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landofshit0
274 abonnés
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4,0
Publiée le 29 janvier 2008
Un superbe film sur la speculation boursière,mais surtout sur un pigeon (jean carmet) qui se laisse plumer en beauté par un anarqueur(gerard depardieu)au service du systeme capitaliste.Le duo carmet depardieu fonctionne a merveille,les répliques sont très bonnes et inventives aisin que les situations.Les seconds role piccoli(en patron ultra-liberaliste)et terrible,piéplu,roger hanin,Marthe Villalonga sont impeccables.Depardieu est au mieux de sa forme,les repliques lui colles a la peau.On prend un reel plaisir a suivre ses 2 compères,qui tente de recuperer l'argent perdu par toutes les combines possible.
Je ne crois pas qu'il soit toujours nécessaire d'écrire une longue critique extrêmement détaillé pour donner son opinion sur un film. Donc je vais être bref, Le Sucre possède une certaine réputation en sa faveur ; pour ma part c'est une déception. Certes il y a un bon sujet, d'excellents acteurs mais le déroulement du récit n'est pas passionnant à suivre et comme dans un autre film de Jacques Rouffio (Sept morts sur ordonnance) je constate le même défaut : cela manque considérablement de mordant. A découvrir tout de même, pour se faire sa propre opinion sur ce film qui est quand même devenu un classique du cinéma français des années 70 (considéré comme culte par certains, connaissant même par cœur les dialogues du film).
La Bourse, les spéculations boursières, le Capitalisme... je ne comprends pas grand-chose a tout ceci. Cependant j'ai adoré le duo formé par Gérard Depardieu et Jean Carmet : l'un dans un jeu théâtral grandiose et l'autre tout en sobriété et émotion.
Des personnages haut en couleur pour dénoncer de manière satirique un sujet d'époque toujours d'actualité. Malgré la gravité du sujet le ton reste léger, et c'est un plaisir de voir évoluer ces acteurs et ces personnages: Depardieu excellent dans son double rôle, (Carmet lui a le rôle d'un personnage à peine moins nigaud qu'à l'accoutumé), quant à Piccoli il est merveilleux dans le rôle du terrible et pittoresque Grezillo (un régal!). N'oublions pas non plus le truculent et drôle Roger Kerbaoui interpreté par Roger Hanin, ainsi que d'autres personnages interessants et bien interprétés même s'ils sont un peu moins extravagants, tels celui de Claude Piéplu ou de Georges Descrières. Le déroulement de l'histoire est plaisant et on en redemande même si spoiler: "le coup" pour s'en sortir est un peu simpliste et n'a aucune envergure surtout en comparaison avec la démesure que l'on voit dans le film.
(...) C'est un film typique de son époque, porté à bout de bras par un Gérard Depardieu qui cabotine légèrement et qui abuse de sa voix et de sa prestance mais qui occupe l'espace comme aucun autre acteur français voire même mondial. Ce film marque surtout sa rencontre avec Jean Carmet et les 2 hommes deviendront très vite amis, Depardieu n'hésitant pas à faire quelques blagues de potache à son glorieux aîné. Carmet d'ailleurs est lui aussi impeccable dans ce film et il signe une prestation brillante, très nuancée, à la fois pauvre victime de ce jeu qu'il ne maîtrise pas mais aussi parfois fourbe et truqueur. (...) Enfin, je terminerai par un petit mot sur Claude Piéplu qui est lui aussi de la partie avec son timbre si reconnaissable et surtout quelques scènes où il se révèle absolument génial, notamment avec son monologue dans la rue face à des passants médusés. Un discours encore d'actualité aujourd'hui et qui développe un peu plus la colère qui monte chez le spectateur. Car oui, c'est un film engagé donc c'est un film en colère. Il y a bien quelques scènes assez drôles, des petits détails comiques et des répliques savoureuses mais c'est surtout un film acide, pessimiste parfois et donc un brin vénère qui frappe fort et juste. (...) Le film hésite donc entre drame et comédie, avec quelques passages complètement invraisemblables, notamment ceux qui amènent la résolution finale de l'intrigue (même si c'est assez jouissif) et il se suit avec plaisir, porté par des acteurs au top et un scénario bien ficelé. La mise en scène est sobre, sans éclat mais solide. Le message par contre est très important et reste plus que jamais d'actualité. C'est donc un brûlot d'une rare violence, qui porte un regard pointu sur les dérives de notre monde moderne et qu'il faut absolument voir. La critique complète à lire ici
Malgré une dernière partie un peu redondante et une interprétation trop théâtrale, cette satire du monde de la finance est toujours effrayante car, depuis 1978, rien n'a changé. Elle est percutante grâce à des dialogues souvent jubilatoires.
Un assez beau portrait de ce qu'est la finance et les gens qui s'y aventurent sans vraiment savoir où ils mettent les pieds, cela était valable à l'époque, ça l'est encore aujourd'hui. Ce film est très réussi en partie parce que les acteurs jouent tellement bien qu'on en arrive à oublier que l'on regarde un film.
Revoir " Le sucre" aujourd'hui, plus de trente ans après sa sortie en salles a une saveur particulière. La crise de 2008 et la dérive boursière mise à jour depuis lors, confèrent au film une portée prémonitoire qu'il n'avait pas à l'époque quand le boursicotage comme on l'appelait alors ne concernait qu'une petite minorité d'initiés. Ce qui frappe en 2011 c'est le côté didactique du film qui sous une charge féroce parvient à instruire le spectateur des dangers qu'il court à ce jeu enivrant. Si plus de monde avait regardé « Le sucre », on aurait eu sans doute moins de petits épargnants spoliés suite au nombreux krachs qui se sont succédés depuis quinze ans. Tout est porté à l’excès par Ruffio et Conchon pour tout à la fois choquer et amuser. Le pari est largement réussi grâce à une direction d’acteurs hors pair qui lâche Carmet, Depardieu , Piccoli, Pieplu et Hanin comme cinq purs sangs dans une prairie où ils peuvent s’ébattre sans entrave aucune. Il serait au passage injuste et machiste d'oublier l'inénarrable Marthe Villalonga, impayable de rouerie dans le rôle de l'épouse du volubile et gesticulant Karbaoui. Les dialogues truculents au possible décuplent la force du pamphlet. Rarement le plaisir des acteurs à jouer aura été si évident. A tel point que l’on a envie de les rejoindre pour partager un instant de ce bonheur. Ces personnages hauts en couleur ont disparu de notre société et la mort de Georges Frèche en 2010 a sans doute été celle du dernier de ces grands fauves. C’est vrai qu’à côté des Grézillo , d’Homecourt ou Karbaoui, nos Fillon , Copé ou Goshn d’aujourd’hui paraissent minuscules, insipides machines à débiter des platitudes à longueur de plateaux télé. Mais il restera aussi du « Sucre » la rencontre de deux personnages que tout oppose et qui vont évoluer au contact l’un de l’autre. La rencontre est si évidente sur l’écran qu’elle se prolongera hors plateaux, les deux bougres restant unis jusqu’à la disparition du plus ancien. Adrien Courtois le petit fonctionnaire des impôts à la retraite chargé de faire fructifier l’héritage de sa jeune épouse rencontrée fortuitement est au départ un personnage plutôt désagréable, engoncé dans ses certitudes et paraissant prendre plaisir à combattre ses complexes en faisant souffrir les contribuables dont ils épluchent avec zèle les feuilles d’impôts. C’est cette suffisance aussitôt détectée par d’Homecourt, « dressé pour ,comme il le dit lui-même qui précipitera son plongeon la tête la première dans l’arnaque du sucre alors que Rouffio en boursouflant à l'extrême le trait nous fait renifler à plein nez la surpercherie . Mais face à la flagornerie et à la cupidité peu d'hommes résistent longtemps. La ballade au bord du gouffre va humaniser le petit homme qui va s'encanailler à la fréquentation du vicomte d'Homecourt de la Vibraye (tout est dit dans le patronyme !). L'opposition de style fait souvent le sel des meilleures comédies, ici elle fait merveille. Du grand art . "Sugar all over the world !!" comme le dit Grezillo tel un Nosferatu trônant sur sa montagne de betteraves.
septiemeartetdemi.com - J'ai toujours été frustré que les fantasmes financiers du truand français moyen des films policiers d'antan ne soient jamais réalisés. Ayant vu tous les films avec Jean Gabin en séquence, c'est devenu carrément difficile à supporter, le sommet ayant été atteint avec Mélodie en sous-sol (Henri Verneuil, 1963). Et enfin, Depardieu et Carmet viennent poser à l'écran ce rêve devenu réalité. Et quelle réalité !
C'est tout à fait « à la française » (en français dans le texte), mais sans tomber dans les prémices des limites que le cinéma va s'imposer tout seul dans les décennies suivantes. Le film choisit l'économie comme thème (celle qui fait tourner un pays) ; un gros morceau, et il a l'intelligence de ne pas fourrer en plus son nez en politique, ou cela aurait été trop dur à avaler. Ajoutons à cela un casting qui se prend entièrement au sérieux dans une histoire pas forcément toujours rigoureuse, et l'on obtient une douce dérision coulant au fond d'une rivière opaque de divertissement. Ce qui la rend opaque ? La même chose qui la protège d'être trop unilatéralement satisfaisante, de trop sacrifier au plaisir coupable du spectateur, de trop compter sur les sautes d'humeur un peu démodées et beaucoup trop binaires de Carmet en face d'un Piccoli qui lui par contre n'a aucun mal à se recycler : des rebondissements vifs, gérés de manière à vouloir toujours dire quelque chose au plus démuni de connaissances élémentaires en matière d'impôts et autres joyeusetés. C'est ce qu'on appelle un traitement de qualité pour un scénario peu prometteur sur le papier mais rendu génial par pure intelligence.
Bon scénario de Georges Conchon. C'est l'histoire de spéculateurs sur des produits alimentaires, dont le sucre. On fabrique artificiellement une pénurie pour faire monter les cours et au dernier moment on vend tout, et les petits spéculateurs sont ruinés, mais non les banquiers. Bonne réalisation de Rouffio. Film très intéressant sur un sujet rarement porté à l'écran : la spéculation. L'amitié entre les deux héros du film peut sembler artificiel, mais ici, c'est une comédie et non drame qui nous présenté. Le scénario est bien construit, la réalisation est de bonne facture, il y a de l'humour et les acteurs sont excellents.Ce que dénonce Rouffio est bien réel, et est encore plus dramatique dans la vraie vie, c'est un système qui perdure... Aucun ennui à ce spectacle de qualité.
Les mises en scène de Jacques Rouffio ne sont pas réputées pour leur rigueur et leur finesse. Ce film n'est pas l'exception qui confirme la règle. Les dialogues manquent de piquant, Roger Hanin en fait des mégatonnes (mais bon avec lui c'est une habitude!) et il y a quelques moments de flottement. Mais la complicité très apparente entre Jean Carmet et Gérard Depardieu emporte tout sur son passage et on peut se plaire à souligner la pertinence prophétique du scénario. Par exemple, après une catastrophe boursière les banques sont bizarrement épargnées et ce sont les petits spéculateurs qui prennent tout sur la gueule. Toute ressemblance entre ce scénario fictif et des événements récents sont...