Premier volet d’une des plus grandes trilogies de tous les temps (ou peut-être la plus grande), Le Seigneur des Anneaux : La Communauté de l’Anneau est bien plus qu’un film d’aventure d’heroic fantasy ultra-spectaculaire, c’est une œuvre à la fois dense et complexe, qui continue encore de fasciner treize ans après sa sortie au cinéma. Le jeune Hobbit Frodon Sacquet hérite d’un anneau que lui lègue son oncle Bilbon lors du jour de ses 111 ans. Mais cet anneau n’est pas une simple babiole, il s’agit de l’Anneau Unique forgé par Sauron le seigneur des ténèbres dans les flammes de la Montagne du Destin et qui lui aurait permis de régner en maître absolu sur la Terre du Milieu et de réduire ses peuples en esclavages s’il n’avait pas été vaincu par Isildur. Aidé de trois Hobbits, Sam, Merry et Pippin, du magicien Gandalf le Gris, du nain Gimli, de Boromir fils de l’intendant du Gondor, de l’elfe Legolas et d’Aragorn l’héritier légitime du trône du Gondor, Frodon se lance dans une quête afin de détruire l’Anneau qui veut retourner à son maître. Tous ensembles ils forment la Communauté de l’Anneau mais leur périple s’annonce dangereux où ils devront affronter les forces du mal ainsi que l’influence corruptrice qu’exerce l’Anneau lui-même. Sorti en 2001, le premier opus de la trilogie du Seigneur des Anneaux réalisée par Peter Jackson fut un immense succès et permit à ce désormais talentueux cinéaste d’entrer dans l’Histoire du cinéma car ayant réussi à mettre en scène ce qui est aujourd’hui l’une des plus grandes trilogies du Septième Art. En effet, Peter Jackson s’était à l’époque lancé un pari de fou : donner vie à la trilogie littéraire culte Le Seigneur des Anneaux du grand écrivain J.R.R. Tolkien. Respectivement sortis en 2001, 2002 et 2003, les trois films de Peter Jackson explosèrent les box-offices, frôlant le milliard de recettes mondiales pour les deux premiers films et atteindra ce fameux milliard de recette avec le Retour du Roi, troisième opus de la trilogie. Ces trois films ont assuré une renommée mondiale à Peter Jackson et lui ont permis de monter un projet d’enfance, un rêve qu’il avait depuis très longtemps en tête : faire sa propre adaptation cinématographique de King Kong, un film qu’il sorti en 2005. Adulé par des millions de fans, Peter Jackson et sa trilogie épique sont entrés dans l’Histoire du cinéma en récoltant pas moins de 17 Oscars pour trente nominations, Le Retour du Roi en a récolté onze à lui tout seul confirmant l’impact de cette saga monumentale dans le monde du cinéma qui alla jusqu’aux portes de l’académie des Oscars. Des années plus tard cette immense et impressionnante épopée fantastique continue encore de fasciner, de me fasciner, et constitue une œuvre unique en son genre comme le sont ses trois films qui la compose. Peter Jackson a même plus que gagné son pari auprès des studios et des fans de l’œuvre de Tolkien puisqu’il a bluffé la planète par ses trois films absolument prodigieux et spectaculaires. Et le meilleur c’est qu’il a réussi à être fidèle à l’œuvre originelle tout en sacrifiant des passages et modifiant de nombreuses parties des romans. On peut donc dire que le Seigneur des Anneaux version Tolkien est très différent du Seigneur des Anneaux version Peter Jackson mais ces trilogies ont toutes les deux un point communs évident : ce sont deux chefs-d’œuvre. Et donc c’est avec La Communauté de l’Anneau que débute la quête de Frodon Sacquet, chargé de détruire l’Anneau de Sauron. Ce premier volet compose donc à lui tout seul ce qu’est la trilogie aux yeux du monde et ce que sont les deux autres films : un monument cinématographique. Dans ce film, tous les éléments du pur divertissement sont présents ainsi que ceux du « véritable cinéma », car en effet, La Communauté de l’Anneau serait un pur film d’auteur. Scénario dense, casting de folie, rebondissements spectaculaires, une grande originalité, décors somptueux, musique mythique, un univers riche et passionnant,… bref tous ces éléments de cinéma tiennent en 2h45, ce qui fait de ce puissant chef-d’œuvre une fresque aussi grandiose qu’unique en son genre. A chaque fois que je regarde La Communauté de l’Anneau j’ai l’impression de voyager en Terre du Milieu avec cette brave et courageuse communauté composée de quatre Hobbits, de deux hommes, d’un magicien, d’un elfe et d’un nain. Le scénario de Peter Jackson, Frances Walsh et Philippa Boyens est tellement prenant qu’on ne s’ennuie pas une seule seconde ! Le film démarre sur un prologue épique qui nous emporte immédiatement dans l’univers imaginé par J.R.R. Tolkien qu’il a publié pour la première fois entre 1954 et 1955. Le scénario de ce premier film se divise selon moi en plusieurs parties toutes reliées en une seule et même histoire absolument parfaite. Le film commence et nous emmène en Comté où on a l’impression d’être en vacances tant c’est beau et nostalgique, ensuite nous suivons les aventures de Frodon, Sam, Merry et Pippin poursuivis par les Cavaliers Noirs et jusqu’à ce qu’ils rencontrent Aragorn dit Grand-Pas. Après nous arrivons dans la partie du film qui prend place à Fondcombe, la cité des elfes où débute l’histoire principale à savoir la quête pour détruire l’Anneau Unique. Et enfin, il y a la grosse partie de l’aventure où la communauté traverse de nombreux obstacles aussi tragiques qu’épiques. Le scénario est donc en effet très dense et complet ce qui fait qu’on accroche immédiatement et qu’on s’embarque dans une grande aventure jamais vue au cinéma et qui n’a jamais été égalé en terme de mise en scène et d’inventivité, pas même le premier opus de la seconde trilogie sur la Terre du Milieu connu sous le titre du Hobbit : Un Voyage Inattendu, consacré aux aventures de Bilbon Sacquet, n’arrive à la cheville de ce premier volet du Seigneur des Anneaux. Peter Jackson a su créer, grâce à ce premier film, un monde fantastique fascinant où se rencontrent des créatures et êtres issues du monde de l’heroic fantasy comme des Orques, des Gobelins, des Cavaliers Noirs et j’en passe, et les lieux créés par Tolkien dans son œuvre littéraire ont formidablement été mis en image par Peter Jackson : la Comté, le Mordor, Fondcombe, la Moria, Isengard, le tout d’une manière hyper réaliste pour achever l’impressionnante immersion du film, on s’y croit vraiment vous pouvez me croire. Et c’est cette richesse qui me fascine tant dans Le Seigneur des Anneaux, l’intrigue est tellement fournie en personnages, lieux, créatures, évènements historiques de la Terre du Milieu et rebondissements spectaculaires que ce film en vient à être plus qu’un simple blockbuster, c’est une épopée gigantesque dont l’envergure n’a été atteinte que par peut-être deux ou trois réalisateurs. De plus, ce qui contribue aussi à la réussite totale de ce film, c’est sa formidable bande-originale composée par Howard Shore qui apporte ce degré supplémentaire de grand cinéma et convient parfaitement à l’univers imaginé par Tolkien. Le thème nostalgique et émouvant de la Comté et des Hobbits, on a envie de pleurer tellement cette BO est parfaite et d’anthologie. Mais le compositeur nous offre également des morceaux épiques comme le thème principal que l’on entend quand on voit défiler les membres de la communauté un par un au commencement de leur quête, une des plus belles scènes du film par ailleurs. Il y a aussi les thèmes musicaux des Cavaliers Noirs qui accompagnent leurs chevauchées et traques des semi hommes, les voix sont absolument magnifiques et amène ce petit côté médiéval. En plus d’un scénario riche, d’une formidable BO et d’une mise en scène à couper le souffle, le film nous gratifie de morceaux de bravoures épiques et parfois cultes comme les affrontements avec les Nazguls, les combats contre les Gobelins et celui avec le Troll des cavernes ou le Balrog. Et le film s’achève sur un affrontement dément entre le reste de notre communauté et un groupe d’Urukaïs de Saroumane, juste épique et jouissif à souhait ! Le film possède également de nombreuses scènes d’anthologies qui resteront dans l’Histoire comme celle de la mort de Boromir on l’on sent le courage, le sang et l’héroïsme du guerrier, encore une fois accompagné par la sublime musique d’Howard Shore. Et ajoutons également la scène de la disparition de Gandalf lors de son face à face avec le Balrog, où ses répliques « Vous ne passerez pas ! » et « Fuyez pauvres fous ! » sont entrées dans la légende. La perfection ultime du film se ressent jusque dans les dialogues d’une grande beauté et justesse, le doublage français est vraiment excellent, où il n’y a pas une seule vulgarité et des mots magnifiques y sont employés, en résumé ce film est une merveille sur le plan auditif. Accompagné d’une distribution d’acteurs impressionnante : Elijah Wood, Sean Astin, Ian McKellen, Viggo Mortensen, Sean Bean, Orlando Bloom, John Rhys-Davies, Christopher Lee, Cate Blanchett, Hugo Weaving, Liv Tyler, Dominic Monaghan et Billy Boyd, le film de Peter Jackson est vraiment un grand chef-d’œuvre du cinéma, et il est tout simplement impossible de nier son excellence. La Communauté de l’Anneau est donc une œuvre unique comme on n’en a jamais vu au cinéma et fut récompensée de quatre Oscars : Meilleure photographie, Meilleurs maquillages, Meilleurs effets visuels et Meilleure musique. Une œuvre plus que culte qui a écrit à elle seule une page de l’Histoire du cinéma. La quête de l’Anneau ne fait que commencer.