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Estonius
3 286 abonnés
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2,0
Publiée le 20 mai 2017
C'est un film de propagande. Le regarder aujourd'hui même en le contextualisant en fait apparaître les lourdeurs. La scène ou le vilain nazi tient un discours halluciné à la cantine sombre dans le ridicule, celle de la rencontre avec l'intellectuel ermite n'est pas mieux. C'est trop didactique, trop bavard. Laurence Olivier en trappeur canadien n'est pas très bon. On peut aussi déplorer les allusions religieuses bien gavantes (la scène du chapelet) Reste malgré tout quelques scènes pas si mauvaises.
Un scénario original habilement ficelé qui prend pour héros les grands méchants de l'histoire qui ne sont que des hommes qui tentent de survivre aussi! Une mise en scène efficace qui s'efface pour laisser la magie s'opérer! Un très grand film de guerre sans la guerre!
Voilà une œuvre de propagande anti-nazie original pour son époque. Car si en 1941, il n'est pas étonnant de voir un film britannique montrer d'infâmes nazis affronter des anglophones, et exhorter les Américains (alors neutres) à prendre part au conflit, il est plutôt étonnant que les Nazis en soient les protagonistes ! En effet, on s'intéresse à des survivants d'un équipage de U-Boot, coulé près des côtes canadiennes. Ceux-ci vont alors traverser le pays, espérant traverser la frontière américaine, constituée par le 49ème parallèle. Et ils vont faire de nombreuses rencontres... On y retrouve l'idée véhiculée que la guerre est mondiale, et que même ceux qui se terrent au fin fond du Canada, se croyant à l'abri du conflit, peuvent se retrouver face à face à l'ennemi. L'idée de réaliser un film se déroulant au Canada est également originale, permettant de jouer sur les grandes étendues naturelles et le contexte local. Mais il faut bien dire que ce n'est pas toujours réussi, à l'image d'un Laurence Olivier qui en fait des tonnes en trappeur francophone. De même, les Allemands sont dépeints de manière très caricaturale. Outre le fait qu'ils s'expriment toujours en anglais, ils apparaissent systématiquement comme d'infecte nazis jusqu'au bout des ongles, n'hésitant pas à abattre des civils désarmés dans le dos (alors que la Kriegsmarine était connue pour ne pas être un repère de fanatiques) ! Mais cela est inhérent à la propagande de l'époque. Toutefois, les acteurs sont globalement convaincants, et la mise en scène de Michael Powell suffisamment relevée pour retenir notre attention sur ces 2h.
Ce film de propagande est trop manichéen pour que l'on puisse vraiment adhérer au propos. C'est d'autant plus dommage que le scénario est profondément original et que l'action est bien menée. Mais cette façon de montrer les Allemands comme des tueurs sanguinaires et sans morale (le seul qui bénéficie d'un traitement plus humain est celui qui est croyant !!!) et qui dit entre les lignes que la chrétienté est le rempart à la violence aveugle m'a profondément dérangé.
Voilà un film de propagande d'une grande intelligence, et plus subtil qu'il n'y parait. Plusieurs séquences exceptionnelles parsèment le film. un grand et bon moment de cinoche.
L'histoire de six soldats allemands rescapés d'un sous-marin. Ils vont chercher à tout prix à rejoindre l'Allemagne....Le récit de leur fuite à travers un pays accueillant, de nazis véhiculant avec eux violence et haine. Je ne ferai qu'une critique qui est fort gênante c'est que les allemands parlent anglais. C'est très pénible..... Mais à part ça le film est vraiment bon. L'histoire est passionnante, jonchée de rencontres émouvantes qui pourraient apporter le salut à ces soldats mais qui ne font que les rendre barbares. L'humanité ne viendra en toucher qu'un......
Cela fait pas mal de temps que je n'ai pas vu un aussi bon film de guerre ! Malgré son âge avancé aujourd'hui, il faut avouer qu'il ne manque pas grand-chose à ce film pour être très bon. Mais n'en demandons pas trop, pour l'époque c'est vraiment bien écrit, vraiment bien fait et plutôt prenant. La seconde partie est moins palpitant que la première mais les deux sont très proches dans leurs qualités. Une surprise très agréable !!
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3,5
Publiée le 9 octobre 2013
"49th Parallel" où la frontière de l'amitiè, la seule frontière qui ne soit pas gardèe! Des rètrospectives ont permis de redonner à Michael Powell sa vraie place, pour beaucoup l'une des premières, dans l'Histoire du cinèma! La chaine T.C.M redonne ègalement au metteur en scène anglais une seconde jeunesse en diffusant plusieurs de ses longs-mètrages dont ce très beau film de propagande de 1941 se dèroulant durant la Seconde Guerre mondiale! L'argument, six Allemands chargès de sabotage essaient d'atteindre le 49e parallèle sèparant le Canada des Etats-Unis! On pourrait rapprocher certaines sèquences de ce film avec quelques-unes des images sublimes qu'on retrouve par exemple dans le cinèma soviètique, plus particulièrement la partie chez les Huttèrites (des gens qui travaillent pour rien et dont leur germanitè est morte). Laurence Olivier, Niall MacGinnis, Leslie Howard et l'immense Anton Walbrook (impossible d'oublier son monologue sur « la paix, la tolèrance et la communication ») sont parfaits! Brefs instants en leur compagnie qui possèdent une vraie sensibilitè dramatique! Intelligente oeuvre de propagande, telle que les affectionne Martin Scorsese, "49th Parallel" repose avant tout sur la mise en scène de Powell! Avec une jolie rèplique destinèe à Leslie Howard : « La guerre est accidentelle mais l'art est èternelle » . C'est dire que tout est dans le dètail, les mots justes qui prennent souvent tous leurs sens : « Nous haïssons le mal qui envahit le monde et nous ne sommes pas vos frères »...
Beau film courageux tourné en pleine deuxième guerre mondiale, racontant l’odyssée canadienne d’un groupe de Nazis rescapés d’un sous-marin coulé dans la baie d’Hudson. Si le propos est irréprochable (la victoire de la démocratie sur l’obscurantisme hitlérien), le film est hélas trop inégal. Après un début poussif, la suite est parfois sublime, notamment le séjour dans la communauté chrétienne et l’arrivée dans le camp de trappeurs. Dommage que la fin ne soit pas à la hauteur, sans beaucoup d’imagination et d’un symbolisme un peu trop mièvre. L’interprétation est disparate avec des Allemands parlant un pur anglais et des acteurs de renom comme Laurence Olivier, Anton Walbrook et Leslie Howard incarnant des Canadiens courageux. La réalisation de Michael Powell, qui signe là son premier grand film, est comme toujours d’une virtuosité impeccable.
Si les films de propagande sont généralement assez limités, il n'en est rien ici. "49e parallèle" se révèle beaucoup plus subtil et original qu'on pourrait le penser. Troisième collaboration du duo Michael Powell/Emeric Pressburger, qui participent ici à l'effort de guerre à leur manière, le film raconte le périple d'un groupe de soldats nazis dont le sous-marin a était coulé à travers le Canada. L'originalité du film vient d'ailleurs que l'on suit les méchants de l'histoire au lieu des gentils, fait très inhabituel. Les soldats font sur leur chemin des rencontres qui vont chacune à leur manière mettre en évidence divers aspects de l'idéologie nazie et présenter un même dégout du nazisme peut importe la nationalité. Car ils vont croiser des canadiens (logique), un canadien français (Laurence Olivier avec l'accent français !), des immigrés allemands, des américains et un anglais, tous unis par leur amour de la démocratie et leur haine du nazisme. De l'aveu même de Michael Powell, "49e parallèle" visait d'ailleurs à pousser les États-Unis à entrer en guerre. Le meilleur symbole du nazisme est bien sûr le lieutenant à la tête du petit groupe de soldats. Il est dépeint comme le nazi « parfait », qui se décrit lui-même comme pragmatique, prône l'anéantissement de tout sentiments et le respect des ordres à la lettre. Une vraie machine en somme. Le mépris de l'idéologie nazie envers les intellectuels est mise en image lors d'une des scènes les plus fortes du film avec leur rencontre avec un ethnologue cultivé (Leslie Howard). Le lieutenant le qualifie de « mou » et de « dégénéré » avant de le ligoter et de faire un autodafé en brûlant sous ses yeux ses livres, papiers et tableaux. Matisse, Picasso et Thomas Mann mis au feu... Mais si "49e parallèle" condamne violemment le nazisme, il évite de faire l'amalgame entre nazis et allemands. Tout les allemands ne sont pas nazis et le film fait bien la part des choses. Le groupe de soldats se réfugie à un moment donné dans une communauté d'allemands implantés au Canada. Hors ceux-ci ont quitté l'Allemagne pour fuir la misère ou les persécutions nazie et ne vont pas tarder à mettre leurs « invités » dehors. L'un des soldats tente d'ailleurs de se joindre à eux mais sera exécuté sommairement par le lieutenant pour désertion et trahison. Tourné majoritairement en décors naturels, fait plutôt rare, "49e parallèle" bénéficie du talent de Michael Powell, cinéaste injustement méconnu, qui sait prendre son temps pour planter le décors, présenter les personnages et leur mode de vie... Vraie qualité que l'on retrouve chez peu de réalisateurs aujourd'hui.
Encore une fois, un film d'une audace folle réalisé par l'exceptionnel Michael Powell. Car il fallait bien de l'audace pour monter un tel film en pleine période de guerre. Le scénario (des sous-mariniers nazis livrés à eux-même en plein territoire canadien) est à couper le souffle, les acteurs tout simplement fantastiques (mention spéciale à Leslie Howard, crevant littéralement l'écran en écrivain humaniste et désabusé) et les images d'une beauté magique. Ajoutez à cela des nuances dans la psychologie humaine, on est bien loin des films de propagande hollywoodien de l'époque. Jamais Powell ne réalisa un film plus humain que celui-ci. Un chef-d'œuvre.
La grande force du film de propagande est sa dénonciation du nazisme, efficace, simple, mais sans caricature ni simplisme : les séquence avec Anton Walbrook, exilé autrichien juif et homosexuel ayant fui l’anschluss, sont les plus remarquables à cet égard. Sa limite est peut-être sa vision par trop idyllique du dominion du Canada. « 49e parallèle » est aussi un grand film d’action dans sa mise en scène d’un groupe d’hommes traqués, fonctionnant presque comme une secte (régie par la discipline et l’idéologie nazies). Les grands espaces canadiens sont superbement filmés. Les personnages canadiens rencontrés sont d’un pittoresque réjouissant (le trappeur canadien-français campé avec l’accent ad hoc par Laurence Olivier, l’écrivain voyageur esthète, le conscrit râleur en maraude…) et certaines situations sont proprement étonnantes, extraordinaires (la fin en particulier). L’atmosphère paranoïaque, induite par ces envahisseurs venus de loin et se fondant dans la population nord-américaine, fait penser à celle des films américains de science fiction des années 50 sous influence de la guerre froide.
Qui aurait cru qu’un film dont le but premier est la propagande puisse devenir une grande œuvre du 7ème art ? Powell à la réalisation et Pressburger au scénario, l’ont fait. Le 49ème Parallèle est d’une grande originalité de plusieurs point de vus. D’une part par son scénario se déroulant au Canada ce qui constitue déjà une originalité pour une histoire se déroulant pendant la guerre 39-45. Ensuite par la part belle accordé à « l’ennemi » qui est en fait le personnage principal, celui qu’on suit, fait rare voire unique pour un film de propagande. L’ennemi nazi est ainsi dépeint de différentes manières incarnées par 6 soldats différents qui périront un à un. Bien interprété le film peut se targuer de la présence de Laurence Olivier ou Leslie Howard qui contribuent «à l’effort de guerre dans cette œuvre mêlant action, réflexion et suspense sans jamais se perdre. Le 49ème Parallèle est un film rare, à découvrir.
Dans le genre film de guerre et propagande, le duo Powell-Pressburger assure une prestation de première urgence alors que le conflit ne fait que commencer. On évite les gros sabots de « The Purple heart » pour un récit tout en nuances et subtilité sur la nature humaine prête à tout quand il s’agit de sauver sa ne pas trop s’appesantir sur les ressorts dramatiques de la guerre, les deux réalisateurs prennent un soin particulier à leur mise en scène, en soignant les images et le scénario qui parfois est bien drôle, voire léger.
Avis bonus Un moyen métrage des deux réalisateurs, toujours la propagande..."The volunteer" Pour en savoir plus
Le premier grand film du grand réalisateur anglais Michael Powell ! L'excellent scénario de Emeric Pressburger est admirablement servi par la réalisation sans faille et extremement bien rythmé de Michael Powell, de plus tourné le film est tourné dans des décors naturels ce qui le rend plus authentique. Autre grand mérite de Michael Powell, il évite la propagande débilisante pour nous montrer le groupe de nazis fugitifs comme des êtres humains et non pas comme des monstres sans personnalités. Le film est aussi admirablement servi par une brillante distribution, Eric Portman est excellent en nazi glaçial tout comme Niall MacGinnis dans un rôle de nazi plus humain, Anton Walbrook n'a jamais été aussi charismatique dans ce rôle de chef de communauté, Leslie Howard est très convaincant dans le rôle d'un ethnologue pragmatique tout comme Raymond Massey dans le rôle d'un soldat déserteur. A noter en plus une curiosité, Laurence Olivier plutôt convaincant et inhabituel dans le rôle d'un trappeur canadien.