Bon, Mémoire effacée est un film que j’espérai quand même plus enthousiasmant. Je dirai qu’il y a deux parties dans ce film.
La première est plutôt agréable, un peu molle peut-être, mais intriguante, et on se dit qu’on tient un bon suspens machiavélique, mystérieux. Et puis je ne sais pas, au milieu du film on tombe sur un moment de basculement, et là ça part en cacahuète. Le mystère s’efface, on hérite d’une sorte de film d’action SF, et cela jusqu’à une fin décevante, voire même franchement limite. C’est très regrettable, car je crois qu’il y avait matière à bien mieux sans forcément céder à un grand spectacle qui reste d’ailleurs bien timide. Déçu, c’est une certitude.
Le casting est emmené par de bons acteurs, même si beaucoup ne servent finalement pas à grand-chose. Gary Sinise notamment fait le minimum mais il faut avouer qu’il n’a pas grand-chose à faire. Julianne Moore est convaincante, comme souvent, et porte son personnage avec sérieux et efficacité, bien épaulé par un Dominic West qui fait plaisir à voir mais qui joue souvent dans des films pas terribles. On sent que les acteurs veulent y croire, et on voudrait bien y croire autant, mais c’est difficile !
Ruben livre une mise en scène alerte certes, mais parfois brouillonne et trop tapageuse. Surtout dans la seconde partie. Il y a quelques bons moments et le film est dans l’ensemble plutôt appliqué, grâce à des décors soignés et surtout une belle photographie. Elle aide beaucoup à créer une ambiance, et autant le dire de suite, c’est vraiment utile dans ce genre de métrage. La musique, signée James Horner est sobre mais très efficace. Elle aussi est pour beaucoup dans la moyenne que je donne au final au film.
Juste la moyenne car c’est clair, si le métrage à des qualités, l’histoire peine vraiment à fonctionner, et pour un suspens, rater une fin par exemple c’est désastreux sur l’impression finale. Quand on fait des choix culottés, il faut que ça roule, sinon c’est la claque.