les personnages sont filmés de trois quarts dos. Étonnamment, ces postures artificielles donne une miraculeuse impression de naturel.

    Voilà pour la forme. Mais c'est le fond du cinéma d'Ozu qui bouleverse. Quoi de plus simple, de plus ténu que le sujet de "Printemps tardif" ? Un veuf vieillissant et aimant une fille unique qui tarde à se marier moins par manque de prétendants - elle est belle comme le jour - que par attachement à son père. Sublime sacrifice : le père feindra de se remarier pour convaincre sa fille de le quitter pour prendre époux. Le traitement n'est jamais languissant ; l'histoire nous surprend qui emprunte des voies qu'on n'attendait pas.

    Un chef d’œuvre... qu'Ozu répètera onze ans plus tard dans "Fin d'automne" en en modifiant légèrement le sujet. Ce n'est plus d'un veuf qu'il s'agit mais d'une veuve (interprétée cette fois ci par Setsuko Hara qui jouait le rôle de la fille dans "Printemps tardif") qui viendra lentement à bout des réticences de sa fille avec la complicité de trois amis de son défunt époux. Le ton est plus léger que dans "Printemps tardif", presque bouffon quand Ozu se moque des fausses espérances de l'un des amis qui espèrent épouser la mère. "Printemps tardif" se concluait par une scène d'anthologie : seul chez lui, sa fille mariée, Chishū Ryū pèle une pomme et sent s'abattre sur lui le poids de la solitude. On attendait Ozu et Setsko Hara au tournant onze ans plus tard. Qu'allaient ils inventer pour surpasser cette scène indépassable, pour lui être fidèle sans la singer ? Le résultat est d'une simplicité désarmante. Du grand art...
    soniadidierkmurgia
    soniadidierkmurgia

    1 177 abonnés 4 170 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 8 août 2021
    "Fin d'automne" est l'antépénultième film de Yasujiro Ozu qui mourra trois ans plus tard, à peine âgé de soixante ans. Toujours fidèle au cadre narratif et visuel très strict qu'il a façonné dès 1936 avec "Le fils unique", Ozu continue à observer l'évolution des mœurs familiales de son pays en proie à une profonde transformation depuis la fin de la Deuxième Guerre Mondiale. Il reprend pour l'occasion le thème déjà exploré dans "Printemps tardif" (1949) du lien indéfectible qui unit un enfant avec son père ("Il était un père", "Printemps tardif") ou sa mère ("Fin d'automne") quand arrive le veuvage. Mais depuis "Fleurs d'équinoxe" en 1958 qui l'a vu adopter après de longues hésitations la couleur, le cinéma d'Ozu s'est teinté d'une légère pointe d'humour. C'est avec la réunion de trois vieux camarades pour célébrer le sixième anniversaire de la mort de Miwa, leur compagnon d'université que commence "Fin d'automne". Autour du traditionnel saké qui clôt la cérémonie, ils se mettent en tête de marier Ayako ( Yoko Tsukasa), la fille d' Akiko (Setsuko Hara), veuve de Miwa. La discussion dérive vite sur la beauté encore intacte d'Akiko dont étudiants ils ont tous été amoureux. Le trio reconstitué galvanisé par quelques grivoiseries ressurgies de l'évocation de leur jeunesse envolée, confond très vite ses propres intérêts avec ceux de la mère et de la fille, actant finalement que pour décider la plus jeune peu encline à quitter le nid douillet, il faudra convaincre la jolie veuve d'épouser l'un d'entre eux, veuf également. La démarche échafaudée en "chambre" va vite s'affronter à la résistance passive d'Akiko et à celle plus déterminée d'Ayako. Ozu tire parti du versant vaudevillesque de son scénario pour emprunter un ton primesautier souligné par la musique enjouée de Kojun Saito sans oublier de mettre le doigt sur le conflit générationnel autour de la tradition des mariages arrangés, symbole de prédominance du continuum social sur les aspirations individuelles. Les mœurs issues de l'accumulation des siècles cèdent peu à peu le pas sous la pression inexorable d'une modernité envahissant désormais chaque pan de la société comme Ozu le montre à intervalles réguliers à l'aide de ses célèbres plans fixes témoignant de la transformation du paysage urbain. La soumission aux plus anciens recule à pas lents mais réguliers comme le montre la scène où Yuriko (Mariko Okada), camarade de Ayako règle leur compte aux trois mâles dominant pour condamner leur comportement intrusif et autoritaire, les obligeant à battre en retraite. Les choses comme souvent chez Ozu finissent tranquillement par retrouver leur cours même si un peu dévié de sa trajectoire initiale. Après un mariage offrant des images somptueuses de la jeune Ayako resplendissante, le réalisateur conclut son film par la fin d'automne qui s'ouvre pour Akiko enfin rendue à sa sérénité mais aussi livrée à la solitude. Ayant vécu lui-même toute sa vie avec sa mère, Ozu est tout à son affaire pour traiter d'un sujet qu'il connait de l'intérieur et livrer un nouveau chef d'œuvre.
    Pascal
    Pascal

    159 abonnés 1 649 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 29 avril 2024
    Sorte de remake de "printemps tardif" (1949), à la différence du titre plus ancien , c'est Ici la fille qui ne veut pas se marier et quitter sa mère veuve.

    Parfois très drôle, en réalité tragique "fin d'automne" propose de nouveau un regard sur la tradition.

    C'est formidable, même si ce n'est pas le titre que je préfère du cinéaste. Setsuko Hara, occupe ici le rôle de la mère dans cet opus en couleurs, merveilleusement filmé.
    soulman
    soulman

    85 abonnés 1 216 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 13 août 2018
    « Fin d’automne » est une œuvre magnifique d’Ozu, une des dernières, tournée en couleurs avec la stupéfiante maîtrise qui caractérise son approche. Humaniste et parsemé d’humour, c’est un portrait de femmes déterminées, luttant pour imposer leur volonté dans une société patriarcale.
    Face à elles, trois hommes aisés et convaincus de leur jugement apprennent à écouter et à prendre en considération le souhait de leurs égales trop longtemps négligé. Un film implacable.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 3 décembre 2023
    Comme tous les film d'Ozu, celui-ci est particulier, toujours entremêlé de tradition et de modernité, mais cette fois ce sont les hommes qui complotent un arrangement en vu d'un mariage. Les quiproquos sont drôles et permettent de voir qu'il n'est pas facile de faire sans les autres. Cependant, la tradition revient avec cette quasi obligation pour une femme d'être mariée. En fait, tout en découle. Beaucoup de scène en entreprises, le respect entre plus vieux et chef, le rapport très délicat entre femmes et hommes, les manières de dire et de faire, c'est une leçon de sociologie à ciel ouvert. L'intérêt aussi c'est de revoir des personnages que l'on a déjà vu dans d'autres films d'Ozu. Une sorte de grande famille.
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