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Bertie Quincampoix
103 abonnés
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3,5
Publiée le 8 janvier 2024
En 1978, Jacques Rouffio et son scénariste Georges Conchon (auteur du livre éponyme) réunissaient la fine fleur des comédiens français pour nous offrir cette satire sur la course à l’argent et la spéculation sur les matières premières – en l’occurrence le sucre. Portrait d’un petit épargnant victime d’une arnaque aux marchés à terme, qui dilapide ainsi la fortune de sa femme, Le sucre raconte l’étrange alliance nouée entre deux perdants du système (Gérard Depardieu et Jean Carmet), qui vont employer tous les moyens pour tenter de récupérer leur placement. Un film à la thématique brûlante, qui se perd parfois dans un exercice de grand bouffonnerie, mais qui a le mérite de mettre en lumière les arcanes d’un milieu rongé par la cupidité. Des seconds rôles géniaux (Michel Piccoli, Marthe Villalonga, Roger Hanin, Claude Piéplu).
Une satire acide sur le monde des spéculateurs, des traders, des boursiers et autres boursicoteurs, actionnaires et banquiers et politiques véreux. Un film intemporel qui résonne plus que jamais en ces jours perturbés. Le couple Depardieu-Carmet est savoureux. Comme il le sera plus tard dans l’excellent « Buffet froid » au côté de Bernard Blier. Jacques Rouffio nous pond un film plus léger que « Sept morts sur ordonnance » mais sous des dehors de la comédie, son « sucre » n’en demeure pas moins saignant et salé ! Si la mise en scène a un tantinet vieilli par moments, elle est largement compensée par le jeu des acteurs, jubilatoire pour le spectateur que je suis. A (re)découvrir.
Je suis pas rentré dedans. J'aime pourtant les acteurs qui jouent dedans et la mise en scène est souvent inspirée mais la mayonnaise de prend pas et le film m'a perdu et donc m'a ennuyé. Dommage
En dépit de ses apparences de farce, "Le sucre" a parfois les accents et l'esprit du pamphlet. Rouffio entre dans le détail de la mécanique boursière et dévoile, si besoin, les pratiques spéculatives éhontées, plus ou moins légales, de la haute finance. Sous l'action occulte, artificielle et quasi démoniaque (Michel Piccoli n'a-t-il pas ici une fonction diabolique?) d'un potentat de la finance, la valeur du sucre, produit ordinaire si l'en est, monte et descend, enrichit les uns, ruine les autres. Le cinéaste révèle les arcanes de la banque et des sociétés boursières, tout à la fois complices et victimes d'un système implacable et dévoyé. Adrien Courtois (Jean Carmet), jeune retraité des Impôts, bourgeois vaniteux et donc pigeon potentiel, paiera pour le savoir grâce aux bons soins d'un boursicoteur fort en gueule. La première partie du film, efficace et dynamique, est très réussie. L'entrée brutale dans le sein du capitalisme s'accompagne de porraits savoureux. Le film est drôle, ironique et, malgré quelques traits caricaturaux, constitue une comédie aussi divertissante qu'édifiante. L'interprétation, pleine de verve, est excellente.
Je n'avais pas vu "le sucre" lors de sa sortie. Au vu de la réputation très favorable dont il bénéficie, j'ai fini par le voir plus de quarante ans après sa sortie. Porté par son sujet ( la spéculation boursière), sa présentation didactique et par une pléiade d'acteurs de premier plan ( Depardieu, Carmet, Piccoli, Pieplu, Hanin et bien d'autres), le film souffre malheureusement d'une réalisation très plate, d'une photo fade et d'un manque de rythme qui le traverse durant presque toute sa durée. J'ai trouvé le temps long et tout particulièrement durant la première demi-heure. En résumé, un ancien inspecteur des impôts désargenté, qui a épousé une pharmacienne aisée de province se met à jouer en bourse. Il perd tout et s'associe à celui qui l'a entraîné et escroqué afin de récupérer une partie de ses pertes. Jacques Rouffio réalisa huit long métrage au cinéma et sa filmographie bénéficie encore aujourd'hui d'une bonne réputation, voire d'un petit culte. Bien que "le sucre" fasse partie de ses meilleurs travaux ,selon ses aficionados, il ne m'a pas emballé. Réalisé plusieurs décennies plus tard " Margin cole" de j.c Chandor proposera ,avec un ton plus sérieux, sur un thème voisin, un film dont le résultat est très largement supérieur à celui de Rouffio que je trouve plutôt moyen. En ce qui me concerne "le sucre" est une petite déception.
Un bon film français engagé des années 70 avec Depardieu et Carmet en têtes d'affiches, cela ne se refuse pas, d'autant plus lorsqu'il est réalisé par J. Rouffio. Dommage au passage qu'il n'ait pas fait plus de films. Le film retrace les péripéties d'un petit spéculateur qui va engendrer de gros bénéfices avant de tout perdre malheureusement. Prudent, issu de l'administration des impôts, il ne veut pas prendre de risques et pourtant, emporté par le strass et les paillettes que lui ont mis plein les yeux des courtiers malhonnêtes, il va tout investir, gagner énormément et perdre tout. Tout l'oppose à Depardieu, le méchant courtier et pourtant ils vont s'associer pour faire tomber toute la clique et finalement devenir ami et partager tout ou presque. Basé sur des faits réels, ce genre d'histoire n'est pas inédite et nous amène à réfléchir sur notre société.
La plume de George Conchon règne en maître sur le cinéma français moqueur et sarcastique d'un milieu de requins, celui de la Finance dans les années 70. Le Sucre réuni un casting superbe (Piccoli, Depardieu, Carmet, Piéplu, Hanin pour ne citer qu'eux) et dépeint les frénétiques envies d'un cadre moyen (Jean Carmet) qui atteint de folies des grandeurs et séduit par un Depardieu toujours aussi impressionnant, achète des tonnes et tonnes de matière première blanche pour le revendre plus cher, plus tard. Mais c'était sans compter toutes les charognes voulant dépouiller notre pauvre crédule petit bourgeois (Carmet donc) qui riche un jour se retrouve à la solde des banques le lendemain. Evidemment les dialogues sont splendides et incisifs à souhaits, j'en veux pour exemple : « S’il y’a de l’arnaque dans l’air, oubliez un peu tonton Berro » Claude Pieplu en escroc au service de l'Inspection de la Finance.
Carmet carmetissime, Depardieu au sommet de son art même s'il fait du Depardieu mais surtout un Piccolli qui loin du piccolo est un grand. Le scénario nous dénonce le microcosme de la politico-financo délinquance en col blanc, des pourris qui se goinfrent des petites gens. Un chef-d'œuvre au niveau de la franchouille. J'adore.
Un pigeon joue par Carmet tombe dans les mains d un escroc joue par Depardieu qui lui conseille de boursicoter sur le sucre mais très vite celui ci s effondré. Les deux acteurs principaux sont excellents l un dans la retenue l autre dans l exubérance. de même que les seconds rôles Hanin Pieplu Villalonga Picoli. Le soucis du film est plutôt dans le traitement du sujet le film part vers la comédie pourquoi pas ? Mais très vite il viré à la parodie parodie d un système parodie du capitalisme avec Picoli qui fumé des barreaux de chaise. Parodie de justice avec un avocat envoyé par le ministre pour faire payer les petits et sauver les gros (la on est dans la réalité) mais qui abandonné parce qu on découvre ses petits travers accepte de ne plus faire payer celui qui le sait... Le personnage de Carmet complètement arnaque est touchant dans sa quête de récupérer son bien mais perd en crédibilité à mi chemin quand finalement il se fait construire une superbe villa avec piscine. Si les petits se vengeant des gros qui les spolient pouvait être une bonne morale pour le film et mettre en garde contre la spéculation. On a ici un tout autre schéma les gros s en sortent le petit joue par Carmet et la morale devient en quelque sorte spéculez et arnaquez votre voisin. Le film rate donc son propos
Cette satire sur la spéculation boursière m’a un peu largué vu que je n’y connais pas grand chose. Par contre j’ai apprécié les dialogues savoureux, le jeu bigger than Life de Depardieu et sa complicité avec Carmet qui traverse l’écran.
Intéressant mais le monde des marchés à beaucoup évolué. Certaines pratiques de la finance sont archaïques (bourse fonctionnement avec des ordres papier). Même si on voit évoluer avec plaisir le duo d'acteurs, le film ne présente aujourd'hui pas beaucoup d'intérêt.
si le duo formé par Depardieu et Jean Carmet est sympathique, le propos du film est franchement déplaisant: vision caricaturale du capitalisme(Piccoli est grotesque en "capitaliste" fumant des barreaux de chaises) qui est réduit à ses excès. En gros, on jette le bébé avec l'eau du bain. Franchouillard. Georges Marchais a du adorer.
une merveille ! d'une actualité toujours brullante car les bulles se succèdent et se resemblent. les mêmes spéculateurs les même escrocs qu'aujourd'hui.