j'ai beaucoup aimé ce film...Des histoires de femmes et leurs déboires amoureux, une journaliste qui les fait passer dans son talk show et qui va finir elle même par un déboire amoureux...La gloire ne met pas à l'abri, pas plus que la célébrité.....Le film est un portrait de trois ou quatre femmes au Caire, un portrait social bien sûr avec en prime un regard sur la condition féminine en général et en Egypte en particulier(on peut parler de maltraitance dans certains cas hélas)...La caméra se promène dans les rues du Caire avec intérêt et passion, ce femmes sont passionnées mais l'amour est inconstant...Le film trouve le bon angle, la bonne distance sur ces femmes et cela le rend très attachant...Je conseille.....
Femmes du Caire est un film lourdement didactique sur les malheurs des femmes égyptiennes, toutes catégories sociales confondues. Il y est essentiellement question de cette denrée précieuse qui s'appelle la virginité, et donc des ruses de ces êtres démoniaques que sont les hommes pour ravir la dite virginité. Dès la première scène, un rêve filmé de la façon la plus lourdingue possible, j'ai craint le pire et le pire s'est avéré vrai. C'est long, c'est très long, ça n'a aucun intérêt pour peu qu'on ait un iota de culture politique, c'est indigeste, avec une mise en scène d'un ringardisme consommé. En gros, Femmes du Caire c'est un point de vue aussi simpliste qu'un film de Bollywoood basique sans en avoir le moindre charme. Sans parler de l'actrice refaite de partout en gros plans très fréquents semblant faire de la pub pour ou contre la chirurgie esthétique.
La forme fu film enlève tout crédit au sujet. Scénario lourd, mise en scène inepte et interprétations catastrophiques ne nous permettent pas de s'intéresser à ces histoires de femmes du Caire.
Aujourd’hui en Egypte, un couple de journaliste de la jet set se tiraille autour de leurs carrières respectives. Elle, journaliste politique subversive, doit se mettre en parenthèse pour son époux précautionneux de ne pas déplaire au régime afin d’obtenir un poste de rédacteur en chef. L’Egypte de Moubarak est peu démocratique. Mais voilà, Elle, va monter des émissions sur des vies de femmes oppressées par un homme. Voilà comment même des sujets de société peuvent se révéler éminemment politiques. Elle va se retrouver à son insu le propre sujet de son émission. J’ai aimé : la description de l’oppression des femmes arabes de tous milieux dans une ville pourtant moderne ; la structure sous forme de contes populaires types Mille et une nuits ; le générique de début d’une grande beauté. J’ai moins aimé : le côté soap opéra type « Amour Gloire et beauté » ; la mise en scène peu attirante ;… Un film sympa mais que l’on peut avoir loupé sans problème.
Après avoir vu ce film, j’ai lu plusieurs articles à son sujet, des articles écrits par des journalistes, par des critiques de cinéma, par une blogueuse… Et je suis d’accord avec tous. Je vous invite à faire de même. Bien que chacun interprète le film sous un angle divers, ils sont tous unanimes pour en dire beaucoup de bien.
J’espère contribuer à enrichir le débat par ma propre contribution, et cela surtout en disant: il ne s’agit pas seulement de la femme égyptienne, mais il s’agit de toutes les femmes arabo-musulmanes, et peut-être même de la Femme, bien que je ne connaisse pas la situation des femmes du monde entier pour affirmer cela.
Je me limite donc à la femme arabo-musulmane.
Pour lire la suite de mon article, allez sur mon blog: http://massir.typepad.fr/mon_massir/2010/08/une-femme-nest-quune-femme.html
Malgré un surjeu de certains interprètes, des saynètes-témoignages inégales et une réalisation de téléfilm du au scénariste-réalisateur, ce film a du charme et un intérêt politique : quelle est la place des femmes dans l'égypte d'aujourd'hui ? Il y a beaucoup de sensualité dans les plans, et l'énergie de ces femmes met du baume au coeur.
Il est rare de voir des films égyptiens sur nos écrans. Celui-ci avait une bande-annonce intéressante. Le film l'est tout autant. Magnifiques portraits croisés de femmes cairotes. Film chorale dénonçant habilement et parfois violemment la condition des femmes en Égypte qui ne va pas en s'améliorant. Personnellement je suis allé là-bas en 1998 et les femmes n'étaient pas voilées, ça a bien changé ! Les quatre histoires sont en plus tirées de faits réels ce qui appuie encore le propos et rend le film d'autant plus crédible et fort. La mise en scène et le scénario sont habiles, les 2h15 passent très vite. Les actrices sont toutes formidables, en tête Mona Zaki dans le rôle titre de la présentatrice. Mention aussi à Sanaa Akroud dans le rôle de la dentiste, mon histoire préférée avec celle du couple vedette. Le journaliste de mari, semblant un temps un peu mieux que les autres, est joliment incarné par Hassan El Raddad (trop sexy...). Avec quelques scènes fortes (après le gynéco japonais de Enter the void, le gynéco égyptien...) et dures, d'autres plus drôles, d'autres sensuelles voir sexuelles, le tout est au final très agréable et convaincant. N'arrivez pas en retard le générique de début est une merveille, un appel à la gourmandise et à bien d'autres choses...Un beau film, aussi politique que romantique et dramatique. Un bon moment.
l est parfois dangereux de lire les critiques avant d'aller voir un film : ayant lu dans Télérama que le réalisateur lorgnait vers le cinéma d'Almodovar, j'ai failli ne pas aller "femmes du Caire". Heureusement, que, par ailleurs, on le rapprochait des bonnes vieilles comédies égyptiennes. En fait, comme de bien entendu, ça ne ressemble ni à Almodovar ni aux vieilles comédies égyptiennes, mais, et c'est le plus important, c'est un très bon film ! L'histoire d'un jeune couple, lui qui rêve d'être nommé Rédacteur en Chef dans un journal gouvernemental, elle, animatrice d'un talk-show en direct dans une chaîne de télévision. Afin de ne pas nuire à la carrière de son mari, elle accepte d'abandonner provisoirement les sujets franchement politiques qui dérapent souvent dans la contestation du pouvoir et elle choisit de s'intéresser au sort des femmes dans la société égyptienne. Vaste sujet et, puis, tout n'est-il pas politique ? Le film nous présente donc 3 histoires dans lesquels les hommes n'ont pas vraiment le beau rôle, empêtrés qu'ils sont dans leur machisme ordinaire. Ce film a fait plus de 500 000 entrées en Egypte et il est d'autant plus important que le titre original fait référence à Shéhérazade alors même que des intégristes musulmans demandent la confiscation d'une nouvelle édition égyptienne des Mille et Une nuits, ainsi que la poursuite des éditeurs ! C'est également un film important pour la France, à l'heure du débat sur la burqa.
Excellent film sur le place des femmes dans la société egyptienne. Une place tenue dans un éteau par des principes, des hommes, des rôles étroits à jouer. Le sujet est balayé de façon exhaustive et avec une audace qui fait plaisir à voir. Une vraie démarche, un vrai discours.
Un film excellent de bout en bout, du générique superbe à un dernier plan qui arrache des larmes . La Scheherazade moderne est .... animatrice de talk show : normal finalement, est ce que ce ne sont pas elles qui aujourd'hui racontent les histoires aux millions de téléspectateurs ? Notre animatrice (magnifique) est en ménage avec un journaliste qui lorgne sur un poste de rédacteur en chef d'un journal d'état. On lui fait comprendre que sa compagne ne devrait pas trop parler de politique dans son talk show. Cette dernière, pleine de bonne volonté, va essayer de s'exécuter, mais les choses ne sont pas aussi simples : où s'arrête la politique, ou commence la question de la condition féminine ? A travers trois histoires magnifiques, pleines de surprises, de violences, de rebondissements, notre Sheherazade va nous ensorceler, nous emmenant des bas-fonds du Caire à la jet-set et aux ministres, dans un tourbillon de sensualité et d'inventivité romanesque qui rappelle beaucoup les romans du grand Naguib Mahfouz. Le réalisateur, ex-assistant de Youssef Chahine, perpétue la grande tradition d'un cinéma égyptien inventif, palpitant, humaniste. Un bon et beau moment de cinéma, à ne pas rater. D'autres critiques sur Christoblog : http://chris666.blogs.allocine.fr/
Autant évacuer immédiatement le "problème" de "Femmes du Caire" : un souci totalement déplacé de la "belle image", une mise en scène qui cherche - sans la trouver, d'ailleurs - une sophistication formelle inutile, ou même déplacée par rapport à la rudesse de son sujet : la difficulté, voire l'horreur d'être une femme dans l'Egypte actuelle, entre corruption gouvernementale et montée d'un intégrisme de plus en plus sévère. On mettra cette "faute de goût" régulièrement gênante sur l'inexpérience de Nasrallah, ou peut-être sur sa volonté de rendre son film plus "populaire" en le parant de couleurs "modernes". Sinon, voici une succession de sketches de plus en plus intenses, qui nous fait nous plonger de plus en plus profond dans la spirale de violence (sociale, verbale, puis physique) dont son victimes les femmes dans un pays musulman : un film - que l'on peut certes qualifier de "féministe" tant s'y succèdent des portraits d'hommes dégénérés, cruels ou simplement d'une imbécillité criminelle - souvent fort, rapidement implacable, voire insoutenable.