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Pierre.L
15 abonnés
58 critiques
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5,0
Publiée le 26 juillet 2012
Un film réaliste qui permet de voir comment les choses peuvent se passer en entreprise lorsque l'ensemble du personnel se trouve dans un contexte social spécifique lié à la mise en application des 35 heures...et comment un jeune cadre/stagiaire, sincèrement convaincu des bienfaits de cette loi, doit faire face au scepticisme des employés et responsables syndicaux ainsi qu'au double-jeu cynique des dirigeants.
Une des création politique les plus saisissantes de ces vingt dernières années ! Son propos capte un désœuvrement, une perte de repère et surtout une quête d'identité ... Ressources Humaines dénivelle l'époque, en 2016 le message est toujours une actualité. Comment ne pas ressortir de ce film sans avoir mal au ventre ? Pour ma part, je suis bouleversé et terriblement ému à tel point que toute ces qualités cinématographique passe ici en seconds plans et pourtant, de ce point de vue ci le film est aussi convainquant. La distribution est partie prenante de la force du long métrage, ils sont merveilleux ! Une énorme gifle, à voir et à revoir ...
Ba je tombe par hasard sur ce film et de suite captivé le film est un chef d'oeuvre pour moi! J'ai beaucoup aimé ce film et je préfère largement ce film à petit budget qu'aux films américains à budget gigantesque avec des acteurs qui eux sont sont payés quelques milliers de dollars et au résultat: un film médiocre. Alors vous aimez les film français alors je vous le recommande fortement et le compte y est: émotions, l'art cinématique y est ici retranscrit parfaitement.
Le film est limpide, sans discours superflu, une véritable marque de fabrique pour Laurent Cantet. Faire intervenir des amateurs renforcent l'aspect documentaire. Une première et franche réussite.
Les acteurs non professionnels sont en roue libre, on ne croit absolument pas à ce qui se passe.. et quand à Jalil.. je ne dirais rien. Après le côté fiction-documentaire est plutôt bien fait et réaliste, malgré quelques clichés.. C'est un premier essai..
Ce qui est touchant dans Ressources humaines de Laurent Cantet c'est d'avoir réussi à inscrire son histoire de plan de licenciement dans un drame familiale et d'avoir su le traiter avec finesse. Parce qu'on voit les grosses coutures de ce genre de film à des kilomètres, on a le retour du fils prodigue qui va être cadre dans l'usine où son père est ouvrier et qui va devoir choisir entre la fidélité à l'entreprise et sa famille... Mais justement Cantet arrive à faire quelque chose de ce motif en écrivant des personnages qui transpirent la vérité.
Je crois moi dans ce père ouvrier qui est tellement content de croire que l’ascenseur social a marché, que son fils a réussi à se placer du côté des patrons, qui a honte de sa condition d'ouvrier... Et je crois à ce fils transfuge de classe qui est tiraillé entre les intérêts de sa famille et ceux de sa nouvelle classe sociale. Surtout que ce fils pense faire le bien, il croit apporter le progrès social, il croit qu'on peut court-circuiter les syndicats (qui sont quand même un peu chiants et bruyants, surtout la dame de la CGT) pour faire avancer le dialogue social dans l'entreprise. Il y a quelque chose d'assez touchant dans cette naïveté.
Et puis il y a tout le cadre que place Cantet qui aide à rendre ça crédible, on voit bien que maintenant qu'il est de l'autre côté ses amis d'enfance le traitent différemment, il n'est plus l'un des leurs, ce qu'il dit est nécessairement considéré comme du mépris de classe.
Il y a une certaine empathie qui se développe chez le spectateur pour ce transfuge, qui n'est à sa place nulle part.
Cantet se sert donc des personnages réussis et touchants, pour développer son message politique qui est assez fort, notamment le syndicalisme et sa nécessité et sur la perversité de la classe bourgeoise, prête à tout pour maximiser les profits. Le message est d'autant plus percutant qu'il concerne des personnage qu'on a appris à apprécier et dont le sort nous touche. Surtout que ce n'est pas manichéen, on comprend bien que le héros ne veut pas de mal aux ouvriers, au contraire, mais on voit aussi qu'il a envie d'appliquer ce qu'on lui a appris dans son école, les nouvelles techniques managériales...
La collision de la classe sociale avec de la famille, ça amène des réflexions intéressantes et vu que tout ça est traité avec beaucoup de vraisemblance, ça donne un film qui ne sombre pas de le pathos, qui sait se maintenir à distance des larmes, qui parvient à garder une certaine pudeur pour délivrer un film fort et juste sur la condition ouvrière (entre autres).
Chef d'oeuvre. Laurent Cantet montre la difficulté de la vie ouvrière où les chefs d'entreprise sont sans pitié, seul le profit compte comme toujours désormais! La fils d'un ouvrier à la mauvaise idée de faire son stage de directeur des ressources humaines dans l'entreprise où travaille son père. Il va se rendre compte d'abus, d'injustices qui vont le mener à soutenir les ouvriers. Film très juste, on vit pleinement cette vie familliale pas évidente, c'est touchant mais aussi révoltant. Très bon film
"Oui-Oui découvre le monde de l'entreprise", tel est le titre qui siérait le mieux à ce film. La fausse-naïveté avec laquelle Laurent Cantet décrit le milieu ouvrier me fait littéralement hérisser le poil. Tous les clichés du genre sont réunis, que ce soit le leader syndical parano, le patron qui fait les coups en douce ou encore le manœuvre abruti par son travail qui ne voit pas plus loin que le bout de sa retraite. Pour donner un peu plus de saveur à l'ensemble, le film est estampillé par la marque du conflit : au sein de la cellule familiale, au sein de l'entreprise, au sein de la société. Ce dernier aspect aurait d'ailleurs mérité un développement plus conséquent. On s'en tient à l'opposition manichéenne syndicalisme-libéralisme sans entrer dans les détails. Un peu léger pour une mesure politique qui fait encore débat aujourd'hui et qui renvoie à la grande période de l'Etat-Providence dans l'entre-deux-guerres. "La question humaine", plus originale et moins niaiseux, obtient largement mes faveurs en la matière.
Le cinéma Français dans toute sa splendeur, digne d'un des pires téléfilms que France 3 aurait osé commettre. Si vous ne saviez pas que "Ressources Humaines" a été tourné pour le septième art, je vous l'apprends ! Un bref résumé pour signifier cela : ce long-métrage décrit la vie d'une entreprise de province, tentant de s'intéresser aux rapports père-fils qui émanent de leur activité professionnelle semblable. L'un est censé relayer l'autre mais par son intelligence, visera plus haut. Seulement, il est gentil et n'a pas perdu sa sympathie pour la main-d'oeuvre ouvrière. Quel brave garçon ! On ne peut alors qu'être désolé lorsque sa bonne foi se retrouve mise en cause par une militante CGT, véritable copie d'Arlette, âgée et révolutionnaire passée. Ce n'est pas tout : on y parle aussi de l'intégration dans notre beau pays, montrant des noirs aussi intelligents et gentils que leurs semblables plus clairs de peau. Tu parles d'une révélation ! Le pire de tout, c'est que les interprètes mangent la moitié de leurs répliques, incapables de prononcer une phrase entière correctement, sans buter sur les mots. Pas grave, les gens se passionneront pour cette description de la politique des 35 heures à l'époque du gouvernement Jospin, que même un simple collégien trouverait un peu facile à avaler. Heureusement, les puristes de la mise en scène peuvent se réjouir : les plans inutiles et interminables se succèdent, le tout dans un sérieux cathédral le plus total. Je ne vous révèlerai pas l'intrigue, totalement imprévisible et surprenante, se concentrant sur des licenciements abusifs. Ah, que c'est agréable de se sentir du bon côté des choses, de ces prolétaires exploités comme cent ans auparavant, un peu naïfs mais aux valeurs sans failles. Rassurant socialement, beaucoup moins cinématographiquement !
Un film assez insupportable. On pardonnera le jeu médiocre des acteurs, les nombreux faux-raccords, les transitions en fondu très maladroites et autres défauts de mise en scène et de montage qui n'ont fait qu'accentuer le principal défaut : le message.
Certes ce film de 1999 traite un sujet qui n'a jamais été aussi vrai qu'aujourd'hui, en 2013, et il le traite de façon relativement potable sur le fond (tout n'est pas à jeter, en gros), mais seul le fond est bon. Les personnages agissent de façon complètement incohérente (en dehors de la syndicaliste communiste qui est le seul élément tangible de l'oeuvre). Le héro se retrouve peu à peu porteur d'une l'idéologie marxiste de l'opposition des classes sociales, d'ailleurs très grossièrement caricaturées entre les gentils ouvriers et les méchants cadres et administrateurs de l'entreprise, se qui est plutôt dérangeant, surtout que le réalisateur à essayé de nous faire croire que son propos était nuancé en balançant quelques personnes méfiantes dans un premier temps au syndicalisme.
Bref un film qui se veut intelligent en traitant d'un sujet grave et complexe, mais qui souffre d'une très mauvaise distribution (des personnages insupportables avec des acteurs qui les rendent encore moins attachants), d'un horrible montage et d'un propos caricaturé qui le décrédibilise complètement, à tel point que la recherche de pathétique dans les moments "tristes" est tellement grossière que le spectateur aura plus tendance à en sourire qu'à en pleurer...
Un bijou de réalisme !! Ce film nous plonge au coeur de l'entreprise au moment de la mise en place des 35h et franchement c'est très réussi !! Mieux que ça même !! On a l'impression d'y être !! Je n'ai jamais eu une telle sensation d'immersion dans un film !! C'est fabuleux... La scène finale est d'anthologie : crue, gênante et pleine de puissance !! Un film à découvrir... comme quoi il n'y a pas besoin d'avoir un budget faramineux pour faire un bon film !
Frank, étudiant, fait un stage à la DRH de l’usine où son père travaille comme ouvrier. Il découvrira que la direction utilise sa proposition d’enquête sur les 35 heures pour détourner l’attention du personnel d’un futur plan social. Le premier long métrage de Cantet marque par son réalisme. Le sujet est filmé comme un documentaire, avec des dialogues qui sonnent vrai. Les acteurs, pour la majorité amateurs, font vivre les personnages de manière étonnante (mention spéciale pour la déléguée CGT). Par ailleurs, ce sujet simple est exploité à la façon d’un film à suspens, soutenant l’intérêt jusqu’au bout. A travers ce conflit somme toute banal, Cantet éclaire crûment les hypocrisies du monde de l’entreprise. On regrettera le parti pris évident du film, qui oppose des salariés au grand cœur à de vilains patrons, et préfère jouer sur les sentiments plutôt qu’analyser des contraintes que la concurrence fait peser sur les usines, et qui rendent parfois les plans sociaux inévitables. Un film qui marque néanmoins les annales du cinéma militant.
Un film, qui à premier abord n'est pas très engageant, des décors tristes et vieillots, le cadre d'une usine de métallurgie, mais qui vous saisi rapidement pour ne vous faire décoller de votre siège. Une situation à la limite de la caricature du monde ouvrier, qui malheureusement reflete avec une vérité saisissante ce qui se passe parfois (voire souvent?) dans des usines où le travailleur suit le rythme de la chaîne. J'ai personnellement vécu cette situation pendant un boulot d'été et je connais des ouvriers qui sont cassés par leur travail comme l'est le père dans le film. Un film qui fait beaucoup réflechir, qui fait froid dans le dos aussi et que je trouve bouleversant. Il nous permet de réaliser que se sont gràce aux ouvriers que l'économie tourne. Que les humains sont traités aussi froidement que des machines. A quand plus d'humanité dans l'entreprise...?
Un des films les plus ennuyeux que j'ai jamais vu. C'était long, beaucoup de scènes ne servaient qu'à remplir du blanc, sinon le film durerait 20 à 30 min. On comprend pas trop la fin, sinon que le gentil stagiaire s'est allié, au dépent de sa vie professionnelle, à la gentille CGT pour lutter contre les très méchants patrons! Même la scène finale entre le père et le fils n'a rien d'exaltant. Heuresement qu'au bout d'un (trop long) moment, on y voit le générique!