Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
chrischambers86
13 680 abonnés
12 411 critiques
Suivre son activité
3,5
Publiée le 3 octobre 2017
Sur un scènario bien ècrit qui èvite les clichès, cette chronique sentimentale de Xavier Giannoli est aussi belle que la chanson de Michel Delpech! Oscillant constamment entre comèdie et drame, l'histoire de ces deux solitaires qui se reconnaissent et qui naît entre eux quelque chose qui pourrait bien être de l'amour nous va droit au coeur! Les vrais points communs de ces deux personnages bien croquès sont d'être seuls et d'avoir ètè blessès par la vie! Rien de caricatural ici, juste une histoire toute simple qui aurait pu être banale sans la prèsence exceptionnelle de Gèrard Depardieu, sobre et attendrissant en chanteur de bal , qui trouve ici un de ses meilleurs rôles aux côtès de Cècile De France dans un vrai rôle de femme! Mention spèciale à l'acteur qui interprète lui même les chansons de Julio Iglesias à Sylvie Vartan, en passant par Serge Gainsbourg, Daniel Guichard, Jean-François Michael et Christophe...sans oublier la chanson culte de Delpech! Une rèussite, aussi simple qu'une chanson, qui doit beaucoup à ses deux comèdiens principaux, avec en prime une excellente B.O bercèe de nostalgie...
Une très belle comédie intimiste écrite et réalisée par Xavier Giannoli. Il nous propose une mise en scène délicate et de très jolis plans. Les dialogues se révèlent subtilement simples et pourtant assez pénétrants. Alexandre Desplat nous délivre encore une fois une délicieuse partition musicale dans laquelle Gérard Depardieu se sort plutôt bien des séquences chantées, fort heureusement non doublées. Sans quelques longueurs, nécessaires au coté dramatique et à l'étude des personnages, cette réalisation eut été parfaite. Outre les jolis seconds rôles très bien tenus par l'émouvante Christine Citti et Mathieu Amalric, l'atout majeur de cette comédie revient sans conteste à l'excellence du duo Cécile de France - Gérard Depardieu. Le duo improbable fait mouche : Cécile est adorablement fine et Gérard tout simplement phénoménal dans ce rôle de chanteur philosophe désabusé !
Le premier atout du film tient dans son interprétation : on avait presque oublié que Depardieu est un immense comédien et Cécile de France sait être émouvante sans en faire des tonnes. Il y a une vraie tendresse dans ce portrait de deux êtres blessés qui se croisent comme deux bateaux dans la nuit. Giannolli trouve la bonne distance avec son sujet, évitant dérision et pathos. Cette attitude réservée et en demi-teinte est aussi la limite du film : à force de ne rien dire sur elle, le personnage de Cécile de France devient d'avantage l'étendard de ses émotions, quand au récit, son absence de tension dramatique (les personnages eux-mêmes ne sont pas dupes des enjeux les concernant) le contraint à faire du sur-place. D'où une certaine lassitude : on a un peu l'impression de voir se répéter les mêmes scènes (ils se croisent, elle le blesse, il l'émeut, ils se retrouvent, etc.). C'est aussi dommage qu'il n'y ait pas un vrai partis-pris de mise en scène, l'ensemble demeurant plutôt plan-plan. Restent de très belles séquences (le bal d'ouverture, la confession lors d'une visite de maison, la scène finale dans le café...) et une petite musique des sentiments, subtile et délicate... Un peu trop sans doute pour qu'on en ressorte vraiment marqué.
Une histoire simple, pour un acteur exceptionnel. Quand j’étais Chanteur, est un film qui repose essentiellement sur ses acteurs, et qui fait tout pour les mettre en avant, Depardieu en tête.
Un film irrésistible puisque simple, humble et naturel. Cécile de France, comme toujours, incarne la beauté du naturel face à un Depardieu qui joue, trop rarement, avec humilité non sans moins de générosité. A duo d'acteur merveilleux, film merveilleux. Le réalisateur des "Corps impatients" : Xavier Giannoli peint le monde de la muzette avec réalisme. La forme quelque peu documentaire nous donne une ouverture neutre sur la chose.Cette neutralité transparet également au travers du scénario : les dialogues ne cessent de proner le non-jugement ( sans redondance aucune ). On ne juge pas, on voit et on se laisse porter par cette vague douche à l'opposé positif du "franchouillard". Le film est tout sauf naïvement idiot, c'est une vraie peinture du monde d'aujourd'hui sans pour autanr tomber dans le politique contingent. "Quand j'étais chanteur" n'est surtout pas un film sur la France d'en bas, pas un film sur la chanson, presqu'un film d'amour mais en plus nuancé. Et c'est ce qui forme le charme énorme de cette petite fresque aux grandes émotions et à la belle ésthétique.
Depuis bien longtemps, je n'avais pas vu G. Depardieu dans une telle forme. Habitant l'écran comme personne, donnant vraiment l'impression d'être apaisé et avec une démarche de félin endormi depuis très longtemps mais qui pourrait surgir tel une bête sauvage dans les moments importants. X. Giannoli nous immerge dans ce milieu des chanteurs de bal, réinterprétant des grands succès dans des endroits divers, véritable star de leur région. Son talent de metteur de scène est bien présent, nous faisant une démonstration de son étendue lors de sa longue introduction (où un plan bien fait vaut toutes les voix off du monde). Le reste est à l'avenant, ce cinéaste se révélant être un très bon portraitiste, nous montrant les régions sans parisianisme ni beauferie. Le reste du casting est très au point, avec une C. De France énergique, dans un rôle complexe et dont on ne saura clairement pas tout, un M. Amalric génial dans un rôle trouble et sympathique et une C. Citti excellente, là aussi dans un rôle complexe (tous les personnages sont intéressants). La fin m'a moins convaincue, le film hésitant aussi vers le milieu dans un jeu du "je t'aime, je ne t'aime pas" assez lourd. Un très bon film, qui allie le populaire et la qualité, à ne pas manquer. D'autres critiques sur
Indéfinissable mais stupéfiant de force. Xavier Giannoli nous tisse une tendre histoire pourtant assez simple mais incroyablement attachante. Les acteurs scintillants n'y sont pas pour rien. Cécile de France dans l'unes de ses touchantes compositions et un Gerard Depardieu qui laisse libre cours à son improvisation qui lui permet de peaufiner un de ses personnages les plus habités de sa carrière. En plus d'etre riche en aspects tristes, joyeux, tourmentés (bref du bon cinéma hexagonal), Quand j'étais chanteur nous confirme aussi que Gerad Depardieu est toujours le meilleur acteur français actuel. En doutiez vous ? Ben voilà de quoi remettre les choses en place...
Jolie histoire, scénario sympa, plutôt original et pas mal de charme... Mais 2 problèmes se posent... La chanson de générique est nulle et casse bonbon (la BO c'est pas mal dans l'ensamble mais cette chanson non !) et surtout... Depardieu avec Cécile de France ?!!!! On n'y croit pas une seconde, c'est irréelle... Ce qui est un gros problème dans une histoire d'amour... Trop bancal, dommage.
Un navet de première classe. Depardieu et Cécile de France sont vraiment bons d'accord, mais le film est complètement vide, plat. La fin est en plus complètement raté et niaise à souhait, on prend le spectateur pour un benet. Rien à ajouter c'est juste lamentable.
Encensé par la critique presse (assez mitigé en ce qui concerne le public), le troisième film de Xavier Giannoli ne passe pas inaperçu et pour cause, on y retrouve un monstre sacré du cinéma français, en la personne de Gérard Depardieu aux côté de la belge Cécile de France, tout deux formant un très joli tandem. On prendra plaisir à écouter notre "Gégé national" pousser la chansonnette, ce dernier incarnant un chanteur de variété, il interprète durant près de 120 minutes, plusieurs classiques de la chanson française. Quand J'étais Chanteur (2006) dresse le portraits de deux âmes en peine, deux très beaux portraits, magnifiquement interprétés par les deux acteurs cités plus haut, Gérard Depardieu quant à lui ne fait que confirmer tout le bien que l'on pense de lui, comme le vin, il ne fait que se bonifier avec temps. A leur côtés, on retrouve aussi Mathieu Amalric dans un second rôle, donc assez effacé comparé aux deux personnages principaux. La mise en scène de Xavier Giannoli séduit mais laisse un arrière goût d'inachevé, on regrettera que l'histoire puisse autant tourner en rond et ce, jusqu'à la toute fin du film. Bien qu'il ai été nominé à 7 reprises lors du 59ème Festival de Cannes ainsi que lors de la 32ème éditions des Césars, le film séduit grâce à la prestation des acteurs, mais de là a l'avoir imaginé en tant qu'outsider pour la Palme d'Or, c'est tout de même très exagéré.
Ici, le problème, c'est que d'emblée on ne croit pas une seule seconde à cette "histoire d'amour" entre une jeune et belle femme et un vieux chanteur de variété itinérant entre les mariages et les maisons de retraite. Ca sonne faux et ça tourne en rond. L'immense Gérard Depardieu a quand même le mérite d'interpréter les chansons lui-même et maintient à lui seul l'ensemble du film à un niveau assez respectable. Très touchant dans son rôle, il prouve une nouvelle fois qu'il peut tout jouer et que c'est véritablement l'un des plus grand acteur français. Cécile de France quant à elle, avec sa candeur habituelle, témoigne d'une fragilité poignante, mais la non-crédibilité de son histoire d'amour rend malheureusement sa prestation sans grand intérêt. Intéressant aussi de voir Mathieu Amalric dans un rôle qui a su le rendre assez charismatique, ce qui diffère un peu de ses multiples rôles de mec crasseux... Dans l'ensemble assez ennuyeux, ce film ne me laissera pas un souvenir impérissable mais mérite d'être vu pour la 1ère confrontation à l'écran de Cécile de France et de Gérard Depardieu.
Quand j'étais chanteur est un monument cinématographique érigé pour l'homme saisi dans sa solitude fondamentale et sa propension à aimer malgré tout, à se bâtir une foi faite de paillettes et de vieux tubes qui rassemblent ; sa charpente se constitue d'acteurs bouleversants qui disparaissent dans leur rôle respectif tout en apportant un petit quelque chose d'eux-mêmes, une sincérité de tous les instants magnifique. Le film réussit - et c'est là sa plus grande force - à peindre des portraits de personnages ordinaires rendus extraordinaires par leur croyance en une existence pourtant semée d'embûches, aux recettes éculées pourtant rejouées ; on fuit le karaoké où le chanteur est mis à mort au détriment d'une foule impersonnelle pour préférer l'homme et son orchestre, preuve de vie, création fictive sur laquelle s'appuyer pour se dire qu'on est quelqu'un et qu'on rêve un peu. Notre protagoniste principal, cœur en hiver, cherche une demeure, un foyer à habiter ; la caméra n'a de cesse de l'isoler entre deux barres ou lignes, signes d'un cloisonnement malheureux heureusement détruit lors des sorties, comme cette superbe scène d'excursion en pleine nature. Pour immortaliser les aléas du couple principal, le réalisateur fait le choix d'une esthétique prononcée et superbe, traduisant les battements d'un cœur qui espère par des compositions colorées et soigneusement architecturées. La composition musicale d'Alexandre Desplat, plus en retrait, confère au métrage une ambiance aérienne et mélancolique en parfaite adéquation. Quand j'étais chanteur, chef-d'œuvre.
"Quand j'étais chanteur" ou descente dans les bas-fonds de la chanson française... Xavier Giannoli se montre en effet sans concession à l'égard de ce microsome qu'il arrose généreusement de vitriol. Les personnages qui animent le film sont autant de fantômes qui hanteraient un vieux manoir : s'ils sont ostensibles et s'agitent dans tous les sens, ils n'en restent pas moins insaisissables. Le trio Depardieu-Cécile de France-Amalric tirent le film vers des sommets d'émotion, même si on aurait aimé que ce dernier bénéficie d'un rôle plus conséquent. L'univers musical qui fait vivre le film s'avère, pour le dire de façon diplomatique, peu emballant. Bien qu'il gagne en qualité au fil des minutes, et même si c'est là l'un des objectifs affichés du film, le constat n'en reste pas moins en défaveur de "Quand j'étais chanteur". Le scénario, un peu lent, se laisse suivre, bien que la fin soit largement prévisible. Au final, l'ambiance acidulée du film et son faux-rythme auront eu raison de mon intérêt.