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QuelquesFilms.fr
268 abonnés
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3,5
Publiée le 22 juin 2013
Déconcertant, décousu, surréaliste, satirique, anarchiste, poétique... Un film inclassable. La bataille d'oreillers, dans un nuage de plumes, est restée célèbre. Le monde des adultes, singé par les enfants, en prend pour son grade, dans un esprit de mutinerie. À sa sortie, en 1933, Zéro de conduite a été censuré pour "atteinte au prestige du corps enseignant". L'interdiction de diffusion en salle n'a été levée qu'après la Seconde Guerre mondiale. Jean Vigo est mort d'une septicémie en 1934, à l'âge de 29 ans. Il n'a pu réaliser que quatre films : À propos de Nice, Taris ou la natation, Zéro de conduite et L'Atalante. Il a donné son nom à un prix récompensant chaque année "un film qui se caractérise par l'indépendance de son esprit et la qualité de sa réalisation".
Certes le film a une vocation critique forte (l'immobilisme et la bêtise du corps professoral, la pédophilie...) et de nombreuses idées de mise en scène, mais le résultat final est décevant. Le son et les dialogues sont souvent inaudibles. Les dialogues sont souvent mièvres, prononcés par des non-acteurs (et cela se sent). Le scénario est maigre et les personnages sont caricaturés à l'extrême, ce qui détruit tout ! Le film a servi d'inspiration à d'autres (les 400 coups...) bien mieux réussis !
Je trouve ce Jean Vigo trés intéressant. Son seul défaut est le fait qu'il est trop court (dans les 40 minutes..) Mais la rebéllion de ses enfants vit a vit de l'autorité est une histoire très bien filmé et superbement mis en oeuvre.
Zéro de conduite. Bon ben c’est un peu la loose, mais je dois dire que je suis resté hermétique à la poésie surannée de Jean Vigo. Que demande le peuple ? ‘’C’est tout ?’’ Je ne préfère pas m’étendre sur le sujet. Remis dans son contexte il était très certainement sulfureux, mais sans une bonne histoire les films vieillissent mal.
Un tableau peu reluisant de l'école des années 30 où les surveillants font autant de bêtises que les jeunes et où le trait est caricaturé à l'extrême pour y montrer la bêtise d'un corps professoral et leur sévérité au détriment de la liberté de la jeunesse. Une sorte de règlement de compte de la part du réalisateur.
Très monolithiques voire caricaturaux, les adultes sont traités sous un genre violemment négatif alors que les garnements bénéficient d'une tendresse évidente de la part du réalisateur. Suite de saynètes à vocation rebelle, le récit (qui manque de réels enjeux narratifs), choquant en son temps, a évidemment perdu de son pouvoir subversif, d'autant que les thématiques les plus osées ou polémiques ne sont qu'effleurées. Un cri de révolte à replacer dans son contexte.
Un des rares films de J. Vigo, jeune auteur français trop rapidement disparu et qui offrait à une génération pas encore prête à une telle révolution filmée un étendard flamboyant. Rapide et concis, le film retrace le parcours de quelques jeunes turbulents certes mais surtout avides de liberté et qui se heurtent à un système qui ne leur convient plus. Les acteurs sont épatants tandis que Vigo nous gratifie de quelques figures formelles proprement étonnantes. C'est beau et parfois incroyable, je trouve juste que certaines scènes auraient gagnées à être plus courtes et que la fin s'avère un peu trop expédiée. Mais sinon, c'est un classique à voir. D'autres critiques sur
Ce moyen-métrage, réalisé par Jean Vigo et sorti en 1933 (avant d'être censuré jusqu'en 1946), adulé par la critique, n'est finalement pas terrible. Enfin je m'entends, je veux surtout dire par là que le film a terriblement mal vieilli. Nous suivons l'histoire de collégiens perturbateurs qui veulent mettre à mal leur institution. Ode à l'anarchisme, raison de sa censure, le film nous offre de très belles scènes, comme celles au ralenti dans la chambre par exemple, mais aussi des scènes un peu foutraques et montées très bizarrement. En ressort presque une aura de film OVNI qu'on a quelques fois du mal à cerner tant le scénario veut aborder des sujets différents et tant le montage est hasardeux. Nous avons bien-sûr le thème de l'anarchisme, du chaos donc mais également la pédophilie ; on effleure même l'homosexualité mais ces sujets sont juste posés là, traités pendant deux secondes et on passe ensuite à autre chose, ce qui est bien dommage ! On a ainsi l'impression que rien n'est approfondi, surtout que certaines scènes ou même dialogues ne servent pas à grand-chose ou donnent même l'impression quelques fois d'être coupés en leur milieu, sans être raccord avec la scène d'après. La mise en scène a cependant du potentiel en nous offrant des plans très bien construits et même ingénieux pour l'époque. "Zéro de conduite" n'est donc pas pour moi le chef-d’œuvre espéré mais est, au contraire, plutôt oubliable, surtout par rapport aux "Quatre Cents Coups" de Truffaut dont ce film semble en être la principale inspiration.
Contemporain de certains films surréalistes, tel "L'âge d'or" de Bunuel par exemple, le film de Jean Vigo fait aussi partie, à sa façon et suivant le style personnel de l'auteur, de ce genre de cinéma "subversif". En effet, à travers les scènes de collège et d'éducation en internat qui constituent le sujet, Vigo fait l'éloge de l'âge adolescent et appelle à la révolte contre les pratiques imposées par des adultes autoritaires et ternes. Aux prérogatives quasi militaires de ces derniers, le cinéaste répond par la nature joyeuse, rêveuse et anticonformiste des élèves, lesquels trouvent ici le soutien isolé d'un surveillant qui a gardé son âme d'enfant. Le film est court- comme le sera la vie de Jean Vigo- mais le cinéaste n'a pas besoin d'argumenter sans fin tant son approche poétique et ses railleries surréalistes caractérisent parfaitement l'univers de l'enfance et la société des adultes. "Zéro de conduite", peu dialogué (on se souviendra d'autant plus du fameux "je vous dis merde" proféré par un jeune frondeur à un maitre et confirmé au directeur!), est la confrontation d'attitudes juvéniles et d'un système de dressage.
La force du film vient de ce que la subversion surréaliste du monde des adultes accompagne la mise en scène de l’indiscipline enfantine. Les scènes de la fin font penser aux pantins caricaturant les notables de James Ensor. Il est très possible que le film de Werner Herzog, « Les nains aussi ont commencé petits » soient inspiré du film de Vigo : même révolte et même chaos, et un personnage de nain faisant la liaison dans « Zéro de conduite » : celui du directeur d’école.
Classique du cinéma français, " zero de conduite" est un moyen métrage de jean Vigo, cinéaste trop vite disparu. Ode à l'enfance et à l'adolescence, il inspirera sans nul doute Truffaut pour les 400 coups , ou Christian Jaque pour ses "disparus de saint Agil", voir Lindsay Anderson dans "if" ou Terence Davis dans la première partie de sa trilogie, eux notamment. C'est une chronique de la vie d'un groupe de jeunes dans un internat avant guerre. Confrontés aux adultes, à la discipline, mais aussi parfois aux comportements ambigus de certains d'entre eux, ils tenteront de s'unir dans une attitude de révolte. Un classique du cinéma du répertoire à connaître.
Zéro de conduite est vraiment insolent. Du moins pour l'époque. Cette histoire de gamins dans un internat qui finissent par se rebeller contre un directeur d'école sévère de la taille d'un enfant, est sympathique et légèrement anarchisante. A tel point que la censure a frappé ce métrage de Jean Vigo jusqu'en 1945. D'un point de vue strictement formel, il est dommage que le film dû respecter des impératifs de production et fut couper dans un montage très abrupte. On retiendra surtout le fait que ce film très irrévérencieux a marqué les esprits et son époque, et reste, quoi qu'on en dise, un classique du cinéma français.
C'est un des films les plus connus de Vigo avec l'Atalante. Hélas, il n'a pas eu le temps d'en faire beaucoup d'autre... Il est intéressant de se plonger dans un pensionnat des années 30. Je ne me souviens plus du scénario ni du montage mais ce film est à voir pour tous fan de grand cinéma. Un oeuvre sans prétention est trés accessible, il plaira aussi beaucoup aux enfants.