Bon, une fois n’est pas coutume je fais la critique de l’épisode 8 avant l’épisode 7, mais enfin, ce n’est pas si grave, vu que la saga ne se suit en vérité pas beaucoup. Surtout que le précédent film était singulier tout de même.
Ici on se retrouve avec un nouvel épisode sans grande surprise. Au casting tout un lot d’acteur de soap-opera ou de série sentimentales qui viennent comme d’habitude dirai-je se faire dézinguer par le méchant tueur, toujours campé par Kane Hodder, qui, il faut bien le reconnaitre, est à mon sens celui qui a le mieux endossé le costume de Jason Voorhees, en lui donnant indéniablement plus de charisme et plus de prestance. On aura quand même l’attrait de voir Kelly Hu, dans un rôle sans grand volume cependant. Bon, pas de choses transcendante à ce niveau, mais les interprètes abattent quand même un boulot honorable, surtout Peter Mark Richman, dont le personnage assez original dans la saga vient donner un peu de piment.
Le scénario se démarque relativement par les lieux abordés, mais finalement le système slasher reste le même, avec une succession de meurtres violents. Les sous-intrigues des personnages n’ont pas grand interêt et servent un peu à meubler les trous. Je note aussi qu’on retrouve un style plus sérieux, loin du ton semi-parodique ou du délire fantastique que l’on avait pu voir dans les trois épisodes précédents. Certes Jason est immortel, certes il y a quelques passages bizarres avec un Jason omnipotent, mais enfin, c’est moins délirant. Le rythme est bon, les meurtres sympathiques, globalement le divertissement reste assuré.
Niveau visuel ce qui m’a séduit c’est le travail sur l’ambiance. Les précédents films n’étaient pas toujours des réussites sur ce point, important pourtant dans un film d’horreur, et cet épisode a fait un net effort. L’atmosphère crasseuse et poisseuse du Manhattan profond est soignée, et convient bien en fait à la fois au genre du film, mais aussi au contraste que cela fait avec les personnages, étudiants bien propres sur eux. C’est efficace, et cette impression plaisante est renforcée par des meurtres efficaces, variés, profitant d’une mise en scène qui sans être mémorable, reste correcte. Un peu dommage quand même qu’elle ne soigne pas assez les moments de tension avant les meurtres, ce qui fait que parfois on a un peu le sentiment d’être dans un train fantôme, mais avec un manque d’intensité. Enfin, c’est quand même bien sympa et la bande son ne démérite pas.
Finalement cet épisode trouve un bel équilibre. Moins farfelu que les films justes antérieurs de la saga, il garde néanmoins un petit grain, et parvient dans un même temps à retrouver aussi l’efficacité brute et directe du premier film. Alors certes le fond est tout de même très léger, surtout après huit films, les acteurs ne font pas des miracles même s’ils restent appréciables, et la mise en scène est moyenne, mais cet épisode fait partie des bons de la série Vendredi 13. 3.5