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    L'Esprit de la ruche
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    44 critiques spectateurs

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    keating
    keating

    52 abonnés 582 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 17 juillet 2013
    « Il était une fois en Castille, vers 1940 ».. Le film du cinéaste espagnol Victor Erice commence ainsi, tel un conte de fée. Il va nous proposer l'histoire d'une jeune fille fascinée par Frankenstein dans un village isolé du monde extérieur, mais hanté par le spectre du franquisme. Un récit fort, un récit initiatique, comme un apprentissage de la mort, comme un passage de l'enfance vers l'age adulte. Laissée sans repères par une famille fuyant la réalité, la petite Ana (extraordinaire prestation d'Ana Torrent), va alors utiliser l'imaginaire pour survivre à sa réalité. Le cinéaste parvient à traduire ce point de vue de l'enfant, à la fois dans la dureté du réel, et dans la puissance de l'imaginaire qui vient s'y superposer. L'imaginaire, qui est ici symbolisé par le cinéma, avec la projection du film Frankenstein, et sa perception par un enfant, qui ne comprend pas que tout est « faux ». De cette mort fictive, Ana va partir pour aller rencontrer une mort « réelle ». Au final, la frontière entre vrai et faux, réalité et imagination, est brouillée, comme si les deux coexistaient. Victor Erice soigne chaque séquence d'un travail visuel remarquable. Le rythme est lent, mais jamais soporifique : on sent vivre chaque plan, chaque mouvement. La photographie est sublime, jouant avec les nuances de lumière et de couleurs, atteignant souvent une qualité picturale, dans un style clair-obscur. Le cinéaste utilise peu de dialogues, et fait surtout parler les images. La musique, composée par Luis de Pablo, participe à la dualité du film, entre chanson enfantine et air plus grave. Enfin, Victor Erice utilise des symboles très forts : Frankenstein et le cinéma, on l'a vu, mais aussi la ruche et les abeilles, métaphore qui ouvre plusieurs niveaux de lecture (indifférence à la mort? Monde des adultes réduit à un travail sans âme? Franquisme totalitaire?). «El espirito de la colemna » est un film somptueux, voyage fantasmagorique d'une enfant qui apprend à ouvrir les yeux sur le monde. Et cette Ana, c'est peut être chacun de nous, spectateurs de cinéma cherchant à apprivoiser nos propres monstres.
    Caine78
    Caine78

    6 693 abonnés 7 398 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 13 février 2014
    Au vue de la réputation impressionnante de « L'Esprit de la ruche », j'avouais m'attendre à mieux. Victor Erice a un sens très personnel du rythme, si bien que nous ne parvenons jamais à être totalement sous l'emprise de l'œuvre. Cela dit, ces 93 minutes n'ont rien d'une torture, bien au contraire. Même si le monde de l'enfance confronté à une réalité difficile à accepter sera sublimement traité trois ans plus tard dans « Cria Cuervos », celui-ci a le grand mérite de montrer la voie, d'autant que le traitement est toujours subtil, mettant aussi bien en évidence l'univers intime dans lequel sont plongés les deux sœurs que la tristesse entourant un village quasiment désert, à peine en vie. La mort est d'ailleurs omniprésente en contrechamp, donnant à l'œuvre un aspect inquiétant mais pas trop non plus, le ton presque poétique, voire fantastique entourant nos héroïnes restant majoritaire, le tout pourtant accompagné d'une solide description de la vie quotidienne du village. Et comme l'intégration du « Frankenstein » de James Whale est faite toutes en nuances, apportant un réel plus à ce regard tourmenté sur l'enfance, on ne peut qu'adhérer un minimum, offrant probablement au film sa plus belle scène, la fabuleuse Ana Torrent restant quant à elle le plus bel effet spécial qui soit. Bref, à défaut d'être enthousiaste, il serait particulièrement malhonnête de ne pas reconnaître les grandes qualités de cette œuvre pas comme les autres, très personnel et parfois envoûtante : à (re)découvrir.
    Cyril J.
    Cyril J.

    26 abonnés 625 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 22 juillet 2017
    Amas de saynètes quotidiennes dans un village Castillan en 1940, qui se veulent pour beaucoup d’une extrême profondeur, mais qui m’a laissé dans une vacuité décevante, un sentiment insipide de pseudo-poésie et de perte de temps. Aucune inénarrable extase ne m’a touché devant les plans qui s’éternisent, que ce soit un cours de primaire, une cueillette de champignons, une nana qui fait du vélo, une fillette qui lace ses chaussures, un homme qui se rase en se regardant profondément dans les yeux, ou un train qui passe. Cet alibi à la platitude m’a quand même fait espérer pendant 1H35 qu’il se passerait enfin quelque chose, en vain.
    Régulièrement sensible à la poésie et à la sentimentalité, le petit psychodrame de cette fillette ne m’a pas échappé, mais le voir ainsi hypertrophié en une mélasse longue, lente, silencieuse me suscite plutôt une notion d’arnaque masturbatoire.
    chrischambers86
    chrischambers86

    13 699 abonnés 12 420 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 26 juillet 2010
    Pour beaucoup "L'esprit de la ruche", premier long-mètrage de Victor Erice, fait figure d'oeuvre culte! Sorti en 1973, ce film, qui baigne dans une atmosphère ètrange et envoûtante, èchappa de justesse à la censure franquiste! L'histoire se dèroule dans les annèes 40, dans un petit village perdu quelque part au coeur de la Castille! Un èvènement va bouleverser tout ce petit monde engourdi sous le soleil: la projection du "Frankenstein" de James Whale avec Boris Karloff! Parmi les spectateurs, la jeune Ana Torrent, âgèe ici de sept ans, qui èclatera chez Carlos Saura en 1976 avec le sublime "Cría cuervos"! "L'esprit de la ruche" se prête à de multiples interprètations: opposition entre le merveilleux de l'enfance et la duretè du monde des adultes, rècit d'une naissance à la suite d'un èvènement traumatique, hommage au monde imaginaire ou encore parabole sur la session de la sociètè espagnole nèe d'une sanglante guerre civile! Et puis bien sûr il y a le titre qui nous ramène à la fameuse organisation sociale des abeilles! Ce monde anonyme, unique et mystèrieux! Une chose est sûre, cette façon de rèinventer le fantastique en le mêlant ètroitement au rèel influencera beaucoup de cinèaste comme Guillermo Del Toro! Un beau film...
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 11 février 2008
    le film débute avec des images et une ambiance qui sortent de l'ordinaire, c'est prenant et excitant, puis à force que rien ne se passe vraiment, les longueurs ennuient... le scénario est fait pour les avertit et les cultivés, je suppose car le mystère à fini par me gonfler, j'ai même pas compris grand chose au bout du compte.
    Sans m'attendre à grand chose, j'ai néammoins été déçu car je m'attendais à voir un film émouvant et passionnant, et j'ai vu un long et trop long métrage, où Derrick s'il avait fait parti du casting, aurait fait figure de Speedy Gonzales.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 15 février 2008
    « L’esprit de la ruche » est sorti le 05 janvier 1977. Aujourd’hui en 2008 on pourrait se demander quel est l’intérêt de ressortir un film datant d’il y a plus de trente cinq ans alors que les sorties en salles sont plus nombreuses chaque mercredi. La reprise « anniversaire » d’Alien ou d’Apocalypse Now donnait l’occasion aux jeunes générations de découvrir ces classiques sur grand écran, l’Esprit de la ruche ne s’inscrit pas dans cette lignée. Oublié du grand public, il ne bénéficie pas non plus d’un sujet aussi vendeur, pas question ici de monstres belliqueux ni de fresques épiques. Juste les sensations d’une enfant qui après avoir vu le Frankenstein de 1931 s’imagine que la créature créée par Mary Shelley va surgir au détour d’un couloir.
    L’univers mental de la jeune Ana prend forme, chaque ombre est susceptible de se matérialiser. Instantanément on fait le lien avec notre propre expérience, on se remémore ses peurs, cette façon qu’on avait de mystifier tout ce que l’on méconnaissait. Voilà qu’on se retrouve acteur du long-métrage, que l’on se reconnaît dans le comportement de la petite fille.

    Non content de faire ressurgir des pans entiers de notre enfance, le réalisateur utilise ce point de vue innocent pour aborder la politique de son pays. En 1940 le pays vient de passer sous l’autorité de Franco. C’est sur cette situation qui succède à la guerre civile que Victor Erice greffe l’actualité de 1973, soit après 34 ans de régime liberticide. Si la situation économique s’est améliorée dans les années 60, le « caudillo » empêche toujours le développement des activités culturelles. Le cinéma de quartier reste pour le village un des derniers remparts artistiques.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 30 octobre 2012
    Victor Erice nous livre avec l'Esprit de la Ruche un film certes intellectuel (ce qui lui permit en partie d'échapper à la censure franquiste!), mais qui n'en est pas moins touchant. Le public doit être averti: l'action est absente, les dialogues rares, la lenteur et le silence omniprésents. Mais on a rarement vu un silence aussi éloquent.
    En effet, c'est ainsi que le réalisateur retanscrit l'immobilité (l'immobilisme?) de l'Espagne rurale au sortir de la guerre civile, d'un pays qui s'enferme dans la résignation. Les seuls capables de s'interroger, de tenter de faire vivre ce monde moribond, sont alors les enfants. A travers le regard inoubliable d'Ana Torrent, qui vagabonde à la recherche des "esprits", la "tierra seca" castillane devient magique. La lenteur sert ici la perfection des plans: les paysages sont magnifiques, la mise en scène très étudiée. Le jeu de la jeune actrice est étonnant de sincérité: il n'est pas anodin que le nom des personnages soit aussi le vrai nom des acteurs. C'est enfin un bel hommage au cinéma, quand l'arrivée en camion de la bande du Frankenstein de Jales Whale redonne vie au village endormi...
    En définitive, c'est un film qui concilie engagement politique et poésie; c'est en mettant en scène un univers anti-révolutionnaire que le film d'Erice se fait, justement, révolutionnaire.
    Acidus
    Acidus

    718 abonnés 3 709 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 28 février 2023
    "L'esprit de la ruche" est un grand classique du cinéma espagnol. Le film est centré sur le personnage d'Ana, une enfant qui, suite à la projection du "Frankenstein" de James Whale, va commencer à s'éveiller à la vie et se poser de nombreuses questions.


    "L'esprit de la ruche" séduit d'emblée par ses qualités formelles. La photographie y est magnifique, la mise en scène soignée, ses beaux paysages avec une excellente bande son en, arrière fond. Tout cela concoure à la mise en place d'une ambiance mystérieuse et hypnotisante. Peut-être trop justement. Le contemplatif peut parfois se faire soporifique et cette accumulation de lenteurs à parfois eu raison de mon attention.


    "L'esprit de la ruche" n'en demeure pas moins intéressant et mérite amplement le coup d'oeil.
    ned123
    ned123

    156 abonnés 1 683 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 27 septembre 2023
    J'ai vu un film... un des plus beaux films sur l'enfance, sur l'imaginaire qu'un enfant développe pour faire face à une réalité souvent triste (ici la guerre civile en Espagne). J'ai admiré le travail sur la composition des images, presque des tableaux, avec des mouvements qui nous emportent...

    C'est un film empreint de mélancolie et de cette nostalgie de l'enfance, emportée par le regard des adultes. ET que dire de ces enfants qui découvrent Frankenstein pour la première fois et qui transportent leurs peurs, leurs angoisses dans le monde d'aujourd'hui... Le film présente des situations qui peuvent être vues avec un regard d'enfant ou un regard d'adulte. Il ne donne pas vraiment d'explication. C'est à chacun de se faire une idée... La bande-son est envoûtante... C'est un très grand film....

    ça renvoie d'une certaine manière à un 1er film qui nous a effrayé, trop jeune pour trouver la bonne distance... Pour ma part, c'était l'Exorciste, j'avais 12 ans... Et je dois dire que je n'ai pas su quoi en faire pendant longtemps...
    Spider cineman
    Spider cineman

    152 abonnés 2 029 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 5 février 2022
    En dehors du choix des enfants parfaitement candides... tout le reste est d une parfaite vacuité. Lire le synopsis c est connaître le film et donc ... et bien rien. On pourra se contenter d admirer quelques décors d Espagne des années 40 !!! Fabuleux n est ce pas ?
    max6m
    max6m

    72 abonnés 180 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 16 décembre 2008
    «L’esprit de la ruche» est un très grand film, l’un des rares chefs d’œuvres du cinéma espagnol. Victor Erice a réussit ici l’alchimie parfaite ; celle qui fait que ce film assez simple et qui ne dit pas grand-chose, réussit à créer un univers qui lui est propre, à reconstruire le monde au travers du regard intriguant d’une enfant. Chaque plan, chaque séquence se charge d’une profonde densité poétique et d’une sensation persistante de mystère, proche du registre fantastique. Le film déploie alors un certain suspense, non par son intrigue ou ses thématiques, mais uniquement par le travail de l’image et le traitement claustrophobique du son. Tout ici n’est que silence, chuchotements, murmures, soulignés par des sons d’horloges et de montres (on peut penser à un «Cris et chuchotements» sans les cris) et la musique de Luis de Pablo, à la fois comptine pour enfant et inquiétante ritournelle. Quant à l’image, Erice fait ici une peinture tout en clair-obscur et réalise un travail exceptionnel sur les couleurs et les éclairages. C’est en effet d’abord à cela que l’on repense principalement lorsqu’on se remémore le film après la projection : cette ambiance onirique portée par des tonalités jaunes, des teintes terreuses et ces éclairages d’une heure de la journée qu’on ne saurait identifier («L’heure du loup» espagnole?). Toutes ses qualités esthétiques certaines sont au service de l’univers imaginaire que l’enfant recrée pour échapper à la tristesse et la douleur de la réalité : un petit village espagnol mortifère, étranglé par le régime franquiste, habité par des âmes lessivées par la guerre civile, et une famille absente, entre une mère fantomatique préoccupée par une relation épistolaire mystérieuse et un père désabusé, bien trop occupé par ses ruches. Rarement un contexte (l’Espagne d’après-guerre) et la force imaginative de l’enfance n’auront été aussi bien suggérés par le seul pouvoir de la mise en scène. «L’esprit de la ruche» est en cela un film précieux.
    Marcelo_Di_Palermo
    Marcelo_Di_Palermo

    8 abonnés 154 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 14 juin 2019
    Un ennui mortel. J'aime un peu tous les genres de films, y compris les films "intellos" mais là ça dépasse les bornes. J'ai dû vérifier que le film ne passait pas au ralenti, mais non. A part de très nombreuses longueurs infinies, il n'y a rien dans ce film, si ce n'est les fantasmes que le spectateur a envie d'y mettre (cf les critiques presse qui s'écoutent écrire). A fuir !!
    gimliamideselfes
    gimliamideselfes

    3 063 abonnés 3 967 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 13 novembre 2009
    Bon film, très bien mis en scène, très bien photographié, sur l'enfance, la solitude… Très beau.
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 11 février 2008
    Ce film est complètement indéchiffrable. Dénué de dramaturgie, il s'agit principalement d'une suite de scénettes sur l'adolescence et le passage de l'enfant à l'adulte.
    Je suis probablement passé à coté, mais je n'étais pas le seul: des sourires moqueurs se voyaient sur plusieurs des spectateurs quand la lumière s'est rallumée.
    J'attends d'un film qu'il me raconte une histoire pour faire passer un message. Je ne doute pas qu'il y ait un message dans ce film, mais seuls une poignée d'élus pourront le voir... car il n'y a pas d'histoire.
    Bertie Quincampoix
    Bertie Quincampoix

    103 abonnés 1 830 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 7 janvier 2024
    Réalisé dans les dernières années du franquisme, ce premier long-métrage de Víctor Erice est considéré comme culte, comme l’est devenue toute l’œuvre d’un cinéaste espagnol cultivant la rareté – il tourna seulement quatre fois en l’espace de cinquante ans. Porté par une Ana Torrent formidable – elle avait 7 ans à l’époque, et s’apprêtait à tourner Cría cuervos trois ans plus tard – ce film d’ambiance et d’atmosphère nous plonge au cœur de la campagne castillane des années 40 où une petite fille, après avoir vu le Frankenstein de James Whale dans le cadre d’une projection ambulante, se met en tête de chercher des esprits. Sa quête enfantine sera percutée par la réalité du monde des adultes alors en pleine guerre civile. Magnifiquement mis en lumière, une œuvre à la fois d’une grande douceur et d’une vraie noirceur.
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