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    Les Deux Cavaliers
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    Caine78
    Caine78

    6 683 abonnés 7 398 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 16 juillet 2008
    Bien moins connu et reconnu que certains films de John Ford, ces "Deux cavaliers" frappent pourtant d'entrée par leur maitrise et le parti pris de Ford d'offrir un western calme, celui d'un réalisateur apaisé. C'est d'ailleurs de cette manière que l'on arrive à distinguer un bon faiseur d'un grand metteur en scène, tant l'ensemble arrive à nous captiver uniquement par les relations entre les personnages et des dialogues d'une grande justesse. Ford s'offre même quelques notes d'humour particulièrement inattendues mais qui en définitive ne font qu'ajouter au charme de ce western définitivement étonnant. Mais là n'est pas la seule force du film, qui s'avère bien plus subtile qu'il peut paraitre au premier abord : si l'on est encore loin du manifeste pro-indien que pouvait être "Les Cheyennes", l'ensemble parait en définitive assez nuancé, et montre fort bien les préjugés et la violence que pouvaient avoir également les Blancs. Enfin, il est peu dire que le duo Stewart-Widmark fait merveille et nous offre une nouvelle fois une prestation de premier ordre. Bref, c'est du beau western, et on en redemande!!!
    QuelquesFilms.fr
    QuelquesFilms.fr

    267 abonnés 1 638 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 8 décembre 2014
    Deux ans après The Horse Soldiers (1959), John Ford tournait ce film, Two Rode Together. En France, le premier a été intitulé Les Cavaliers, et le second, Les Deux Cavaliers. Belle inspiration, encore une fois... Mais peu importe. Ford poursuit son grand tableau de l'histoire des États-Unis et reprend, pour ce film de commande, des thèmes qui lui sont chers. Le thème principal, déjà bien développé dans La Prisonnière du désert, concerne les femmes et les enfants blancs qui ont été kidnappés par les Indiens et contraints d'adopter leur mode de vie. Un thème qui s'inscrit dans le temps et met en évidence le difficile voire impossible retour aux sources pour ces individus, une réadaptation parfois non voulue ou rendue insupportable par une population blanche qui finalement ne les accepte plus, adoptant à leur égard une forme de racisme ordinaire. Dans le film, deux personnages font ainsi leur retour. Méprisés et considérés comme des bêtes de foire, ils étaient, selon un personnage, "mieux traités par les Comanches"... Le propos antiraciste du film, éloquent, lui confère en partie sa qualité.
    Deuxième thème cher à Ford : la notion de justice (individuelle et collective) qui prend, vers la fin de l'histoire, une teinte très noire et laisse un goût très amer, avec la destinée du personnage de Running Wolf, adolescent violent "rapatrié" contre son gré. Cette noirceur et cette amertume trouvent cependant un contrepoint étonnant dans la tonalité générale du récit, véhiculée par un autre grand thème fordien s'il en est, l'amitié virile. Une amitié croquée avec une drôlerie irrésistible (assez rare chez Ford...), via des dialogues bien piquants, caustiques voire vachards. Une amitié fondée sur l'association des contraires. D'un côté, le personnage incarné par James Stewart dans un contre-emploi (ou presque) : shérif gredin qui ponctionne aux commerces de sa ville 10 % de leurs recettes, qui n'hésite pas à exploiter la détresse humaine... Bref, un personnage avide et cynique, apparemment sans coeur ni morale. De l'autre côté, le personnage incarné par Richard Widmark, lieutenant de l'armée, désintéressé, réglo et plutôt humaniste. Cette amitié improbable trouve ses atomes crochus dans un certain goût pour la bière, les femmes (dont l'une que les deux hommes semblent bien connaître, jusqu'aux petits secrets cachés dans sa lingerie) et surtout dans un antiracisme farouche.
    Ces Deux Cavaliers surprennent au final par ce mélange paradoxal mais heureux de légèreté et de gravité, d'humour et de sens tragique. Très bien écrit (en matière de dialogues comme en matière de construction dramatique, avec la reprise à la fin d'éléments scénaristiques du début), le film témoigne d'une science du divertissement et d'une conscience politique propres à Ford, dans un registre pas si classique que ça, celui du western social, sans action spectaculaire ni rythme trépident (l'affiche française est trompeuse), sans grands espaces non plus. Western aux ciels plombés et aux ambiances nocturnes. Western plutôt intimiste, toujours intelligent, percutant, savoureux. Western que l'on peut préférer, dans la filmo de Ford, à certains de ses grands classiques, plus monolithiques, plus lourds (Les Cheyennes, par exemple).
    NicoMyers
    NicoMyers

    56 abonnés 302 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 21 janvier 2009
    Etonnant film de John Ford, foisonnant et un peu fourre-tout (reprend le même questionnement que celui de La prisonnière du désert, sur l'enlèvement de blancs par les Indiens) ; on navigue constamment entre drame et légereté. Le film est tout de même incroyablement cynique et noir pour un Ford, avec un rôle d'homme parfaitement immoral et cupide pour James Stewart, habituellement symbole de l'homme juste. On retrouve la subtilité dans le propos social, habituel chez Ford : le film présente différentes mentalités, entre le progessiste et le conservateur, entre l'homme de terrain et celui qui s'est embourgeoisé. Face aux Indiens, le propos oscille entre condamnation de leur violence et tolérance. Néanmoins, le film n'est pas parfait pour autant, même s'il est quand même bon.
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 13 janvier 2010
    Certains passages sont si mauvais qu'on ne voit plus qu'eux.
    selenie
    selenie

    6 213 abonnés 6 178 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 9 novembre 2011
    Ford réalise là un western de qualité comme toujours mais qui reste en-deça de ses grands chef d'oeuvres. Le scénario est balisé le parallèle entre les deux amis reste trop abrupte ; le soldat trop vertueux et le shérif est une saloperie (même si c'est Stewart et donc il y a obligation d'araser le caractère de son personnage). Malgré tout le duo Widmark-Stewart fonctionne à merveille et le film évite l'écueil d'une mission parfait. En effet au final ce western est tragique et donne une vision crépusculaire (rare chez Ford) de la fin de la conquête de l'ouest. On flirte parfois avec le racisme le plus pur mais en serait-il autrement à la période où se déroule le film ?! Un bon western, classique mais des dizaines d'autres films de Ford sont bien au-dessus.
    Bardon de Kater
    Bardon de Kater

    14 abonnés 67 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 10 juin 2014
    Si vous n'avez vraiment rien d'autre à faire que de voir Widmark et Stewart discuter le bout de gras assis sur un tronc d'arbre en plan fixe pendant dix minutes, courez-y, sinon faites comme moi : fuyez ! (sur un cheval de préférence)
    Frédéric Le Mouël
    Frédéric Le Mouël

    18 abonnés 264 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 5 septembre 2013
    Un western particulièrement décevant : certes le sujet est intéressant (le déracinement, le choc des cultures), quelques scènes sont émouvantes (la détresse des parents, "la boite à musique"), mais le tout suscite l'ennui. L'interprétation de James Stewart en aventurier cynique et de Richard Widmark en militaire zélé, transparente et sans conviction chez l'un comme chez l'autre, n'arrange pas les choses.
    tomPSGcinema
    tomPSGcinema

    749 abonnés 3 323 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 24 janvier 2011
    Un officicer de cavalerie et un shérif vont rechercher, en territoire comanche, des Blancs captifs des Peaux-Rouges... D'après un très bon scénario conconcté par Frank Nugent ( un grand habitué de la filmographie du réalisateur ), John Ford nous concocte un western d'excellente facture. Le casting est en tout cas, pour moi, le gros point fort du film, car que ce soit James Stewart dans le rôle du cynique shérif Guthrie McCabe, mais aussi Richard Widmark dans celui du lieutenant Jim Gary - un homme qui est vraiment respectueux envers les êtres humains -, ces deux acteurs s'en sortent à merveille et arrivent avec leurs talents légendaire à nous sortir une interprétation tout en finesse et pleine d'émotions. Ils sont accompagnés de quelques second rôles bien intéressant, notamment celui de Woody Strode dans le rôle d'un guerrier comanche pour le moins impressionnant, et aussi de la charmante Linda Cristal dans le rôle d'Elena, une jeune aristocrate espagnol qui faisait partie des personnes que les indiens avait capturés ds années plus tôt. Précisons également la présence d'une partition musicale sympathique de George Duning ( a qui l'on doit la belle musique de " l'homme de la plaine " des années plus tôt ) et de maquillages assez réaliste et qui ont été supervisé par Ben Lane. J'ai donc pris, une fois de plus, un certain plaisir à suivre ce western, même si étonnament le metteur en scène racontera plus tard qu'il s'agissait du pire film qu'il aurait réalisé.
    Flavien Poncet
    Flavien Poncet

    236 abonnés 1 024 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 24 février 2008
    Le cinéma de John Ford est parfois construit comme une autoroute, on sait d’où l’on vient et on sait où l’on va. Cette forme de sécurité adoptée par la narration, où la surprise est peu fréquente, se voit heureusement doté parfois de chemins de traverse. «Two Rode Together» (USA, 1961) est un exemple pertinent pour éclairer cette dualité qualitative du cinéma fordien. L’intrigue n’a rien de singulière : il s’agit, grossièrement, de deux hommes, ne partageant pas la même conception du devoir militaire, qui se confrontent. En 1959, Ford avait exploité la même idée dans «The Horse Soldiers», avec notamment un déroulement de celle-ci semblable. En 61, le cinéaste reprend donc une intrigue semblable pour mieux baliser le terrain communautaire sur lequel évolue son art. Car avançons-nous dans le détail pour mettre en exergue l’ambigüité dangereuse de son film. Comme toujours chez Ford, il s’agit d’une communauté, en l’occurrence américaine. Celle-ci déambule dans l’Amérique à la quête de ses enfants enlevés dix ans auparavant par des Comanches. Le seul espoir de cette communauté est placé en Guthrie McCabe (James Stewart), sheriff vénal. Le film est parcouru par deux courants, par deux flux contraires, comme sur une autoroute. McCabe réussit à extirper deux enfants blancs devenus comanches. La mission qui lui a été assignée ne se révèle que très partiellement accomplis. Ford, en rendant ses cow-boys incapables de mener à bien la commission d’une collectivité, offre une vision crépusculaire des légendes américaines. Mais la vision est encore trouble, il faut attendre le film suivant, le magnifique «The Man who shot Liberty Valance» pour que Ford réalise la vision émoussée des légendes de l’Ouest. Il y a en revanche une voie contraire à cette perception méliorative du film. Cette farouche envie de la communauté de récupérer son appartenance, qui n’est pas sans rappeler le «droit» des nazis à récupérer leur culture germanique, a quelque chose de froidement cognitif.
    anonyme
    Un visiteur
    1,0
    Publiée le 9 novembre 2008
    Sans etre trop mechant, j'ai hésité entre une et deux etoiles. J'opte pour les deux, mais seulement pour l'interprétation de Richard Widmarck et la scène de la boite à musique. Autrement, rien d'autre à sauver de ce western bien decevant pourtant réaliser par John Ford. Le film n'a aucun rythme, on ne s'interesse pas du tout au sort des personnages, et l'humour trop présent achève de rendre assez ridicule ce film.
    AMCHI
    AMCHI

    5 780 abonnés 5 936 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 29 septembre 2006
    Un grand réalisateur, de grands acteurs (mais je ne trouve pas toujours James Stewart crédible dans la peau d'un cow-boy), un sujet intéressant donc un bon film. Pourtant ce n'est pas le cas, Les Deux Cavaliers ne décolle jamais, l'histoire s'enlise ; aucun souffle épique n'émane de la mise en scène de John Ford qui s'avère même bien molle. Même les grands ne peuvent pas toujours créer des chefs-d'oeuvre.
    loulou451
    loulou451

    120 abonnés 1 503 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 26 mars 2012
    Comment de jeunes blancs enlevés par des Indiens finissent-ils par devenir Indien à leur tour et ne peuvent revenir à la civilisation américaine ? Un sujet d'une force inouïe... Mais un film raté, hélas. Avec ces "Deux cavaliers", Ford ne parvient jamais à prendre la pleine mesure de son sujet et réalise au final un film, somme toute, assez lourd, dominé par l'interprétation de Richard Widmark. Même le grand James Stewart ne semble guère concerné par une réalisation qui souffre d'un excès d'académisme et qui pèche cruellement d'inventivité. Que dire du scénario, aussi poussif qu'ennuyeux. Dommage... Le sujet en valait pourtant la peine.
    weihnachtsmann
    weihnachtsmann

    1 141 abonnés 5 121 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 11 décembre 2019
    Un western honnête qui fait la part belle aux deux acteurs principaux. JS est excellent en personnage désabusé et caustique.
    Peu d'action mais une histoire qui tient la route
    real-disciple
    real-disciple

    81 abonnés 1 024 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 29 juin 2011
    Les Deux Cavaliers est un western de facture classique avec ses beaux paysages, ses chevaux et ses indiens, mais on a du mal à rentrer dans l'action, ça manque de profondeur. Il faut aussi noter que le film n'aurait pas eu de cachet sans la présence des deux héros du genre, Stewart (dans un rôle inhabituel) et Widmark en militaire discipliné, qui noue une amitié avec le shérif Guthrie McCabe. Rien de bien surprenant, Ford dira même que ce film est "la pire merde que j'ai tourné en vingt ans", moi j'irais pas jusque là même si c'est loin d'être le meilleur de Ford mais ce film se regarde gentiment, surtout qu'il aborde pas mal de sujets et qu'on peut aisément passer de l'humour au plus sérieux.
    TTNOUGAT
    TTNOUGAT

    588 abonnés 2 530 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 15 avril 2011
    Ford est le cinéaste de tous sentiments y compris de la pudeur; c'est sans doute pour cela que tant de critiques professionnels ne voient en ''Les deux cavaliers'' qu'un film mineur parmi ses 58 parlants. Pire, certains traitent McCabe de cynique et de corrompu alors que dans la scène finale Belle (Anna Lee) dira à Jim « Comment une femme avec mon expérience peut-elle à ce point mal juger les hommes ? » Cette phrase s'adresse évidemment aussi aux spectateurs. Ce film est proche du miracle tant il est parfait. Je n'en ai vu aucun qui parle du racisme de cette façon mais il parle aussi du Dieu de Jésus-Christ, de celui des indiens, sans oublier les athées. Il parle de l'Amour, des grands principes moraux, d'une certaine idée de la droiture et enfin de l'argent, si indispensable et si dérisoire à la fois. En bref il contient la philosophie du bonheur pour qui veut bien la voir. Il montre aussi les pires défauts des hommes : le lynchage final, avec la musique enfantine du pendu accompagnant sa propre mort, est insupportable. Plus on regarde ce film et plus on trouve Ford admirable : la mise en scène est aussi belle que celle de ''La prisonnières du désert'' (les extérieurs en moins puisque ils n'ont pas lieu d'être), il n'y a qu'à admirer. Le sujet est si grave que Ford a choisi de le traiter avec un humour permanent, ce qui n'empêche pas les larmes de bonheur ou d'émotion à plusieurs reprises, ne serais-ce que quand Guthrie essaye de trouver une coiffure à Elena. D'ailleurs la beauté  radieuse et douloureuse qui se dégage du visage de Linda Cristal est inoubliable. Je ne sais que dire tant ce film éveille en moi toutes les connaissances acquises durant ma vie et tant je l'aime. Pas un seul film ne me fait autant rire et pleurer à la fois. Parmi les 500 westerns que j'ai du voir (il en a été tourné plus de 20.000) c'est le plus profond mais je pense que pour le ressentir pleinement, il faut aussi bien connaître l'oeuvre de John Ford ce qui demande un peu de temps et de patience.
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