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    Opéra
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    rogerwaters
    rogerwaters

    142 abonnés 1 089 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 7 janvier 2018
    Vu au début des années 90 dans une version tronquée et au format modifié en VHS, Terreur à l’opéra était restée pour moi un très mauvais souvenir. Pour moi il s’agissait du premier film du déclin d’Argento. A revoir aujourd’hui dans la superbe édition collector du Chat qui Fume, je change totalement mon fusil d’épaule et j’estime désormais qu’il s’agit du dernier grand film d’Argento. Certes, le film est plutôt mal joué (ou plutôt mal doublé), mais il bénéficie d’une réalisation virtuose absolument démentielle qui place son auteur au niveau d’un Brian De Palma et des grands techniciens du septième art. Si l’on ajoute à cela une histoire bien perverse, une ambiance déstabilisante, des meurtres bien sadiques et affreusement gore ainsi que des décors grandioses, on comprend que ce {Opéra} mérite largement d’être réévalué à sa juste mesure. Imparfait, certes, mais qui propose en 100mn plus d’idées de cinéma que tout ce que l’on a pu voir sur grand écran depuis plus de 10 ans.
    Yannickcinéphile
    Yannickcinéphile

    2 403 abonnés 4 438 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 14 septembre 2016
    Argento est un réalisateur pour le moins inégal. Capable du meilleur il est aussi capable du pire. Opera se trouve dans le milieu de la filmographie du réalisateur en terme de qualité, s’avérant ni décevant, ni très enthousiasmant, souffrant de maladresses évidentes, et témoignant parfois de moments de génie manifestes.
    Le métrage est indéniablement très réussi sur la forme. Porté par des décors de grande qualité, avec cette atmosphère d’opéra parfaitement retranscrite, Opera est aussi emmené par une mise en scène opulente avec des fulgurances d’une grande originalité. Même si le maniérisme d’Argento peut parfois confiner au ridicule, ici ça passe fort bien avec de vraies audaces et une réelle volonté d’originalité. On sent qu’on est dans un Argento et pas chez quelqu’un d’autre, et cette volonté de créer de la singularité, de se démarquer fait d’Opera, rien que pour cela, une curiosité de premier ordre. La qualité formelle du film se retrouve aussi dans une bande son variée et soignée, bien qu’inférieure aux toutes meilleures partitions qu’avaient notamment pu signer les Goblins.
    Formellement très réussi, le parent pauvre du film c’est à l’évidence son scénario. Pas vraiment riche en suspens, si l’on se retrouve avec un métrage rythmé et dynamique, malheureusement pas autant de surprise qu’on aurait pu l’espérer, des dialogues assez laborieux, quelques invraisemblances notables et une fin décevante. Opera possède des moments de fulgurance réjouissant (les scènes de meurtre sont souvent très sympathiques par exemple), mais le réalisateur se perd un peu, semblant même parfois vouloir s’auto-citer dans un exercice qu’il ne réussit pas franchement ! Au contraire même, drôle d’idée de faire une fin renvoyant directement à Phenomena, ces dernières dix minutes souffrent scandaleusement de la comparaison !
    Le casting est plutôt moyen. Cristina Marsillach se débrouille mais n’est pas exceptionnelle. Elle a un petit côté Jessica Harper d’ailleurs, mais s’avère plus tiède. Face à elle une Daria Nicolodi très remontée mais qui apparait peu, un Ian Charleson solide mais pas très bien utilisé, tandis qu’Urbano Barberini fait le boulot de façon très honorable. Dans l’ensemble on peut regretter qu’un acteur ne se démarque pas vraiment pour porter tout le film, si les prestations sont pros et globalement appréciables, les interprètes n’ont pas un charisme fou et ça patine parfois un peu.
    Néanmoins ne boudons pas notre plaisir, Opera est un Argento comme on les aime, c’est-à-dire visuellement très réussi, et se laissant donc apprécier par son atmosphère et son ambiance comme la majorité des films du réalisateur. Pax exceptionnel, mais ça reste un divertissement assez propre, mais avec un potentiel un peu gâché. 3.
    cylon86
    cylon86

    2 515 abonnés 4 430 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 23 novembre 2017
    Mal-aimé dans la filmographie de Dario Argento, longtemps invisible dans sa version complète, "Opéra" se dévoile enfin à nous grâce à une superbe édition du Chat qui fume, riche en bonus, permettant de découvrir la puissance du film en version restaurée. Tournant dans la carrière du cinéaste, "Opéra" continue de marquer le désintérêt d'Argento pour ses personnages, ses acteurs et son intrigue au détriment de la forme. Ici, les ficelles sont énormes (on peut devenir l'identité du tueur assez rapidement si on y met du sien), les acteurs sont en roue libre (heureusement que Cristina Marsillach est agréable à regarder) et l'on se désintéresserait assez rapidement de l'histoire si Argento n'y concentrait pas tous ses efforts formels. Visiblement frustré de n'avoir pu diriger le Rigoletto de Verdi, en pleine séparation avec Daria Nicolodi, engagé dans des conflits incessants avec son actrice principale, marqué par la mort d'un membre de l'équipe durant le tournage, déçu du départ de Vanessa Redgrave prévue pour jouer la cantatrice, Argento retranscrit dans "Opéra" une grande colère et une grande frustration s'exprimant à merveille dans sa mise en scène. On trouve dans ce film certains de ses plans les plus audacieux, de ses trouvailles les plus marquantes (les aiguilles près des paupières de l'héroïne pour la forcer à regarder les meurtres, le plan d'ouverture dans l’œil d'un corbeau, le plan révélant l'identité de l'assassin...) et pour cela, "Opéra" vaut largement le détour, nous plongeant dans la psyché d'un cinéaste visiblement tourmenté. On ignorera alors cette fin ridicule, ces acteurs approximatifs et ces morceaux de heavy-metal soulignant les meurtres pour se concentrer sur la beauté de la forme qui impressionne encore aujourd'hui par son audace.
     Kurosawa
    Kurosawa

    583 abonnés 1 509 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 20 décembre 2020
    Il ne faut pas réduire "Opera" à son épilogue nanardesque et à quelques facilités scénaristiques, car tout ce qui précède est d'une beauté tétanisante. Dario Argento fait davantage le pari d'une identification à la mise en scène qu'aux personnages dans la mesure où il porte d'abord et surtout un intérêt au surgissement de la peur et à la représentation de la violence. Si ces axes pourraient faire l'objet d'études théoriques, ils sont ici pleinement incarnés et stylisés dans une démarche outrancière et baroque – ce qui n'empêche en aucun cas la cohérence. Si le cinéaste use aussi de motifs classiques comme le double emploi de la caméra subjective, jubilatoire en ce que l'on ne sait jamais s'il s'agit du tueur ou bien d'un allié du personnage, l'univers formel déployé ici fait la part belle à des inventions plastiques folles (on n'oubliera pas de si tôt cette balle de pistolet fusant à travers une serrure) qui mettent constamment le spectateur dans une zone inconfortable. On peut même jusqu'à parler de malaise au moment des scènes de meurtre – en particulier la première qui a l'avantage de l'effet de surprise – au travers desquelles le voyeurisme atteint un point de radicalité paroxystique : le personnage est sommé de regarder l'atrocité, sous peine de perdre la vue ; le spectateur est alors tiraillé entre l'impossibilité de faire face à l'horreur qu'il visionne et le devoir de regarder, dans un acte de soutien à l'héroïne. On a bien compris qu'Argento ne réalise pas un simple giallo mais il s'en approprie les codes pour mieux les faire exploser dans une forme plus ample, rock et opératique ; quant à sa capacité à maintenir un climat oppressant, elle doit à l'incarnation de l'idée la plus paranoïaque qui soit, à savoir la sensation d'être observé en permanence. En somme, "Opera" est un film impressionnant et débordant de créativité.
    pietro bucca
    pietro bucca

    67 abonnés 1 229 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 8 décembre 2012
    Un Argento sympa,pas le meilleur,certes.Mais un bon petit film,avec quelques meurtres sadiques.
    Joes
    Joes

    1 abonné 43 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 24 novembre 2014
    Probablement le plus grand Giallo que Dario Argento ait réalisé.
    D'extraordinaires mouvements de caméra accompagnent le spectateur dans cette aventure macabre, véritable Macbeth des temps modernes, entre Shakespeare et Verdi.

    Par la suite, jamais plus Argento ne retrouvera cette inspiration. Lorsque l'on touche au sublime, il devient difficile de se maintenir à ce niveau.

    Scénario alambiqué, invraisemblances en tout genre, tout fan de Dario Argento est coutumier du fait.
    Violence, voyeurisme malsain, décors impressionnants, trompes l'oeil, et beaucoup d'ingéniosité au service de visuels d'une puissance rarement égalée ou le jeu des acteurs parfois approximatif finit par passer pour secondaire.
    Très grand classique du genre. Le Giallo à posséder absolument dans sa vidéothèque, et à voir sur grand écran pour ceux qui ont eu ou auront la chance de le voir ou revoir.
    soniadidierkmurgia
    soniadidierkmurgia

    1 182 abonnés 4 175 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 25 février 2021
    Quand il entame le tournage d’ « Opéra » en 1987, Dario Argento ne le sait peut-être pas encore mais il a le meilleur de sa carrière derrière lui. Il a révolutionné et popularisé le giallo, l’amenant à son point apogée avec « Les frissons de l’angoisse » (1975) et a livré en 1977 avec « Suspiria » un thriller fantastico-baroque à l’esthétique unique qui le place définitivement dans la catégorie des réalisateurs-auteurs du cinéma italien. Sa réputation est alors au sommet mais il est en réalité à la croisée des chemins car il lui faut se renouveler. L’opportunité s’est offerte à lui en 1975 quand il a été contacté par le Sferisterio de Macerata pour monter le « Rigoletto » de Giuseppe Verdi. L’occasion était tentante de confronter son esthétique à celle plus classique de l’opéra. Toujours en rupture il imagine une adaptation rock de l’œuvre de Verdi qu’il entend transposer à l’époque Viking. Sans doute trop audacieux et sans concession, il se voit remercié par ses commanditaires. C’est une expérience traumatisante pour celui qui vient de connaître une décennie magique où rien ne lui résistait. Après avoir digéré ce qu’il considère comme un affront, il décide de mettre à profit cet échec pour en faire un film sur l’univers de l’opéra. Il utilise l’atmosphère du giallo pour la draper de l’épais velours des tentures d’une salle d’opéra. Le scénario écrit avec Franco Ferrini doit être remanié quand Vanessa Redgrave se désiste au dernier moment. Son rôle de cantatrice sera tout simplement escamoté en entame du film. A la Scala de Milan où doit être joué le « Macbeth » de Verdi, la cantatrice se fait renverser à la sortie d’une répétition. Elle doit être remplacée au pied-levé par une jeune soprano (Cristina Marsillach) qui remporte de manière inattendue un triomphe. Mais pendant la représentation, un machiniste est tombé d’un balcon. C’est en réalité un meurtre. Désormais la mort rôde autour de la jeune cantatrice et la célèbre malédiction de Macbeth hante tous les esprits. Ceci d’autant plus que Marco, le metteur en scène est un réalisateur de films d’épouvante (Ian Charleson), proposant un dépoussiérage sacrilège de l’œuvre de Verdi avec notamment la présence de corbeaux sur scène. Il ne faut pas être grand clerc pour comprendre que Marco n’est personne d’autre qu’Argento lui-même, prenant sa revanche sur son récent échec. Libre de ses mouvements, il utilise tous les codes du giallo pour offrir au spectateur un décorum flamboyant au sein duquel la mise en scène des meurtres à l’arme blanche se déploie de manière aussi majestueuse que minutieuse dans l’univers feutré des coulisses de la Scala. L’intrigue qui n’a jamais constitué le centre de l’œuvre d’Argento, laisse ici toute sa place à sa vision esthétique devenue un ogre envahissant l’écran comme si le réalisateur sentant qu’il est arrivé au bout d’une démarche qui ne lui laisserait plus guère de marge créative, voulait par la présence symbolique de Marco spoiler: (qui meurt à la fin du film)
    , signifier la fin d’un cycle. « Opéra » qui sera jugé par certains comme le dernier grand film d’Argento est bizarrement assez mal accueilli. Il aura fallu le passage du temps pour qu’il soit réévalué. De fait hormis quelques thrillers de bonne facture, l’enfant chéri du cinéma italien des années 1970/80 cessera quasiment son activité en 2007 après la triste conclusion de sa trilogie des trois mères, entamée triomphalement avec « Suspiria » en 1977, poursuivie brillamment avec « Inferno » trois ans plus tard et achevée dans la honte avec « La terza madre » pas même distribué en France où le cinéaste a pourtant le plus d’adeptes. A cette aune, « Opéra » prend une dimension testamentaire.
    Carne
    Carne

    79 abonnés 1 116 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 26 février 2008
    Malgré quelques invraisemblances scénaristiques et un final lorgnant vers le nanar à l’état pur, Opera est une bombe en puissance car la maîtrise visuelle totale dont fait preuve Dario Argento à l’aide de plans démentiels et la beauté esthétique de certains meurtres (notamment celui au ralenti à travers une porte qui tient du génie) portent cette œuvre au panthéon de la riche filmographie de son maestro de cinéaste.
    Et rien que pour ça, ce giallo flirtant avec le fantastique (la scène des corbeaux en est le plus parfait exemple) vaut tout l’or du monde et, au passage, Cristina Marsillach est tellement jolie qu’elle ajoute un petit intérêt supplémentaire à ce chef d’œuvre qui laissa l’occasion à Dario Argento d’exprimer tout son amour artistique pour l’opéra.
    Une oeuvre absolument dantesque !
    Raw Moon Show
    Raw Moon Show

    135 abonnés 832 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 13 octobre 2014
    Je ne le dirai jamais assez, ce qui importe au cinéma c'est ce qu'il en reste de vivant dans nos mémoires longtemps, très longtemps (des années) après une séance. C'est le cas de la plupart des films de Dario Argento. Alors oui Opera contient d'évidents défauts (surenchère gore, direction d'acteurs à géométrie variable) mais s'il n'offre qu'un moment, et que celui-ci soit magique, alors il aura rempli sa mission. Et c'ets le cas. ! Je pense à cette séquence où des oiseaux (démontrant par là toute leur intelligence, toute leur folle acuiité) tournoient dans l'espace clos d'un amphithéâtre comble puis au mileiu de la foule compacte de spectateurs massés en-dessous reconnaissent et fondent en un ballet macabre sur le tueur en série (qui commit l"erreur de s'acharner sur l'un des volatiles). C'est une idée d'une force et d'une poésie peu commune qui emporte le morceau et votre esprit avec. Des images qui ne vous quittent plus jamais. Décidément, Dario Argento est un réalisateur dont il ne faut cesser de redécouvrir l'oeuvre. Parce qu'elle vous remue les entrailles, qu'elle vous interroge sur le mystère de l'exsitence, sur ce qu'on ne s'explique pas, sur l'inextricable qui lie l'homme à la violence et à la mort... En cela, on peut dire que Dario Argento s'interroge sans cesse. Aucune certitude chez lui. Il transmet des émotions et fait ressentir au spectateur ce que j'appelle l'bumilité des incroyants (que j'oppose à la suffisance de tous les autres).
    jamesluctor
    jamesluctor

    135 abonnés 1 704 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 27 mars 2011
    Des films de Dario Argento, ça doit être celui qui a le plus la classe (Dario ne parviendra même pas à l’égaler dans son futur « fantôme de l’opéra »). Les décors sont tout simplement splendides, les personnages sont merveilleusement interprétés, et surtout, Dario nous livre ici les meilleurs meurtres de sa filmographie, où l’héroïne est forcée de contempler chaque meurtre barbare (deux scènes vraiment sadiques et bien mises en scène). On retrouve aussi malheureusement quelques scories du ciné italien (le jeu approximatif par moments, les quelques incohérences, sacrifices faits à l’ambiance du film…), mais le film reste de haute tenue tout au long de son histoire (les oiseaux y tenant ici un joli rôle, il est vrai). Malgré une fin évasive, je classe ce film parmi les meilleurs d’Argento (derrière Suspiria et Inferno).
    NomdeZeus
    NomdeZeus

    89 abonnés 1 044 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 8 août 2013
    Ce film marque le début de la longue déchéance cinématographique de Dario Argento. Finit les chefs-d’œuvre baroques, ici on assiste juste à une série de meurtres, certes inventifs et sanglants, mais noyés dans une histoire improbable qui se termine en eau de boudin. Le maitre de l’horreur nous gratifie au passage de quelques plans impressionnants de maitrise (le vol plané des corbeaux au dessus de la salle d’opéra est saisissant) mais cela ne suffit pas à masquer les carences scénaristiques de cette œuvre. Et puis les morceaux de hard rock intempestifs au moment des meurtres, ça ne fait rêver que toi Dario…
    AMCHI
    AMCHI

    5 814 abonnés 5 936 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 18 mars 2011
    Ce gialllo d'Argento débute fort bien avec ce côté baroque de l'opéra et une atmosphère de suspense bien maîtrisée et tout au long du film Dario Argento nous réserve pas mal d'effets de caméra saisissants et comme à son habitude il adore nous faire plonger dans les couloirs de plus au niveau des meurtres c'est sanglant et on aime bien les séquences avec les corbeaux (peut-être un hommage à Hitchcock) malheureusement l'intrigue est légère et les personnages notamment Betty ont des réactions peu logiques. C'est regrettable car Opéra n'était pas loin d'être un giallo quasi parfait. Cependant Opera reste un bon film dans son genre qui devrait plaire tant aux fans d'Argento qu'aux fans des thrillers transalpins ; il y a aussi la scène finale dans la montagne qui a fait beaucoup grincer des dents et il est vrai qu'elle frise le ridicule et semble inutile.
    Redzing
    Redzing

    1 118 abonnés 4 470 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 24 novembre 2019
    "Opera" démarre comme une nouvelle version du Fantôme de l'Opéra, avec des meurtres autour de la préparation de l'adaptation de MacBeth, alors qu'une jeune chanteuse prometteuse remplace une vedette capricieuse victime d'un accident. Mais le récit se rapproche rapidement d'un giallo, avec exécutions sanglantes à la pelle, et une intrigue policière au second plan. "Opera" est un film inégal et viscéral, ce qui n'est guère étonnant quand on connait son origine : Dario Argento avait tenté de monter une adaptation sur scène du MacBeth de Verdi, sans succès. Il s'est donc rabattu sur ce thriller qui s'inspire des problèmes qu'il a connu (le personnage du réalisateur dans le film est d'ailleurs clairement calqué sur Dario Argento). Ainsi, "Opera" dispose de certaines faiblesses, avec notamment des personnages guère malins, fonçant dans les pièges tendus par le tueur (l'héroïne surtout !). Néanmoins, sur la forme, Dario Argento livre une mise en scène originale et inspirée. Travelings subjectifs ou déambulant dans de vastes pièces, scènes vues de corbeaux, meurtres violents, montage très efficace, ambiance baroque et glauque, etc. Sans compter une BO qui mélange de manière étonnante des morceau d'opéra avec du heavy metal ! "Opera" aurait donc pu se hisser dans le haut du panier de filmographie de Dario Argento, avec de meilleurs personnages. Habile toutefois.
    JimBo Lebowski
    JimBo Lebowski

    396 abonnés 1 080 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 25 juillet 2016
    Argento pousse l’ironie un peu loin dans l’ultime partie, quitte à perdre les pédales pour flirter avec le nanar, pourtant globalement il y a encore et toujours ce petit degré de mise en scène qui fait la différence, certaines séquences en plan subjectif rappellent les grandes heures de De Palma (je ne me souviens pas avoir déjà vu ça chez Dario) avec un parallèle évident (et volontaire ?) au "Phantom of the Paradise", où pour le coup l’action bascule dans le meurtre bien sanglant entre deux tortures oculaires, la tension fonctionne très bien. L’héroïne reste dans cette logique d’ingénue triomphant du mal comme le réalisateur en a l’habitude, ce qui rend le personnage inévitablement attachant, le schéma a beau avoir fait ses preuves il n’en demeure pas moins efficace quoi qu’il arrive, tout comme le mystère qui entoure l’identité du tueur. Et esthétiquement je trouve que le film arrive à allier un sens aigu des couleurs et des ombres avec un certain classicisme, synthétisant deux époques de la carrière de Argento, qui même si il reste moins mémorable que ses longs métrages des années 70 ce "Opera" nous refile ce qu’on cherche sans nécessairement le quémander, de l’angoisse et une enquête tenant en haleine.
    Ricco92
    Ricco92

    225 abonnés 2 150 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 3 novembre 2020
    Film au tournage compliqué (le réalisateur parlant de lui comme de la pire expérience de sa carrière), Opéra (également connu sous le titre Terreur à l’opéra) possède les qualités et les défauts de beaucoup de films de Dario Argento. Effectivement, il souffre d’un scénario pas toujours très crédible spoiler: (le retour final du tueur par exemple)
    mettant en scène des personnages aux comportements parfois aberrants et récitant des dialogues trop explicatifs pour être réalistes. Heureusement, le cinéaste se rattrape par un travail visuel splendide : une fois encore, il offre de sublimes jeux sur les couleurs (quitte à avoir des lumières parfois un peu irréelles), des plans magnifiques et des mouvements de caméra tout bonnement impressionnants. Si on ajoute une technique de torture particulièrement effrayante et originale appliquée au personnage principal (rendant notamment le meurtre du petit ami de Betty extrêmement malaisant), Argento peut donc signer des moments très prenants et cinématographiquement intéressants. Ainsi, malgré ses défauts évidents, Opéra se révèle un très bon giallo imaginatif et plaisant à suivre.
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