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Benjamin A
709 abonnés
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3,5
Publiée le 25 avril 2014
Pour son huitième film, Michael Cacoyannis adapte en 1964 le roman de Níkos Kazantzákis "Aléxis Zorbás" qui nous fait suivre un jeune écrivain britannique qui hérite d'une mine en Crète, il y retourne et rencontre Zorba qui insiste pour lui servir de guide puis vont peu à peu devenir ami et associé...
Cacoyannis axe énormément son film à travers la rencontre et les liens qui uniront les deux personnages principaux et se livre à une belle mais aussi sombre étude humaine. On y suit d'abord cet Anglais, arrivant en Crète avec un point de vue étranger du mode de vie local, puis sa rencontre et évolution avec Zorba, personnage diamétralement opposé quand ce cernier aime les joies de la vie, boire, chanter ou danser alors que l'autre bénéficie de sa bonne éducation et du "savoir vivre" qui va avec. C'est bien écrit, que ce soit à travers les personnages, un scénario fluide et qui évite le pathos dans lequel il aurait pu tomber ou par les thèmes abordés tels que l'amitié, lynchage, l'amour, les différences sociales ou encore la tolérance et ces thèmes sont bien mis en image et notamment à travers des scènes marquantes tels que cette superbe fin et à l'opposé cette scène du meurtre, ignoble et lâche. Il met très bien en valeurs les superbes paysages tout en usant de belle manière du jeux d'ombres et de lumières, la photographie en noir et blanc est superbe. L'autre réussite du film, ce sont les acteurs et notamment Anthony Quinn qui crève l'écran et qui domine toute autre interprétation. Et pourtant face à lui Alan Bates, tout en sobriété n'a rien à se reprocher, tout comme des seconds rôles à l'image de Irène Papas.
Une réussite qui fera oublier ses quelques petites longueurs sans grande importance, et finalement une ode à l'amour, la vie et l'amitié.
Le film qui a crée et lancé le sirtaki, le film qui a fait mieux connaître le folklore et les moeurs grecs dans le monde et le film qui a assis définitivement Anthony Quinn au rang de star. C'est lui et entièrement lui qui se taille la part du lion, donnant une interprétation haute-en-couleur, puissante, gargantuesque et savoureuse de son personnage. Bref c'est un véritable ouragan qui se déchaîne, et ses partenaires ne peuvent rien faire face à cet ouragan malgré qu'Alan Bates est pourtant remarquable dans un registre nettement plus sobre. Autrement, loin du folklore style carte postale auquel on pouvait s'attendre d'après les premières scènes et la musique devenue mythique de Míkis Theodorákis, le film présente des paysages filmés de manière réaliste et des deux séquences très dures qui contrastent singulièrement avec l'image "gentiment touristique" que l'on pouvait s'attendre à voir uniquement des grecs. La scène de meurtre est effroyable et ignoble par sa lâcheté, quand à celle de la cupidité autour d'une morte elle donne envie de lancer un "Salauds de pauvres", comme Gabin dans "La Traversée de Paris", et de tirer dans le tas. La scène finale qui veut terminer le film sur une tonalité beaucoup plus légère est inoubliable. Malgré quelques petites longueurs, "Zorba le grec" est sans conteste un incontournable.
Dans la longue et florissante filmographie d'Anthony Queen, il semble impossible passer à côté de ce rôle magistral de Zorba, devenu une véritable figure iconique du grec bon-vivant et doux rêveur. La vision d’une Grèce pleine de traditions, telle que l’avait décrit Nikos Kazantzakis dans son roman, et l’émotion que Michael Cacoyannis nous fait partager à travers la relation de son duo de personnages faisaient, à l’époque, oublier les longueurs interminables de son film qui a maintenant mal vieilli mais mérite toutefois d’être vu par tout vrai cinéphile. Outre le personnage de Zorba en lui-même et la morale libertaire, l’autre élément inoubliable de cette œuvre est incontestablement la musique de Mikis Theodorakis sur laquelle les personnages aimaient tant danser le sirtaki, une danse inventée pour l’occasion et faisant aujourd’hui entièrement partie du patrimoine culturel local, et qui fit de la scène finale un moment de cinéma inoubliable.
Je n'ai pas été si séduit que ça par ce film que l'on présente pourtant comme un chef-d’œuvre. Mis à part la prestation remarquable d'Anthony Quinn (qui vole complètement le film alors que les autres acteurs : Alan Bates en particulier, sont très convaincants), le film ne suscite pas beaucoup d'intérêt. Il y a quelques bons points à retenir tout de même. Les décors de la Grèce pittoresque sont splendides. Le thème musical de ce film est culte (si cous ne connaissez qu'un seul morceau de sirtaki, c'est sans doute celui-là). Les personnages sont très attachants de par leur authenticité et leur bienveillance. Mais j'ai trouvé le film bien long (140 minutes à peu près) pour une intrigue assez peu palpitante. Le film aurait gagné à être réduit à mon avis.
Film déconcertant ! (spoil) Je m'attendais à voir une gentille comédie sur un touriste americain qui découvre les coutumes grecques, il n'en est rien...Là, on est dans le social, la peur brute, l'aridité. Mme Hortense apporte la seule legèreté du film, Zorba est à double tranchant, il est instable, sa 1ere danse, une danse de Saint Gui le transforme en posédé. Sa deuxième danse est plus humaine... Le thème de la veuve crétoise est effrayant, ils passent pour des bêtes ! Je ne sais pas ce qui est vrai ou non mais ça fait très cliché de cailloux méditerranéen qui vit en vase en clos façon obscurantisme moyen ageux...C'est flippant ! Le pillage de la maison de Mme Hortense aussi est effrayant. Les grands-mères crètoises qui se jetent sur les biens de la dépouille alors qu'elle est encore chaude...C'est glacial, on dirait des vautours ! Les crétois passent pour des gens bien éloignés de notre culture...Je ne sais pas ce qui est vrai ou faux, je n'ai pas vécu en Crète dans les années 60 mais pourquoi les charger comme ça ? Devant l'assassiant de la jeune veuve, je suis tombé de très haut ! Ca traite de désir et de pulsions, on est dans l'irrationel et la folie. On est bien loin du club med ! Mais cet espèce de néo réalisme à la grecque n'est pas pour me déplaire !
Ode à la vie et à l’amitié, un film pittoresque qui a malheureusement mal vieilli, à l’intrigue peu palpitante, avec beaucoup de longueurs, malgré les décors de la Grèce, des personnages attachants - Anthony Quinn remarquable - et le morceau légendaire de sirtaki.
Quand il est sollicité par la Fox et Anthony Quinn pour adapter et porter à l'écran "Alexis Zorba", le roman de l'écrivain crétois Nikos Kazantzakis, Michael Cacoyannis est un réalisateur reconnu dans son pays et régulièrement distingué dans les festivals internationaux. "Electre" qu'il vient de tourner avec Irène Papas deux ans plus tôt d'après la tragédie d'Euripide a remporté l'Ours d'argent au festival de Berlin en 1962. La coproduction internationale qui initie "Zorba le grec" impose certes un tournage en anglais et une distribution cosmopolite pour les rôles principaux mais cela n'a pas empêché le film d'être encore aujourd'hui celui qui dans l'imaginaire collectif traduit le mieux l'âme grecque. Le jeune écrivain au visage poupon joué par Alan Bates qui entreprend le voyage en Crète pour tenter de réactiver la mine de lignite que lui a laissé en héritage son père va faire sur le bateau qui l'y mène une rencontre qui va bouleverser sa vie et sa vision du monde. Basil, le jeune intellectuel guindé et peu assuré va se frotter au cuir tanné d'un aventurier entre deux âges qu'Anthony Quinn persuadé de tenir là le rôle de sa vie a porté avec une sincérité qui ne peut souffrir d'aucune suspicion. Michael Cacoyannis sans aucun doute conscient du risque d'envahissement de l'écran par la star hollywoodienne en lévitation, réussit parfaitement à dompter le fauve grâce aux très riches rôles secondaires donnant une saveur tantôt baroque, tantôt funeste au séjour des deux hommes sur cette île encore profondément paysanne et miséreuse. Lili Kedrova tout d'abord qui remplace Simone Signoret apporte toute sa fragile fantaisie à Madame Hortense dite "Bouboulina", une hôtelière en déshérence, nostalgique d'un spoiler: passé fantasmé dans lequel elle aurait joué un rôle primordial pour la sauvegarde de la paix en Crète après avoir couché avec quatre amiraux étrangers en garnison sur l'île. Irène Papas ensuite qui apporte sa beauté sauvage et ténébreuse à une veuve attirant les appétits sexuels inassouvis des hommes du village. Leurs destins tragiques permettent à Cacoyannis de mettre à jour les us et coutumes locaux (une forme de manichéisme et d'outrance lui ont été reprochées) tout en montrant l'évolution de la relation entre les deux hommes. La quête un peu vaine de ces Don Quichotte de l'Est de la Méditerranée ne tranche en aucune manière sur les deux approches radicalement opposées de la vie que nous exposent Zorba et Basil mais nous montre qu'elles peuvent cohabiter et s'influencer à tour de rôle pour finir pas se marier dans un sirtakis final (danse inventée pour le film) que la musique de Mikis Theodorakis a rendu inoubliable. Anthony Quinn contre toute attente a laissé l'Oscar de 1965 à Rex Harrison ("My Fair Lady" de George Cukor) et c'est Lily Kedrova qui a été très justement récompensée pour sa performance déchirante. Un film dans lequel chaque plan transpire tout ce qui fait la complexité et la rudesse de l'âme humaine.
Une image d'Epinal, une grosse carte postale attendrissante par ses excés et sa "naiveté" pas si honnête que ça, avec un Alan Bates parfaitement coincé et un Anthony Quinn trés naturellement "larger than life". Finalement, comme un bon vieux grec-frites, c'est tellement bon qu'on en oublie que c'est mauvais.
Ce film est indéfendable, pour moi il fait même honte au cinéma car il l'utilise sans aucun respect pour les spectateurs tout en traitant un des aspects les plus noirs de la nature humaine. Je m'étonne que Anthony Quinn ne se soit pas aperçu du piège dans lequel il se fourrait et de plus qu'il en ait été fier, car en dehors de lui, irréprochable dans son jeu, rien ne tient la route. La complaisance avec laquelle est filmée le lynchage de ''la veuve'' est inacceptable tant sur les images que sur le fond. Les images font naître en nous la haine vis à vis des tortionnaires et le fond nous est incompréhensible: comment Zorba qui connaît les coutumes de ses compatriotes a t il pu pousser son ami dans les bras de cette femme? En outre Irène Papas n'a jamais aussi mal joué, les personnages secondaires sont de pures caricatures à commencer par madame Hortense, Alain Bates est inconsistant. Le montage de la scène finale avec son toboggan en bois et les rondins qui arrivent sur nous comme des torpilles est d'un grotesque achevé. Quant à la célèbre scène finale, elle aurait pu être réussie dans un contexte moins délètère et la présence d'un orchestre...Cette musique qui surgit dont ne sait où est une insulte à notre intelligence.
Tout juste la moyenne pour Anthony Quinn, bien sûr, le remarquable personnage de Madame Hortense, finalement poumon du film, et une fin mignonne. Pour le reste... truffé d'invraisemblances comportementales qui rendent le visionnage illisible (comme une veuve innocente porté aux nues par les deux héros pendant la moitié du film, mais finalement égorgé devant eux quasi dans l'indifférence, au point de repartir travailler avec les assassins dès le lendemain en ayant visiblement tout oublié) et d'une foule caricaturé à l'extrême (vraisemblablement l'auteur avait des comptes à régler avec les Crétois), ce film est un brouillon on l'on s'ennuie vite, sauf à vraiment beaucoup aimer le Sirtaki.
Comédie dramatique parfois proche du néoréalisme italien mais trop maladroite dans son approche dramatique des tensions sociales de la ruralité grecque. Anthony Queen s'offre un grand rôle avec un personnage fabuleux qui éclipse totalement son partenaire à l'écran assez peu charismatique. Un film léger et tendre.
Important en son temps, Zorba le grec semble avoir un peu vieilli aujourd'hui. Toutefois, il n'en reste pas moins que le film garde encore aujourd'hui un réel charme, grace notamment à l'inoubliable musique de Mikis Theodorakis, mais aussi au climat de Grèce, aussi odieux parfois qu'attachant à d'autres moments. Et même si certains passages sont trop longs, l'ensemble est tout de même relativement de bonne qualité, grace notamment à de bons acteurs, Alan Bates et surtout Anthony Quinn. A noter la très belle scène finale. D'assez bonne qualité donc sur l'ensemble.
Pas vraiment séduite parce film , ce film chef d'œuvre oscarisé. Il a peut-être vieilli ? Deux étoiles pour la musique évidemment...mondialement connue et devenue culte.....et pour la prestation d'Anthony Quinn. Sinon long , ennuyeux et sans véritable scénario intéressant.