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velocio
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1,0
Publiée le 26 octobre 2010
Premier long métrage du roumain Radu Jude, "la fille la plus heureuse du monde" prouve que le nouveau cinéma roumain ne pond pas que des chefs d'oeuvre. Un film d'un grand ennui pendant 40 minutes, d'un ennui un peu moins grand après. Il semblerait que certains spectateurs se rangent du côté des parents, les autres du côté de la fille. Je n'ai pas choisi mon camp !
Un film représentatif du nouveau cinéma roumain, plein de fraîcheur et qui vise à un succès populaire. Autour de l'histoire de cette jeune fille qui gagne une voiture grâce à un jeu et qui, tout en tournant un spot publicitaire, se dispute avec son père pour savoir si on va la garder ou la vendre, c’est toute la société roumaine d’après la chute du mur qui est exposée, avec ses nouvelles libertés et ses vieilles combines, vestiges de l’ancien régime. Voilà pour les côtés positifs. Par contre, le comique de répétition fonctionne à merveille au début mais finit tout de même par s’user à force de ne pas se renouveler. On se dit qu’un court métrage aurait mieux servi ce propos un peu mince et qui se répète lui aussi inlassablement. La réalisation et l’interprétation sont honnêtes mais sans génie pour un film qui laisse beaucoup de regrets car il aurait pu être d’un niveau bien supérieur avec un peu plus d’idées et d’audace.
De nos jours, la fille la plus heureuse du monde est roumaine, jeune, égarée entre l'hier et le demain, malmenée par ses parents ingrats et doit toujours veiller sur sa santé fragile. Malgré tout, elle a gagné une voiture et doit sourire à toutes heures et en toutes circonstances, souhaitons-lui un tout autre destin.
"En un lieu, en un jour... un seul fait accompli... tienne jusqu'à la fin le théâtre rempli"... comme dirait l'autre. Film un peu lent néanmoins mais pas intéressant.
Moyen, moyen... A la grande époque de la comédie à l'italienne l'histoire aurait fait un excellent sketch. Pour un long métrage c'est léger. La reconstitution du quotidien, du trivial, sonne souvent faux, surtout dans les dialogues. Reste que ça donne une idée de ce que peut donner l'irruption de la société libérale de consommation dans un pays pauvre sortant tout juste du communisme.
La fille la plus heureuse du monde est un film qui détone quelque peu dans le paysage cinématographique roumain. Le ton y est parfois celui de la comédie sociale et caustique, et ses effets sont fondés sur la répétition à l'envi des mêmes scènes : la jeune fille face à ses parents cupides ; le monde de la publicité, d'une cruelle superficialité. Le film parvient, avec des moyens limités, à évoquer une Roumanie tourneboulée par la société de consommation où les valeurs les plus usuelles sont l'avidité et le cynisme. Des dialogues acérés pallient heureusement une mise en scène le plus souvent fonctionnelle et sans grand relief.
Le début du film est, il est vrai, un peu difficile : beaucoup de dialogues, voire de monologues en plans fixes dans une langue complexe ! Mais lorsque les répétitions arrivent, on ne peut pas rester indifférent, que ce soit du rire, de l'empathie voire de la sympathie pour cette actrice improvisée. Un sentiment de malaise finit tout de même par s'installer durablement. Cette fille est tout sauf heureuse, et ces parents lui font difficilement comprendre qu'elle ne maitrise pas son destin, même avec sa superbe logan break.