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ygor parizel
239 abonnés
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4,5
Publiée le 30 septembre 2012
Un classique du cinéma que ce Zorba le Grec. Superbe travail sur le noir et blanc avec des ombres et des lumières splendides. Plusieurs scènes mythiques ("la lapidation", "le pillage de l'hôtel" et le "Sirtaki" final), Anthony Quinn incarne de manière survoltée un fameux personnage.
Je le redoutais un peu ce Zorba le Grec, pour la simple raison qu'on m'avait infligé Électre du même Cacoyannis en cours de grec et que ça a été une vraie torture. Mais bon, en passant aux États-Unis, Cacoyannis signe ici un film bien plus intéressant et bien moins ennuyeux. Tout d'abord, il faut saluer l'interprétation, en premier lieu d'Anthony Quinn, ensuite d'Alan Bates et des acteurs secondaires tant elle est excellente. Même constat au niveau de la photographie, de la musique et de la réalisation. Le film parvient très bien à alterner des scènes légères (la fin est vraiment superbe de ce côté) avec des scènes très dures (une en particulier), et surtout, les personnages sont très attachants. Le gros problème du film, c'est qu'il dispose de pas mal de longueurs (notamment au début et spoiler: après le meurtre de la veuve ). Un film vraiment sympa malgré ses longueurs.
j'avais déjà vu ce film il y a très longtemps et j'en avais oublié presque tout sauf une des scènes finales où la femme riche du village se voit dépouillée de tout juste quelques secondes après sa mort;cette scène m'avait beaucoup marqué; pour le reste j'en ai gardé aucuns souvenirs; on ne voit pas un film de la même façon aux différents stades de notre vie; à l'époque ,adolescent, je n'avais pas tout compris que ce soit le comportement excentrique de Zorba ou celui de la jolie veuve que tous les hommes du village détestent et désirent en même temps et pourquoi elle finit tragiquement et encore moins de la façon d'agir de l'Anglais, qui n'est pas attiré par cette jolie crétoise et qui préfère la compagnie envahissante de Zorba; l'histoire de ce film est un peu à l'image de cet Anglais qui ayant hérité d'une mine en Grèce essaie de la faire marcher sans trop comment savoir s'y prendre et en acceptant l'aide plutôt étrange de cet aventurier sorti de nulle part, tantôt sympathique tantôt odieux à l'extrème; ici l'echec est omni présent, la vieille Hortense qui finit malade et dépouillée, Basil qui dépense beaucoup d'argent pour rien, la veuve lapidée par les gens du village et enfin Zorba qui entreprend beaucoup de choses qui n'aboutissent jamais, mais le film veut finir sur une fin optimiste avec cette danse sur la plage où comme le dit Zorba que ce soit dans le chagrin ou la joie, il faut toujours danser
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4,0
Publiée le 31 mars 2021
Le film le plus cèlèbre de Michael Cacoyannis ("Electre"), le tout premier à faire connaître dans le monde entier le cinèma grec! Bien souvent, Anthony Quinn (inoubliable) exagère en Zorba mais ce personnage - comme celui de Zampano dans "La strada" - a ètè une ètape importante dans sa carrière! Car une fois qu'il eût pris le rythme du film, on comprend que ce diable d'acteur allait nous donner une interprètation absolument exceptionnelle en devenant totalement grec durant le tournage! On boit du rhum en sa compagnie, on apprend à construire un tèlèphèrique sur la montagne ou a danser le sirtaki dans un final mythique! Cette danse fut d'ailleurs le prèlude à une avalanche d'oeuvres pseudo-musicaux servis au sirtaki! Bref, on dècouvre le paysage qui entoure Basil & Zorba! Film phare des sixties, "Aléxis Zorbás", c'est aussi Alan Bates (formidable), Líla Kèdrova (èmouvante) Irene Papas (remarquable) et Míkis Theodorákis qui compose ici une musique parfaitement en situation! A noter que le montage original du film durait plus de 3h! On peut d'ailleurs regretter que certaines sèquences aient dû être coupèes...
Enfin vu ce classique. La scène qui pour moi me semblait culte - Anthony Quinn dansant le sirtaki - est en vérité insignifiante. Je m’attendais à quelque chose de plus dense sans faire un mauvais jeu de mot. Quelle n’a pas été ma déception d’autant que la musique de Míkis Theodorákis est agréable à entendre tout le long du récit. Donc, j’attendais avec impatience ce morceau mythique.
Je ne m’attendais pas à un récit aussi sombre sous le soleil de cette Crète. Il est vrai que je ne connais strictement rien de l’oeuvre de Kazantzakis Un récit qui ne donne pas envie de visiter cette île crétoise, à cette poque du film s’entend. Je suspecte une consanguinité chez les habitants tant ils me paraissent demeurés !
Je sais, je délire, je fais mon film. Primo : je ne m’attendais pas à ce que Basil (Alan Bates) soit un personnage assez fade et surtout lâche. Secondo : je m’attendais à voir plus de scènes avec la veuve (Irène Papas).
Un récit sombre qui fait l’éloge de la cruauté humaine. Sombre comme les vêtements de ces femmes veuves et bigotes, sombre comme l’âme de ces hommes frustrés sexuellement. Sombre aussi l’âme de Zorba même s’il donne le sentiment d’être doté d’un caractère optimiste. Sa philosophie positive qui consiste à vivre avec passion l’instant présent n’est rien d’autre, à mon avis, qu’une façade qu’il s’efforce de bâtir pour le protéger contre lui-même.
Je suis ressorti de ce « Zorba le Grec » avec un avis mitigé. Au départ, je rejetais le film parce qu’il ne correspondait pas à mes attentes puisque je m’attendais à autre chose ; je le rejetais parce qu’il n’était pas moral puisque l’assassinat suivi du lynchage de la Veuve (Irène Papas) ont été effectués en toute impunité. Je ne comprenais pas la résignation de Zorba. Puis après réflexion, ce « Zorba le Grec » n’est rien d’autre qu’une étude de moeurs sur l’âme humaine sur cette île crétoise où le mal l’emporte sur le bien, où la lâcheté l’emporte sur le courage. Et tout ça avec une fatalité répugnante en ce qui me concerne. Donc, le point de vue de Michael Cacoyannis fonctionne sur moi puisque j’ai été indigné. Seulement, je suis désolé, ni Basil, ni Zorba me sont sympathiques. A l’exception de Madame Hortense et de la Veuve pour qui j’avais de l’empathie. L’émotion est indéniablement là puisque j’ai été piqué par la lâcheté de Basil, son manque de caractère et par le babillage expansif et exagéré de Zorba ; tous deux adeptes d'une fatalité déprimante.
Je n'ai pas été si séduit que ça par ce film que l'on présente pourtant comme un chef-d’œuvre. Mis à part la prestation remarquable d'Anthony Quinn (qui vole complètement le film alors que les autres acteurs : Alan Bates en particulier, sont très convaincants), le film ne suscite pas beaucoup d'intérêt. Car le film est long avec pas mal de passage futile et redondant qui n'apporte rien de bon au film je pense que c'est pour cette raison que la durée est de presque 2h20 pour alors qu'il aurait largement pu être réduit à 1h45 ou 1h50 maximum . Ode à la vie et à l’amitié, un film pittoresque qui a malheureusement mal vieilli, à l’intrigue peu palpitante, avec beaucoup de longueurs, malgré les décors de la Grèce qui est juste sublime est incroyable de nature . Je pense que la faiblesse de ce film cest notre époque car il sera de nos jours difficile de se prendre à un film (2h16) long, en noir et blanc, sombre avec une histoire peu dense, et des personnages qui souvent mettent mal l'aise. Mais en revanche la musique elle est rester culte (même reeutiler plusieurs fois à la télévision et dans des publicités ) avec sa fameuse danse . très moyen quand même il faut bien l'avouer c'est un film d'une autre époque pournhne autre époque avec un public avec des attente et un public d'un autre époque.
Zorba est un Grec bon vivant et enthousiaste, qui fait la rencontre d'un écrivain britannique en manque d'inspiration. Ils se rendent ensemble en Crète, où ils tenteront de ré-ouvrir une vieille mine. Le film a eu beaucoup d'impact à sa sortie, popularisant la culture grecque dans le monde. A tel point que la fameuse scène de danse et la BO composée par Mikis Theodorakis entrèrent dans le folklore grec, devenant le sirtaki ! Pourtant, on est bien loin d'une vision carte postale. Cette œuvre en noir et blanc possède une lumière acerbe, et se focalise sur un petit village accueillant en apparence, mais très pittoresque (folklore local très marqué, communautarisme...). Par ailleurs, Michael Cacoyannis jongle entre le drame et la comédie, proposant quelques touches d'humour mais aussi des moments durs, voire violents. En revanche, le film a un peu vieilli, et comporte pas mal de longueurs. Heureusement, Anthony Quinn se déchaîne en Grec enflammé et haut-en-couleur, donnant beaucoup de caractère à cette histoire d'amitié touchante.
Point fort du film, le contraste qu’opère le récit entre le taciturne britannique et le volubile grec. Anthony Quinn semble sur le point d’exploser à chaque instant, véritable cyclone de bonne humeur et de volonté désireux de goûter encore et encore à tous les plaisirs qu’offre la vie. De son côté Alan Bates se laisse peu à peu imprégner par la vitalité de son compagnon et finit par répondre aux appels répétés de l’amour. Un peu à la manière de John Huston, Cacoyannis filme avec beaucoup de respect et de retenue la naissance puis l’évolution de l’amitié entre ces deux hommes dont les conceptions de la vie vont s’affronter pour finalement se concilier l’une l’autre. Aussi habile à provoquer le rire (le voyage mouvementé en bateau) que les larmes (le sort réservé à la veuve), la joie que la colère, Cacoyannis se plait également à dévoiler par petites bribes les charmes de son actrice fétiche, la belle Irène Papas, qu’il a fait tourner dans tous ses films à ce jour. En outre, on ne peut pas non plus passer à côté du message véhiculé par le film, à savoir la condamnation d’une société rurale archaïque prostrée dans son passé (cf le très beau personnage composé par Lila Kedrova) qu’elle entretient à grand renfort de frustrations en tout genre, Cacoyannis allant jusqu’à comparer les habitants du village à des charognards rôdant autour du premier moribond qui passe. Malgré tout, la parabole de la danse comme moyen d’évacuer la douleur est là pour nous rappeler que la vie triomphe toujours. Une leçon à ne pas oublier.
Une interprétation remarquable de Quinn évidement mais aussi celle supérieure et fabuleuse de Lila Kedrova, une belle photo, une bonne mise ne scène, malgré quelques longueurs. En revanche je ne vois pas bien ce que la musique ait d'extraordinaire. Sur le fonds, les villageois crétois en prennent plein la tronche et Cocoyannis ne fait pas dans la dentelle avec deux scènes très fortes (et anthologiques). La fin est intéressante de par son message mais pas par son image assez niaise. PS : en passant, dans un film qui se veut réaliste pourquoi avoir été inventer une danse qui n'existait pas ,
Sans remettre en cause le statut de classique cinématographique de ce film ni son impact dans le folklore grec, je n'ai rien trouvé d'exceptionnel à ce "Zorba le grec" si ce n'est sa magnifique BO. L'ensemble demeure correct mais ne dégage rien de bouleversant ou autres sentiments approchants.
Voilà un film qui, aux yeux de certains et certaines, peut être difficilement pardonnable. Voir impardonnable. En effet, "Zorba le grec" dépeint la nature humaine dans ce qu'elle a de plus noir, de plus ignoble. Avec en plus de ça, une certaine légèreté dans le ton employé. Mais, Cacoyannis, à chaque fois prône la tolérance. Ce qui peut être fortement mal venu vu la gravité de certaines situations. Dont une veuve est toujours la cible. Mais d'un autre côté, il est quand même difficile de prendre ce film en grippe tant Anthony Quinn lui donne un ton sympathique. Ce Zorba, qui lui aussi tente de se racheter d'un passé peu net, on ne peut le détester. Au contraire, on aurait de le connaître et d'en faire un pote. Tantôt sombre, tantôt lumineux, ce "Zorba le grec" n'est pas le plus facile à appréhender. Des défauts ? Bien sûr qu'il y en a. A commencer par la longueur. Plus de deux heures et quarts. Le propos justifiait-il un telle durée ? Et quelques scènes qui tirent en longueur et alourdissent l'ensemble. Mais bon, il y a Quinn. Se livrant à une composition de haut vol et qui fait des merveilles.
Gamin j’avais vu à sa sortie en 1964 « Zorba le Grec » de Michael Cacoyannis, et de ce grand succès à l’époque j’en avais retenu l’avant-dernière scène (« Est-ce que tu as déjà vu un aussi splendide désastre ? ») et bien sûr la musique de Míkis Theodorákis et la fameuse danse du Sirtaki devenue un « tube ». En le revoyant un peu plus de 55 ans plus tard, je suis étonné par la mentalité des Crétois avec le personnage de Mme Hortense (Líla Kédrova) alias Bouboulina pour Zorba (Anthony Quinn), une vieille meneuse de revue qui a ouvert un petit hôtel (le Ritz) mais qui car étrangère et ne se signant pas comme les Crétois, ne sera pas après avoir été dépouillée de tous ses biens, enterrée par l’église… et le personnage de la jeune veuve (Irène Papas) désirée par tous les habitants… mais qui sera lapidée et égorgée (par son frère ?) car elle s’éprend de Basil (Alan Bates), ce jeune écrivain anglais venu en Crète pour essayer de relancer une mine de lignite qu’il vient d’hériter ! Mais c’est aussi une leçon de vie avec l’amitié infaillible entre Basil très introverti contrairement à Zorba, une amitié même si… et un art de prendre la vie du bon côté car il faut avoir « un grain de folie pour (pouvoir) couper la corde et être libre » ! Les 3 Oscars de ce film sont peut-être un peu excessifs sauf celui pour la photo et son noir et blanc… alors que curieusement Anthony Quinn qui perce pourtant l’écran n’a pas été récompensé pour ce qui est un des rôles phares de sa grande carrière !
Dès que je me suis engagé dans la mise en scène, j’étais sceptique concernant l’intrigue qui m’interpella, la sauvagerie humainement pure à l’état réel dans ce pays d’Europe du sud-est méditerranéen. Une foule paysanne inepte en transe inerte, la vieille école du cinéma greco-américain telle une pièce de théâtre embarquée à bâbord moussaillon. Un peu de folklore philosophique, des danses musicales traditionnelles nationales visités par la Grande Bretagne pour reprendre ses droits de propriété ancestrale, la bonne éducation quoi. La rencontre rustre avec les coutumes locales crétoises m’horripilait, leurs manières ne me disait pour ma culture générale puis me surpris par la prestance de cet acteur. Les nombreux citoyens grecs pleura le jour de sa mort au lendemain du millénaire, remerciant grâce à la notoriété de leur bled, de par sa danse virile instrumentalisée très bruyante, c’est celui de la vie harmonieuse d’un homme consistant, la mine pleine de ressources naturelles, c’est aussi le choc des cultures fusions, quand la ville rencontre la campagne. Des séquences chocs dont le lynchage tragique sec et rapide d’une veuve apeurée et une marquante, la défunte aristocrate dépouillée vient ensuite le rire sarcastique. Il y a un message de cette réalisation mineure dont je n’arrive pas à saisir tellement que s’en est ambiguë, politique ou apolitique. La banalité évolutive de l’histoire donne un côté glacial burlesque qui m’a ravi, en une scène finale culte, c’est le pays des noms de famille grecs modernes plutôt cool. Chez les Papadopoulos et Photopoulos, n’oublions pas la ferveur fiévreuse équilibrée autour d’Alexis Zorbas, sa cuisine grillade d’agneau appétissante avec vue sur la plage. Le sirtaki est un mouvement non ancestral et fut créé spécialement pour le bon « Grec » Anthony Quinn.