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Un visiteur
4,0
Publiée le 16 mai 2010
Tout d'abord, n'oublions pas que, bons donneurs de leçons que nous sommes aujourd'hui, notre comportement envers les femmes était du même accabit il y a... disons 60 ou 70 ans ! Et également que la condition des femmes, même si elle s'est beacoup améliorée depuis lors, n'est pas encore -- loin s'en faut -- égale à celle des hommes. Ceci dit, voici un très beau film, assez dur parfois, avec des acteurs jouant avec justesse une partition difficile. Le film a un peu de mal à démarrer et du coup il m'a semblé un peu long. Mais tout ceci "sonne vrai" et nous apprend beaucoup de choses sur la vie, sur l'autre ou les autres, sur nos préjugés, sur l'égoïsme, le machisme et la connerie en général. Un grand bravo à l'équipe qui a eu le cran de monter ce film.
Une oeuvre admirable, des actrices maginfiques.... rien à reprocher à ce film, sinon peut-être d'être anti-machos mais est-ce un reproche, surtout dans un pays comme l'Egypte? Une chose est certaine: ce film marque une date dans l'histoire du cinéma arabe, car on ose même y parler d'avortement... Un film à découvrir de toute urgence!
C'est avec une rare intelligence que ce film dénonce la condition féminine et les turpitudes politiques de la société égyptienne. Les problèmes du voile, de la soumission des femmes, mais aussi de l'obscurantisme d'un état machiste, sont habilement illustrés par une galerie de portraits touchants et de personnages au destin tragique. Sans donner de leçon ni polémiquer inutilement, ces chroniques sociales nous offre un éclairage pertinent sur des sujets qui touchent hélas l'occident également. Le plus important film égyptien depuis l'Immeuble Yacoubian.
Certaines des scénettes sont formidables, d'autres moins. Un univers original. Beau travail formel sur les couleurs. Il manque un rien du tout pour être plus convaincu.
Hebba qui animait un talk-show politique plutôt caustique envers le pouvoir en place accepte sous la pression de son tout récent mari ambitieux (il vise la rédaction générale d'un journal d'obédience gouvernementale) de le consacrer désormais à des témoignages féminins. Mais tout est politique, et les femmes invitées racontent des histoires bouleversantes, mais aussi très dérangeantes pour la société égyptienne, ultra machiste et rétrograde. En moderne Shéhérazade, elle anime en plateau les confidences très diverses de ces femmes meurtries, victimes qu'elle que soit leur origine sociale et conclura même (provisoirement ?) par son propre témoignage, ayant éprouvé à son tour dans sa chair l'horreur de la toute puissance dont se croient dotés à jamais les mâles locaux, même apparemment évolués. L'esthétique très roman-photos est un brin gênant, sauf à l'imaginer (ce qui est probablement le cas) assumée, et les saynètes inégales, en durée et en intérêt (coup de coeur personnel pour celui d'Amany, la vierge intransigeante), sont souvent sur-jouées (pour des spectateurs occidentaux). Pour autant, telles que, ces "Femmes du Caire" sont attachantes, et ont un écho (heureusement affaibli dans les pays du "Nord") de douloureuse vérité universelle. Un point de vue salutaire et courageux sur la condition féminine en Egypte, d'autant plus que l'auteur du film (avec la collaboration du scénariste de "L'immeuble Yacoubian") est un homme, Yousry Nasrallah....
Shéhérazade, raconte-moi une histoire, telle est approximativement la traduction du titre original de Femmes du Caire. L'appellation française n'est qu'en partie justifiée car elle laisse faussement à penser que le film prend la pouls de la capitale égyptienne, avec son grouillement et son chaos traditionnels. Le propos du réalisateur, Youry Nasrallah, est tout autre, il a choisi de tourner davantage en studios que dans la rue et a soigné une mise en scène chaude et très esthétique qui, bizarrement, fait penser dans un premier temps à une version arabe de Plus belle la vie (sic) avant d'évoquer plus tard un mélodrame dans le style d'Almodovar. Il faut un temps d'adaptation pour distinguer, derrière une forme clinquante, une critique sociale sans concession de la société égyptienne moderne. Fausse piste également que ces premières minutes dévolues à un couple chic du Caire -appartement superbe, vie trépidante, travail gratifiant dans les médias-, dans lequel semble régner une belle entente. Tout en respectant les codes du mélodrame bourgeois dans sa mise en scène, Nasrallah va au fil des minutes développer plusieurs histoires (tirées de faits divers) qui en disent long sur la condition féminine et n'hésitent pas à aborder le sujet tabou de la sexualité. Les 2 heures 15 paraissent courtes tant les scènes marquantes abondent, avec en fil rouge le personnage principal joué divinement par Mona Zaki (visage de poupée qui dissimule un tempérament de femme indomptable). Ce film stylisé à l'extrême est en définitive une oeuvre engagée et politiquement incorrecte qui risque (s'il est diffusé sur place sans censure, ce qui est improbable) de faire scandale dans les milieux conservateurs (pour ne pas dire intégristes) du Caire.
Un peu longuet mais ce film a le mérite de mettre en lumière la conditions des femmes égyptiennes, toutes classes sociales confondues; de beaux portraits de femmes qui m'ont fait pensé parfois à ceux d'Almodovar.
Film qui manque d'esthétisme dans son ensemble, ressemble à un feuilleton télé à certains moments. En revanche montrer toutes ces histoires sans distinction de leur milieu et les mettre côte à côte pour mettre en évidence le problème qui semble être celui de toutes les femmes égyptiennes est plutôt habile, une bonne idée et le résultat en est satisfaisant. Je suis tout de même très étonné par le point de vue extrement négatif des hommes tout au long du film, un message véhiculé tel que: même les hommes qui semblent bien sous tout rapport n'existe, ce sont tous des goujats plus ou moins bien cachés ce qui me semble de mon point de vue de femme une généralisation simpliste. Bref, je salue l'effort du réalisateur qui livre un bon film globalement bien que nettement en dessous de certains autres films égyptiens (tel que les femmes du bus 678)
J'ai trouvé ces femmes du Caire bouleversantes et magnifiques , chacune dans leur genre différent, prises dans cette société arachnéenne où les hommes ont tendu leurs filets. Piégées mais bien vivantes, surtout quand elles se révoltent au péril de leur vie ou de leur liberté. Bref, un très beau film.
Même si certaines situations paraissent un peu trop « sensationnelles », comme cette fin que certains jugeront d’un ridicule incroyable, Femmes du Caire aurait pu, par sa justesse et par son propos fort bien maitrisé, devenir un incontournable du genre sans cette réalisation bâclée qui par moments plombe l’immersion. Quel dommage! Le film reste néanmoins une très bonne surprise. La critique complète sur: www.cinemarium.fr
Après un début unpeu trop lent on se fait happer par l'histoire et le temps passe très vite. Les évènements rapportés par cette journaliste sont prenants rapportés de façon très vivante et la fin est géniale. Un très bon film, original et intéressant.
A la manière des milles et une nuit, Nasrallah raconte 4 histoires. Pour la forme on a un mélo égyptien classique mais le fond décrit la quête de l'amour de ces femmes qui se heuretent à la pression patriarcale, politique et sociétale de l'Egypte d'aujourd'hui.
Histoires de violences conjugales (masculines et féminines) dans différents milieux sociaux du Caire que je ne connais pas. C'est une des raisons pour lesquelles j'ai bien aimé ce film.