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    Zéro de conduite
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    33 critiques spectateurs

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     Kurosawa
    Kurosawa

    583 abonnés 1 509 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 15 juillet 2016
    La fin des vacances et le début de l’école. On imagine les élèves dépités, déjà lassés des salles de classe ? Pas du tout, car l’environnement éducatif est ici un bon moyen d’échapper à l’autorité, de la transgresser grâce au jeu et à la rébellion. Se mettant évidemment du côté des enfants, Jean Vigo se permet alors de tourner en dérision les enseignants et le directeur de l’école et de filmer la liberté des garnements avec une légèreté et une joie revigorantes, incarnées dans la salle de classe, au dortoir et dans la rue. Et malgré un ensemble inégal qui s’égare parfois, avec quelques séquences moins intéressantes, il reste une réalisation inspirée faite d’expérimentations payantes (le ralenti, d’une grâce folle) mais jamais tape-à-l’œil. Car Vigo ne se prend pas au sérieux, tente beaucoup et rate parfois mais nous fait aimer son film grâce à son esprit de liberté sans cesse clamé.
    Yohan Marques
    Yohan Marques

    23 abonnés 64 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 15 janvier 2012
    Trois décennies avant l'émergence de la "Nouvelle Vague", Jean Vigo, génie météore français du début des années 30, auteur seulement de 4 films, dont un seul véritable long-métrage, "L'Atalante", prématurement disparu à même pas 30 ans de la tuberculose, a livré à la postérité cet immense petit film d'avant-garde d'une durée de 40 mns. On y voit une troupe de collégiens mettre à mal l'institution scolaire rigoriste et sclérosée de l'entre-deux-guerres. "Zero de conduite" se réclame clairement d'une pensée libertaire et anarchisante (un drapeau noir sera planté sur le toit du collège par les "insurgés") jusque dans la mise en scène qui semble détachée de toute norme et contrainte cinématographique (scène animée, utilisation de la prise de son directe, éclairs de surréalisme assumés afin de mieux signifier la magie de l'enfance...). L'audace est dans chaque recoin du métrage qui n'hésite pas à aborder frontalement des thématiques tabous comme l'homosexualité ainsi que la remise en cause de l'autorité familiale. Accusé d'être "anti-français", le film de Vigo sera interdit de diffusion jusqu'à la libération. Film précurseur empli de poésie, il sera la source d'inspiration presque exclusive de François Truffaut lorsque celui-ci réalisera les "400 coups". Par son regard, son anticonformisme bouillant et la volonté de ne se plier à aucune règle préétablie, sa jeunesse et la fugacité de son passage sur terre, Jean Vigo peut bien être considéré comme le Arthur Rimbaud du cinéma français.
    stebbins
    stebbins

    502 abonnés 1 747 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 5 décembre 2011
    Je risque probablement de décevoir certains cinéphiles, mais ne n'ai vraiment pas aimé Zéro de Conduite. Le troisième film de Jean Vigo est d'une platitude consternante, et les dialogues sont à mon sens pitoyables ( " Zéro de Conduite... Consigné Dimanche " ou encore " C'est pas moi, j'vous dis merde!" ). L'histoire n'a guère d'interêt, même s'il faut reconnaître que le concept est original et subversif
    pour l'époque. Mais tout le problème est là: ce qui faisait hier scandale et objet de censure est aujourd'hui particulièrement désuet et frise le ridicule...L'intrigue se résume facilement: trois garnements qui vivent en pension décident un jour de se rebeller et de semer le désordre dans l'établissement ( on retrouvera ce thème dans If... de Lyndsay Anderson, ou plus récemment dans Les Fautes d'Orthographe ). Un film constamment ennuyant, mais qui ( il faut le reconaître ), provoqua des émules chez un bon nombre de réalisateurs. Il me tarde de découvrir L'Atalante, qui me semble plus réussit, ou du moins plus aboutit dans son propos que ce Zéro de conduite...
    TTNOUGAT
    TTNOUGAT

    592 abonnés 2 530 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 28 mars 2015
    Ce film a, jusqu'aux temps présents, une grande renommée. A mon avis, elle ne s'explique que par les conditions de sa sortie, interdite durant 5 ans pour des raisons encore évidente de subversion et même de haine envers le corps enseignant. Que dirait Vigo aujourd'hui sur ce sujet ? Question cinéma, c'est d'un niveau assez faible pour qui connait Buster Keaton, Munau ou Griffith ou nos français Feuillade, Renoir, Clair. On comprend bien l'idée provocatrice de la révolution mais beaucoup moins cette transposition au niveau de l'école primaire, fusse t'elle sous forme de pensionnat. Les idées sont banales ou sans perspectives. Pourquoi choisir un nain comme principal de l'établissement ou un homme grossier comme le professeur de chimie ? Chaque enseignant est caricaturé et seul l'enfant aux cheveux longs est différencié. Le style de ce film proche du muet est déjà largement dépassé en 1933, les ralentis sont mal venus, les dialogues sans intérêt et le montage approximatif. Cela fait beaucoup pour un moyen métrage aussi connu et adulé. Jean Vigo aurait certainement été un grand metteur en scène si la maladie ne l'avait pas emporté si jeune, il ressemble à Rimbaud qui n'avait besoin, heureusement pour nous, que d'un crayon pour créer sa poésie. Il nous reste de Vigo une partie de l'Atalante, sans doute la plus poétique et inachevée, c'est déjà formidable.
    pierrre s.
    pierrre s.

    429 abonnés 3 305 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 15 février 2017
    Evidement le film a vieilli. Mais il a conservé sa poésie ainsi que son esprit de révolte. En outre, on sent toute l'influence qu'il a pu avoir sur ses aînés (Les Choristes par exemple).
    ferdinand75
    ferdinand75

    550 abonnés 3 869 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 30 novembre 2013
    Un petit bijou du cinéma français, une pépite brute, pas tout à fait bien taillée, avec quelques imperfections,mais tellement éclatante de fraicheur et de spontanéité. C'est un hymne à la liberté et à la révolte, teinté de surréalisme. La révolte de ces écoliers est radicale et balaye tout sur son passage, il n'y a pas de place au compromis. On comprend que ces pensionnaires arrivent probablement d'horizons différents mais une amitié les regroupe et ils décident de monter une révolte. L' apothéose est la scène de la bataille de pelochons, à la fois sur le fond et par la forme , ralenti cultissime ou tout est noyé dans un nuage de plumes, et manifeste de la révolte sans retour possible avec le drapeau noir à tête de mort tard les révoltés montent sur le toit et jettent des objets sur les officiels , le Proviseur nabot, le préfet. Le plan final est l'ascencion du toit d'où ils hissent le drapeau noir , C'est tout un symbolique forte . Mais le film est aussi parcouru de séquences burlesques, fantaisistes qui lui donnent un charme différent, on est pas dans "Potemkine" , mais plus près de Bunuel et Dali. L'esquisse de dessin animé Disneyien, l'imitation de Charlot par le surveillant sympatisant Jean Dasté, , la moquerie du proviseur nabot, autant de clin d'oeil au Dadaisme naissant. La bande son ,peu audible , a par contre le bénéfice de la fraicheur d'une prise directe en live et non remixer en studio. Il faut se souvenir que Jean Vigo est le fils d'un journaliste anarchiste célébre du début du siécle ,Miguel Almereyda, rédateur en chef de brulots pacifistes " Bonnet Rouge" , et la " Guerre sociale" . Arrêté en 1918 , il sera retrouvé pendu en prison ?. Son fils au travers de sa ( courte) oeuvre cinématographique essayera de lui rendre hommage tout en prenant en compte une certaine filiation. Après une longue période au placard la spontanéité et la fraicheur de Jean Vigo seront reconnus et pris en compte d'abord par les cinéastes de la nouvelle vague qui lui rendront hommage ( Godard, Truffaut ), puis ensuite par les cinéastes des années post 68, : Ferreri, Jodorowski, Faraldo, qui reprendront la suite de cette veine du cinéma anticonformiste ,mêlant jubilation et révolte.
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 12 mai 2012
    Zéro de conduite: Jeunes diables au collège est un long-métrage datant de 1933 réalisé par Jean Vigo . Il faut le dire : ce Zéro de conduite :Jeunes diables au collège n'est pas un bon film . Cette critique sera faite d'un point de vue non pas global , général mais subjectif . Personnellement , quand je visionna pour la première fois Zéro de conduite de Jean Vigo , je ne fus pas vraiment déçu et je me plus à le visionner , le trouvant assez intéressant par rapport au contexte familial du réalisateur : en effet , les collégiens rejettent l'autorité , se rebellent et ce côté révolté fait écho au père de Vigo , Miguel Almereyda , un militant anarchiste . Oui , d'accord . Cependant , il m'est venu soudainement une question en tête : où est la mise en scène ? Où peut-on voir une oeuvre artistique , esthétique ? Où est la force bouleversante d film ? Et bien , nulle part . A vrai dire , on voit dans le film de Jean Vigo une succession de caricatures entre le proviseur nain , le professeur méchant obèse aux grosses mains , le professeur maigre faisant de la gymnastique en classe mais aussi Madame Haricot . Tout ceci extrêmement cliché n'améliore guère l'ambiance du film assez vaine finalement . D'autant plus qu'il y a un manque d'émotion à cause du jeu sans expressivité des interprètes .
    thamnophile
    thamnophile

    12 abonnés 194 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 11 décembre 2008
    Un grand classique que j'ai plaisir à voir et à revoir. Récemment, je l'ai enregistré en DVD et j'en ai donc profité pour le revoir avec toujours autant de plaisir. Ce film est un vibrant témoignage sur les collèges et l'éducation à l'époque et c'est vrai que beaucoup de choses ont changé depuis et on n'a pas trop à s'en plaindre ! Pour en revenir au film, les acteurs jouent très bien leurs rôles qu'ils soient adultes ou enfants, notamment le jeune Coco GOLDSTEIN. S'il existe dans le commerce, achetez-le car vous serez sûrs de passer un bon moment même s'il est relativement court. Vraiment, ce film est un grand moment de cinéma et c'est vraiment bien dommage que Jean VIGO n'en ait si peu réalisé car vaincu par la tuberculose. Quoi qu'il en soit, il est devenu un grand Monsieur du cinéma grâce à ce film et il restera à jamais dans nos mémoires tout comme ses films.
    Gonnard
    Gonnard

    241 abonnés 1 930 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 21 octobre 2009
    Pas terrible. C'est confus, pas intéressant, parfois même ridicule. Les thèmes de l'homosexualité et de la pédophilie sont tratés de façon trop superficielle. La question politique se résume au drapeau noir que les sales mioches brandissent à la fin. A regarder tout de même comme élément du patrimoine cinématographique français.
    anonyme
    Un visiteur
    1,0
    Publiée le 17 mai 2012
    Je n'adhère pas du tout à ce film que je trouve très superficiel. Les dialogues sont incompréhensibles pour le spectateur et, lorqu'ils le sont sont extrêmement niais et gamins, l'image est aussi relativement laide. Je trouve certaines scènes lamentables spoiler: la parodie de cérémonie religieuse restera un mystère, et les scènes avec le nain ou encore le professseur qui marche à l'envers, enfin la scène finale même si elle rappelle le chef-d'oeuvre "If" (1968) est pitoyable et très laide
    Ce film est donc très raté,tout comme L'Atalante réalisé un an plus tard.
    sebvde
    sebvde

    6 abonnés 68 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 24 avril 2020
    Film culte qui influencera nombreux futurs réalisateurs
    Film tourné au début du parlant avec très peu de moyen, ce surpasse par une fantaisie bien de son époque.
    Si on est cinéphile et qu'on s'intéresse à l'histoire du cinéma, c'est un film qu'il faut voir.
    Abarai
    Abarai

    133 abonnés 1 507 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 25 juillet 2010
    Un très beau court métrage, qui fut censuré pendant presque 50 ans. On retiendra l'humour et les touches fantastiques, originales et inventives. Le résultat est magnifique.
    anonyme
    Un visiteur
    1,5
    Publiée le 26 avril 2011
    "Zéro de conduite" est plus à voir pour l'intérêt qu'il a suscité chez les cinéastes de la Nouvelle Vague que pour ses qualités propres, qui sont plutôt limitées. Le scénario est simpliste et ridicule, ce qui fait que le film a pris un bon coup de vieux (ce qui n'est pas forcément le cas des courts-métrages documentaires de Vigo, à mon avis plus intéressants que ses oeuvres de fiction...) La confusion du scénario est au demeurant amplifiée par la très mauvaise qualité du son, même après restauration. La seule chose intéressante de ce film se trouve dans la qualité et même l'audace de certains cadrages, sans compter la parodie de procession religieuse à la fin de la bataille de polochon : une très belle scène sortie de nulle part, il faut le dire...
    Matis H.
    Matis H.

    21 abonnés 162 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 8 décembre 2017
    Rejouer la révolution - soviétique au vu du contexte, mais qui pourrait s'adapter à toutes les révolutions – par le biais d'une imagerie scolaire et d'un rapport de force élèves/administrations. Voilà l'idée singulière que développe Jean Vigo avec « Zéro de conduite ».

    Si le cinéaste s'amuse clairement avec son métrage, en terme d'expérimentations de montage notamment (dont une scène au ralenti d'une grâce folle et à la portée spirituelle puissante), on peut regretter un horizon ludique manquant de maitrise.

    En effet, si Vigo voit l'école comme un lieu de transgression et non de discipline, il ne parvient pas à pleinement traduire cette intention en terme formel. Les éléments espiègles se multiplient : le directeur nain, les dessins prenant vie, le surveillant se transformant en figure burlesque (allant même jusqu'à imiter Chaplin), on peine cependant à s'attacher à ce groupe d'enfants, de par une narration cryptique, mais surtout par un rapport à la collectivité qui ne s'incarne jamais complètement.

    L'apparition trop tardive d'un ennemi commun ne fait que renforcer notre manque d'implication, car cette absence d'opposition ne donne de sens aux actions des enfants que lors des 10 dernières minutes. Bien que problématiser son récit n'est pas l'objectif premier de Vigo, il en résulte que les farces anecdotiques prennent le pas sur l'allégorie passionnante. En somme, et si il est traversé par de sublimes fulgurances, tout en étant un véritable plaisir au visionnage, « Zéro de conduite » vaut plus pour son héritage ("Les 400 coups" de Truffaut par exemple), bien plus inspirant qu'il n'est inspiré.
    Fêtons le cinéma
    Fêtons le cinéma

    689 abonnés 3 012 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 16 novembre 2019
    Derrière son aspect discontinu et brouillon s’écrit, en réalité, une ligne narrative on ne peut plus claire, celle d’un complot adolescent contre l’institution scolaire ici perçue comme prison et zone de turbulences. Par une première séquence filmée dans un train, Jean Vigo prend le soin d’inscrire le garçon dans une certaine vision du monde où se conjuguent le plaisir de la blague avec la soif d’aventures, tous deux révélateurs de sa liberté fondamentale. Ce qui surprend toutefois, c’est le choix du cinéaste de ne pas individualiser le corps de classe : les élèves se rassemblent en petits groupes autour d’un arbre ou dans une salle de classe, ils se recouchent contre la volonté de leurs supérieurs, ils se révoltent enfin à coups de polochons. La lutte que met en scène Vigo refuse par conséquent d’extraire un héros de la masse qu’elle investit ; c’est reconnaître l’utilité de chaque être dans la naissance puis la réalisation du complot, à l’image des divers membres et organes constituant le corps humain. Contre ces costumes noirs ou gris, contre les allures suffisantes et ampoulées, contre les barbes et les petites lunettes qui peinent à divulguer le caractère grotesque de ceux qui les portent, les garçons circulent en pyjamas, les fesses à l’air. Leur imagination et le plaisir qu’ils ont à faire des bêtises laissent entrevoir, en creux, le dérèglement de la société : attouchements, lubricité, violence, le personnel enseignant ne tient pas en place, grince ou rebondit, imite Charlie Chaplin sans raison. Zéro de conduite s’efforce de déconcerter le spectateur en recourant à une séparation stricte entre le mouvement des personnages et la direction exigée par le cours normal des choses : un instituteur prend à droite dans une rue, les élèves vont à gauche mais le retrouvent, plus loin. Le film s’achève sur une kermesse perturbée : le drapeau de la piraterie – aussi celui de l’anarchie – vole au vent, avant d’être récupéré par l’un des élèves qui l’arbore fièrement. Nous découvrions les adolescents dans un train qui filait à toute allure, nous les quittons sur le toit de l’école. De la liberté à la liberté, en passant par la détention provisoire qu’un mort, dans un wagon, présage d’emblée. De même que les élèves transforment leur professeur en installation artistique à l’aide de cordes et, surtout, d’inventivité, Jean Vigo laisse libre cours à son imagination, propose ainsi une plongée dynamique et décapante dans l’École atrophiée des années 30. Censuré puis prohibé, Zéro de conduite souffle une révolte politique depuis le regard amusé d’un enfant qui n’a, aujourd’hui, rien perdu de sa superbe libertaire.
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