L’Ascenseur, le premier du nom, pas le remake, est un métrage que je voulais voir depuis longtemps, sans le trouver, et puis un jour, le voilà ! Bon, ben une petite série B qui a vieilli, qui n’est pas forcément captivante, mais qui se laisse voir avec plaisir.
Le casting ne dira surement pas grand-chose à grand monde, avec des acteurs méconnus qui restent ici honorables, mais sans plus. Les interprètes restent corrects, mais ils ne se transcendent pas vraiment, dotés il est vrai de personnages peut-être réalistes mais pas forcément du coup ni très charismatique ni très entrainants. On les suit mais sans plus. On regrettera aussi qu’en dehors des personnages principaux l’arrière-plan ait été un peu délaissé, notamment niveau méchant humain. Là-dessus il y avait de quoi mieux faire, ce dernier nous gratifiant de quelques apparitions manquant de saveur.
Le scénario repose essentiellement sur l’ascenseur en question. Peu de digression, tout tourne autour de l’ascenseur. Cela est assez louable, car ça maintient un rythme honorable, cela nous permet quand même d’avoir quelques scènes très réussies, et on n’a pas l’impression d’un surgonflage artificiel de l’intrigue. Pour ma part l’ensemble se laisse voir avec un certain plaisir, mais je regrette la fin, qui se veut assez grandiloquente sans avoir les moyens de la proposer, et on aurait pu se contenter d’une explication plus sobre et toute aussi crédible. Reste de bons moments de tension et de suspens.
Dick Maas convainc en fait principalement sur la forme. Malgré un petit budget on sent un vrai sens de la mise en scène (la scène de la petite fille), et les meurtres sont très bien faits. Là-dessus gros point, doublé par une photographie travaillée, principalement en matière d’éclairage et de lumière. Les décors restent un peu faibles, faute de budget sans doute, et on restera un peu sur sa faim si l’on attend des effets horrifiques. L’Ascenseur reste sobre en la matière, un peu plus de piquant n’aurait pas été de refus, tout comme pour la musique. Celle-ci reste sur les classiques planants des années 80, un peu d’audace aurait pu être sympathique.
En conclusion L’Ascenseur premier du nom a été très largement récompensé à sa sortie, aujourd’hui on peut dire que si c’est un film qui reste de qualité, tout n’est quand même pas, loin de là, parfait. Après on peut dire que c’est le manque de budget, mais Maas n’a pas vraiment fait un remake au-dessus de son film de 1983 avec pourtant plus de budget et en suivant la même trame, ce qui signifie donc que ce n’est pas là qu’il faut chercher les défauts principaux. 3.