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chrischambers86
13 613 abonnés
12 377 critiques
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5,0
Publiée le 1 juin 2016
L'un des grands policiers des 70's dont on sort le souffle coupè par la violence apocalyptique qui s'en dègage dans la scène finale! Difficile de reprendre ses esprits après la projection finie! Polar sec, dur, et violent, "Police Python 357" est avant tout une histoire d'amour qui se dègrade au fil des minutes, sorte de radiographie urbaine des seventies où Alain Corneau semble en être le porte drapeau d'un cinèma français qui se portait fort bien en 1976 et qu'on reverra avec nostalgie! L'histoire est celle d'un inspecteur de police accusè d'un crime qu'il n'a pas commis et qui va devenir une vèritable machine à tuer en renonçant peu à peu à son identitè! Avec un personnage pareil, il fallait un acteur aux èpaules solides! La prestation d'Yves Montand dèpasse de loin, celle exceptionnelle, du "Choix des armes" du même Corneau, rèalisè cinq ans plus tard! Habitè, pathètique, Montand fait corps avec l'inspecteur Ferrot, joue avec ses tripes, et signe la plus belle performance de sa carrière! Sa descente aux enfers est exemplaire spoiler: et on n'oubliera pas de sitôt la terrible scène où il se balance de l'acide sulfurique sur son visage! A ce niveau, on pourrait se demander si son jeu d'acteur est un don innè pour le cinèma! La rèponse est pourtant simple : on ne devient pas gènial sans bosser un personnage comme celui de l'inspecteur Ferrot! Un incontournable...
Malgré son titre dont le nom rappelle plus un collectif de rappeur collégien dans la banlieue de Poitier, rêvant de Lamborghini et de Biatch comme dans les clip de Booba, "Police Python 357", n'en reste pas moins un très bon film noir made in France.
Si on fait abstraction du scénario un peu cappilo-tracté et légèrement invraisemblable, on rentre très facilement dans cette sombre histoire. Yves Montand a la poisse et cette poisse va le plonger dans la merde jusqu'au cou. Non seulement il est suspect du meurtre de sa maîtresse, mais en plus c'est lui qui est chargé de l'enquête. Montand va alors devoir trouver seul le vrai coupable, tout en évitant de croiser les témoins qui pourrait l'accuser. Comble de la malchance, le meurtrier s'avère être le supérieur de Montand, qui ne sait pas que c'est Montand qui était l'amant de sa maîtresse (je ne vous spoil rien, on le sait dès le début). Bref, tout ça c'est un joyeux bordel, et la solution à tout ce schmilblick sera des plus extrême. Toute cette histoire est transposé dans la laideur grisâtre d'Orléans en cette fin d'année 70. Des barres HLM, des quais cradingues, et une scène finale sur le parking d'un Carrefour. Toute cette laideur contribue à renforcer le pessimiste de la situation.
Bref, Police Python est un des ses films noirs comme on en fait malheureusement plus. Dans la même lignée que les Melville ou que Série Noire. Pessimiste, froid et lent. Que du bonheur !
Grand polar digne des meilleurs français des 70's. Un trio d'acteurs immenses en prime. Scénario simple mais machiavélique. Montand joue à merveille le flic perdu et perdant d'avance. Les lieux et décors du film sont sous-employés pour laisser la place entière aux protagonnistes mais ça reste une ville trop impersonnel (Orléans est sans charme et sans personnalité). Signoret qui joue la matriarche, à la fois celle qui protège son mari par amour mais aussi par peur de finir seule est superbe. Le film est fort dommage que le film, très réaliste, sombre dans une fin abracadabrantesque ; une armée de flic ne peut rien contre des braqueurs et Montand arrive seul à bout des malfaiteurs ?! Too much et fin râtée... = 1 étoile en moins.
C’est en 1977 qu’Alain Corneau sorti ce qui demeurera définitivement son ultime chef-d’œuvre : "Police Python 357". Cette histoire tragique nous présente l’inspecteur Ferrot qui rencontre une jeune femme dont il va vite s’éprendre. Alors que leur couple semble être aux anges, la demoiselle commence a montré des signes de réticences et de doutes : il faut avouer que la jeune femme entretient en parallèle une liaison avec un homme marié (un proche de Ferrot en plus). Malheureusement, ce dernier découvre que la fille voit un autre homme et la tue. Ferrot se voit alors confier l’enquête par son supérieur, sans savoir ce que chacun représente l’un pour l’autre...Alors qu’il commence de façon plutôt légère, "Police Python 357" se révèlera être un film très noir, une incroyable descente aux enfers pour son principal protagoniste : ayant eu une liaison avec la victime, Ferrot a été vu par différents témoins de l'enquête et se doit de les fuir tout en cherchant l'assassin de son côté, alors qu’il le côtoie tous les jours ! Il est d’ailleurs intéressant de voir ce subtil jeu du chat et la souris entre les deux personnages, tandis que l’étau se resserre inexorablement sur Ferrot. L’inspecteur va d’ailleurs être tellement acculé qu’il devra faire un choix terrible et se meurtrir lui-même pour s’en sortir lors d’une scène étouffante digne d’un film d’horreur. Si l’ambiance générale du film est l’un de ses points forts (à ce titre, la musique de Georges Delerue est absolument flippante !), il ne faut surtout pas passer à côté de la superbe performance de son trio d’acteurs principaux : Yves Montand est parfait dans le rôle de Ferrot nous dévoilant un personnage assez fragile en dépit de son apparence de flic badass. Pour une fois qu’il se laisse aller à ses sentiments, il va provoquer la poisse et se retrouver plongé dans une merde incroyable : tel un maudit pris dans un cercle vicieux infernal, nous allons assister à sa spectaculaire déchéance morale (il devient de plus en plus violent) et physique (il va jusqu'à l'auto mutilation), ce qui finalement le rend très humain, donc touchant. François Périer est absolument immonde en commissaire de police immoral qui fait tout pour ne pas être pris, quitte à se débarrasser de son mailleur élément. Quand à Simone Signoret, elle est surprenante et magistrale dans la peau de cette femme handicapée, froide, trompée mais digne, remplie de tristesse et de mélancolie. Polar noir de grande qualité possédant une réalisation aussi maitrisée que clinique, ainsi qu’une ambiance oppressante, "Police Python 357" est un thriller identitaire et désespéré par lequel Alain Corneau nous démontre son talent. Une belle leçon de cinéma…pour un film qui a presque 40 ans !!
Bien soporifique ce policier. L'intrigue, invraisemblable d'ailleurs, avance à deux à l'heure. La première partie, la pire, montre une histoire d'amour bien pitoyable. Avec la seconde, on espère que le film démarre enfin. Mais ça reste bien mollasson. La dernière, de loin la meilleure, laisserait presque une bonne impression. Mais on se met à faire du film américain, avec le cowboy qui bute tout seul les méchants, oh qu'il est fort le Montand, et en plus il a un beau blouson en cuir.
Alain Corneau reste un maitre du film noir français, il étant sans doute le meilleur réalisateur de thrillers dans les années 70. Il n’a donc eu aucun mal à installer une ambiance très froide, en parfaite adéquation avec le jeu très sobre de Montand, pour nous plonger dans une intrigue où l’aspect psychologique des personnages prend plus de place que le suspense, plombé par un manque de rythme regrettable. L’enquête n’a en soi pas grand intérêt sinon de voir l’acharnement professionnel et la descente aux enfers de l’inspecteur Ferrot. Simone Signoret campe avec justesse un rôle très fort puisqu’elle symbolise l’influence machiavélique de la bourgeoisie sur le pouvoir.
C'est mou du genou. Les images ne sont pas très belles. Malgré une bonne histoire policière on s'ennuie quelque peu. La scène finale à l'américaine est la meilleure du film bien quelle soit un peu ridicule selon moi. Melville sait me tenir en haleine dans le silence, pas Corneau.
Premier polar de Corneau qui à la revoyure n’atteint pas la perfection et la noirceur du « Choix des armes ». La machination montée par François Périer guidé par Signoret est plutôt bien vue. Les acteurs sont au diapason quoique Montand ait toujours une tendance à trop appuyer ses effets. De la même façon, le personnage de Stefana Sandrelli a du mal à prendre forme et sa relation avec Montand est assez peu crédible. Par opposition, la prestation de Périer en mari veule et lâche est en tout point remarquable. N'oublions pas toutefois qu'il s'agit d'un premier film pour Corneau qui montre déjà tout son savoir faire pour raconter une histoire. La suite de sa carrière ne démentira pas les promesses de ce premier opus. On peut regretter que sous prétexte de se diversifier Corneau ne revienne pas plus souvent vers son premier amour : le polar français de qualité. Il aurait pu être le digne successeur de Melville à qui il rendra hommage en fin de carrière avec un remake un peu trop révérencieux du "Deuxième souffle".
Deux flics. Une jeune et belle italienne entre les deux. Les deux flics ne savent pas qu'ils fréquentent la même femme. Mais un soir l'un tue la jeune femme et l'autre se trouve dans les parages au mauvais moment. Problématique: il n'a rien fait, rien vu, mais le hasard va faire que c'est lui qui va se retrouver accusé, tout va se retourner contre lui. Le flic innocent c'est Yves Montand. Dans «Police Python 357», classique du polar français des années 70, il va devoir se disculper par tous les moyens possibles, tout en se voyant confier l'enquête et tout en essayant de dissimuler une lourde détresse affective. Mais lorsque celui ci a enfin le fin mot de l'histoire, il commet un acte irréparable qui logiquement devrait sonner le glas de sa carrière... Dans ce polar d'Alain Corneau, l'un des meilleurs dans cette catégorie, Yves Montand livre une prestation inouïe (l'une de ses meilleures) dans la peau de flic compressé dans un étau qui se resserre encore plus autour de lui. Ce film policier très sombre insiste beaucoup sur la psychologie de ses personnages que soit sur celle du personnage de Montand, celle du personnage de François Périer refusant de se dénoncer sous peur de perdre ses galons de commissaire ou sur celle du personnage de Simone Signoret. Bien qu'elle soit secondaire, son rôle est primordial. Sombre, rondement mené et à la mécanique huilée jusqu'au moindre rouage, «Police Python 357» demeure aujourd'hui encore une référence en matière de film policier. Immanquable.
Considéré comme l'un des classiques du polar francais, Police Python 357 justifie toujours aussi bien (même 30 ans plus tard) son statut de film culte. Sans être révolutionnaire, le scénario tient brillament la route, avec des personnages rappelant même parfois ceux de Melville. Une ambiance bien rendue, un peu poisseuse parfois, qui illustre impeccablement l'ensemble de ce film, un film sur la culpabilité, sur la douleur, toujours traité de manière habile et sans pathos. Yves Montand (très sobre) n'en reste pas moins excellent, face à un Francois Périer toujours aussi inspiré. Pour son premier film, Alain Corneau réussit donc un coup de maitre, renforcé un peu plus par la scène finale, remarquable de maitrise et suremet l'une des plus brillantes du genre. Impressionnant.
Un film policier français bien trempé ou Yves Montand joue complètement son personnage dont règne un petit bémol assez déconcertant, je parle quand il prend des positions qui tire vers le "je dégaine à la cowboy", profonde prestation pour Simone Signoret. Police Python 357 est doté d'un scénario bien trempé, peut-être trop sur de lui sachant que la fin est très ambigue bien que la complexité du personnage de Yves prend une dimension plus forte.
Un des films majeurs d'Alain Corneau et du polar français des années soixante dix porté par des acteurs français dans leurs meilleurs jours et représentatifs de l'époque. Simone Signoret est très émouvante (voir la scène de son suicide assisté) et sa relation avec son mari, un excellent François Périer, est à porter aux nues. Femme trompée qui devient tour à tour mère, femme, conseillère et femme dépendante, cette approche témoigne d'un rapport de couple vu d'une façon très personnelle. Yves Montand réalise une expérience physique exceptionnelle qui renvoie à celle du Cercle rouge de Melville. Saluons aussi les voix de personnages qu'on rencontre souvent dans des doublages de films ou de séries américaines dont l'excellent Mathieu Carrière, le double de Richard Dreyfuss. Le fait de donner, à travers Police python 357, une image parfaite de la France de 1976 est une de ses qualités mais il n'est pas sans être daté par moment et donc un peu vieilli. Le film de Corneau a aussi certaines longueurs dans sa première partie (lors de la rencontre de Montand avec sa maîtresse) mais il prend du rythme par la suite jusqu'à une ultime scène sublime où Montand a dû apprendre à jouer du pistolet. Un des beaux moments : quand l'action se situe dans l'appartement de l'inspecteur, telle la scène d'ouverture qui montre d'emblée la confusion des éléments de la vie quotidienne du flic avec sa vie professionnelle ; on ne fait plus la différence entre son arme et sa fourchette. Son lit, étroit et moche comme un lit d'hôpital des bas quartiers témoigne de la dévotion d'un homme qui ne vit que pour et par son métier. Il sacrifie aussi son visage par le vitriol, le déculpabilisant aussi de sa liaison avec la victime. Ces éléments renvoient à l'art de Melville (voir Le cercle rouge avec Yves montand dans un rôle similaire). Jean Pierre Melville porte plus son choix sur la métaphysique au dépend du réalisme ce qui fait que Police python 357 est moins abouti que Le cercle rouge ou Le samourai car plus démodé. La différence majeure se situe au niveau du concept scénaristique : Melville choisit des personnages qui ne devaient pas se rencontrer mais qui finissent par se retrouver alors qu'ils ont des objectifs communs et tendent à se disperser. Saluons aussi la très efficace musique d'Ennio Morricone, épique. Un film efficace, très "style du dimanche soir", assez réussi.
Polar sombre et efficace, le film d'Alain Corneau peut faire figure de référence dans le genre, mixant habillement ambiance américaine, sans oublier les codes français.