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Parkko
160 abonnés
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3,5
Publiée le 29 septembre 2012
On le sait, "La fille qui en savait trop" est l’œuvre qui lance la mode des giallo. A Rome, en pleine place d'Espagne, une femme en voit une autre se faire tuer. Pour apprécier le récit de Mario Bava il faudra d'abord en accepter toutes les incohérences grossières et les facilités scénaristiques. Mais cela vaut le coup, car derrière ce qui pourrait passer pour un thriller bas de gamme se cache en fait un film d'une grande élégance, avec une mise en scène et une photographie soignée. Il y a parfois du Fritz Lang dans certains plans de Mario Bava, notamment son jeu de lumière avec son noir et blanc magnifique. Mais, il faut le dire aussi, l’œuvre de Mario Bava est efficace, tout simplement. C'est un film d'horreur qui marche, bien plus angoissant que la grande majorité des thrillers qui sortent aujourd'hui sur nos écrans. Mario Bava sait comment créer une ambiance anxiogène et il s'appuie beaucoup dessus pour écrire et réaliser son film. C'est d'ailleurs tout à son honneur, car il parvient ainsi à créer une atmosphère inquiétante qui pourra un peu balayer les enjeux du scénario qui restent, malgré tout, mineurs. Un film intéressant et bien construit qui lance donc la mode des giallo.
LA FILLE QUI EN SAVAIT TROP de Mario Bava, à l’origine du giallo, genre désormais incontournable du cinéma italien, et dont son réalisateur fût un des grands fondateurs, est un astucieux mélange de genres, d’ambiances et d’influences. Afin de contourner au maximum la veine humoristique du scénario original qui ne lui plaisait guère, Mario Bava installe rigoureusement une atmosphère de pur thriller, constitué d’ingrédients tels suspense, macabre, éclaboussé de quelques grands jets de baroque ; tout en conservant les rebondissements, les personnages, la voix-off, qui destinait le film au genre de la comédie policière ! L’influence dominante est bien entendu Hitchcock, du titre jusqu’aux ficelles de son intrigue : Le personnage ravissant de la touriste américaine Nora Davis, en séjour à Rome, se retrouve seule, au mauvais endroit au mauvais moment, et par une succession d’hasards malchanceux, se fait le témoin d’un meurtre dont elle ne peut prouver l’existence aux autorités puisque toute trace ou preuve a disparu au lendemain matin, se faisant par la même occasion la cible d’un tueur en série aux méthodes alphabétiques. La mort aux trousses, c’est à travers une enquête mouvementée, que la jeune et innocente Nora tentera de retrouver le grand alibi de ce tueur méthodique, et ce avant qu’une autre femme ne disparaisse, dans le Rome baroque et angoissant voulu en noir et blanc dans lequel Bava plante son décor. Vif et fluide, le récit ne marque aucun temps mort, et offre à son spectateur un moment de suspense excitant et pur, enlevé par une réalisation stylisée et personnelle, fièrement signée de la patte de Mario Bava, en série B très haute de gamme.
Considéré comme le premier giallo, La Fille qui en savait trop possède surtout des références hitchcockiennes (rien qu’au titre) : la jeune femme, aux airs de Vera Miles ou Janet Leigh, se retrouve dans une situation bien malgré elle (comme dans tous les films d’Hitchcock). Mais en mêlant cette trame à la Hitchcock aux romans policiers d'Agatha Christie (faux airs de "ABC contre Poirot" d'ailleurs), Bava laisse apparaître petit à petit les prémices du giallo, notamment dans la surrenchère de cadavres. Le tout bénéficie - comme d’habitude avec Bava – d’une photographie et d’une mise en scène parfaites, même s’il n’en reste qu’une bonne série B, pas aussi réussie que Le Masque du Démon par exemple. Ma note : 8/10
Un film considéré comme le premier giallo. Il n’y a pas la couleur, ni l’érotisme, mais on retrouve le mystérieux tueur, la stylisation de l’image et une dose de légèreté et d’humour. John Saxon est déjà présent lui aussi (on le retrouvera dans le giallo Ténèbres ou dans les slasher Black Christmas et Les Griffes de la nuit). Le montage manque parfois d’efficacité et la dernière scène est un peu ridicule. Le tout a un côté série B un peu ringard, mais c’est absorbé dans le second degré propre au giallo donc ça passe assez bien. Le scénario est plutôt bon et la réalisation colle parfaitement au genre, même si une petite restauration ne serait pas du luxe. Un bon film dans l’ensemble, dont les maladresses font le charme.
Un petit chef-d'oeuvre de série B. Le scénario est ici directement inspiré des romans de gare et le film y reproduit parfaitement leur ambiance. Mario Bava en grand chef-opérateur signe ici sont dernier film en noir et blanc et c'est irréprochable. Le film comporte de nombreux plans particulièrement réussit (le reflet de Rome dans les flaques d'eau, les coiffes des bonne soeurs s'ouvrant comme des pétales sur Nora hospitalisée). Mais le film garde malgré tout les défauts des série B, Bava n'est pas un grand metteur en scène et beaucoup d'incohérances ou de plans malvenue jonchent le récit (la femme qui époussette une statue sur une place public, la reflexion finale de Nora sur les cigarettes). De plus il ne sait pas diriger ses acteurs qui parfois en font des tonnes. Des défauts qui malgré son sens de l'image lui vaudront d'être catalogué comme un réalisateur de second ordre.
Ça démarre très fort avec dans les 11 premières minutes une arrestation, un décès, une agression et un assassinat ! On a le droit de trouver l'intrigue policière assez tordue mais ce n'est pas bien grave, le but du film (dont les extérieurs ont été tournés près de Trinita dei Monti à Rome) étant de créer un très efficace climat d'angoisse et de fausses pistes qui sera présent jusqu'à la fin. La réalisation est très correcte avec une utilisation judicieuse du noir et blanc. Le rythme est soutenu (ce n'est pas toujours évident chez Bava) et Leticia Roman se débrouille plutôt bien avec ses petits yeux apeurés. Un bon film (même si la dernière séquence est un peu débile)
Une jeune américaine en vacances à Rome est le témoin d'un meurtre. Personne ne veut la croire, pas même la police... Grâce à un scénario hitchcockien particulièrement habile et qui tient en haleine, une photographie qui apporte une bonne dose de mystère et sa mise en scène qui ne manque pas de suspense, ce giallo de Mario Bava tourné en noir et blanc (ce sera d'ailleurs le dernier film que le metteur en scène italien tournera de cette manière) se trouve être d'une grande efficacité jusqu'a son dénouement final - à savoir l'identité du meurtrier - qui s'avère bien surprenant. A noter aussi la bonne performance des comédiens, surtout en ce qui concerne l'excellente prestation de Leticia Roman dans le rôle principal. Une oeuvre à clairement mettre parmi les plus belles réussites chez ce cinéaste.
On peut dire ce que l'on veut de Mario Bava, mais il est des qualités qu'on ne peut lui enlever. S'il est plus marginal et par conséquent moins connu du grand public, il n'empêche qu'à sa manière, dans l'histoire du cinéma italien, il revêt autant d'importance qu'un Fellini, qu'un De Sica ou qu'un Monicelli, pour ne citer que ceux-là. Je l'avoue bien volontiers, j'attendais beaucoup de ce film. Et, à la fin, j'en ressors terriblement déçu. Le talent de Bava n'est aucunement en cause. Le bonhomme a du savoir-faire et, quand il faut créer une atmosphère, une tension, il sait y faire. Niveau esthétique, il n'y a rien à redire non plus, vue l'époque et le peu de budget. Ce ne va pas, j'ai envie de vous dire que c'est tout simplement le reste. Le scénario est mauvais, rempli de situations totalement inutiles. Vous pouvez mettre Hitchcock ou Argento à la place de Bava, le résultat sera le même. Même les bons cinéastes ne peuvent rattraper le coup quand ils bossent sur une histoire aussi faible. Et, comme si ça ne suffisait pas, l'interprétation est désastreuse. Leticia Romàn et John Saxon forment un duo exécrable. Vraiment, je suis très déçu.
Le film n'a pas très bien vieilli. Autant les images sont bien "léchés" pour un vieux thriller en noir et blanc. Autant le rythme de l'enquête est assez soporifique.
Considéré comme le film fondateur du genre du giallo, "La fille qui en savait trop" en possède effectivement toutes les caractéristiques : un meurtre comme point de départ de l'histoire, la belle héroïne (plus rarement un homme) qui mène l'enquête, un jeu de piste qui tente d'égarer le spectateur en lui proposant plusieurs suspects, l'omniprésence du couteau comme arme du crime, une psychologie de supermarché, une grande complaisance dans la violence et un manque de subtilité. Le giallo relève de la série B et n'a, pour le coup, jamais donné de chef-d'œuvres, seulement de petits films plus ou moins agréables. Le titre est une référence évidente à "L'homme qui en savait trop" d'Alfred Hitchcock, dont l'influence est très perceptible. Mais on peut également y voir du Fritz Lang, notamment "Le secret derrière la porte", lui-même inspiré du conte Barbe-Bleue. Mais ses références écrasantes ne jouent pas en faveur de Mario Bava. Malgré une intrigue cousue de fils blancs dont ont devine très rapidement l'identité du tueur, "La fille qui en savait trop" vaut tout-de-même pour sa pointe de fantastique salutaire, son grand travail d'ombre et de lumière et l'atmosphère inquiétante que parvient à créer Bava.
septiemeartetdemi.com - Cette œuvre montre comment prendre le contrepied du néo-noir italien. En fait de noir, elle est lumineuse et c'est là que les comparaisons s'emballent : d'une part parce qu'elle se veut cousue de mystère et le résoud sans chercher à confondre le spectateur, et d'autre part parce que le réalisateur était aussi technicien et s'occupait de l'éclairage. L'aurait-on raté au générique, son rôle n'en serait pas moins resté évident : l'homme sait jouer sur le dichromatique pour faire fleurir la beauté dans la simplicité d'un contraste. Mettant en scène une ragazza américaine (dans l'histoire tout du moins car l'actrice est italienne), le film avoue ailleurs ses influences américanophiles : il est exactement ce qu'on attendrait d'un Hitchcock à l'italienne avec une intrigue à la manière d'Agatha Christie. Dommage par contre - mais c'était le lot de l'époque - que le jeu d'acteurs se soit voulu encore si lyrique et la progression de l'histoire ambiguë : horreur, drame, horreur, des touches de comédie... C'est hésitant, au mieux monotone.
Un des ancêtres du giallo, mené par un Mario Bava qui offre un film à l'ambiance plutôt prenante, en partie grâce à une photo noir et blanc assez baroque et une exploitation intelligente des décors de la capitale italienne. Comme son titre l'indique, le film se veut un hommage au cinéma d'Hitchcock. A ce titre, le premier quart d'heure de "La Fille qui en savait trop" rappelle certaines oeuvres du maître du suspense (tel "Les 39 marches") par sa démarche d'accumuler les rebondissements et les péripéties avec un dédain complet pour la vraisemblance. Après ce début prometteur, le film se perd un peu en conjectures en privilégiant la romance entre l'héroïne et un médecin italien plutôt falot. Malgré tout, le réalisateur et le charme de son interprête principale permettent de suivre l'intrique jusqu'à son terme avec plaisir.
Mario Bava avait incontestablement du talent pour créer d'excellentes atmosphères. La Fille qui en savait trop n'échappe pas à la règle. Moi qui m'attendais à une série B agréable mais rien de plus, je me suis retrouvé presque en face d'un film d'auteur, tellement l'ensemble est élégant et l'atmosphère bien rendue. De plus, le jeu d'ombres et de lumières, omniprésent durant tout le film, ajoute quelque chose à cette impression. A partir de cela, l'enquête policière se fait moins importante, et d'ailleurs, l'explication finale est fort moyenne. En réalité, La fille qui en savait trop est quasiment un film d'auteur, capable de scotcher à certains moments le spectateur. Dommage que la scène finale soit fort peu convaincante, voulant surement alléger le ton du film, mais ce n'est pas très réussi. L'interprétation est elle plutot honnête, avec un duo Leticia Roman-John Saxon crédible. C'est finalement une bonne surprise que ce film.
Officiellement le 1er giallo du cinéma mais avant tout un succédané d'Hitchcock, La Fille qui en savait trop se révèle bien décevant. La fille en question est mignonne et très craquante mais il en est tout autre du film qui n'accroche nullement. L'intrigue tient sur une ligne ; avant le dénouement final la trame narrative s'avère bien creuse et légèrement ennuyeuse car à aucun moment le suspense n'est présent. Pas mauvais mais rien de particulier non plus.