Alors tu vois, y la musique, tu vois et ça fait ninininininininininin et la fugue, et là tu t'emportes, et tu vas, et tu marches plus, et tu voles, tu crois rêver, tes doigts, comme des chevaux, ils glissent sur les notes, ils caressent les touches et tu es tout seul dans ta chambre sauf que tout le monde est avec toi, c'est le monde entier qui te regarde, et tu fugues plus, tu t'évades plus, tu fais corps, et toute la merde, tous les cons, toute cette absurdité qui règne, masquée de normalité, barbouillée banalités, elle dégagent et il ne reste que la musique, qui file, comme ton coeur qui bat de vivre, qui bat d'être toi, d'être avec, de désirer que toi, et pas de réveil, surtout pas de réveil. Enfin, voilà, être ici, et maintenant, ça m'évoque tout ça.