Film pas franchement convaincant que L’Ascenseur niveau 2, bien loin de ce que l’on peut légitimement attendre d’un métrage avec 30 millions de budget dans ce registre.
Le casting est correct, mais sans plus si l’on envisage quand même les acteurs présents. Ron Perlman est totalement sous-utilisé, Michael Ironside joue un méchant sans aucun relief (je me prenais même à imaginer vu le sujet une référence à Total Recall mais même pas), et on a le droit, pour duo de héros, à James Marshall et Naomi Watts. Les deux sont plutôt attrayants je dois dire, mais leurs personnages respectifs n’ont pas vraiment de consistance. Encore celui de Marshall est assez crédible, vu que c’est un ex Marines cela peut expliquer son statut dans le métrage, mais celui de Watts c’est juste la caricature habituelle de la journaliste pénible qui va finir par s’incruster en flirtant avec le héros. L’actrice est agréable, mais son rôle faible.
Le scénario est laborieux. Le film a fait un choix totalement raté, celui d’introduire de l’humour second degré qui ne fonctionne pratiquement jamais. Maas a semble-t-il voulu faire de son film une comédie sombre, mais le résultat ne fonctionne absolument pas, mais cela suffit à en faire pâtir tout le coté sérieux. Donc en fait ce film n’est ni comique ni horrifique, par contre il sombre souvent dans le nanar involontaire. Surtout qu’on ne peut guère dire que Maas est fait des efforts. Peu d’action, peu de meurtre, un final grandiloquent qui vire au n’importe quoi, le film n’offre finalement que peu de scènes réellement enthousiasmantes, et curieusement c’est plus la première partie qui est attrayante que la seconde.
La réalisation n’est pas des plus efficaces, même si Maas a déjà fait un film avec des ascenseurs. S’il distille quelques moments réjouissants bien qu’assez classiques (la décapitation par exemple), dans l’ensemble sa mise en scène est très académique, assez brouillonne (notamment le final), et n’arrive pas à mettre en valeur les passages spectaculaires voulus, et que permettait un budget des plus confortables pour ce genre de production. D’ailleurs malgré le budget le film fait terriblement faux par moment dans ses décors (l’ignoble scène sur le toit au moment où ils voient les faucons), que rattrapent un peu une photographie correcte, et des effets visuels solides malgré l’âge du film. Quelques effets sanglants, et quelques scènes chocs, rares mais parfois bien méchantes émaillent heureusement le film pour lui donner un peu de piquant et de relief. La bande son reste très neutre.
En conclusion L’Ascenseur niveau 2 n’est pas un grand film, loin de là, et ne laissera guère de souvenir après visionnage. Doté d’une histoire peu efficace, de longueurs certaines, le film se loupe en plus complétement pour faire peur (malgré des scènes méchantes parfois), et pour faire rire, avec un humour noir parfois ultra-laborieux (« ouh, un monstre »). Je donne 1.5, surtout au vu du budget rare du film pour le genre.