Excellente comédie réalisé par Pierre Jolivet. L’ambiance est intimiste, le rythme très enlevé sur des dialogues simples et efficaces. Le scénario unit émotion et humour dans cette histoire qui débute en drame pour virer au thriller peu banal. Ce film bénéficie également d’une BOF d'Alain Bashung devenue culte. Le ton sympathique est donné par la justesse de Vincent Lindon dans le rôle principal d’Ivan, ce chef d’entreprise combatif qui le révèle encore une fois très brillant. Il est entouré d’une pléiade d’acteurs talentueux : François Berléand en assureur douteux (césarisé pour ce rôle), Zabou Breitman qui joue son ex femme et Roschdy Zem son beau-frère. Le pitch : L’entreprise de menuiserie d’Ivan a brulée. Maxime, son agent d’assurance, suit le dossier d’indemnisation. L’expert mène l’enquête de l’affaire qui va se révéler plus compliquée que prévu …
On a ici une comédie sociale sur l'entraide. C'est sympathique grâce essentiellement aux interprêtes. On est loin de Ken Loach mais ici ce n'est pas sensibiliser le spectateur qui est le plus important. C'est une accalmie ( certe naïve) dans la morosité ambiante.
Du cinéma comme on n'en voit plus beaucoup, une histoire d'hommes et de femmes aux prises avec les réalités de la vie d'artisan exposés à tous les coups durs que peut procurer une vie dans un système construit pour et avec l'aide des figurants et autres super-figurants, ceux qui ne prennent jamais aucun risque, qui veulent toujours plus de droits et toujours moins de devoirs ( tout ça aux bénéfices des puissants qui redistribuent les miettes ) ! Voila pour le fond et le message implicite du film. Pour la forme, on joue sur la solidarité de ceux qui se retrouvent dans la même galère et cela donne de très bons moments de cinéma. À l'époque, on pouvait encore en rêver, depuis on rêve de moins en moins ! Petite précisions j'habite en Wallonie et je suis artisan. Et il va sans dire que les acteurs et actrices sont tous convainquant et peut-être convaincus aussi d'ailleurs.
Petite merveille de la comédie sociale, drôle, enlevée, interprétée avec délectation par une troupe inspirée (V. Lindon génial, R. Zem excellent, Zabou trop forte, F. Berléand délicieux), servi par un scénario à la mécanique bien huilée, bien rythmée, avec des dialogues bien écrits et une mise en scène assez agréable. On est vraiment pris dans cette histoire qui va faire éclater une odieuse escroquerie et qui va réunir cette belle bande de joyeux lurons dans une magouille qui les dépasse un peu. On rit assez souvent devant les joutes verbales mais P. Jolivet ne néglige jamais ses personnages et les inscrit dans un environnement social crédible, ordinaire et prenant. Le film se conclue par un plan-séquence audacieux, qui montre que les problèmes résolus, même les plus gros, laissent place à ceux du quotidien, qu'on a vu la partie immergée d'un iceberg quotidien pour les patrons de PME. D'autres critiques sur
Grand "petit film" ! Réalisé sans temps mort et sans esbroufe, avec une grande nervosité dans le montage qui tape dans le mille, ma petite entreprise est une comédie réussie puisqu'elle fait rire, grâce à un festival de numéros d'acteurs (Lindon, Berléand, Roshdy Zem, Catherine Mouchet en particulier) qui se régalent dans leurs joutes verbales. Voilà un film qui met d'excellente humeur, alors que l'arrière-fond qui le sous-tend est lui, loin d'être marrant (PME écrasée sous les problèmes : factures, assurances, fournisseurs incompétents, clients qui paient pas, Urssaf...). Une grande réussite.
Une comédie rythmée sans temps mort avec une interprétation remarquable : que demander de plus !? Les répliques pleines d'humour fusent à tout va et on en est à regretter, à la fin, que le film soit si court et se termine si vite. En plus, l'histoire tient la route et n'est pas exempte de rebondissements. Vincent Lindon, après l'excellllllllent "La Crise", a l'art de choisir les films français "sociaux" de qualité. Le réalisateur Pierre Jolivet confirme tout le bien que je pense de lui depuis son très brillant "Simple Mortel". J'espère, qu'avec ce film, la part des entrées des films français augmentera (la première quinzaine d'Août 1999, les films américains représentaient 95% des entrées en salle !!!).
J'ai été très déçu par ce film, vendu comme un must de la comédie sociale à la française. Ca commence pas trop mal, les personnages sont crédibles et bien vus. Mais à partir de la scene du cimetière, on retombe dans un humour à deux sous, et le scénario devient digne de Louis la Brocante.
Sle fond, l’histoire est plutôt sombre mais Jolivet prend le ton de la comédie et les acteurs jouent dans le registre du doux-amer, rendant le film plaisant et alerte.
La petite entreprise est une moyenne comédie et ses répliques font mouche en cette fin du millénaire, l’économie entrepreneuriale menuiserie tourne à plein régime stagnant, le refrain du chanteur ne connaît pas la crise. Le scénario d’apparence simple devient de l’arnaque à l’assurance ironique, les champions du monde laisse place à Vincent Lindon, Roschdy Zem, François Berleand en autre, aux meilleurs des voleurs et magouilleurs burlesques. Sans usage de violence et l’humour noir détourné plus subtilement dans l’humeur rayonnante, les bandits entrepreneurs s’improvisent après l’incendie perturbateur économique presque faillite, vont pisser pendant l’effraction assurée. Une bonne réalisation du drame social syndicaliste « Jamais de la vie », les sujets d’actualité se suivent et s’introduisent dans sa filmographie. On est les champions et 1 et 2 et trois zéros, on est on est on est les champions artisans arnaqueurs mondialistes !
Sa menuiserie vient de brûler partiellement et Ivan découvre, qu'escroqué par son assureur, il ne sera pas indemnisé. Ivan imagine une combine pour toucher malgré tout, et comme un juste retour des choses, l'assurance. La comédie de Pierre Jolivet commence nécessairement gravement avec l'incendie de la menuiserie, dont on sent bien, parce que le ton est juste, combien il affecte patron et personnel. Il faut dire qu'Ivan est un type bien; rien à voir avec le patron voyou ou accapareur. Il est plutôt le patron acharné qui aime sa petite entreprise et c'est ce qui le rend sympathique. Pierre Jolivet brosse un portrait attachant du personnage joué par Vincent Lindon, celui d'un homme ordinaire, modeste entrepreneur en Seine-Saint-Denis. Autour de lui, et dans sa tentative de récupérer ce qui lui est dû (tout un programme avec sa drôle d'équipe!), le cinéaste façonne une petite communauté hétéroclite mais chaleureuse, comme familiale, un entourage populaire que les traits fantaisistes des personnages, leur modestie et leurs qualités de coeur rendent immédiatement sympathiques. L'humour n'enlève rien ici à la peinture sociale, et l'impeccable direction d'acteurs permet à chacun d'exister pleinement, sincèrement.