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tomPSGcinema
748 abonnés
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3,5
Publiée le 20 juillet 2010
Une magistrale interprétation du légendaire Boris Karloff dans le rôle principal, une histoire sur fond de malédiction égyptienne vraiment plaisante à suivre, une mise en scène très inspirée de Karl Freund du début jusqu'à une séquence finale mémorable et des décors très raffinée font que ce film fantastique du début des années 30 mérite bien de figurer parmi les plus belles réussite du genre qu'il y a eu à cette époque.
Un de mes premiers souvenirs de cinéphile (oui, il y a très longtemps!!!) que j'ai revu tout récemment. (Re)constatation : "La Momie" est un très beau classique Universal. Plus faible que le brillant "Frankenstein" de James Whale mais largement au-dessus du trop théâtral "Dracula" de Tod Browning, "La Momie" dès le générique qui présente quelques notes du "Lac des Cygnes" arrive à imposer une certaine atmosphère. Alors le mieux c'est de passer sur quelques fautes de rythme ainsi que sur un personnage de jeune héros aussi charismatique et intelligent qu'un pruneau... Voilà, c'est fait. Alors malgré la présence d'Edward Van Sloan (le type qui arrive à mettre hors d'état de nuire Dracula avant de se faire zigouiller par la créature de Frankenstein avant de mettre hors d'état de nuire la Momie, 2-1 ça ferait un beau score au foot!!!) et de Zita Johann (beauté exotique très intéressante bien qu'elle soit d'origine hongroise!!!), c'est le film de Boris Karloff. C'est lui, son talent, son charisme et sa silhouette mince et imposante qui portent tout le film. Bon, Karl Freund, qui est surtout connu comme un immense directeur de la photographie, arrive à donner tout de même un certain cachet à l'oeuvre par ses plans expressionnistes surtout dans les scènes d'incantation captivantes. Avec "La Momie", Universal Pictures avaient encore donné naissance à un très bel "enfant".
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4,0
Publiée le 15 mars 2021
L'un des grands classiques de la Universal et l'un des rôles les plus cèlèbres de Boris Karloff.! Un tournage ètonnament rigoureux et efficace du temps où les expèditions archèologiques dèfrayaient quelque peu la chronique! A une èpoque aussi où la censure ètait particulièrement sèvère. "The Mummy" soufflera bientôt ses 90 bougies et certains dirons que le film de Karl Freund a pris quelques rides au passage mais chaque objet ici confère un intèrêt visuel aux images! Histoire d'une rèsurrection et d'un sacrifice rituel! Karloff est inoubliable, èveillant des souvenirs d'amour, de crimes et de mort...avant qu'il ne soit condamnè à mort, enterrè vivant puis momifiè! Une tombe sans nom à son esprit damnè! Le rèalisateur utilise magistralement le masque impassible et presque touchant de Karloff! Ce qui nous vaut quelques scènes mèmorables, sans effets spectaculaires! Colère des Dieux, prêtresse, amour fou, bain de natron...L'heure de la dernière prière est venue! Mythique...
Je crois qu'aujourd'hui c'est pas mon jour, cet après midi déjà Le loup garou de 1941 m'avait fortement déçu et maintenant c'est au tour de La Momie de 1932. Pourtant ça commence pas si mal, on trouve une momie, un coffre qu'il ne faut pas ouvrir, mais très vite, il y a un souci, il n'y a aucune envie de créer du suspens, c'est totalement creux. La mythologie égyptienne j'adore ça (bon je triche j'adore la mythologie en général), elle a quelque chose de particulier que n'ont pas la mythologie gréco-romaine, ces histoires de malédictions, aussi les tombeaux égyptiens recèlent encore de nos jours des secrets, quelque chose de mystique, et honnêtement j’espérais trouver ça sur pellicule à travers ce film. Un film qui touche cet aspect fascinant du mythe, cette crainte de l'inconnu, ces mystères. En fait c'est tout pourri. J'ai l'impression de voir un mélange très mauvaise de Dracula pour l'histoire d'amour éternel et de Frankenstein pour voir ce pauvre Karloff en monstre pas forcément si méchant que ça. Bon je ne suis pas du tout fan du premier Dracula, par contre le Frankenstein est vraiment bon, mais j'ai l'impression qu'au lieu de tenter de faire un film à la Dracula ils auraient mieux faire de faire quelque chose de plus expressionniste un peu à la Nosferatu, histoire d'amour autre chose que cette mise en scène plate, et qu'on ait un peu de tension. Non parce que ça dure 1h13 et c'est foutrement chiant, on voit Karloff débiter ses trois pauvres lignes de texte avec un air faussement inquiétant et la pauvre fille être sous son emprise, puis plus, puis de nouveau. Je sature à un moment. J'ai l'impression qu'il n'y a aucune recherche dans ce film. Bon je peux comprendre qu'on aime ce film pour son charme désuet, mais bon lorsque à côté il y a Frankenstein (et sa suite encore meilleure : la Fiancé de Frankenstein) et puis Nosferatu, j'ai envie de dire, la Momie on s'en fout un peu. Et ça m'ennuie vraiment de voir un film aussi banal et inintéressant. C'est à peine mieux que le remake indiajonisé.
Film qui a vieilli, dommage, Karloff est génial dedans, le montage faisant apparaitre ses yeux dans la pénombre est fabuleux. Seulement depuis le mythe de la momie a été revisité, et voir la dernière version d'Imhotep créer un visage de sable pour ensevelir ses assaillants plutôt que de donner une crise cardiaque à distance ça a + de gueule. Plus d'action, + d'explication, + long, bref la dernière version répond + aux attentes actuelles, et les avancées cinématographiques le permettait, dommage pour Boris qui s'est distingué dans bon nombre de films d'épouvante.
Avec "Dracula" de Tod Browning en 1931 suivi de "Frankenstein" de James Whale, l'Universal avait lancé sa célèbre galerie de monstres. Le succès étant au rendez-vous, il n'était pas question pour Carl Laemmle Jr de s'arrêter en si bon chemin. Toujours opportuniste, il décida de profiter de l'engouement pour l'égyptologie qui s'était emparé du monde après la découverte le 4 novembre 1922 du tombeau du jeune pharaon Toutankhamon suivie d'une légende maléfique bâtie après que plusieurs des 17 membres de l'expédition meurent dans des circonstances jugées mystérieuses. John L.Balderston qui avait déjà officié sur "Frankenstein" se mit en charge de développer l'idée de Leammle Jr. à partir de la légende du comte de Cagliostro (Joseph Balsamo), aventurier italien douteux et escroc de la fin du XVIIIème siècle se prétendant immortel. Il la transposa dans le contexte recherché à travers le réveil de la momie d'Imhotep, un grand prêtre de l'Egypte ancienne, suite à la profanation de sa sépulture par une équipe d'archéologues peu soucieuse du respect des rites ancestraux. C'est naturellement Boris Karloff devenu la star du studio qui fut pressenti pour incarner Imhotep, l'amoureux réveillé après 3000 ans de sommeil et bien décidé à retrouver la princesse Ank-Souh-Namun (Zita Johann), objet de sa condamnation à être enterré vivant, qu'il croit reconnaitre en Helen Grovesnor (Zita Johann) la patiente du docteur Muller (Edward von Sloan), un des membres de l'expédition maudite. Le scénario ainsi agencé marie très subtilement romantisme absolu (l'amour éternel) et mystère exotique. Moins spectaculaire que "Frankenstein", "La momie" n'en n'est pas moins captivante grâce au sublime maquillage réussi par Jack Pierce qui dote Boris Karloff d'une allure spectrale inoubliable où le tourment et la fièvre amoureuse qui transpirent de son regard l'emportent sur la peur qu'il provoque. Le grand chef opérateur Karl Freund passé à la réalisation, complice de Murnau ("le dernier des hommes" en 1924) et ayant œuvré auprès de Tod Browning sur "Dracula" a très bien saisi l'enjeu du récit en prenant le soin de mettre parfaitement en lumière Boris Karloff et Zita Johann, conscient que c'est grâce à la magie qui se dégagera du couple que son film sera digne de ses deux prédécesseurs. Pari magistralement réussi pour Karl Freund qui néanmoins retournera à sa vocation initiale de chef opérateur pour récolter un Oscar en 1937 avec "Visages d'Orient" de Sidney Franklin. C'est donc par une histoire d'amour impossible cherchant à défier le temps, sertie dans un magnifique écrin que le nouveau monstre de la panoplie Universal se révéla au monde. Manière originale et quelque peu anachronique qui n'empêchera pas le mythe de la momie de se voir dupliquer dans tous les genres cinématographiques jusqu'à nos jours. Mais jamais rien ne surpassera le choc ressenti à la vue en gros plan du visage de l'immense Boris Karloff, maquillé par Jack Pierce et filmé par Karl Freund.
Sous couvert d'une histoire soit disant horrifique et d'un monstre légendaire, Universal n'offre en réalité qu'une banale histoire d'amour comme elle en produisait des centaines dans les années 30.
Après Dracula et Frankenstein, les studios Universal continuent de produire des longs-métrages fantastiques débordant d'originalité et d'inventivité en s'attaquant cette fois-ci à la momie vengeresse, thème inédit au cinéma et inspiré ici par la malédiction qui s'est abattue sur les membres de l'expédition qui a découvert le tombeau de Toutânkhamon. Mis en scène par Karl Freund, dont c'est le premier long-métrage, et principalement interprété par l'habitué de la maison de la production Boris Karloff ainsi que par Zita Johann, David Manners et Edward Van Sloan, La Momie reste une pièce maîtresse dans le cinéma horrifique... Pourtant, s'il est bien question de momie, le célèbre personnage tout de bandelettes vêtu ne fait qu'une très brève apparition en début de bobine, laissant par la suite place à son alter ego humain, tout deux campés par Boris Karloff. On pourra ainsi demeurer forcément déçu par une telle frustration, l'un des monstres sacrés du cinéma n'étant en fait pas vraiment présent à l'écran. Pourtant, c'est dans la suite du récit, plus fantastique qu'horrifique, que le long-métrage va épater. Car il n'est pas question ici de momie déambulant et tuant son prochain mais plutôt de la lente tentative de résurrection de la défunte bien-aimée de cette dernière, alors rescussité depuis dix ans et ayant repris forme humaine. L'intrigue nous plonge avec efficacité et onirisme dans une Égypte peu à peu colonisée mais qui garde ses valeurs ancestrales au même titre que ses décors pour ainsi dire pharaoniques. On tombe très vite sous le charme de cette histoire d'amour morbide où l'atypique Imhotep, sous les traits de l'effrayant Boris Karloff, envahit l'écran de sa présence, éclipsant à chacune de ses apparitions ses partenaires. La mise en scène de Karl Freund s'avère sobre mais efficace, appuyée par la musique étourdissante de James Dietrich et quelques séquences de frissons désuètes mais réussies. Ainsi, La Momie n'est pas vraiment en soi un réel chef-d’œuvre mais marque néanmoins profondément le cinéma de genre grâce à son thème inédit et son passionnant scénario.
Il faut remettre dans son contexte ce film et surtout ne pas le comparer avec la franchise des dernières années. Ce film date de 1932 ! Des images d'archive viennent ponctuer des autres scènes tournés en studio, et tout cela fonctionne merveilleusement. Rien n'est montrer bien naturellement, le regard de Boris Karloff envoutant, la magie du maquillage, une prouesse à cette époque. Il faut rendre un bel hommage à ce film, même si il y a quelques longueurs, il reste une très belle surprise. L'univers du fantastique de ces années là, commence vraiment à prendre de l'importance et de l'ampleur.
Après "Dracula" et "Frankenstein", Universal poursuit dans le cinéma d'horreur avec "The Mummy". A noter qu'à la différence de ses deux prédécesseurs, ce film n'est pas adapté d'un roman, mais inspiré de la découverte de la tombe de Toutankhamon, et de la malédiction qui s'en est suivie. On y suit des archéologues qui affrontent une momie ressuscitée, dotée de pouvoirs surnaturels. En ayant en tête le parfum d'aventure des 30's, l'exploration de tombeaux, ou le cliché du mort-vivant en bandelettes, on peut être assez déçu par "The Mummy", car il ne contient pas ces éléments, et s'avère assez sage. Néanmoins, Boris Karloff est impressionnant en antagoniste impitoyable (son maquillage est d'ailleurs très réussi), quelques séquences sont assez violentes pour l'époque, et le scénario mélange de manière originale romantisme et horreur. Sans oublier la mise en scène Karl Freund, qui contient de jolis passages. Ainsi, le film demeure marquant pour son temps, et en inspirera beaucoup d'autres.
Le film n'a pas spécialement mal vieilli, mais il en ressortira particulièrement bête et facile aujourd'hui. On peut ressentir une certaine magie dans de vieux classiques, se faire surprendre et éprouver un profond respect envers une œuvre, mais ce ne sera pas vraiment le cas ici. "La Momie" ne proposera ni moments effrayants, ni scènes marquantes ; le film sera finalement assez plat, et cette momie aura bien du mal à nous entraîner dans son univers. Les premiers pas de cette fameuse momie du cinéma n'étaient pas spécialement prometteurs (et certainement pas mythiques) ; en effet, le scénario, la mise en scène, et la créature manquent d'aboutissement. "La momie" ne rivalisera pas avec ses concurrents de la série Universal Monsters ("Dracula", "Frankenstein" ou encore "L'homme invisible").
Je trouve la fin un peu ratée tant l'intensité monte en flèche pour se résoudre sur un vulgaire deus ex machina (c'est le cas de le dire), car le reste du film joue beaucoup de subtilité, notamment à travers le jeu de Karloff qui donne au personnage de la momie un relief assez inédit (par rapport à l'image qu'on s'en fait généralement), à la fois puissant, charmant, envoutant et menaçant. Le registre épouvante n'est même que peu suggéré, si ce n'est dans les premières 10 minutes et la dernière partie, c'est je dirais avant tout une romance classique qui utilise le fantastique comme matériau de réminiscence, sans oublier la base du triangle amoureux qu'on peut retrouver dans Dracula ou Mme Muir par exemple, la dramaturgie est simple mais efficace. Et j'ai adoré le flashback dans l'ancienne Égypte avec la malédiction d'Imhotep, c'est bien mis en scène, sans fioriture, et surtout bien raconté, bref globalement j'ai passé un moment très sympathique, certaines images resteront.
Directeur photographique de « Le Dernier des Hommes », « Le Golem », de « Metropolis » et « A l’Ouest, rien de nouveau » pour ne citer qu’eux, Karl Freund porte des bagages qui lui serviront fièrement dans la réalisation de son premier long-métrage, pleine de bonnes intentions, ceci malgré quelques maladresses qu’on pardonnera aisément. Si son influence pour les impressionnistes allemands l’amène à user d’une mise en scène très sobre et d’une noirceur identifiable, le sujet s’y prête bien, car elle nous fait remonter à des temps anciens, où le conflit entre l’homme et le devient une lutte tronquée de pièges sentimentaux.
Après le monstre de Frankenstein, Boris Karloff campe le prêtre Imhotep, à la fois une créature démoniaque et un amant tendre. Il devient rapidement le conquérant d’un monde moderne où il renaît par la maladresse d’un explorateur trop curieux. Ce personnage, trop entêté à assumer sa mortalité, ne peut supporter le fardeau des dieux qui le soumet à espérer et à se sacrifier afin qu’il comprenne ce qu’il représente dans ce monde. Le moderne le rejette, mais il existe comme une force qui le complète. Il s’agit notamment du charme et de la passion qui sépare deux êtres. Les conventions sociales exigences bien plus que de la sincérité dorénavant, or l’histoire d’amour qui découle entre Imhotep et sa bien-aimée admet un sentiment beaucoup plus concret et palpable.
On comprend aisément les intentions du réalisateur, mais l’écho à la créature de Frankenstein peut laisser des sceptiques derrière cette ambition redondante. Ce qui se démarque, c’est notamment la mise en scène du hors champ. On induit souvent tout ce qui se trame autour de la momie avec les bandelettes qui illustrent sa nervosité et son aspect peu mécanique, mais tétanisant. Son voyage royal est également d’une profondeur dramatique que l’on retrouve dans un amour qui traverse les millénaires. Cette passion ne justifie pas toutes les atrocités, pourtant nécessaires, mais cela enrichit cette incompatibilité entre la culture de l’Egypte Ancienne et celle de l’occident, qui dénature et démythifie le respect des morts et de la religion.
« La Momie » bluffe dans un ton sombre et avec un maquillage à l’appui. Karloff, grâce à sa voix caverneuse, se détache tout de même de ce que Frankenstein a pu créer. Ils diffèrent par leurs ambitions, bien qu’on se ramène toujours à l’amour ou la quête identitaire à travers les âges. Les malédictions constituent tout un support prolifique pour cette créature qui trouve sa place parmi les monstres d’Universal.
Après avoir donné vie à la créature de Frankenstein, Boris Karloff s'est glissé sous les traits d'un autre monstre du cinéma : La Momie. Si les personnes de ma génération connaissent avant tout le film de 1999 avec Brendan Fraser, plus de 60 ans en arrière sortait la première adaptation cinématographique de La Momie avec l'inoubliable Boris Karloff sous les bandelettes. Le film est plutôt sympa à suivre et même s'il est beaucoup moins épique que son remake de 1999, cette Momie version 1932 garde un certain charme et est un incontournable pour tous ceux qui veulent enrichir leur culture cinématographique.