C’est un choral évidemment. Ceux qui attendent un vrai casse de banque n’ont rien compris au système Sodderberg. Si il se paye un casting de plusieurs millions, (mais il paraît que la qualité se paye cher), c’est pas pour refaire le même film, se serait ennuyeux. Il gère les ego, distribue les rôles, rebondit astucieusement sur le pitch du précédent épisode. C’est clinquant comme une page de magazine de luxe, ça bouge comme un film d’action, le suspense est léger comme une vodka tonic. Les couleurs sont épatantes, et l’Italie est belle. Scénario en forme de puzzle diablement efficace, humour qui surfe sur le second degré effectif. Julia Roberts en faux caméo, qui joue Tess qui joue Julia Roberts, mérite la palme. Il y a un faux caméo, et un vrai caméo qui mérite le détour, un célèbre acteur, qui d’habitude joue les sauveurs du monde. Photo superbe, dialogues sur mesure, montage dynamique, bande son funky d’enfer ! On aurait pu avoir une machine lourde et boursouflée par le trop plein de moyens, de choses, de trucs, or on a le meilleur de la trilogie. Ce choral à tout pour séduire, léger, glamour, avec un « méchant » français... Ne cherchez pas les bons, les méchants, la morale de l’histoire. Sodderberg et toute sa bande jouent en permanence sur l’auto parodie et le clin d’œil. C’est adressé au public qui sera assez intelligent pour ne pas attendre un Ocean eleven bis. Si vous êtes ce public là, courrez prendre votre pied, c’est le bon pied.