Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Ciemonde
72 abonnés
98 critiques
Suivre son activité
5,0
Publiée le 26 septembre 2013
Il semblerait effectivement que le jour de noël soit arrivé. Merry Christmas Mister Lawrence est l'un des films de ma vie. Ont débarqués sur mon écran des instances cinématographiques magistrales et un trouble d'une rare profondeur. Furyo c'est la plénitude de l'amour, la capacité à représenter l’ineffable et un cri de rage pour l'humanité. On me reprochera de bien trop philosopher sur ce qui ne semble être qu'un simple film, mais l'engouement en moi suscité dépasse l’œuvre en elle même. Au milieu des champs de poussière, de la chaleur de Java et de l'humidité des palmiers fut tracé le tableau grandiose d'une page de l'histoire. Confrontation culturelle sur de nombreux plans. La lâcheté britannique aux yeux des japonais qui prônent la mise à mort plutôt que la captivité quand dans l'autre bord les avis sont inversés. Duels de regards noirs comme la plus sombre des encres et d'un bleu vairon, cheveux blonds arrachés et pleurs ravalés. Flash-back fleuris et chantant à l'aura dramatique, gros plans humoristique avant une exécution, plongée particulière. Voici un ovni qui n'a pas pris la moindre ride, à travers un traitement trop japonais ou une réalisation parfois délirante. Que dire alors des interprètes ? Doux, durs ou effrontés, Sakamoto et Bowie se regardent, s'affrontent, s'aiment et se meurent. De ces protagonistes sublimes, Oshima offre des rôles secondaires possédés. Kitano plongé corps et âme dans une humanité perdue. Tics et brutalité vivace retrouvant les valeurs japonaises, la complicité et une certaine poésie dont émergera le titre ravageur. Son faciès englobe le plan final avec une majesté sans faille qui tire les larmes les plus folles. Tom Conti au personnage perdu au milieu de cet océan de cultures campe un british tout en pensées et en colère. Au delà de ces aspects plus ou moins techniques, Merry Christmas Mister Lawrence suinte la sensualité en puissance. Chaque plan en est composé. Le lieu propice à la labeur, à l'exploitation, à la torture et à la mort se mute en terrain sentimental indécis qui se précisera petit à petit. Pourtant rien ne sera grossièrement présenté. Toute la distinction et l'honneur des cultures (tant japonaise qu'anglaise) priment face aux passions interdites. Au titre d'un regard, ce sera pourtant avec grand mal que l'amour sera caché et que la honte publique sera évitée. Objet d'un désir devant être cruellement ravalé, le corps de Bowie est séparé de son faciès trop parfait pour que ce dernier brûle, prenne feu et disparaisse à jamais. Le film atteint alors son apogée à l'instant d'un baiser amoureux et pacifiste entre les deux protagonistes pour dévier la mort. Un Bowie fier et meurtri qui s'avance élégamment face à Sakamoto déstabilisé et pose ses lèvres contre sa joue au rythme d'un ralenti saccadé. Évanouissement, rage, souvenirs, exécutions, regrets, silence et musique... Si grande musique. Nagisa Oshima signe ici l'un des plus beaux films que j'ai pu voir de mon existence.
Un chef d'oeuvre. Le film a certes pris un coup de vieux, mais révèle une partie que l'on ignore totalement; le côté Japonais de la seconde Guerre Mondiale. Émouvant, passionnant, tant d'adjectifs conviendraient pour désigner ce film. Les personnages sont attachants, et l'humour est très fin quand il est présent. Et pour ceux qui lisent ma critique, non, il ne s'agit pas d'un film ennuyeux comme on a l'habitude d'en voir sur la seconde Guerre mondiale : Celui-ci présente deux univers inconnus du grand public : La culture Japonaise et l'autre Monde de la Guerre. A voir absolument !
Il y a des films, on ne les voit pas venir, mais quelle claque ils vous mettent ! Furyo est l'un de ces films. Par où commencer ? L'histoire, tout d'abord, est celle de quatre hommes dans un camp de prisonniers japonais : Celiers, un soldat mystérieux hanté par son passé, Lawrence, un britannique posé et réfléchi, Hara, un japonais violent mais humain et Yonoi, le commandant du camp, traditionaliste et dur. L'écriture des personnages est juste excellente, tous ont une personnalité complexe et bien étudiée, surtout par l'intermédiaire de leur passé. Les relations entre ces quatre personnages sont également extrêmement travaillées, la palme revenant à la relation Celiers/Yonoi, amoureuse et dérangeante. Au-delà de ça, Furyo est un film de guerre qui pour une fois se place du côté japonais de la guerre. Normal, me direz-vous, car le réalisateur est japonais. C'est vrai, mais celui-ci ne se prive pas non-plus de critiquer le traditionalisme aveugle des militaires japonais, par l'intermédiaire de Yonoi en majeure partie. Les américains en prennent aussi pour leur grades, avec le personnage du sergent, qui méprise Lawrence alors que celui-ci essaye de concilier les cultures. La musique est absolument sublime, je dis un gros bravo à Sakamoto pour cette composition pleine d'émotion et de puissance. Pour finir par la fin, celle-ci est absolument magnifique, la dernière réplique avec la musique, qu'est-ce que j'ai pu avoir comme frissons ! Un film magnifique sur une guerre où les cultures se sont affrontées sans que l'une d'entre elle n'est eu raison.
Film intéressant à la mise en scène vieillote. Un des 1ers grands films où l'on peut voir Takeshi Kitano commencer à cligner des yeux et à marcher les jambes arquées. Le film a pris un sacré coup de vieux avec des musiques étranges, des plans étranges, des couteaux dont la pointe ne tuera visiblement personne. Un méchant jap avec un maquillage forcé. Le film vaut grâce aux chants des prisonniers et à quelques scènes marquantes notamment spoiler: le hara-kiri, et la bise . Bowie s'en sort honorablement malgré l'obsolescence des scènes de sa "jeunesse", on avait bien compris que c'était un homme avec son courage et ses faiblesses.
Un très beau film mêlant intelligemment deux grands thèmes pleins de puissance évocatrice: L'absurdité de la guerre et le choc des cultures. Ses acteurs sont merveilleux, sans doute même meilleurs que jamais, et la mise en scène rend les relations entre prisonniers et gardiens des plus poignantes (à un niveau qui ne s'était plus vu depuis "La grande illusion"!) à tel point que leurs relations va sembler relever de l’attirance sexuelle, l’homosexualité devenant ainsi un sujet totalement traité à travers des non-dits pleins de finesse. Cette œuvre déroutante est de plus accompagné par une bande son tout simplement inoubliable.
Brûlot anti-militariste, anti-nationaliste, anti-traditionaliste, ridiculisant l'armée nippone... oui mais l'intention si louable soit-elle ne suffit pas à sauver le film des affres d'une mise en scène plus que légère...
En principe, ce n'est pas le genre de film que j'affectionne, mais c'est un film de guerre atypique, sans aucun exploit héroïque. Tout se joue dans un camp japonais de prisonniers britanniques, où le réalisateur de "l' Empire des sens" s'interroge en profondeur sur l'incommunicabilité entre 2 civilisations que tout oppose. Ce propos rappelle un peu "le Pont de la rivière Kwaï" dont il est l'antithèse. Le film est parfois pénible par quelques longueurs contemplatives, mais l'affrontement troublant quasi-amoureux de Sakamoto et Bowie est transcendé par une étrange perversité et une poésie dérangeante.
D'abord, on pense au "Pont de la rivière Kwaï". Nous sommes en effet dans un camp de prisonniers anglais à Java en 1942. Le camp est dirigé d'une main de fer par le capitaine Yonoi, un japonais qui se voit rapidement troublé par l'arrivée d'un nouveau prisonnier en la personne de Jack Celliers. Il y a effectivement de quoi être troublé puisque Celliers est incarné par David Bowie et que tout chez lui, sa stature, ses cheveux, ses yeux vairons, attire le regard. C'est là que Nagisa Oshima s'éloigne du film de David Lean. Il y a dans "Furyo" une multitude de thématiques brassées avec une profonde humanité, celle des relations entre les prisonniers et leurs gardiens, celle de la différence des cultures qui mène à l'incompréhension et celle de l'attirance homosexuelle qui lie Yonoi à Celliers. Film très troublant mais très beau, d'un humanisme saisissant, "Furyo" hypnotise d'abord par la qualité de sa musique, inoubliable dès ses premières notes. Mais il fascine également par le traitement de son histoire et de ses personnages, tous très bien écrits. Parfois déroutant dans la construction de son scénario (est-ce un film centré sur Celliers ou sur Lawrence dont le nom est dans le titre original ?), le film souffre de quelques longueurs mais témoigne d'une vraie maîtrise de la mise en scène. Si le jeu de Ryuichi Sakamoto (également compositeur de la musique) dans le rôle de Yonoi n'est pas toujours convaincant, le reste du casting est excellent et surprenant puisque Tom Conti et David Bowie y côtoient Takeshi Kitano qui trouve ici un rôle superbe.
13 613 abonnés
12 377 critiques
Suivre son activité
3,5
Publiée le 26 mai 2019
L'affrontement quasi-amoureux de Ryuichi Sakamoto et David Bowie, dans son meilleur rôle au cinèma, rèvèle ainsi la fascination sentimentale de l'officier nippon pour une culture qu'il ne peut que rejeter et dètruire! Un film de guerre ultime et profond, une histoire d'amour et de mort, transcendèe par une musique terrassante de Sakamoto. "Furyo" fut en son temps un film èvènement sans doute parce que, passè l'effet de mode dû à la prèsence de Bowie et à la musique , l'ètrangetè, la perversitè et la poèsie du film dèrangent! Certaines sèquences fortes (la tête de Bowie enterrè dans le sable) rappellent que la guerre n'est pas un jeu; le cinèma nous le fait croire si souvent que ce film culte et indispensable d'Oshima remet bien des choses au point sur l'incommunicabilitè entre deux civilisations que tout oppose! Merry Christmas, Mr. Lawrence...
Un bon film, mis en scène par un Nagisa Oshima assez sobre, excepté dans certaines scènes, d'une rare violence, mais qui sont plutot bien rendus sur l'ensemble de l'oeuvre. De plus, l'oeuvre dispose d'une superbe musique, qui ne fait que renforcer l'impression d'envoutement que l'on a lorsque l'on suit l'ensemble. Car c'est bien une impression de fascination que l'on a durant tout le long du film, grace à un David Bowie au yeux azur des plus convaincants, et des seconds roles de très bonne envergure. De plus, les flash-backs renforcent ce sentiment de beauté et de force que dégagent ce très beau film qu'est Furyo.
On se souvient surtout de "Furyo" pour sa célébrissime BOF composée par Ryuichi Sakamoto. On peut donc légitimement s'interroger sur la valeur du reste. Le scénario pour commencer. Honnête, sans plus. Assez proche de celui de "Papillon", il manque cruellement de profondeur. La vie dans le camp s'avère, disons-le clairement, chiante. Seules les quelques scènes de seppuku valent le détour. L'ennui se ressent tellement qu'au milieu du film, on a droit à un flash-back de 20 bonnes minutes sur l'enfance de Bowie alors qu'on en a franchement rien à carrer. Les dialogues ensuite. Malheureusement assez médiocres. Si les joutes verbales sont nombreuses, rares sont les répliques que l'on garde en mémoire une fois le film terminé. Le jeu des acteurs enfin. Je ne m'acharnerais pas sur ce pauvre David Bowie qui a eu, au regard de ses qualités intrinsèques de comédien, une carrière cinématographique exceptionnelle. Il fait ce qu'il peut mais son manque d'aisance est patent. Je suis surtout déçu par Sakamoto, visiblement plus à l'aise dans la composition de musiques que devant une caméra. Idem pour certains rôles de figuration. Que dire par exemple de cette bande de zombies, censés jouer le rôle de soldats anglais blessés devant avancer jusqu'à l'officier japonais. Le point positif par contre, c'est la découverte de Kitano par le public occidental que nous sommes. "Furyo", une œuvre finalement bien côté aujourd'hui par rapport à ses réelles qualités, mais qu'il faut tout de même avoir au moins vu une fois.
Film se passant durant la Seconde Guere Mondiale dans un camp de prisonnier Japonais. David Bowie joue le role d'un militaire quelque peu rebel avec toni Conti qui lui joue les interprète japonais. ce film connait des longueurs, les acteurs sont peu convaincant dans leur jeu et les scènes de torures sont mal jouée. Caricaturant la société japonaise, le Hara kiri est la seule chose qui a vraiment marqué le réalisateur qui en parle pendant près d'un quart d'heure. De plus les flash back de David Bowie durant le film son tirés par les cheveux. Un film qui n'a d'intéret que de faire passer les japonais pour des bourreaux qui ne connaissent pas de juste milieu illustrer par le commandant de camps sentimental ou on se demande par moment s'il n'est amoureux de David Bowie et qui change du tout au tout et devient le monstre sanguinaire sans aucune éducation. Un film qui a mon avis n'a que peu d'intéret pour les férus d'histoire et qui décevera surement les fans de Bowie. Long et que je conseil que peu ou sinon prévoyé une autre occupation.
Furyo est un film de guerre dramatico-élévateur, il y à comme une forme de paix alors qu'on risque pas d'avoir un sourire au vu d'un camp qui mène les prisonniers avec dureté. Magistral David Bowie, Furyo c'est aussi ce qui révéla Takeshi Kitano à l'écran. Et enfin la superbe bande originale de Ryuichi Sakamoto qui je vous le garanti restera au fond de votre crâne.
C'est marrant, il y a des films comme ça, avant même de les avoir vu tu sais déjà que tu vas kiffer, pour tout un tas de raisons, le "statut" de l'œuvre déjà, le casting aussi hétéroclite que prestigieux, la musique que tu connais déjà par cœur alors que t'as jamais vu le film. Un long-métrage vraiment émouvant, finement écrit, à la beauté stupéfiante, il y a des plans superbes, le chef op a fait un boulot génial, le film contient les scènes de nuit parmi les plus belles que j'ai pu voir. David Bowie bouffe l'écran, il dégage vraiment quelque chose de très...cinégénique, Kitano dans le même rôle que d'hab j'ai envie de dire mais ça lui va si bien, le reste du cast est très bon aussi. Un chef d'œuvre définitif sur le choc des civilisations. Sinon en comatant devant le générique de fin j'ai vu que Lee Tamahori était premier assistant réal sur le film, aujourd'hui il réalise "Next". Triste.
Et voici un autre de ces films "cultes" qui n'a ... rien de culte ! Parce que, pour avoir un film culte, il faudrait d'abord que la mise en scène soit, ne serait-ce qu'un tant soit peu réussie, et on est loin du compte. C'est un film long, ennuyeux, prétentieux, qui ne dénonce rien. Je me suis demandé : "Mais bon sang, on veux donc nous emmener le réalisateur?". Pas de réponse après avoir attendu 2 heures, juste au cas où la fin donnerait un sens au film avec un retournement de situation ou quelque chose d'intéressant. Niet. Ne parlons même pas des acteurs, Bowie a le rôle-titre pour attirer ses groupies au cinéma, et les autres, jouant tous faux, donnant presque par moment dans la parodie! ll faut dire qu'ils n'y croient pas un seul instant, ils en sont presque à pouffer de rires dans les scènes tendues... Difficile donc de retranscrire l'horreur des camps de prisonniers, la peur, l'oppression constante et la misère des forçats. Quant à la partie confrontation entre cultures, préférez voir Stupeur et Tremblements, là on peut parler de culte ! Pour ce qui concerne le thème de l'homosexualité, j'ai rien vu d'extraordinaire où qui puisse nous montrer la guerre sous un nouvel angle. Dans le même genre, reportez-vous sur Chungkai, le camp des survivants, nettement mieux fait (et surtout moins barbant!).