Un documentaire émouvant sur ces millions d'américains ruinés par les banques. Le réalisateur, Français reprend un procès opposant les habitants saisis contre les banques. Les témoignages sont saisissants.
Bien sûr, le point de vue que défend ce film n'est pas forcément impartial. Mais donner pour une fois la voix aux premières victimes des subprimes, ces pauvres américains surendettés, c'était nécessaire.
Docu fiction sur la crise de 2008. Le film permet de mieux comprendre ce qui s'est passé à travers des intervenants. Malheureusement le film survole un peu le sujet et est un peu répétitif
Si on espérait un résultat plus intense de ce « Cleveland contre Wall Street », celui-ci nous permet néanmoins de livrer un constat édifiant. Que ce soit l'aspect fictif du procès qui en dit long sur l'intérêt que l'on porte à cette « tranche » de l'Amérique ou encore du plaidoyer subtil qui en émerge, il y a tout de même de quoi être ému et séduit. En somme, sans provoquer l'enthousiasme, un documentaire intelligent et réussissant à nous sensibiliser aux difficultés de personnes ayant tout perdu sans aucune raison si ce n'est qu'elles étaient pauvres, moi je signe tout de suite...
La crise des subprimes aux Etats-Unis auront eu des répercussions dévastatrices, dont l'expulsions de millions d'américains dont essentiellement à Cleveland où il ne reste aujourd'hui plus que des quartiers abandonnés, maisons et immeubles barricadés en attendant d'être vendus aux enchères. En 2008, l'avocat de la ville de Cleveland assignent en justice les 21 banques qu’ils jugent responsables des saisies immobilières, mais c'est peine perdue, Wall Street fait barrage et le procès tant attendu ne verra jamais le jour, laissant ainsi des millions d'expulsés sur le carreau. Alors Jean-Stephane Bron, cinéaste Suisse, a eu l'idée de reconstituer un procès fictif avec les véritables victimes, de vrais jurés, avocats, juge, témoins, ainsi que des courtiers et policiers ayant eu un rapport direct avec les expulsions. Une idée très intéressante dans le fond, comme dans la forme, mais qui hélas, a l'effet d'un pétard mouillé. En effet, les années ont passé, les médias nous ont rabbaché sans cesse ce qu'il se passait de l'autre côté de l'Atlantique, Cleveland contre Wall Street (2010) a donc tendance à sentir le roussi.
Un peu dans la lignée du "Capitalism : A Love Story" de Michael Moore, ce "Cleveland contre Wall Street" entend attaquer un fait de société brûlant de notre histoire immédiate : la crise de 2008. Seulement voilà, passer après Michael Moore n'est pas forcément chose aisée, car il est difficile de ne pas faire la comparaison entre les deux œuvres. Or, il faut bien l'avouer, ce documentaire ci va bien moins loin dans la démonstration et dans l'analyse, si bien que - personnellement - je suis un petit peu resté sur ma faim. C'est que le principe du film m'a laissé quelque peu dubitatif, surtout au début : un procès factice mis en image, avec l'intervention des véritables concernés certes, mais un procès factice quand même. On ne peut s'empêcher de se dire que chacun joue un petit peu un rôle, surtout que les premières interventions sont vraiment limitées. Malgré tout, les interventions s'enchaînant par ordre croissant d'intérêt, ce "Cleveland" se conclut sur une bonne note, nous laissant même au final sur une impression positive. Ainsi, ceux qui voudront se confronter à un cas concret et humain sur ce phénomène qu'est la crise de 2008 sauront se retrouver dans ce film qui n'en reste pas moins un documentaire fort honnête...
Contrairement à ce qu'on pourrait croire ce documentaire est franco-suisse. Ce faux procès se déroule exactement comme un vrai. C'est tellement bien fait qu'on oublie très vite qu'il n'est pas réel. L'image n'est pas très belle, ce qui donne encore plus une impression de vérité. Rien n'est scénarisé, les témoignages sont poignants. Surtout ceux des victimes bien sûr. Les premières images de la ville et le premier témoin (le flic) nous serrent la gorge d'entrée. Les témoignages plus techniques des courtiers ou des officiels sont moins émouvants bien entendu mais le tout reste passionnant et on comprend un peu mieux la crise qui a ébranlé les États Unis puis le monde entier, et mis ces pauvres gens à la rue. Malheureusement le film ne permet que de mettre un peu plus en avant l'impuissance de ces victimes et des pouvoirs publics locaux, même bien défendus, devant la toute puissance des banques. Renflouées par un gouvernement qui du coup, les abandonne...Consternant...Un peu inégal dans son intensité dramatique, Cleveland contre Wall Street reste édifiant. A voir.
Vous connaissez les films de fiction, les documentaires et les docu-fictions. Et bien ce film n'est rien de cela, c'est un OFNI : objet filmé non identifié. Présenté à la Quinzaine des Réalisateurs de Cannes 2010, "Cleveland contre Wall Street" raconte en effet une histoire qui n'a jamais eu lieu, c'est donc une fiction, mais, comme cette histoire aurait pu, aurait dû se dérouler pour de vrai, c'est un documentaire. Reprenons les choses à zéro : vous connaissez plus ou moins l'affaire de la crise des subprimes, vous savez qu'elle a mis sur la paille des millions d'américains. Et bien, elle a également ruiné certaines villes contraintes de casquer pour démolir certaines maisons ou pour maintenir les autres en état, avec, en plus, tous les à-côté d'une crise sociale. Au point qu'une ville comme Cleveland a décidé d'intenter un procès aux 21 banques responsables du désastre. Le problème, c'est que, du fait des arguties juridiques soulevées par les avocats des banques, ce procès n'a toujours pas eu lieu. Qu'à cela ne tienne, a décidé le réalisateur suisse Jean-Stéphane Bron (dont on avait bien aimé "Mon frère se marie", son seul film de fiction, il y a 3 ans) : on va filmer un vrai-faux procès et on va le faire avec les vrais protagonistes. Et tout le monde a joué le jeu, même les avocats des banques ! Le résultat est, on s'en doute, particulièrement intéressant, même si les qualités purement cinématographiques de ce film sont seulement moyennes. Cerise sur le gâteau : générique final avec un "traditionnel" chanté par Springsteen, au titre particulièrement bien adapté : 'Give me my money down" !
La crise des subprimes a marqué l’Histoire récente des USA. Evidemment, on a eu un lot de films et de documentaires sur le sujet. Le documentaire Cleveland Contre Wall Street en fait partie.
Réalisé par Jean-Stéphane Bron, Cleveland Contre Wall Street prend le parti d’organiser un faux procès entre les habitants d’une ville frappée par la crise et les banques, ce qui est une idée remarquable. Grâce à cela, le spectateur un peu novice en finance n’est jamais perdu, car le film explicite très bien ce qu’est la crise des subprimes et comment elle a impacté la vie de gens normaux. Certaines joutes verbales sont fabuleuses et Jean-Stéphane Bron les réalise bien, laissant sa caméra dans un coin et les personnages s’expliquer. Mais ce qui aurait dû être un huis clos pur et dur dans un tribunal n’en est pas un, Bron se baladant par moments en dehors de la salle et interviewant les différents intervenants. C’est là que le film se plante un peu. Alors qu’il ne prend absolument pas parti dans le tribunal, le fait de nous présenter les différents plaignants marche totalement le mauvais sens, car il est impossible de ne pas s’y attacher et donc, de prendre parti. C’est là que Cleveland Contre Wall Street se trompe un peu.
Dans cette crise, tout le monde est fautif, certains plus que d’autres. C’est ce que le film veut nous dire. Mais il se noie un peu. Dommage, car le reste est assez remarquable. Indispensable à défaut d’être vraiment réussi.
J'aurais tendance à tout simplement dire : à quoi bon ce film ? La ville de Cleveland n'a pu aller au bout des procédures engagées contre les banques, celles-ci sachant utiliser toutes les ficelles pour empêcher le déroulement du procès. Ca apporte quoi à qui de faire un faux procès ? ça permet une réparation symbolique ? si tel était l'objectif il est raté vu l'issue. Ca démontre que, parmi les jurés, manifestement tous de milieu modeste, il y a des Américains purs et durs pour qui la responsabilité est toujours individuelle ? ben oui c'est le fondement même de la philosophie américaine. Certes, il y a des moments intéressants, certes il y a des moments émouvants mais au final le sentiment d'inutilité du film et du procès restent.
Documentaire fiction sous forme de procès qui à la force de d'informer dans un premier temps et de soulever certaines questions toujours bien actuelles. Hélas rien à bouger et le documentaire laisse le spectateur un peu frustré car survole trop le sujet finalement.
La ville de Cleveland porte plainte contre 21 banques de Wall Street pour des saisies immobilières excessives. Comme les recours retardent la tenue du procès, le documentaire film un vrai/faux procès avec tous les vrais intervenants. Un procédé fascinant où chacun s'investit pour défendre les restes d'une vie ruinée, ou les intérêts de banques déjà sur la sellette. Un travail remarquable qui met en lumière tout un processus qui lentement a abouti aux drames dont sont victimes tout ces habitants. On est en prise directe avec le concret, loin des explications des médias. Comment de telles situations ont elles été permises ? c'est la grande problématique du sujet.
Un excellent film qui nous permet de mieux comprendre la crise des "subprimes". On y voit la détresse de tous ces gens qui perdent leur maison qui en fait n'est même pas ensuite habitée par d'autres personnes, juste laissée à l'abandon ou bien détruite. Le quartier devient alors une sorte de zone favorable au développement de tous les trafics. On voit que tout ceci est injuste et parfaitement stupide de tous points de vue. Pendant ce temps, les milliards du gouvernement américain ont comblé le trou laissé à Wall Street par la crise. Les "traders" de tous niveaux s'en sont mis plein les poches sur le dos des pauvres et des contribuables. Bien sûr, certains ont été imprudents en contractant des emprunts qu'ils ne pouvaient pas rembourser, mais cela a été fait en les abusant largement avec la totale bienveillance des banques et organismes de crédit. La question posée était : "Wall Street est-il responsable ?" La réponse sera "non" à la fin, parce que la question était trop tranchée. Il aurait fallu demander si Wall Street était EN PARTIE responsable. Là, la question aurait forcément été oui.
Un docu interessant qui a été médiatisé dans le monde entier. Noble ambition que de donner la parole aux victimes, à ceux qui se retrouvent à la rue, tout en évitant intelligemment le piège de la diabolisation à outrance des grands groupes bancaires. En un mot, un bon film qui malheureusement n'interessera pas tout le monde et, qui aurait sans doute pu gagner à creuser davantage au niveau de sa propre mise en scène. Le cinéaste cherche moins à condamner qu'à mesurer l'iniquité implicite du capitalisme libéral et à rendre aux victimes cette parole et cette dignité dont ils ont été privés. Une belle idée de la démocratie. MAis lors du générique de fin, on se rend compte que l'ensemble est étonnant tant au niveau de sa forme et amène un résultat plutôt constructif, interessant et édifiant dans son résultat. En expliquant clairement au spectateur ce qu'est le scandale des subprimes, en lui montrant un procès qui n'aura sans doute jamais lieu, Bron fait du cinéma un usage pédagogique, mais qui pourrait être contestable. Dès qu'il s'écarte un peu des victimes, le film devient assez passionnant, en abordant la crise sous un angle un peu oblique, de manière un peu détournée. Mais le coté victime reste inévitable à traiter. Un vrai procès de cinéma [...] dans la tradition de Hollywood, en distillant un vrai suspense et en rendant impitoyables les joutes oratoires entre avocats de la défense et l'accusation, brillants et rusés^^. Un film docu interessant donc, qui interprête le procès dans toute sa forme et l'exploite habillement.